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La nouvelle chute de Rome : les Italiens sont maintenant plus pauvres que les Espagnols

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La nouvelle chute de Rome : les Italiens sont maintenant plus pauvres que les Espagnols

La fin, qui approche, de la politique monétaire d’assouplissement quantitatif va ôter son bouclier protecteur à l’Italie, en pleine convulsion « populiste », avec une dette publique qui représente 132 % du PIB. Les achats obligataires de la BCE devraient cesser fin septembre 2018. Le bilan de la BCE atteint, en effet, le chiffre démentiel de 44 % du PIB de la zone euro, soit le double du ratio de la Fed aux États-Unis.

Jusqu’à présent, la BCE achetait la moitié (environ) de l’offre brute des obligations italiennes, soit 17 % du PIB, un des ratios les plus élevés au monde. Les banques italiennes ont même souvent vendu des obligations de leur pays pour acheter des obligations allemandes. Qui, à l’avenir, va vouloir encore acheter des obligations italiennes ?

En Italie, nombre de petites banques pléthoriques sont en difficulté. Elles croulent sous des montagnes de créances douteuses, des prêts bancaires souscrits par des entreprises et des particuliers qui ne parviennent pas à les rembourser en raison de la crise économique.

Les créances douteuses du système bancaire sont très élevées, de l’ordre de 13 %. Le sauvetage de Monte Paschi montre le coût énorme de la tâche. Banca Carige et Credito Valtellinese sont aussi dans une situation désespérée. De plus, avec un taux de 20 % du capital alloué, l’Italie est le champion d’Europe des entreprises « zombies » mort-vivantes incapables de faire face à la montée des taux d’intérêt, alors que la moyenne européenne est de 9 %.

L’Italie, avec sa dette publique de 2.200 milliards d’euros (132 % du PIB) et son système bancaire malade (263 milliards d’euros de créances douteuses) ne pourra pas supporter la remontée des taux d’intérêt. Si la Bundesbank se retrouve avec une créance excédentaire « Target 2 » de 800 milliards d’euros, la Banque centrale d’Italie se retrouve avec une dette de 400 milliards d’euros envers la BCE. L’Italie est dans une situation financière gravissime et intenable.

La crise de l’Italie est non seulement financière, mais économique et structurelle. Le PIB de 2018 est inférieur de 6 % à celui de 2007. Les entreprises peinent face à la mondialisation et à la révolution numérique. Le niveau de vie italien a diminué de 9 % pendant la dernière décennie. Les impôts augmentent, la dette aussi. Le pays est fracturé sociologiquement ainsi qu’entre le Nord et le Sud. Avec l’euro, il est pris au piège et ne peut plus dévaluer.

Le choc démographique et l’invasion migratoire ont été le coup de grâce, d’où la montée victorieuse du populisme de droite et de gauche. La population diminue de 160.000 personnes par an, tandis que 50.000 jeunes quittent chaque année le pays, qu’environ 600.000 immigrants clandestins d’Afrique et du Moyen-Orient viennent de s’installer.

http://www.bvoltaire.fr/litalie-bien-placee-declencher-krach-financier/

La nouvelle chute de Rome : les Italiens sont maintenant plus pauvres que les Espagnols

By Audrey Duperron, fr.express.live avril 23, 2018

La zone euro vient de connaître un événement remarquable: l’Espagne a durablement dépassé l’Italie en termes de PIB par tête. Et ce n’est pas tant la vigueur de l’Espagne qui est en cause, que le déclin inexorable de l’Italie, soulignent les économistes.

Telles sont les conclusions du FMI, à l’issue d’un calcul des “parités de pouvoir d’achat” des différents pays de la zone euro. L’Institution a trouvé que le PIB par tête espagnol excède celui de l’Italie depuis 2017, alors que cette dernière était 10 % plus riche il y a une dizaine d’années. Pire, dans les 5 prochaines années, les Espagnols seront 7 % plus riches que les Italiens, et les citoyens de certains pays de l’ancien bloc soviétique, tels que les Slovaques et les Tchèques, seront plus riches que les Italiens.

Depuis le 16e siècle, les deux pays étaient toujours au coude à coude, en termes de PIB par tête. À la fin des années 1990, l’Italie – qui dispose de 15 millions d’habitants de plus que l’Espagne – avait une économie deux fois plus importante que celle de cette dernière. Mais désormais, cette différence n’est plus que de 50 %.

Le déclin de l’Italie

L’Italie, qui ne s’est jamais remise du passage à l’euro, a en effet entamé un déclin qui semble inexorable, en raison de sa dette abyssale, qui se monte à 132 % de son PIB, du vieillissement de sa population, du niveau de sa corruption, de sa bureaucratie, de sa faible productivité et du manque d’investissements d’infrastructure.

De son côté, depuis la crise financière, l’Espagne a réformé son marché du travail, et sur les 3 dernières années, elle a bénéficié d’une croissance plus dynamique que l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni. Depuis 2000, son PIB a crû de plus d’un tiers, alors que celui de l’Italie n’a progressé que très légèrement, et qu’il est encore inférieur de 6 % à son niveau de 2006.

Tandis que l’Espagne a attiré les investissements étrangers, le secteur industriel italien a fondu de 20 % depuis 2008. Dans 5 ans, l’Italie ne sera plus classée que 37e en termes de PIB par tête, alors qu’elle se classait encore 18e en 1997.

Une menace pour la zone euro

L’affaiblissement de l’Italie suggère qu’elle éprouvera de plus en plus de difficultés à rembourser ses dettes, et c’est toute la zone euro qui risque d’en subir les conséquences.
C’est en substance ce qu’affirme Lieven Noppe, économiste en chef de KBC, lorsqu’il écrit dans une note aux investisseurs qu’à défaut d’améliorations économiques structurelles, l’Italie pose “une menace durable pour la zone euro”.

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