Site icon Le blog A Lupus un regard hagard sur Lécocomics et ses finances

Douce France – Grand Remplacement : 14 Millions d’Extra-Européens !

Publicités

JEAN-YVES LE GALLOU : 14 MILLIONS D’EXTRA-EUROPÉENS, 20% DE LA POPULATION FRANCAISE

« […] les élites européennes sont menacées de payer très cher le dessein qu’elles avaient formé de lier à la cause de l’Église celle de la Bourgeoisie. » — Georges Bernanos, Lettre aux Anglais (1942)

© Romée de Saint Céran

Pendant 40 ans, Jean-Yves Le Gallou, ancien haut fonctionnaire au ministère de l’Intérieur, a accumulé les données sur l’immigration. Le président de la Fondation Polémia en a tiré une somme qui fait référence, Immigration : la catastrophe. Que faire ? (Via Romana) Pour lui, le Grand remplacement, c’est un fait. Et une catastrophe.

 

On parle de Grand Remplacement, c’est-à-dire de modification de la composition ethnique de la population française, mais par rapport à quoi? À ce qu’elle était il y a trente ans, un siècle, un millénaire ?

 

On parle d’un bouleversement qui, du fait des migrations extra-européennes, affecte depuis quelques décennies une population qui était restée stable depuis 5 000 ou 6 000 ans! Car depuis le début de l’indo-européisation, il n’y a pas eu de changement significatif de la population française. Les Grandes Invasions – que les Allemands appellent Völkerwanderung (« la promenade des peuples ») – n’ont modifié la population française qu’à hauteur de quelques pour cent et cela sur plusieurs siècles – et encore ne s’était-il agi que d’apports européens à une souche européenne. Quant aux invasions arabo-musulmanes, malgré quelques postes de razzias sur la côte méditerranéenne, elles n’ont touché en rien la substance de la population française.

À partir des années 1850, les migrations à destination de la France sont là encore des migrations intra-européennes (italiennes, belges ou polonaises), qui vont d’ailleurs s’assimiler en une ou deux générations. Le même phénomène se reproduit avec l’arrivée dans les années 1950 et 1960 d’immigrants espagnols ou portugais. Aussi peut-on affirmer que jusque dans les années 1960, la substance de la population française est restée identique à ce qu’elle était cinq à six millénaires auparavant. C’est ensuite que l’on a commencé à assister à un changement progressif de la nature de l’immigration, à la fois quantitatif, parce que le nombre des entrées ne cesse d’augmenter, et qualitatif, parce que cette immigration vient d’aires civilisationnelles différentes.

 

Pourtant, si j’en crois les statistiques officielles, la part de la population immigrée dans la population française ne change pas…

 

Les statistiques sont une des meilleures manières de travestir la réalité. Comme disait Churchill: « Faites attention, la statistique est toujours la troisième forme du mensonge ». C’était une allusion à une phrase de Mark Twain: « Il y a trois sortes de mensonges: les mensonges, les sacrés mensonges et les statistiques. » Si l’on prend en compte la nationalité, la part des étrangers reste en effet à peu près la même : environ 6 %. Le chiffre est toutefois à prendre avec précaution compte tenu de l’absence de recensement global depuis 1999 et des failles des recensements par sondage. Mais surtout, ces 6 % n’indiquent qu’une chose : qu’aussitôt qu’un étranger est devenu français, un autre étranger arrive, qui sera fait à son tour français, et ainsi de suite.

 

« Plus de 100000 étrangers acquièrent chaque année la nationalité française par naturalisation, par mariage, etc., et par application du droit du sol, mais leur pourcentage (au sein d’une population qui augmente) reste stable! »

Jean-Yves Le Gallou

 

Plus de 100 000 étrangers acquièrent chaque année la nationalité française par naturalisation, par mariage, etc., et par application du droit du sol, mais leur pourcentage (au sein d’une population qui augmente) reste stable ! Cherchez l’erreur. Les statistiques d’immigrés – ceux qui sont nés à l’étranger de parents de nationalité étrangère – en disent un peu plus: en 2011, la France comptait 5,6 millions d’immigrés, soit 8,6 % de sa population totale. Elles restent insuffisantes car elles ne prennent pas en compte la deuxième génération, qui, s’agissant des populations issues du monde arabo-musulman ou du monde africain, voire du monde chinois, n’est pas franchement assimilée.

Michèle Tribalat avait défini un autre critère, les « Français au carré », c’està-dire les Français nés en France de parents eux-mêmes nés en France. Cela élargit certes la part des « non-Français au carré » mais ce n’est pas non plus complet puisque cela ne prend pas en compte la troisième génération, dont les études sociologiques montrent qu’elle effectue un retour marqué à sa « culture d’origine ». Si l’on veut mesurer le Grand Remplacement, il faut avoir d’autres mesures et on en a plusieurs. Tout d’abord les entrées recensées sur le territoire français: en 2008, c’était près de 200 000 personnes; en 2018, c’est 410 000, soit plus qu’un doublement en dix ans.

 

Comment arrivez-vous à ce chiffre ?

 

On ne peut plus simplement: par une addition des chiffres officiels. En 2018, il y a eu 240 000 titres de séjour délivrés au titre des étudiants, du regroupement familial, etc., ainsi que 120 000 demandeurs d’asile – beaucoup ne l’obtiendront pas mais resteront quand même sur le territoire –, ce qui fait déjà 360 000. J’y ajoute les 50 000 « mineurs isolés », qui ne sont pas toujours mineurs ni isolés et constituent une nouvelle filière d’immigration clandestine mais qui sont recensés, et j’obtiens 410 000.

 

410000 rapportés à 67,2 millions d’habitants au 1er janvier 2019, ça doit faire dans les 0,6 %, ce n’est pas énorme…

 

Présenté ainsi, cela semble marginal. En réalité, c’est colossal. D’abord, ces 67,2 millions d’habitants incluent les 4 millions d’étrangers officiellement comptabilisés. On l’oublie trop souvent mais la « population française », c’est la population de la France, pas le nombre de Français. Ensuite, sur les 63 millions restants, tous ne sont pas français d’origine. L’ensemble des immigrés et descendants directs d’immigrés y figure. Si on ne garde que la population française de souche, on tombe dans une fourchette comprise entre 50 et 55 millions de personnes.

 

Mais l’essentiel n’est pas là. L’essentiel, c’est que ces 410 000 sont essentiellement des gens jeunes. Il faut donc les rapporter à la population française d’origine européenne de la même tranche d’âge et non pas à l’ensemble de la population. Et là, ce n’est plus pareil. Plus du tout! Il vous faut appliquer deux coefficients multiplicateurs: un premier, de l’ordre de deux à trois, lié à cet aspect, et un second, démultiplicateur, dû au fait qu’ils sont en âge de faire des enfants, lesquels, bien entendu, pourront accéder à la nationalité française puisqu’ils viendront au monde sur le sol français.

 

Vous n’évoquez que les entrées sur le territoire, il y a des sorties tout de même.

 

En effet. Il y a un certain nombre d’étudiants étrangers qui repartent, que je n’ai pas pu établir, mais il y a aussi 80 000 à 100 000 sorties annuelles de Français d’origine, dont le départ aggrave le phénomène du remplacement de la population.

 

Avez-vous d’autres indicateurs ?

 

Oui, par exemple celui sur la drépanocytose. Il s’agit d’une maladie génétique rare qui ne touche que les enfants nés dans certaines zones du monde : l’Afrique, le Moyen-Orient, le monde indo-pakistanais et les endroits où il y a eu une immigration africaine. Il se trouve qu’on dépiste les enfants qui peuvent porter ce gène et que les résultats sont extrêmement significatifs. Au départ, dans les années 1990, ce dépistage n’avait lieu qu’en Île-de-France et dans les régions les plus touchées par cette immigration. À partir de 2001, il a été étendu à l’ensemble du territoire national. À ce moment-là, on a dépisté, sur l’ensemble du territoire, 20 % de nouveau-nés susceptibles d’être porteurs de ce gène affectant le chromosome 11. Aujourd’hui, il y en a 38 %. Avec des pointes à plus de 50 % en Provence-Alpes-Côte d’Azur et à plus de 70 % en Ile-deFrance !

 

Traduction : en Île-de-France, sept nouveau-nés sur dix ne sont pas d’origine européenne, et un sur deux en Provence-Alpes-Côte d’Azur! Un autre élément de mesure est le prénom donné à la naissance. Ainsi que vient de le confirmer Jérôme Fourquet, 18,5 % des prénoms masculins donnés en France sont des prénoms musulmans, ce qui est probablement un chiffre a minima dans la mesure, premièrement, où il y a un certain nombre de prénoms qui peuvent être ambigus, et, deuxièmement, où tous ceux qui viennent d’ailleurs ne sont pas forcément musulmans – il y a beaucoup de chrétiens, qu’ils soient catholiques ou pentecôtistes, notamment chez les Africains.

 

Au final, quelle est votre estimation de la population d’origine extraeuropéenne parmi les 69 millions d’habitants de la France ?

 

Au-dessus de 20 %. On est sûrs du nombre d’immigrés et descendants directs d’immigrés. Avec les chiffres Insee de 2008 et de 2011, on était à 19 % de la population. C’est à corriger de deux manières. À la baisse parce que, parmi eux, il y a un certain nombre d’immigrés européens qu’il faut donc soustraire. Et à la hausse, car, d’une part, ce chiffre ne prend pas en compte la troisième génération et, d’autre part, parce que ce sont des chiffres de 2008 et de 2011, que nous sommes en 2019 et que le phénomène migratoire s’est considérablement amplifié depuis.

 

20 %, ça fait dans les 14 millions d’extra-Européens ! Comment en est-on arrivé là ?

 

En raison d’un coup d’État des juges appuyés par les médias. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce ne sont pas les gouvernements, ni les parlementaires, qui fixent les règles en matière d’immigration. De fait, 80 à 90 % de la législation en matière d’immigration provient de l’interprétation des juges – Cour européenne des droits de l’homme, Conseil constitutionnel, Conseil d’État et Cour de cassation. On reproche souvent à Giscard et Chirac d’avoir instauré le regroupement familial en 1976. C’est juste mais incomplet.

 

« Le remplacement de la population par une autre entraîne le remplacement de la civilisation par une autre. Par celle qui, parmi toutes celles qui coexistent, sera la plus forte, la plus jeune, la plus vigoureuse. »

Jean-Yves Le Gallou

 

Giscard a rapidement compris que ce décret avait été une erreur – il a d’ailleurs dit récemment « regretter » l’avoir pris – et, en 1978, le gouvernement de Raymond Barre, avec Christian Bonnet comme ministre de l’Intérieur, a pris un autre décret stoppant le regroupement familial. Ce décret a été cassé par le Conseil d’État, qui a estimé que c’était contraire à l’interprétation qu’il faisait de la Convention internationale des droits de l’enfant. C’est un exemple parmi une multitude d’autres.

 

La situation que vous décrivez est-elle propre à la France ou est-elle commune à l’ensemble des pays d’Europe ?

 

Elle est commune à une majorité de pays d’Europe dans la mesure où la même logique de substitution du pouvoir judiciaire au pouvoir politique s’y opère. Pour vous donner un seul exemple et sans même parler des poursuites judiciaires engagées contre Matteo Salvini, pour l’empêcher d’endiguer l’invasion migratoire, il y a eu un débat au plus haut niveau du ministère de l’Intérieur allemand sur la question de savoir, lors de la crise de 2015, s’il fallait fermer ou non les frontières. Un grand journal allemand a publié les débats internes il y a quelques mois. À un moment, ils étaient à deux doigts de fermer les frontières. Qu’est-ce qui les a retenus? La peur des juges et la peur des médias !

 

N’est-on pas dans un phénomène migratoire mondial contre lequel il est vain de lutter ?

 

De partout, on migre de plus en plus, c’est un fait. Non, on ne migre pas « de partout »! En Chine, il y a des migrations, mais ce sont des migrations internes de Chinois en Chine. En Inde pareil. En Afrique, beaucoup de migrations sont internes au continent. Après, le fait que le trop-plein africain se déverse sur l’Europe n’est pas une fatalité : un territoire, ça se défend. Rien ne justifie l’invasion.

 

La population de la France change, la population de l’Europe change, et alors ? Ça change quoi à notre civilisation ?

 

Si vous pensez que les hommes sont interchangeables, rien. Si vous croyez que les chiens ne font pas des chats et que, comme le démontre toute l’histoire de l’humanité, il y a un lien entre les caractéristiques d’un peuple et la civilisation qu’il produit, tout. Le remplacement de la population par une autre entraîne le remplacement de la civilisation par une autre. Par celle qui, parmi toutes celles qui coexistent, sera la plus forte, la plus jeune, la plus vigoureuse. La loi physique rejoint la loi démographique : de même qu’il y a des pommes sous les pommiers, les Africains africanisent et les musulmans islamisent.

 

Propos recueillis par Bruno Larebière

EN BANDE SON : 

Quitter la version mobile