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Privation de Liberté French Touch, Noir c’est Noir ! Un Éclair De Lumière !

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Privation de Liberté French Touch, Noir c’est Noir ! Un Éclair De Lumière !

On nous dit que le confinement est nécessaire pour sauver des vies. Non, la vie n’est pas la valeur suprême, la valeur suprême,

C EST LA VIE LIBRE QUI EST LA VALEUR SUPRÊME

« C’EST LE DEVOIR QUI CRÉE LE DROIT ET NON LE DROIT QUI CRÉE LE DEVOIR »

L’erreur du parti républicain, l’illusion du parti légitimiste sont l’une et l’autre déplorables, et dépassent la démocratie et la royauté : le premier croit que la violence est le seul moyen de succès ; le second croit que le passé est le seul port de salut.

Or, il y a une loi morale qui règle la société, une légitimité générale qui domine la légitimité particulière. Cette grande loi et cette grande légitimité sont la jouissance des droits naturels de l’homme, réglés par les devoirs ; car c’est le devoir qui crée le droit, et non le droit qui crée le devoir ; les passions et les vices vous relèguent dans la classe des esclaves.

La légitimité générale n’aurait eu aucun obstacle à vaincre, si elle avait gardé, comme étant de même principe, la légitimité particulière.

François-René de Chateaubriand – Mémoires d’outre-tombe (1848)

En Allemagne, pays moins imprévoyant, il n’y a pas de confinement. Il y a simplement une interdiction de sortir à plus de deux. C’est la distanciation sociale. Il est possible de voyager, d’aller d’une vile à une autre. Nous sommes à mille lieux de la situation française.

il est sidérant de voir à quel point des privations essentielles de libertés sont passées avec fort peu de résistances. Dans une « société » (à défaut de dire une nation, car sommes-nous encore une nation ?) dans laquelle le libéralisme a voulu nous libérer de toute contrainte, quand une certaine discipline est nécessaire – et elle l’est avec ce virus – il n’y a plus d’autre solution que la privation des libertés les plus élémentaires. Que beaucoup se résignent à une telle privation de libertés est très inquiétant. D’autant que cela s’accompagne d’un contrôle social, d’un traçage des faits, gestes et déplacement qui est tout simplement un totalitarisme accompli. Quel Albert Camus nous en dira le haut le cœur ressenti par tout honnête homme ?

Dans le même temps, des camionnettes passent dans les rues, appelant au confinement, avec des mots d’ordre en langue de bois : gestes barrière, etc. Un conditionnement social s’installe avec une force inouïe : c’est « une journée particulière » comme celle d’Ettore Scola, mais étendue à des semaines ou des mois!

Un véritable processus de sidération collective est en place, avec les médias télévisuels en boucle (et le faible nombre de kiosque à journaux). De plus en plus de gens vivent dans un monde de plus en plus artificiel, « un monde de murs vitrés, de plexiglass, de cellophane, qui les isole de leur peine et des mortifications de la vie, – monde d’illusionnistes professionnels entourés de leurs dupes crédules », écrit encore Lewis Mumford.

On nous dit que le confinement est nécessaire pour sauver des vies. Non,

la vie n’est pas la valeur suprême, . C’est cela qui fait que les Espagnols ont résisté à Napoléon en 1808, c’est cela qui fait qu’il y a eu des Résistants, ou des gens qui ont risqué leur peau, dans un camp ou dans un autre, à toutes les époques, pour leurs idées, ou pour une certaine conception qu’ils avaient de l’honneur, etc. Or, la facilité avec laquelle les libertés les plus élémentaires ont été supprimées laisse pantois

. Ces libertés seront-elles toutes rétablies après la crise du coronavirus ? Ce n’est pas du tout certain.

L’état d’urgence (un mot bien facile), ici l’urgence sanitaire, l’état d’exception peut être appliqué à bien d’autres domaines. En outre, on constate que le confinement est proportionnel à l’impuissance et à l’imprévoyance de notre Etat. En Allemagne, pays moins imprévoyant, il n’y a pas de confinement. Il y a simplement une interdiction de sortir à plus de deux. C’est la distanciation sociale. Il est possible de voyager, d’aller d’une vile à une autre. Nous sommes à mille lieux de la situation française.

Nous avons donc les inconvénients d’une société policière, alors que nous avons depuis des décennies tous les inconvénients d’une société ouverte. La cause en est que, en dernière instance, ce qui détermine les choix de nos dirigeants, c’est le profit, c’est la course en avant dite « croissance », c’est la mondialisation spatiale – dont la limite sera la consommation de toute la terre et de toutes ses ressources – et la marchandisation de toutes les tranches de la vie de l’homme, avec la numérisation intégrale de nos vies.

Si certains voient des vertus au confinement, je n’en vois guère. Le confinement permettrait le retour à soi ? Voire. Le confinement n’est pas forcément l’isolement. Il peut même être son contraire : il peut être l’entassement dans un petit logement. Et il y n’y a jamais eu besoin de confinement, en clair, d’assignation à résidence, pour trouver la solitude. « Qui cherche l’exil le trouve », disait Montherlant.

Le confinement, c’est, par contre, une accoutumance à l’emprisonnement et à la domestication de l’homme.

Chacun s’autorise à sortir dans certaines conditions. Chacun devient le gardien de soi-même en attendant d’être peut-être le délateur de ses voisins. Il y a bien sûr une discipline à observer et des précautions à prendre, pour soi et pour les autres. Mais il y a quelque chose de profondément malsain dans la situation actuelle! « 

extrait interview de PIERRE LE VIGAN . REMERCIEMENT A ANDERS

Géopolitique du coronavirus IV – entretien avec Pierre Le Vigan

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