La « bro-économie » — ce terme ironique qui désigne la culture start-up viriliste, saturée de protein shakes, de photos de salle de sport et de posts LinkedIn pseudo-inspirants — est aujourd’hui plus qu’un mème. C’est un mode de vie qui prétend incarner la modernité : hustle, grind, hyper-individualisme et culte du « toujours plus ».
Mais à mesure que le monde devient plus instable, la question se pose : ce modèle hyper-positif et musclé peut-il survivre dans une réalité dystopique ?


Le mythe du « self-made bro »
La bro-économie repose sur une croyance quasi-religieuse : tout est possible à qui se lève à 5h du matin, médite, investit, et vend son « personal brand ».
Cette idéologie a prospéré dans les années 2010-2020 :
- Abondance de liquidités.
- Crédits faciles.
- Croissance techno sans limites apparentes.
Elle repose sur la promesse d’un monde fluide, plein d’opportunités infinies.
Quand le monde se durcit
Mais depuis quelques années, les signaux se multiplient :
- Crises géopolitiques.
- Inflation galopante.
- Intelligence artificielle menaçant des millions d’emplois.
- Chocs climatiques.
Face à ces fractures, le discours du « tout est sous ton contrôle » paraît dérisoire. Dans une dystopie, le bro perd son levier principal : l’illusion d’un terrain de jeu infini.
L’archétype du surhomme vs le réel
Le « bro » se rêve en petit Elon Musk ou en mini Steve Jobs. Il confond liberté radicale et hubris.
Mais dans un contexte dystopique, la résilience ne se mesure pas en nombre de followers ou en capital-risque levé. Elle se mesure en capacité à coopérer, à s’adapter à des contraintes collectives, voire à renoncer à son ego.
Le mirage du self-branding
Dans une dystopie (pénuries, crises systémiques, surveillance extrême), le branding personnel devient un fardeau.
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Une idéologie fondamentalement fragile
La bro-économie, fondée sur le narcissisme et l’optimisation individuelle, s’effondre dès que le collectif redevient central.
Ce modèle ne prépare pas à la coopération, au sacrifice, ou à la dureté d’un monde chaotique. Il reste figé dans une utopie néolibérale, incompatible avec la dureté des scénarios dystopiques.
Conclusion
La bro-économie n’est pas soluble dans la dystopie.
Elle est soluble dans l’illusion.
Elle s’épanouit dans un monde hyper-connecté, hyper-prédictible, où la croissance est reine.
Dans une société confrontée à la pénurie, au chaos ou à la guerre technologique, le bro redevient ce qu’il a toujours été : un enfant gâté du capitalisme tardif, soudain nu et vulnérable.



Comparatif : Bro-économie vs Société dystopique
| Dimension | Bro-économie | Société dystopique |
|---|---|---|
| Valeur centrale | Performance, succès matériel, image | Résilience, coopération |
| Vision du futur | Optimisme naïf, croissance infinie | Scénarios d’effondrement ou d’autoritarisme |
| Résilience | Faible, dépendance à l’écosystème techno | Élevée, basée sur entraide et structures locales |
| Rapport au collectif | Méfiance ou mépris | Essentielle, redevenue vitale |
🗣️ Citations marquantes
« L’individu a toujours dû lutter pour ne pas être écrasé par la tribu. »
— Friedrich Nietzsche
« Ceux qui croient pouvoir se suffire à eux-mêmes sont rarement préparés à la dureté du réel. »
— Hannah Arendt
« L’optimisme est la foi des faibles face à l’orage. »
— Inspiré de Cioran
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Très juste; visuaLisez de grhollande à baiLLerou en passant par maqueron.
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