🥖 La baguette et le spread

Pendant des décennies, la France a cru pouvoir braver les lois de la gravité financière. On mangeait du pain blanc à crédit, on subventionnait tout ce qui bouge, et on chantait “Douce France” en espérant que la BCE viendrait toujours sauver la mise.

Mais aujourd’hui, le spread, cet écart obscur entre l’OAT française et le Bund allemand, s’est transformé en véritable juge de paix des finances publiques.
👉 Quand il était sage, à 30 ou 40 points de base, on parlait de divergence technique.
👉 Maintenant qu’il flirte avec les 80 points, c’est le signal qu’il n’y a plus de confiance.

En clair : prêter à la France, c’est devenu un sport extrême.

💸 La France, pays AAA de la dette

Avec 3 350 milliards € de dette publique (soit 114 % du PIB), Paris peut désormais se targuer d’être la grande puissance mondiale de l’endettement élégant.

• L’Allemagne, sérieuse, reste le repère des marchés.
• La France, bohème, demande un supplément de prime de risque.
  C’est la version financière du cliché : “l’Allemand bosse, le Français proteste”.

Mais attention : ce supplément de risque coûte très cher. Et chaque dixième de point de taux en plus, c’est des milliards de charge d’intérêts supplémentaires qui s’envolent, réduisant à néant tout discours sur la “souveraineté budgétaire”.

🗳️ Un Parlement en salade composée

Les marchés n’ignorent pas la politique française. Ils anticipent un hémicycle éclaté, incapable de voter la moindre réforme.

• Réforme des retraites ? Déjà engloutie sous les sifflets.
• Réduction des dépenses ? Tabou absolu.
• Nouvelle hausse d’impôts ? Suicide politique.

Résultat : le scénario italien version croissant au beurre. Une dette qui enfle, une gouvernance paralysée, et une prime de risque qui monte comme un soufflé… avant de retomber brutalement.

🏦 Le couperet des agences de notation

Si le spread est le juge de paix, alors Fitch, Moody’s et S&P sont les bourreaux.

• Fitch (12 septembre) pourrait déjà asséner un premier coup.
• Moody’s (24 octobre) viendrait confirmer la mauvaise pente.
• S&P (28 novembre) trancherait dans le vif.

Un déclassement, et la France glisserait officiellement de la catégorie “bon élève européen” à celle de “cas surveillé”.
En langage diplomatique : bienvenue dans le club méditerranéen de la dèche.

🎭 La tragédie française : un Molière budgétaire

• On promet la rigueur, mais on dépense toujours plus.
• On jure que la dette est soutenable, mais on prie chaque mois que la BCE rachète discrètement des OAT.
• On joue la souveraineté, mais on vit sous la dictée des marchés.

C’est une pièce en trois actes :

1. Acte I : l’illusion du “quoi qu’il en coûte”.
2. Acte II : la gueule de bois obligataire.
3. Acte III : la dèche assumée, avec standing ovation des agences de notation.

🔥 Conclusion : la France au tribunal des marchés

La France n’est pas encore en faillite, mais elle est en liberté surveillée. Chaque point de spread est un avertissement, chaque rapport d’agence une convocation judiciaire.
Et comme disait Audiard : “Les cons, ça ose tout. C’est même à ça qu’on les reconnaît.”

Sauf qu’en finances publiques, ce sont les marchés qui osent tout. Et ce sont toujours les Français qui paient l’addition.

👍 Voici une série de citations acérées et satiriques sur la dette française :

📜 Sur la dette et les marchés

• Jacques Chirac : « Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent. »
• François Mitterrand : « Contre la dette, on n’a pas essayé l’austérité… parce que ça ne marche pas. »
• Un trader anonyme : « La France ne vit pas au-dessus de ses moyens, elle vit au-dessus des moyens des autres. »
• Coluche : « Donnez, donnez, vous le rendrez plus tard. Si vous pouvez. »

📜 Sur le spread et la confiance

• « Le spread, c’est le thermomètre de la fièvre financière : il monte quand le malade fait semblant d’aller bien. »
• « 30 points de base, c’était un rhume. 80 points, c’est une pneumonie budgétaire. »
• Mario Draghi : « Le spread n’est pas la loi. Mais il devient vite la sentence. »

📜 Sur les agences de notation

• « Fitch, Moody’s et S&P ne notent pas la France. Elles distribuent des sursis avec intérêts. »
• « Les agences sont les bourreaux modernes : elles ne coupent pas des têtes, elles tranchent des notations. »
• Warren Buffett : « Les agences sont comme les rétroviseurs : elles ne prédisent pas l’avenir, elles confirment le passé. »

📜 Sur la tragédie française

• « La France inventa la guillotine. Les marchés inventent la décote. »
• « Le pays de Molière récite encore ses dettes comme des alexandrins. »
• « La République des fromages et des vins se découvre République des emprunts et des spreads. »

🎶 ! Voici une playlist explosive autour de No One Is Innocent – Révolution.com et des Beatles – Revolution

🎧 Playlist – Révolution obligataire

1. No One Is Innocent – Révolution.com
   → Pour le cri de rage, version rock hexagonal contre le système.
2. The Beatles – Revolution
   → Quand l’idéalisme pop se heurte au pragmatisme politique.
3. Rage Against the Machine – Take the Power Back
   → Quand le spread devient l’arme des puissants.
4. Les Bérurier Noir – Vive le feu
   → Punk contestataire à la française, parfait pour accompagner la chute des notations.
5. Trust – Antisocial
   → Hymne éternel de la défiance contre les élites financières et politiques.
6. The Clash – London Calling
   → Les signaux d’alarme venus d’ailleurs résonnent à Paris.
7. Sex Pistols – Anarchy in the U.K.
   → Satire pure, version punk des dettes ingérables.
8. Dead Kennedys – Kill the Poor
   → Ironie grinçante sur l’austérité et la casse sociale.
9. Lou Reed – Waiting for the Man
   → Comme l’État français, toujours à attendre le prochain financement.
10. Mano Negra – Mala Vida
    → Résumé musical du quotidien sous le poids des déficits.