Créditisme

📉 Trump, le Mur de la Dette et le Socialisme de MarchĂ© : quand Ray Dalio rejoue les annĂ©es 30

L’AmĂ©rique de Donald Trump a beau se prĂ©senter comme le sanctuaire du capitalisme triomphant, ses pratiques Ă©conomiques s’apparentent de plus en plus Ă  une version moderne du « socialisme de marchĂ© ». Une contradiction apparente ? Pas vraiment. Quand on doit gĂ©rer 37 000 milliards de dollars de dette et 1 200 milliards d’intĂ©rĂȘts annuels Ă  payer, on ne choisit plus : on improvise, on dĂ©tourne, on impose
 et on collectivise quand il le faut.


🎯 Le mur de la dette : un monstre insatiable

Le rendement du 30 ans US flirte avec les 5 %, dĂ©clenchant les alarmes rouges dans les salles de marchĂ©. Chaque hausse de taux est une balle supplĂ©mentaire dans la poitrine du budget amĂ©ricain. Pour survivre, l’administration Trump n’a qu’une obsession : faire baisser artificiellement les taux (3,25 % serait le niveau de respiration acceptable selon les experts) tout en forçant les Ă©trangers Ă  renflouer la caisse via les droits de douane et des participations forcĂ©es dans les champions stratĂ©giques US.


đŸ› ïž Socialisme de marchĂ© version MAGA

Trump refuse les hausses d’impĂŽt directes sur ses Ă©lecteurs — trop risquĂ© politiquement. Il prĂ©fĂšre :

  • Taxer les importations et donc faire payer l’étranger,
  • Prendre des participations minoritaires dans des entreprises stratĂ©giques comme Intel ou bientĂŽt Micron,
  • Transformer les subventions en Ă©quitĂ©, selon Howard Lutnick, secrĂ©taire au Commerce : « nous voulons du retour sur investissement, pas des chĂšques Ă  fonds perdus ».

C’est un État actionnaire qui s’installe, sous les habits du populisme Ă©conomique. De quoi donner des cauchemars Ă  Hayek et ressusciter la moustache de Keynes.


⚖ Ray Dalio et le spectre des annĂ©es 30

L’investisseur lĂ©gendaire Ray Dalio l’a dit : quand la dette explose, que les inĂ©galitĂ©s s’aiguisent et que la dĂ©fiance monte, les dĂ©mocraties basculent vers l’autocratie. C’était vrai dans les annĂ©es 30 avec la montĂ©e des rĂ©gimes autoritaires, ça pourrait l’ĂȘtre Ă  nouveau aujourd’hui. Trump, en transformant la Fed en simple dĂ©partement du TrĂ©sor et en centralisant la dĂ©cision Ă©conomique, valide cette tendance.

Sa logique : moins de contre-pouvoirs, plus de contrĂŽle, et un État qui devient Ă  la fois banquier, actionnaire et gendarme. Bref, un capitalisme pilotĂ© au doigt et Ă  l’Ɠil par un prĂ©sident qui joue au trader en chef.


💣 Le risque ultime : l’illusion de toute-puissance

Ce « socialisme de marchĂ© MAGA » peut sembler habile Ă  court terme : les marchĂ©s tiennent, les Ă©lecteurs applaudissent les coups de menton contre la Chine ou l’Europe, et les entreprises stratĂ©giques se sentent protĂ©gĂ©es.
Mais l’histoire rappelle que ce genre de pilotage autoritaire finit toujours mal : inflation, perte de confiance internationale, dĂ©rapages incontrĂŽlables


Comme le rĂ©sumait Keynes lui-mĂȘme : « Le marchĂ© peut rester irrationnel plus longtemps que vous ne pouvez rester solvable. » Et dans le cas des États-Unis, la solvabilitĂ© repose sur un colosse dĂ©jĂ  lestĂ© par 37 000 milliards de dettes.


👉 En clair : Trump est en train d’inventer le Keynesianisme Ă  la MAGA sauce, un mix explosif entre protectionnisme brutal, État stratĂšge et populisme financier. Un modĂšle qui rassure Ă  court terme
 mais qui, comme les annĂ©es 30 l’ont montrĂ©, peut ouvrir grand la porte Ă  l’autocratie.

📜 Citations historiques et Ă©conomiques

  • « L’histoire se rĂ©pĂšte, d’abord comme tragĂ©die, ensuite comme farce. » — Karl Marx
  • « Les dĂ©mocraties deviennent des dictatures quand elles confondent stabilitĂ© et obĂ©issance. » — Raymond Aron
  • « Les dettes sont des enfants du passĂ© et des parents de l’avenir. » — George Santayana
  • « Quand l’État devient banquier, il n’y a plus de faillite possible
 sauf celle de la libertĂ©. » — Friedrich Hayek
  • « Si vous voulez Ă©viter une rĂ©volution, commencez par contrĂŽler la monnaie. » — Thomas Jefferson

📜 Citations contemporaines et satiriques

  • « Donald Trump n’a pas inventĂ© le socialisme de marchĂ©, il lui a simplement donnĂ© une casquette rouge. » — Anonyme, Wall Street
  • « Quand les dĂ©ficits explosent, la dĂ©mocratie implose. » — Adaptation d’une formule de Ray Dalio
  • « Les États-Unis flirtent avec l’autocratie
 mais ils appellent cela America First. » — Commentaire ironique, Financial Times
  • « Si vous devez un million Ă  la banque, vous avez un problĂšme. Si vous devez 37 000 milliards, c’est la banque qui a un problĂšme. » — Version modernisĂ©e du dicton de John Paul Getty
  • « Dans les annĂ©es 30, on a choisi Mussolini pour sauver l’économie. En 2025, on choisit un promoteur immobilier. » — Satire Ă©conomique

đŸŽ¶ Playlist : De 1930 Ă  2025, la dette en musique

đŸ„ Échos des annĂ©es 30

  • Cab Calloway – Minnie the Moocher (1931) → l’AmĂ©rique en crise mais qui swingue encore.
  • Duke Ellington – Mood Indigo (1930) → la mĂ©lancolie de Wall Street en faillite.
  • Billie Holiday – Gloomy Sunday (1935) → bande-son d’une gĂ©nĂ©ration dĂ©sabusĂ©e.

⚡ Rock & Satire contre la dette

  • Pink Floyd – Money (1973) → le cycle sans fin du crĂ©ditisme.
  • The Clash – Clampdown (1979) → quand l’autoritĂ© s’impose sous prĂ©texte Ă©conomique.
  • Gang of Four – Capital (It Fails Us Now) (2005) → critique directe du capitalisme en bout de course.
  • The Murder Capital – Don’t Cling to Life (2020) → cri gĂ©nĂ©rationnel face aux dĂ©rives financiĂšres.

đŸ”„ ParallĂšles avec aujourd’hui

  • Patti Smith – Free Money (1975) → le rĂȘve d’argent magique
 prĂ©curseur du socialisme de marchĂ©.
  • John Lennon – Gimme Some Truth (1971) → hymne contre la propagande des puissants.
  • Rage Against the Machine – Testify (1999) → quand Ă©conomie et autoritarisme se confondent.
  • Arcade Fire – Everything Now (2017) → l’instantanĂ©itĂ© et la consommation qui masquent la faillite.

🎭 Finale satirique

  • David Bowie – I’m Afraid of Americans (1997) → l’empire en doute.
  • Talking Heads – Life During Wartime (1979) → ambiance d’urgence permanente.
  • Elvis Costello – Waiting for the End of the World (1977) → l’attente ironique de l’effondrement.

👉 Playlist pensĂ©e comme une bande-son de krach et de rĂ©silience, oĂč jazz, rock et post-punk se rĂ©pondent entre 1930 et 2025.

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