Etats-Unis

đŸ—ïž La droite technologique et le complexe du colosse : Le syndrome PromĂ©thĂ©e 2.0

Statues gĂ©antes contre visions lilliputiennes — anatomie d’un monde en quĂȘte de grandeur


⚙ I. Des temples de marbre Ă  SpaceX : le retour du mythe du titan

L’Histoire est cyclique : quand les civilisations doutent, elles bñtissent.
Les Égyptiens avaient leurs pyramides, les SoviĂ©tiques leurs statues de LĂ©nine,
et la droite technologique d’aujourd’hui ses fusĂ©es, data centers et giga-usines.

Elon Musk, Peter Thiel, Jeff Bezos, Sam Altman :
ces nouveaux titans ne sculptent pas dans la pierre, mais dans le silicium.
Leur obsession n’est pas religieuse, mais ontologique :
Ă©riger quelque chose d’aussi grand que la peur du dĂ©clin.

Les pyramides d’aujourd’hui ont des logos :
SpaceX, Neuralink, OpenAI, Palantir.
Elles ne contiennent pas les morts : elles stockent les données.


đŸ›ïž II. Le syndrome PromĂ©thĂ©e 2.0

La droite technologique ne se contente pas d’innover,
elle Ă©rige : c’est sa forme d’art, sa mĂ©taphysique et son narcissisme.

Elle rĂȘve de Mars, de villes-IA, de rĂ©acteurs Ă  fusion, de cerveaux augmentĂ©s.
Et plus ces projets semblent démesurés, plus ils sont perçus comme des preuves de foi.

Le progrÚs devient un culte prométhéen,
oĂč chaque codeur est un sculpteur, chaque fondateur un demi-dieu de garage.
Le démiurge moderne ne prie pas, il tweete son apocalypse.

Pendant que la gauche morale fait des conférences sur la sobriété heureuse,
les ingénieurs libertariens conçoivent des fusées à six étages pour fuir la Terre.


đŸ§â€â™‚ïž III. La gauche lilliputienne : la revanche des nains

Face Ă  cette grandiloquence, la gauche contemporaine a choisi le format de poche.
Elle s’est repliĂ©e sur l’éthique du minuscule :
microagressions, microcosmes, microplastiques, microcrédits.

Le progressisme moral actuel est une politique de la miniature :
tout y est réduit, contrÎlé, calibré.
L’ambition a Ă©tĂ© remplacĂ©e par la rĂ©gulation,
le rĂȘve par la gouvernance.

On ne bùtit plus de cathédrales,
on rĂ©dige des chartes d’inclusivitĂ©.

Le monde de la gauche ne s’élĂšve plus : il se corrige.

Le problĂšme n’est pas que la gauche ne rĂȘve plus,
mais qu’elle a renoncĂ© Ă  la dĂ©mesure,
au nom de la peur de l’erreur, du risque et de la hiĂ©rarchie.


🚀 IV. Le gigantisme comme rĂ©ponse mĂ©taphysique

Le gĂ©ant n’est pas qu’un fantasme : il est une thĂ©rapie.
À chaque Ă©poque oĂč l’homme doute de lui, il construit plus grand que sa peur.

La droite technologique bĂątit des tours de serveurs
comme d’autres dressaient des obĂ©lisques pour conjurer la mort.
Les giga-factories ne sont pas des usines,
ce sont des temples de la persistance.

Ce culte du gigantisme technologique n’est pas capitaliste :
il est existentiel.
C’est la rĂ©ponse paĂŻenne au nihilisme dĂ©mocratique.

Musk, Altman, Thiel

ces nouveaux colosses sont les architectes du sens dans un monde qui a renoncé à en avoir.


đŸ§© V. Conclusion : entre cathĂ©drales et cabanes

La fracture n’est pas Ă©conomique, mais mĂ©taphysique.
La droite technologique construit des cathédrales numériques,
la gauche, des cabanes morales.

L’une veut rendre l’homme immortel,
l’autre veut le rendre inoffensif.

L’une s’adresse Ă  l’éternitĂ©,
l’autre Ă  la conformitĂ©.

Et c’est bien là le drame contemporain :
plus personne ne parle de beautĂ©, de puissance, de grandeur —
sinon ceux qui la confondent avec la domination.

Le monde se scinde entre deux types de créateurs :
ceux qui veulent défier la gravité,
et ceux qui veulent corriger la syntaxe.


🎯 TL;DR

La droite technologique érige des statues invisibles (fusées, IA, data centers) pour conjurer le vide spirituel.
La gauche administrative préfÚre des miniatures morales pour conjurer la démesure.
Entre les deux, l’homme moderne hĂ©site : bĂątir un temple ou un rĂšglement ?

Voici “La Playlist qui fait rĂȘver” — pas une simple sĂ©lection musicale, mais une traversĂ©e de l’imaginaire, une bande-son pour les nuits d’insomnie lucide, les routes vides ou les moments suspendus.
Un voyage entre ciel, sommeil, amour, vertige et transcendance.


🌌 Playlist – “Musiques pour rĂȘver debout”

I. L’EntrĂ©e dans le rĂȘve

(Quand le réel se dissout lentement)

  1. Air – La Femme d’Argent Le rĂȘve comme liquide.
  2. Moby – Porcelain MĂ©lancolie blanche, flottement absolu.
  3. Angelo Badalamenti – Twin Peaks Theme MystĂšre et beautĂ© en clair-obscur.
  4. Massive Attack – Teardrop Une goutte suspendue dans le temps.
  5. Bonobo – Recurring Le son comme respiration.

II. RĂȘver l’amour

(Les yeux ouverts sur un monde parallĂšle)
6. Sigur Rós – Svefn-g-englar

  1. Lana Del Rey – Video Games La nostalgie comme opium.
  2. The XX – Angels La sensualitĂ© au ralenti.
  3. Cigarettes After Sex – Apocalypse L’amour dans le brouillard.
  4. Rhye – Open

III. L’Espace intĂ©rieur

(Quand le rĂȘve devient conscience)
11. Brian Eno – An Ending (Ascent)

  1. Pink Floyd – Us and Them
  1. Hans Zimmer – Time (Inception)
  1. Nils Frahm – Says
  1. Explosions in the Sky – Your Hand in Mine

IV. Les RĂȘves du cosmos

(Quand on ne dort plus : on plane)
16. M83 – Wait

  1. Daft Punk – Touch (feat. Paul Williams)
  1. Tycho – Awake
  1. Vangelis – Blade Runner Blues
  1. Jon Hopkins – Emerald Rush

🌠 Épilogue : RĂ©veil doux-amĂšre

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