Behaviorisme et Finance Comportementale

Commentaire : L’enthousiasme compulsionnel pour le Gold

les investisseurs laisseraient de côté les matières premières chères en stockage pour aller vers celles dont le coût est moindre: tel est le cas de l’or. Il est vrai qu’après sa forte baisse récente la vitesse de récupération du métal jaune a été étonnante.

 Pourtant, les importations d’or par l’Inde en septembre n’ont pas été bonnes. A la veille du festival  Diwali (qui pour certaines régions est le nouvel an hindou) c’est de 35 à 40 tonnes d’or qui ont été importées contre 54 l’année dernière. Ce marché commercial compte tout de même.

 Il y a toujours trop de convaincus de la nécessité de posséder de l’or pour que le prix ne soit pas surfait.

Et ces convaincus le sont de fraiche date: les placements monétaires ne rapportent rien, les actions ne leur plaisent plus et laisser les liquidités inactives les agace. Souvent ces nouveaux arrivants se contentent d’or métal et ne réalisent même pas que l’or physique est la seule façon de détenir le métal précieux pour avoir une réelle protection (celle-ci n’étant pas nécessairement en termes de valeur).

L’or s’achète contre n’importe quelle devise, ce qui est une autre erreur puisqu’en fait il ne protège que de la baisse de valeur du dollar vis-à-vis des autres devises.

Quant au prix, il semble que l’on ait tout le temps d’acheter le remède universel meilleur marché qu’à présent. Car chaque fois que l’or passe les 1000 dollars l’once de tous nouveaux amateurs l’achètent et jusqu’à présent ils n’ont jamais pu s’en défaire sans enregistrer une perte.

 La peur est le moteur principal de la hausse du métal jaune. Mais à bien y réfléchir ceux qui ont acheté l’or à de hauts niveaux ont pour le moment payé très cher le repos de l’esprit.

Bien sûr quelques arguments servent les haussiers sur l’or. Le fait que Barrrick dénoue ses positions dans la première décade de septembre pouvait être interprété dans le sens haussier comme à l’inverse: tenir des positions de couverture coûte cher. Si l’on est convaincu d’une baisse autant vendre immédiatement. A contrario, une hausse pour une minière n’est en aucun cas un problème.

Et puis, des bruits ont couru que les banquiers centraux allaient devenir des acheteurs nets. Bref, il y a beaucoup d’imagination dans l’air à propos du métal jaune. Mais à ce prix, mieux vaut rester à l’écart si l’on n’en a pas. Et ceux qui en détiennent feraient bien de mettre à profit d’éventuels excès de tendance pour prendre quelques profits s’ils y parviennent.

JEANNETTE WILLINER Analyste financier indépendant

EN COMPLEMENT  INDISPENSABLE :

La Banque Nationale canadienne  rendait publique une étude de son économiste en chef, Stéphane Marion, selon qui le précieux métal jaune pourrait bien atteindre un creux.
En fait, malgré les excellents résultats affichés depuis 2005, il serait peut-être temps de prendre ses profits, estime la Banque Nationale.

Un bon refuge face au déclin du dollar américain, les économistes de la Banque Nationale remarquent que ce dernier se stabilise et que l’aversion pour le risque, sur les marchés, semble revenir à son niveau d’avant la crise.

Ainsi, l’or perdrait un peu de son lustre. Et c’est pourquoi il serait temps de penser à diminuer ses positions.

À l’opposé, les métaux et les mines profitent de vent dans leurs voiles.

D’ailleurs, Canaccord revoyait en date du 28/9 ses prévisions pour certains métaux, notamment l’aluminium, le cuivre, le zinc et le plomb.

Le cuivre étant le détenteur du «doctorat en économie», donnant le ton selon plusieurs aux prochains mouvements boursiers, on peut donc penser que  les cours haussiers de fin d’année, eux, pourraient bien démarrer mais pas nécessairement sur l’or…..

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