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La semaine du chercheur d’or : le filon du 24 octobre

La semaine du chercheur d’or : le filon du 24 octobre

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Les prix de l’or et de l’argent, qui battaient record sur record depuis septembre, ont interrompu cette semaine leur ascension, pénalisés par un relèvement surprise des taux directeurs en Chine et par des tentative de rebond de la monnaie américaine.

PLUS DE GOLD EN SUIVANT :

OR

L’or, qui enchaînait les records historiques depuis plus d’un mois, jusqu’à atteindre la semaine dernière le niveau sans précédent de 1387,35$ l’once, a enregistré cette semaine sa première baisse hebdomadaire depuis début septembre, dégringolant de plus de 70$. Le prix de l’once est descendu vendredi jusqu’à 1315,45$.

Alors que le métal jaune était jusque-là porté par un affaiblissement persistant de la devise américaine, qui renforçait la propension des investisseurs munis d’autres devises à se tourner vers les métaux précieux libellés en dollars, l’or a pâti cette semaine des soubresauts du billet vert. Le cours de l’or a ainsi perdu près de quarante dollars sur la seule journée de mardi, après l’annonce inattendue de la banque centrale chinoise de relever ses principaux taux.

Cette décision, qui marquait un resserrement de la politique monétaire chinoise susceptible de générer un ralentissement de la deuxième économie mondiale, a fait remonter le dollar, ce qui obérait les métaux précieux. Des propos du secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner, qui a assuré que Washington ne pousserait pas à la baisse sa monnaie, ont également contribué à faire monter le dollar.

La rechute successive du billet vert n’a ensuite pas permis aux cours de l’or d’enrayer leur repli, alors que le marché redoublait de prudence avant un sommet du G20 à Séoul, vendredi et samedi, visant à empêcher toute course aux dépréciations entre les principales monnaies.

«Les perspectives sur l’or restent positives, mais cela n’exclut pas des mouvements de corrections temporaires sur les cours, avec l’apparition de prises de bénéfices dès que le dollar se renforce», commentait Suki Cooper, de de Barclays Capital. «Cependant, la demande physique, en une saison où la consommation est traditionnellement très solide, tout comme les possibles mesures additionnelles d’assouplissement monétaire (aux États-Unis) devrait créer un environnement favorable au métal jaune», tempérait Mme Cooper.

Pour les analystes de BNP Paribas, «la récente remontée des taux chinois pourrait augmenter les chances d’un compromis lors du G20, mais si un échec devait conclure la rencontre, avec les conséquences sur les politiques monétaires des différents pays, alors cela favoriserait l’or».

Par ailleurs, les mesures que devrait prendre la Réserve fédérale américaine (Fed) pour soutenir l’économie seront attentivement guettées: «si la Fed décevait les attentes du marché, cela accélérerait l’intérêt des investisseurs spéculatifs pour l’or, car cela renforcerait leurs craintes sur la croissance américaine», avertissait-on à la Deutsche Bank.

Sur le London Bullion Market, l’once d’or a fini à 1322,50$ vendredi à la fermeture contre 1367,50$ le vendredi précédent.

ARGENT

L’argent s’est replié dans le sillage de l’or, descendant vendredi jusqu’à 22,83$, renouant avec ses niveaux d’il y a deux semaines. Le métal gris a terminé à 23,05$ l’once vendredi, contre 24,42$ une semaine auparavant.

PLATINE/PALLADIUM

À l’instar des autres métaux précieux, les platinoïdes se sont également nettement repliés cette semaine, retombant à leurs niveaux de début octobre.

Platine et palladium étaient handicapés par le raffermissement du dollar mais également par la fin d’une grève dans les mines d’Afrique du Sud, premier producteur mondial de platine, qui avait depuis six semaines apporté un soutien significatif aux cours, relevait le cabinet Johnson Matthey.Sur le London Platinium and Palladium Market, l’once de platine a fini à 1673$ vendredi contre 1691$ vendredi dernier. L’once de palladium a terminé à 586$ contre 591$, une semaine plus tôt.

EN COMPLEMENT : L’or reste incontournable et devient plus risqué

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En janvier 2000, l’once d’or cotait à moins de 300 dollars l’once. Le 14 octobre 2010, il a atteint le niveau record de 1.373,25 dollars. « En hausse depuis presque dix années consécutives, l’or connaît sa plus forte progression depuis au moins quatre- vingt-dix ans », souligne Steve Land, gérant chez Franklin Equity Group. Les raisons qui justifient la hausse de l’or ne manquent pas. 

Tout d’abord, il s’agit d’un marché très étroit dans lequel les banques centrales occupent une position dominante.

Elles détiendraient 30.520 tonnes d’or dans leurs coffres, et jusqu’à cette année 2010, elles étaient vendeuses nettes du métal précieux. Le seul arrêt des ventes suffit à libérer le potentiel haussier de la devise barbare.

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Ensuite, la production d’or tend à baisser progressivement malgré le recours à des techniques de plus en plus sophistiquées pour accéder au minerais. Tel est le cas notamment de Grasberg en Indonésie, et de Goldstrike et de Newmont aux Etats-Unis.

Un marché très étroit

Enfin, le développement des trackers adossés à l’or bouleverse la structure du marché. Les statistiques du World Gold Council au 30 juin 2010 montrent ainsi que le tonnage d’or détenu par les ETF dépasse les 500 tonnes, alors que la demande venant de la bijouterie, qui était précédemment le principal débouché du minerais, revient à 400 tonnes. Le succès des ETF se mesure à l’aune des inquiétudes sur la valeur des devises, et notamment du dollar.

Les raisons qui justifient la forte hausse du prix de l’or depuis 2000 ne manquent donc pas. De là à tabler sur un prix de 10.000 dollars l’once comme l’envisage Kenneth Rogoff, ancien économiste en chef du FMI, relève du pari.

L’or à 10.000 dollars l’once ? par Kenneth Rogoff

 L’or ayant montré ses limites comme monnaie internationale, son cours pourrait tout aussi bien revenir à 800 dollars. Il ne reste pas moins vrai que l’or constitue un excellent support de diversification. En revanche, il ne permet pas de couvrir le risque boursier. Sa corrélation à trois ans, à fin juin 2010, selon le WGC, est de – 0,05 à l’indice S&P 500, de 0,06 à l’indice BarCap US Treasury et de – 0,48 au dollar US.

NOTRE CONSEIL

Notre préférence va aux fonds de mines d’or et métaux précieux qui disposent d’un bon effet de levier, et notamment à CM-CIC Or et Mat (code Isin : FR0007390174), à Fructifonds International Or (FR0000437808) et à Dynamic Precious Metals (LU0357130854). Les investisseurs en trackers doivent mettre en place des ordres de vente stop pour protéger leur position en cas de chute des cours.

Joël Antoine | JDF HEBDO | 23.10.2010 |

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Est-il toujours temps de miser sur l’or ?

 Le métal jaune a en effet maintenant dépassé allègrement les 1 300 dollars l’once alors que pendant longtemps la barre des 1 000 dollars semblait constituer une limite. Certains prédisent même la possibilité maintenant de franchir le cap des 2 000 dollars l’once voire plus selon l’évolution de la situation macro-économique. John Paulson, fondateur du fonds éponyme, a ainsi indiqué fin septembre que l’once pouvait atteindre à l’horizon 2012 les 2 400 dollars voire les 4 000 en cas d’emballement des cours. Cet optimisme n’est pas partagé par tous les gérants spécialisés sur l’or et les matières premières dont les avis divergent quant à l’évolution du cours du métal précieux. ®A très court terme, le marché est suracheté, précise Jean-Philippe Roos, co-gérant du fonds Fructifonds International Or chez Natixis Asset Management.

Une consolidation pourrait ainsi intervenir dans les prochains jours ou les prochaines semaines. En revanche, les perspectives 2011 restent positives. Le cours de l’once pourrait atteindre 1 500 dollars notamment si la guerre larvée des monnaies se poursuit.¯ Cette possibilité de correction est attendue par beaucoup. ®L’analyse technique indique que l’or est actuellement en territoire suracheté, renchérit Alain Corbani, gérant et directeur général de Commodities Asset Management. Une correction technique de faible amplitude à court terme est donc possible et saine. Cela ne devrait toutefois pas entraver l’augmentation des cours à moyen long terme. L’or suit une tendance à la hausse et cette croissance n’est pas linéaire¯. Une certitude qui laisse certains dubitatifs. ®Des phénomènes convergents sont favorables à l’or, précise Thiébaut de Buyer, gérant du fonds Allianz Multi Valeur Or. Toutefois, ils ne sont pas définitifs. Il convient donc aujourd’hui d’être plus prudent. En ce qui nous concerne, nous avons déjà commencé à alléger nos positions sur l’or.¯

Plusieurs facteurs associés expliquent l’envolée de l’or, le premier étant lié à l’incertitude macro-économique. Si une croissance molle semble s’installer dans toutes les économies développées, elle semble encore pour le moins fragile. Par conséquent, la perspective d’une nouvelle récession resurgit régulièrement. Depuis plusieurs jours, l’incertitude se focalise sur les niveaux des changes. ®Les politiques monétaires expansionnistes pour relancer la croissance ont démontré leurs limites, précise Alain Carboni. La fragilité actuelle des Etats liée à des déséquilibres cumulés – déficits extérieurs, déficits budgétaires, endettement croissant – freine leurs capacités à mener des politiques fiscales de soutien. Reste uniquement à la disposition des Etats, la possibilité de mener des politiques de dévaluation compétitive pour stimuler la croissance. Cette tendance devrait s’exacerber dans les prochains mois.¯ A tel point que beaucoup évoquent le spectre d’une guerre des changes. ®De nombreux pays tentent actuellement d’agir sur leur devise : le Japon, la Chine, la Corée, etc.¯, poursuit Jean-Philippe Roos.

Ces politiques de change agressives favorisent l’or qui est considéré dans cette perspective par les investisseurs avant tout comme une réserve de valeur, qui a en plus l’avantage d’être très liquide. ®L’or est extrait des mines, précise Jean-Philippe Roos, la quantité en circulation ne peut donc être modifiée par les banques centrales à la différence des monnaies fiduciaires.¯

Par ailleurs, on peut noter traditionnellement une relation inverse entre l’or et le dollar : quand le dollar baisse, l’or grimpe.Si cette relation se vérifie actuellement, ce n’est pas toujours le cas, A contrario, du lien unissant les niveaux des taux d’intérêt réels à celui des cours de l’or.

 Il existe une corrélation historique entre les taux d’intérêt réels et le cours de l’or, indique Alain Corbani. Des taux d’intérêt réels proches de zéro, voire négatifs ont une incidence positive sur l’or.¯ En effet, la détention d’or entraîne un coût d’opportunité car celui-ci n’est pas rémunéré en comparaison à une créance par exemple. Par conséquent, des taux d’intérêt réels très bas diminuent quand ils ne réduisent pas à néant ce coût d’opportunité. ®Depuis la crise, les investisseurs n’hésitent plus à détenir des actifs très peu rémunérés, à l’exemple des produits monétaires, dans la mesure où ils leur permettent de préserver leur capital, précise Alain Corbani. L’or constitue dans ce cadre un actif de choix dans la mesure où son cours ne cesse de s’apprécier.¯

Comparativement aux actions classiques, les entreprises aurifères ont également réduit leurs désavantages compétitifs car maintenant elles versent des dividendes conséquents. ®Compte tenu des niveaux atteints par l’or, les marges nettes après impôts des sociétés aurifères productrices se sont fortement améliorées, précise Alain Corbani. Elles s’élèvent maintenant en moyenne à 20 %, ce qui permet à ces entreprises d’annoncer des distributions de dividendes. Cet élément nouveau, même s’il est encore marginal en termes de rendement, contribue à l’intérêt d’investir dans ce type d’entreprises.¯

Le rattrapage des mines d'or se poursuit mais est encore loin d'être achevé. De quoi anticiper des gains importants pour 2010.

Enfin, autre élément qui agit en faveur d’une hausse des cours, la demande d’or est soutenue par les émergents. ®Les particuliers dont les revenus augmentent dans les économies émergentes s’intéressent sans cesse davantage au métal fin, explique Jean-Philippe Roos. A cela s’ajoute la demande des banques centrales qui souhaitent diversifier leurs réserves. Les banques centrales de la Chine, de l’Inde, de l’Arabie saoudite ou encore de la Russie sont acheteuses d’or. Une situation inédite car depuis de nombreuses années, les banques centrales étaient plutôt vendeuses.¯

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Plus globalement, l’or s’inscrit dans une tendance de long terme à la hausse en association avec l’ensemble des matières premières. ®Depuis dix ans, le cours de l’or s’est aligné sur celui des autres matières premières, indique Alain Corbani.

Au troisième trimestre 2010, le cours du cuivre a gagné 23 % tandis que celui de l’or ne s’est apprécié que de 5 % en US dollars et que ses performances sont négatives en euros.

Gold is actually down in euro terms.

cuivre

Nous sommes encore bien loin des niveaux qui pourraient constituer une bulle spéculative.¯ A noter, l’or entraîne dans son sillage d’autres matières premières précieuses, à commencer par l’argent. ®L’argent est encore plus volatil que l’or, précise Jean-Philippe Roos. Les cours de l’argent suivent ceux de l’or en les accentuant à la hausse ou à la baisse.¯ Par conséquent, nombreux sont les gérants qui diversifient leur portefeuille aurifère en investissant à la marge sur l’argent tout en restant prudents sur ce métal. ®L’argent réagit de façon plus cyclique que l’or, précise Alain Corbani. 

Ratio Or Argent près de son plus bas niveau en deux ans

Nous privilégions donc actuellement plutôt l’or en raison des incertitudes macro-économiques.¯ Le platine est également utilisé, mais la diversification reste faible pour les gérants qui anticipent une poursuite de la hausse de l’or. En revanche, pour ceux dont les perspectives sont inverses, l’heure est à la diversification. ®Nous commençons à réduire les mines d’or au profit de l’énergie, des ressources en eau et des forêts¯, indique Thiébaut de Buyer.

Outre les anticipations par rapport à l’évolution de l’or, on peut noter aussi quelques divergences entre les gérants, en matière de répartition géographique. Si la plupart privilégient l’Amérique du Nord et notamment le Canada où se situent les majors du secteur, les avis sont partagés concernant les investissements en Afrique du Sud, un pays où l’on trouve pourtant de nombreux gisements. Natixis Asset Management est ainsi absent de ce pays compte tenu des incertitudes politiques qui y règnent ainsi que de la Russie. D’autres comme Commodities Asset Management considèrent que l’on ne peut faire l’impasse sur ce pays.

Les anticipations se réconcilient par rapport à une éventuelle hausse des taux d’intérêt. Tous les gérants spécialisés considèrent en effet qu’une hausse des taux d’intérêt aurait un impact direct négatif sur les cours de l’or. Reste à déterminer si cet impact sera définitif ou pas. Mais là encore le contexte macro-économique donnera le ton du mouvement.

Dans le classement d’Europerformance des fonds actions investis sur le thème de l’or et des matières premières, les 19 premiers du classement sont des fonds dédiés aux valeurs aurifères, ce qui ne les empêche pas à la marge de faire des paris sur d’autres métaux précieux, voire sur d’autres matières premières. Les premiers fonds investis plus largement sur le thème des matières premières arrivent à partir du vingtième rang.

Les fonds investis en actions de mines d'or continuent à bénéficier de l'attrait pour les valeurs refuges, d'autant que les politiques monétaires des banques centrales vont rester accommodantes longtemps encore.

On trouvera notamment des ETF proposés par Lyxor Asset Management sur les matières premières hors énergies, qui peuvent inclure à ce titre les matières premières agricoles. Les ETF se distinguent des fonds investis sur les mines par une moindre volatilité car ils sont investis sur de l’or physique. ®L’effet de levier des mines est de 1,5 ou 1,4 par rapport à l’or physique, précise Alain Corbani. Un investisseur qui privilégie la performance préférera donc les mines, tandis que les investisseurs plus prudents choisiront plutôt les ETF sur l’or physique, l’optimisation du couple rendement/risque consistant à associer les deux.¯ La diversification a là encore vocation à réduire le risque.
 

  Sandra Sebag sicavonline oct10
 
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L’or était bien caché

Les douanes égyptiennes ont indiqué hier avoir découvert dans les bagages d’un passager égyptien en provenance d’Athènes la viande la plus coûteuse qu’on puisse imaginer: un lot de viande hachée farcie à l’or, d’une valeur de 43.700 dollars. Le passager, soupçonné d’avoir ainsi dissimulé l’or pour le transporter en contrebande, a été placé en détention, selon un responsable des douanes. L’or a été saisi et la viande jetée

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Or : la Corée du Sud envisage de diversifier ses énormes réserves avec le métal jaune

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Les banques centrales retrouvent de l’intérêt pour le métal précieux. Délaissé et vendu depuis plusieurs années par les grandes banques mondiales, l’or fait son retour par la grande porte dans les caisses des banques centrales. La Corée du Sud, détenteur des cinquièmes plus grandes réserves de change mondiales, envisage ainsi d’acheter de l’or pour diversifier son portefeuille en dollars. Comme l’explique le « Financial Times » du jour, même un petit réalignement des réserves de la Corée du Sud aurait un effet puissamment haussier sur le marché de l’or. Avec seulement 14 tonnes d’or, soit 0,2% de ses 290 Milliards de dollars de réserves, Séoul est l’un des plus petits détenteurs d’or parmi les grandes économies. La moyenne mondiale est de 10%, selon le World Gold Council, alors que des pays comme les États-Unis, l’Allemagne et la France détiennent bien plus de 50% de leurs réserves en or.

Kim Choong-soo, gouverneur de la banque centrale de Corée du Sud, a toutefois déclaré lors d’un comité parlementaire lundi, que Séoul devait avancer avec précaution en raison des prix record de l’or et de la volatilité du marché. « Nous devons accorder une attention particulière à la question de l’augmentation des volumes d’or dans les réserves de change ». Néanmoins, le quotidien financier note que c’est la première fois que Séoul évoque en public la possibilité d’acheter des lingots, après avoir traité avec mépris le métal dans le passé.

Si des divergences au sein de la banque coréenne sont encore présentes, une telle option marquerait un réel changement pour Séoul. Historiquement, la Corée du Sud a en effet favorisé les achats de bons du Trésor américains sur les produits de base, en raison d’une meilleure liquidité et du fait que les Bills puissent être utilisés comme une arme pour contrôler la volatilité du Won, souligne le FT. Mais ces achats ont accru la dépendance de Séoul au billet vert.

En attendant, plusieurs pays asiatiques dont la Chine, l’Inde, la Thaïlande et le Bangladesh ont déjà commencé à diversifier leurs réserves en or sous fond d’inquiétudes liées à une guerre mondiale des changes et à un nouveau cycle d’assouplissement quantitatif aux Etats-Unis. Ainsi, avec les achats d’or des pays émergents et l’arrêt des ventes de métal des banques européennes, les banques centrales sont en passe de devenir des acheteurs nets d’or cette année pour la première fois depuis 1988, selon le GFMS.

source boursier.com

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L’or physique n’est plus aussi encombrant que par le passé

La détention physique du métal précieux se justifie par des perspectives de gains en capital plutôt que par de l’optimisation du rendement.

Depuis le début de l’année, Scoach fait l’objet d’une déferlante de produits structurés sur l’or, avec des prix d’exercice de plus en plus élevés. Vendredi dernier, UBS a émis près de 30 warrants Call et Put sur le Gold Fix à échéance décembre 2011, avec des prix d’exercice dépassant parfois 2000 dollars. De même que Goldman Sachs et la plupart des teneurs de marché au Scoach. C’est la Banque cantonale de Zurich (ZKB) qui a émis, jusqu’ici, le call le plus élevé avec un strike à 3000 dollars. Au total, d’après les données du Scoach, ce sont quelque 500 produits à levier (warrants simples) qui sont actuellement adossés au Gold Fix, suivis de très loin par les knock-out warrants (54) et les Barrier Reverse Convertibles (31). Toutefois, l’or-papier, s’il permet d’éviter le stockage physique, ne s’adresse pas à tous les investisseurs. En effet, détenir un produit à levier comme le warrant exige une surveillance quotidienne et semi-professionnelle de l’évolution du cours du sous-jacent, en particulier de la valeur-temps du warrant, dans la mesure où la durée de vie du produit et son potentiel de levier sont limités dans le temps.

A ce titre, la détention physique peut s’avérer plus simple à gérer, d’autant que les moyens de stockage ont été largement améliorés depuis une dizaine d’années. Cortal Consors (BNP Paribas), leader européen de l’épargne et du courtage en ligne pour les particuliers, est le premier à offrir des services d’achat en ligne d’or physique, dont le stockage est entièrement géré par la société.

Premier avantage: pas de risque émetteur. Si le capital n’est pas garanti, en termes de valorisation, «le client aura toujours la certitude de pouvoir récupérer son or physique à tout instant», précise Cortal Consors. Certes, les frais de négociation sont de 2% par ordre, les frais de conservation de 1%, les frais de transfert de 12 euros par ligne et 5 euros de frais de retrait physique sur le Napoléon de 185,40 euros au 14 octobre 2010 (25 euros pour le lingot de 31.200 euros). Reste que, à terme, ces frais s’estompent, la durée de détention minimum préconisée par Cortal Consors étant de 5 ans, précisément en vue de réaliser des plus-values importantes plutôt que du rendement, puisque l’or ne génère pas de revenus contrairement à un produit d’optimisation du rendement tel que le Reverse Convertible à barrière. «L’or physique s’adresse à des clients acceptant des fluctuations de leur capital à la hausse comme à la baisse et qui souhaitent investir dans la durée», explique la banque dans sa fiche produit.

levi-sergio mutemba agefi oct10

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 Un rappel: la banque d’Angleterre (sous Gordon Brown) a vendu sa presque totalité d’or sous la barre des $US300/oz au début des années 2000. En terme de timing, on peut faire mieux

 “La valeur de l’or, qui est en hausse depuis les 9 dernières années, devrait se poursuivre”, selon Jean-Francois Ruel , Président de Tundra Finance. “Les facteurs fondamentaux maintiendront les prix pour plusieurs années”. 

Quelle est la performance de votre fonds depuis son origine? 

Jean-Francois Ruel: Le fonds Tundra Capital Management Gold Fund a débuté le 27 février 2009 et sa performance a été des plus éloquentes: exprimée en $CAD (le fonds est libellé en $CAD), le fonds a généré 24,79% annualisée depuis sa création comparativement à 7,24% d’appréciation sur le métal jaune. Nous sommes convaincus de la pertinence d’investir dans le secteur aurifère ainsi que dans le $CAD. 

Quel est l’objectif du fonds or Tundra à plus long terme? 

Le but du fonds est d’assurer une protection du capital à partir d’investissements dans les sociétés canadiennes évoluant dans le secteur aurifère. De plus, nous croyons que les titres feront mieux que le métal étant donné la convergence des capitaux vers ce secteur. 

Quelles sont les principales choses qu’un investisseur cherchant à acheter de l’or doit savoir? 

De un, que l’or est un investissement volatil! De deux, que l’or est à la hausse depuis les 9 dernières années et que le métal a surperformé les indices boursiers mondiaux! 

Que penser de l’augmentation actuelle du cours de l’or? 

La situation actuelle nous donne raison! Nous avons prévu le scénario macroéconomique et ses conséquences sur l’or. La situation de 2008, où l’endettement des sociétés (entre autres les banques) a mis en péril la croissance économique mondiale, n’a pas été solutionnée. Au contraire, la dette a été transférée vers les gouvernements. L’or reste alors la seule devise qui ne peut s’endetter ni se multiplier par rapport aux devises fiduciaires (Euro, $US, etc.…). 

Du côté de la demande, on constate une émergence de l’Asie où l’or a une autre image que dans le monde occidental. Pourquoi cette forte demande? 

C’est simple: la dette américaine est financée (en majorité) par les pays émergeants (ex. Chine). Ceux-ci ont une très grande composition de $US (+ de 50%) dans leur portefeuille en devises étrangères. Pour compenser ce risque, ils achètent de l’or! 

La Chine va-t-elle, selon vous, continuer à acheter autant d’or en 2011? Quelle pourrait être l’influence de la Chine sur le cours de l’or si cette demande persistait? 

Actuellement, la Chine détient 1054 t. d’or, soit l’équivalent de 1,6% de ses réserves en devises étrangères dans le métal jaune. Si on compare cela aux Etats-Unis avec 8,133 t. ou 73% de ses réserves en devises étrangères, c’est bien peu! À ce rythme, la Chine pourrait acheter de l’or pendant plusieurs années.

 Pourquoi la stratégie des banques centrales a-t-elle évolué sur la question de l’or? 

Comme la Chine, les banques centrales disposent de trop de $US et pas assez d’or. Elles ont vendu l’or pendant 20 ans, maintenant elles rachètent…cela pourrait durer ainsi assez longtemps. Un rappel: la banque d’Angleterre (sous Gordon Brown) a vendu sa presque totalité d’or sous la barre des $US300/oz au début des années 2000. En terme de timing, on peut faire mieux

L’or est-elle, comme certains le disent, la monnaie de la peur? 

Non, c’est la monnaie de la raison. Elle ne peut ni se multiplier ni s’endetter. À cet égard, c’est la plus pur des devises. Si les devises fiduciaires sont à la merci de l’incompétence des banquiers, l’or, quant à elle, en est à l’abri. 

Cette période haussière touche-t-elle à son terme ou n’en est-elle encore qu’à ses débuts? 

Le temps est une variable difficile à cerner. En revanche, le dernier cycle haussier dans l’or a duré de 1968 à 1980, soit 12 ans. Le cycle actuel est à la hausse depuis 2001, soit 10 ans. Nous sommes donc à une période avancée dans le cycle. Cependant, les cycles se terminent toujours par une montée parabolique que l’on appel « bulle ». Nous allons vivre ce phénomène d’ici les 24-36 prochains mois si on suit l’expérience du cycle précédent (68-80). Se sera la période la plus spéculative car elle générera des rendements élevés voir astronomiques. 

Quels sont vos principaux objectifs pour 2011? 

L’objectif principal que nous avons est de générer des rendements supérieurs sur le Fonds Or Tundra vis-à-vis le potentiel qu’offre l’or physique. Les titres aurifères nous offrent ce potentiel de gain supérieur à ce stade-ci étant donné la création de bénéfices que produisent les sociétés productrices de métaux précieux (or et argent). Comparée à la valeur du métal, les titres sont plus attrayants pour les investisseurs. (O.M.)

source agefi oct10

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La position de Charles Gave concernant l’or

L’étalon or a pris des dimensions mythiques dans l’esprit de bien des gens, ce qui montre simplement qu’ils ne comprennent pas ce qu’est la monnaie ni ce qu’est le crédit. 

La monnaie sert à mesurer la VALEUR (ETALON DE VALEUR) mais personne n’a jamais pu m’expliquer pourquoi une monnaie en général ou l’or en particulier avaient de la valeur puisque cela ne sert à rien. 

Pour plus de détail sur la nature de la monnaie et du crédit, lire mon livre « Libéral mais non coupable » chez Bourin également. 

Certes l’or est utile pour se protéger contre les spoliations étatiques (impôt, nationalisation, hyperinflation), mais c’est simplement parce que les autres sont prêts à l’accepter comme paiements

Il s’agit la d’une constatation, mais en rien d’une explication 

Qui plus est, la  crise actuelle n’est pas une crise de la monnaie mais une crise du crédit et donc de l’excès d’endettement. Aurions-nous été en étalon or que les choses se seraient passées exactement de la même façon.En effet, la crise que nous traversons, contrairement à la crise des années 70 n’a rien a voir avec la monnaie et tout avec des excès d’endettement et de crédit, qui se sont produits dans le passé avec ou sans  l’étalon or.

 Il y a peu de différences entre la crise actuelle et la crise bancaire qui avait suivi la faillite de l’Amérique Latine dans les années 1890. 

De même , il y a peu de différences entre cette crise et toutes les grandes crises liées au financement des chemins de fer de l’immobilier ou des colonies au 18 eme et au 19 eme siècles, ou des dépressions beaucoup plus sérieuses que celles de 1930 se sont produites très fréquemment.Donc, en étalon or, tout l’or du monde se serait retrouvé en Chine ou dans les pays de l’opep, et je ne vois pas très bien pourquoi nous nous en porterions mieux.Nous aurions donné à des gens parfaitement odieux le moyen d’acheter tous nos actifs à bas prix. 

Faut il rappeler que la dépression des années 30 trouve sa source directement dans le fait que les USA ont ’aspiré » tout l’or du monde et ont refusé de faire monter leur masse monétaire à l’époque, de peur de faire redémarrer la spéculation à Wall Street et que de ce fait, tous les pays qui avaient des comptes courants déficitaires voyant leurs masses monétaires baisser  et sont rentrées en dépression sans rien pouvoir faire. 

Brillant résultat

Nous avons un hilarant succédané de l’étalon or dans l’euro, ou l’Allemagne joue le rôle des USA dans les années 30,  moyennant quoi la Grèce, l’Irlande. l’Espagne, le Portugal et bientôt la France vont rentrer en dépression. Re bravo! 

Encore une fois, si vous voulez rétablir les totalitarismes, rétablissez l’étalon or! 

Le résultat est garanti. 

 Philosophiquement, rien de pire que les gens qui ont une solution toutes prêtes quelque soit  le problème. Comme le dit la sagesse populaire, pour celui qui a un marteau, tout ressemble à un clou ! 

Le problème aujourd’hui est double 

■il faut trouver une façon d’empêcher les Etats d’emprunter

■il faut trouver une façon de contrôler les banques sans que l’Etat les nationalise.

l’Etalon or n’a réglé aucun de ces deux problèmes, jamais,  puisque pendant les deux siècles ou nous l’avons eu  nous avons eu faillites étatiques et paniques bancaires sans arrêt

source :  Le Blog de Charles Gave :  http://lafaillitedeletat.com/ 

BILLET PRECEDENT : La semaine du Chercheur d’Or : le filon du 16 octobre

3 réponses »

  1. « La crise actuelle n’est pas une crise de la monnaie » : Ah bon ?

    Il achète du dollar, Monsieur Gave ?

    Le quantitative easing, il connaît ? Ca ne se fait pas avec de beaux dollars par milliers de milliards, créés « out of thin air » ?

    La guerre des changes et le dumping monétaire, il n’en a jamais entendu parler ?

    D’où vient la bulle du crédit… sinon des manipulations monétaires délirantes et systématiques ?

Répondre à maronAnnuler la réponse.