Marchés : «La peur et l’avidité, cocktail explosif»
Pour les stratèges, les hedge funds ne sont pas responsables de la volatilité élevée

A l’exception de 2008, la volatilité des bourses mondiales n’a jamais été aussi élevée. Depuis début août, l’indice VIX qui reflète les mouvements des marchés a pris l’ascenseur. En une semaine, il a pratiquement doublé à 42 points. En d’autres termes, les va-et-vient boursiers entre le vert et le rouge ont été multiples durant une même journée. A quoi est due cette volatilité très élevée?

source Wall Street Journal
«Elle s’explique en partie par les modèles quantitatifs. Etant construits pour analyser les mouvements des marchés, ils automatisent des opérations de ventes lorsque des seuils sont atteints. Comme les investisseurs ont souvent les mêmes modèles, cela engendre des échanges de titres en grande quantité, parfois de manière quasi simultanée», explique Jan Poser, économiste en chef chez Sarasin.
Selon le stratège, parmi ces investisseurs figurent aussi des hedge funds. «Ils peuvent accentuer la volatilité, mais il ne faut pas généraliser. Les fonds alternatifs ont peu de poids dans les mouvements boursiers actuels», estime Jan Poser.
La rationalité inexistante
Pour sa part, Michel Juvet, économiste auprès de la banque Bordier & Cie, explique que des acteurs financiers à Wall Street disposent de logiciels qui exécutent automatiquement des transactions. Ils accentuent ainsi les mouvements des marchés. Par ailleurs, «des fonds mutuels doivent vendre leurs titres pour rembourser les clients qui veulent du cash, ce qui fait augmenter les volumes à la vente et la volatilité», estime le stratège.
De son côté, Martin Neff, économiste en chef chez Credit Suisse, privilégie la psychologie pour expliquer la volatilité élevée. «La peur, la panique et l’avidité constituent un cocktail explosif. Celui-ci explique la forte hausse de la volatilité sur les marchés. Elle provient davantage des investisseurs non professionnels. Ils ont des difficultés à réagir à des informations qui ne vont pas dans le sens de la croissance. Au départ, la peur les tétanise. Ils attendent trop longtemps avant de céder leurs titres et réaliser leurs pertes. La rationalité reste donc une expression étrangère aux marchés financiers», juge le stratège. Martin Neff s’attend toutefois à une baisse de la volatilité durant les prochaines semaines.
Par Daniel Eskenazi zurich/Le temps aout11
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