La BCE a acheté à ce jour plus de 100 milliards d’euros de dette pourrie des Etats européens
La Banque centrale européenne (BCE) a dépassé le cap des 100 milliards d’euros d’obligations publiques d’Etats de la zone euro en difficulté achetées. En une semaine, la Banque a racheté 14,29 milliards d’euros de titres de dette, selon un chiffre publié lundi 22 août.

Le volume cumulé de ces rachats de la BCE sur le marché secondaire de la dette, un programme lancé en mai 2010 en pleine crise grecque, atteint désormais 110,5 milliards d’euros. La BCE poursuit ainsi ce programme réactivé il y a une quinzaine de jours après une pause de près de cinq mois. Sur les sept jours précédents, la BCE avait racheté 22 milliards d’euros d’obligations publiques, la plus grosse opération de ce type depuis le lancement du programme.
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A présent, la BCE vient au secours des obligations italiennes et espagnoles, selon les économistes, ce qui explique des volumes d’achats sensiblement plus élevés que par le passé. L’institution monétaire a l’intention de poursuivre ce programme cette semaine, est-il précisé dans un communiqué publié sur son site Internet. Les montants de ces rachats, publiés chaque lundi, concernent les opérations réalisées à cheval sur les deux dernières semaines, généralement du mercredi au mercredi.
La BCE va continuer ses rachats d’obligations d’Etats en difficulté jusqu’à la ratification de l’accord du 21 juillet par les Etats européens, ce qui ne pourrait intervenir, au plus tard, que fin octobre, a confié lundi l’un de ses gouverneurs, Ewald Nowotny, au magazine autrichien Profil. Lors de ce sommet, les responsables européens avaient décidé de confier cette tâche au Fonds de secours européen, afin de soulager la BCE, qui ne l’assure qu’à contre-cœur
EN COMPLEMENT : L’accord entre la Grèce et la Finlande sur la dette suscite l’ire de Berlin
L’Allemagne n’a pas caché, lundi 22 août, son mécontentement face à la promesse faite par la Grèce de garantir généreusement l’aide accordée par la Finlande. L’accord gréco-finlandais « doit être approuvé par les autres pays membres de la zone euro », a estimé lundi le ministère des finances allemand.
« Un tel accord bilatéral ne doit pas être conclu au détriment des autres » Etats qui viennent en aide à Athènes, a précisé un porte-parole lors d’une conférence de presse du gouvernement, son homologue auprès de la chancelière Angela Merkel soulignant un « besoin de discussion ». « Cet accord doit être expliqué aux autres pays de la zone euro », a estimé ce dernier, expliquant que Berlin n’avait pas encore reçu copie du texte signé entre Athènes et Helsinki.
Le porte-parole de Mme Merkel a par ailleurs jugé que les discussions sur de possibles garanties, désormais réclamées par d’autres pays, devaient être menées « non dans les médias mais dans les instances de la zone euro ». La Grèce a accepté la semaine dernière d’accorder à Helsinki une garantie, payée en liquide, sur la contribution finlandaise au sauvetage du pays, suscitant des inquiétudes sur la finalisation du plan de sauvetage de la Grèce. La presse fait état d’une somme de 1 milliard d’euros.
D’AUTRES PAYS RÉCLAMENT DES GARANTIES
La Finlande, qui ne verse que 2 % de l’aide à la Grèce et où les eurosceptiques sont une force politique de premier plan, avait depuis le début exprimé sa volonté d’avoir des garanties d’Athènes, mais pas forcément sous forme d’argent liquide. D’autres pays de la zone euro, Pays-Bas, Autriche et Slovaquie, réclament désormais des garanties similaires avant de débloquer l’aide promise le 21 juillet à la Grèce, à savoir 158,6 milliards d’euros, provenant pour les deux tiers de prêts européens et du Fonds monétaire international (FMI) et pour le reste d’une contribution de créanciers privés.
« S’ils devaient être généralisés, ces accords bilatéraux seraient négatifs pour la note de la Grèce et des autres pays recevant ou susceptibles de recevoir une aide, dans la mesure où ils illustrent la poursuite des divergences entre Etats de la zone euro sur les modalités d’un soutien à leurs partenaires », s’est inquiétée, lundi, l’agence Moody’s. L’Allemagne, première économie européenne, est aussi première contributrice aux plans d’aide. De son côté, l’Autriche propose que les pays peu exposés en Grèce bénéficient de garanties alors que les poids lourds tels que l’Allemagne, dont les banques sont fortement engagées en Grèce et qui ont donc davantage intérêt à aider Athènes, en seraient privés.
source afp/le Monde aout11
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Quand on pense que la BCE avait comme mission de combattre l’inflation
L’histoire est vraiment ironique
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