Analyse Technique

A chaud !!!! Le Lundi10 octobre : Le Mariage « gris » Franco-Allemand par Bruno Bertez

A chaud !!!! Le Lundi10 octobre :  Le Mariage « gris » Franco-Allemand par Bruno Bertez

Les marchés sont en forte hausse. Les actions, le pétrole, l’or, l’euro bondissent. Les CDS sont en baisse tout comme les spreads. Les bonds US ne cotaient pas pour cause de Colombus Day. A priori c’est le grand retour du risk-on. 

    Nous pensons que la hausse est essentiellement technique, déclenchée par le prétexte de la solution DEXIA et la prestation Merkel / Sarkozy.

undefined

Les vendeurs à découvert aussi bien sur les actions que sur l’euro étaient dans une position précaire avec un trade très encombre sinon record.. Le key reversal de la semaine dernière sur l’indice S & P 500   a mis le feu aux poudres, le flux des nouvelles à fait le reste. 

Nos observations sont les suivantes :

PLUS DE BERTEZ EN SUIVANT :

La solution DEXIA n’en est pas vraiment une quant au fond car la Belgique n’a pas les moyens de faire face aux pertes éventuelles contenues dans les comptes de Dexia.

Source Wall Street Journal

Comme l’a dit Dehaene , DEXIA était non une banque mais un gigantesque hedge fund. Son book est supérieur en montant, au GDP belge.La part de financement court terme tout en ayant été réduite entre 2008 et 2011 reste considérable.

Merkel et Sarkozy n’ont pas présenté de plan  et encore moins d’accord aussi bien sur la recapitalisation des banques que sur la question Grecque  , ils ont promis de tenir un calendrier pour la fin du mois.

Source Wall Street Journal 

Merkel est ralliée a l’idée d’un défaut grec .Selon ses proches elle le considérerait comme inévitable, Le 13 septembre elle avait déclaré  »le défaut grec n’est pas une solution ». Elle doit encore persuader Sarkozy, la Commission, la BCE , etc.

Au moment où elle s’exprimait avec Sarkozy, Barroso donnait une interview a BILD dans laquelle il disait qu’un défaut grec serait un désastre,  » l’Europe n’a aucune expérience pour gérer cela »

Le seul point concret d’accord mis en avant par Sarkozy et Merkel est que les banques seraient recapitalisées sur des critères communs. Rien sur qui va payer. Merkel ne veut pas que ce soit l’EFSF, Sarkozy prétend que si .

En Allemagne  la CDU lance une campagne pour une modification des droits de vote au sein du conseil de la BCE, Elle veut que les droits de vote soient au prorata des pourcentages détenus par chaque pays dans le capital de la BCE, ce qui équivaut a donner a l’Allemagne un droit de veto. Le FDP, petit allié de Merkel est de plus en plus anti européen et vient de franchir une nouvelle étape dans son opposition.

Les révélations des pertes considérables de la banque Autrichienne ERSTE, ce jour montrent que les stress tests européens ne valent rien , que les comptabilités des banques sont non fiables, il y a trois mois on ne savait même pas que ERSTE était vendeur de protection (CDS)sur les banques euros et les souverains. Rien n’était apparent. Et c’était réglementaire!

Lourde perte d’Erste Group

Erste Group, la plus importante banque cotée d’Autriche, a désagréablement surpris hier en annonçant une lourde perte nette pour 2011 liée à la crise de la dette et à des difficultés en Europe de l’Est, Hongrie en tête.

La banque viennoise prévoit désormais une perte nette comprise entre 700 et 800 millions d’euros, en raison de dépréciations sur son portefeuille d’obligations en provenance de pays européens en crise, sur des filiales en Europe de l’Est (Hongrie et Roumanie) et sur des garanties sur crédits («credit default swap»).

Sans ces effets exceptionnels, la banque aurait engrangé un bénéfice net compris entre 850 et 950 millions d’euros, a-t-elle indiqué dans un communiqué.

L’annonce a contraint la consoeur Raiffeisen Bank International à publier un communiqué pour tenter de rassurer sur sa santé financière. L’exposition de RBI dans les pays européens très endettés est faible et 2011 va bien se solder par un bénéfice, a-t-elle souligné.

Mais elle s’attend aussi à «un besoin significatif de provisionnement supplémentaire en raison d’un environnement de marchés difficile en Hongrie». Son action lâchait près de 8% à 20,4 euros.

Pour Franz Hahn, expert bancaire à l’institut de recherche économique Wifo, les mesures d’assainissement prises par Erste Group étaient «nécessaires» depuis longtemps. D’autres banques, autrichiennes et européennes, vont probablement «prendre des mesures similaires», a-t-il réagi à la radio publique Oe1.

Sur le seul troisième trimestre, la perte de la banque se monte à 1,5 milliard d’euro.

En résumé

Nous pensons que Merkel et Sarkozy  progressent  au plan de la communication et prennent de bonnes leçons des américains dans la gestion des perceptions, mais nous ne pensons pas que ce qui s’est passé sur les marchés ces derniers jours va au delà de sursauts techniques. Nous évaluons le potentiel de hausse du S & P à 1230/1240 . Pour aller au delà il faut du plus consistent, du plus solide.

BRUNO BERTEZ Le 10 Octobre 2011 

A CHAUD PRECEDENT : A Chaud !!!! Le Vendredi 7 Octobre :  »Tout système ne survit que de sa dénonciation »¨! par Bruno Bertez

6 réponses »

  1. Mardi 11 octobre 2011 :

    Le parlement slovaque rejette le renforcement du Fonds de secours.

    Les députés slovaques ont rejeté mardi le renforcement du Fonds de secours financier de la zone euro (FESF), une décision qui risque d’aggraver la crise de la dette dans l’Union monétaire.

    Ce vote peut conduire à la chute du gouvernement slovaque de Mme Iveta Radicova qui l’avait associé à une motion de confiance pour son cabinet. Mais les dirigeants slovaques ont annoncé auparavant la possibilité d’un nouveau vote, dans lequel l’opposition social-démocrate pourrait soutenir le renforcement du FESF. Aucune date n’a encore été fixée pour ce second vote.

    http://www.boursorama.com/actualites/le-parlement-slovaque-rejette-le-renforcement-du-fonds-de-secours-6a005f40f43995682be18613227d3eda

  2. Mercredi 12 septembre 2011 :

    Un journal allemand brocarde le patron de BNP dans une interview « à trous ».

    Le quotidien allemand Handelsblatt publie mercredi un entretien « à trous » du directeur général de la banque française BNP Paribas, qui a accordé une interview au journal début septembre, mais a refusé que ses réponses soient publiées.

    http://www.boursorama.com/actualites/un-journal-allemand-brocarde-le-patron-de-bnp-dans-une-interview-a-trous-43514d459bf41ff4d1153d6cabbe9772

    Ah bon ?

    Mais pourquoi ?

    Mais pourquoi Baudouin Prot refuse-t-il que ses réponses soient publiées ?

    Parce que, début septembre, Baudouin Prot prétendait que BNP Paribas n’avait pas besoin d’une recapitalisation ?

    Parce que, début septembre, Baudouin Prot prétendait que BNP Paribas était solide ?

    Comme les choses peuvent changer, en un mois !

  3. Mercredi 12 octobre 2011 :

    Grèce : UBS prévoit un effacement de 70 % de la dette.

    UBS estime que la faillite de la Grèce est inévitable et pense qu’un effacement de 70 % de sa dette est nécessaire pour stabiliser durablement le budget du pays.

    Le risque de contagion est important, mais un effet domino est évitable, estime la banque dans une étude présentée mercredi.

    Contrairement aux déclarations politiques qui entretiennent un espoir de sauvetage des finances publiques grecques, les analyses confirment « que la Grèce est tout à fait insolvable », selon les analystes de la division Wealth Management Research d’UBS.

    http://www.romandie.com/news/n/CRISEDETTEGrece_UBS_prevoit_un_effacement_de_70_de_la_dette121020111410.asp

  4. Mercredi 12 octobre 2011 :

    L’Europe doit recapitaliser « d’urgence » ses banques (Barroso).

    Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a appelé mercredi l’Europe à recapitaliser « d’urgence » ses banques pour stopper la contagion de la crise de la dette, qui a désormais atteint une ampleur « systémique » menaçant de déstabiliser l’économie mondiale.

    Il faut « urgemment recapitaliser » les banques, a-t-il déclaré au Parlement européen.

    Concrètement, il a proposé de relever de manière temporaire à un niveau « beaucoup plus élevé » le niveau minimum de fonds propres « durs » demandé aux établissements, et d’interdire à ceux qui ne respectent pas ces critères de verser des dividendes et des primes.

    Il a exhorté l’Europe à agir pour faire face à « la menace de crise systémique qui est en train de se concrétiser » pour la zone euro, autrement dit une crise susceptible de déstabiliser le système économique et financier mondial.

    http://www.romandie.com/news/n/CRISEDETTEL_Europe_doit_recapitaliser_d_urgence_ses_banques_Barroso121020111610.asp

  5. Mercredi 12
    La tendance reste positive sur les marchés d’actions et négative sur les marchés obligataires. C’est donc le risk-on qui prévaut selon le paradigme a la mode.

    Les émergents ont fait bonne figure sous la conduite de Shanghai après l’annonce de soutien aux titres bancaires chinois par le fonds souverain chinois et la publication d’un indice d’inflation bizarrement très modéré…

    En Europe on tire sur le fil de la recapitalisation des banques. Ce qui reste perçu comme positif. Il est difficile de dire si les marchés connaissent réellement un regain de confiance en raison de l’entrelac des nouvelles.

    Le dollar baisse en raison de la trade war mouchetée avec la Chine, cela renforce l’euro et donc renforce l’idée ou l’illusion que les choses sont sur la bonne voie en Europe.
    Le marché chinois monte de 3% sur des manipulations internes cela peut passer pour du soulagement vis a vis de la crise.
    Le calendrier dissuade les vendeurs à cause du sommet européen du 23 Octobre et du G20 début novembre.

    Donc il y a la fois des causes techniques, des causes circonstancielles et de l’espoir dans le comportement des marchés.

    Nous vous rappelons que la zone dès 1235 au S& P 500 nous parait constituer le potentiel du mouvement actuel sur la base de ce que l’on sait.

    Barroso s’est exprimé, comme à l’accoutumé son intervention est plutôt négative, il reste dans sa logique et ses incohérences.

    il propose :

    Que ce soit les superviseurs des banques qui refixent les besoins de fonds propres

    Que l’on augmente les ratios de vrai capital exigé

    Que l’on fasse d’abord appel au privé, puis si cela ne suffit pas aux gouvernements, puis si cela ne suffit pas ou est impossible aux fonds du FESF

    Que l’on accélère le calendrier de l’ESM

    Qu’on libère rapidement les tranches à la Grèce

    Que l’on fasse un mix d’une gouvernance intégrée européenne, des règles de l’ESM et des règles budgétaires déjà existantes dans l’UE

    Barroso veut que l’on empêche les banques de distribuer dividendes et bonus, ce qui ne va pas favoriser la transparence, la clarté et surtout les recapitalisations par le privé. Tout cela va inciter à la dissimulation.

    Rien sur le fondamental, c’est comme si l’économie n’existait pas et que le monde se réduisait à des équations financieres, des ratios et des budgets.

    Aucune ligne directrice, aucune analyse de fonds sur la dialectique ajustement, austérité, recapitalisation, bails outs, restructurations. On est dans la magie pure des chiffres sans l’épaisseur de économie réelle et sans citoyens.

    L’Europe est à la croisée des chemins, la voie suivie qui est celle de l’austérité/ajustement interne n’a rien donné, elle n’a fait qu’aggraver les choses, peu importe Barroso continue comme si de rien n’était.

    Rien sur le ralentissement en cours en Europe lequel va déséquilibrer les budgets et rendre plus problématique la baisse des ratios de dettes

    Peu importe ce qui se passe en Grèce, black-outé, par les medias européens par crainte de contagion

    Peu importe ce qui se passe en Italie ou hier Berlusconi a subi un revers grave qui relance la question des élections et embrouille un peu plus la situation politique alors que le calendrier des refinancements italiens est colossal.

    Bref Barroso saisit au vol quelques bribes des conférences de presse de Sarkozy et Merkel et à partir de la essaie de bricoler quelque chose qui lui donne l’illusion d’exister.

  6. Ce qui est intéressant, c’est que les autorités politiques et financières ont arrêté de dire que tout allait mieux.

    Ce qui est intéressant, c’est que les autorités politiques et financières ont commencé à avouer que la crise systémique est en train de se concrétiser en Europe.

    Ces trois derniers jours, trois dirigeants européens ont évoqué la crise systémique en Europe.

    Lundi 10 octobre 2011 :

    Le Premier ministre français François Fillon a estimé lundi que l’Europe se trouvait « sur un volcan qui peut dynamiter à tout moment le continent », affirmant que la crise actuelle pouvait « mettre en péril 60 années de construction européenne ».

    « Personne ne doit s’y tromper : nous sommes sur un volcan qui peut dynamiter à tout moment le continent européen, sa prospérité, son contrat démocratique, son unité monétaire, son unité politique », a déclaré M. Fillon dans un discours de clôture de la journée parlementaire du parti du Nouveau centre (NC).

    « Ne croyez pas que j’exagère. Si la faillite d’une banque d’affaires aux Etats-Unis en 2008 a frappé de plein fouet le système financier et a provoqué une récession dans le monde entier, je veux dire que la crise actuelle peut mettre en péril 60 années de construction européenne », a-t-il mis en garde.

    Mardi 11 octobre 2011 :

    Jean-Claude Trichet parle de crise systémique et urgente.

    La crise de la dette dans la zone euro a atteint une dimension systémique, les risques de répercussions sur l’économie augmentent rapidement, et les banques sont entrées dans une zone de danger, a déclaré mardi Jean-Claude Trichet, qui s’exprimait en qualité de président du Comité européen du risque systémique (CERS).

    « Au cours des trois dernières semaines, la situation est restée très difficile. La crise est systémique et elle doit être combattue avec la plus grande détermination », a-t-il dit.

    Mercredi 12 octobre 2011 :

    Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a appelé mercredi l’Europe à recapitaliser « d’urgence » ses banques pour stopper la contagion de la crise de la dette, qui a désormais atteint une ampleur « systémique » menaçant de déstabiliser l’économie mondiale.

    Il faut « urgemment recapitaliser » les banques, a-t-il déclaré au Parlement européen.

    Concrètement, il a proposé de relever de manière temporaire à un niveau « beaucoup plus élevé » le niveau minimum de fonds propres « durs » demandé aux établissements, et d’interdire à ceux qui ne respectent pas ces critères de verser des dividendes et des primes.

    Il a exhorté l’Europe à agir pour faire face à « la menace de crise systémique qui est en train de se concrétiser » pour la zone euro, autrement dit une crise susceptible de déstabiliser le système économique et financier mondial.

    http://www.romandie.com/news/n/CRISEDETTEL_Europe_doit_recapitaliser_d_urgence_ses_banques_Barroso121020111610.asp

Répondre à BAAnnuler la réponse.