Art de la guerre monétaire et économique

A Chaud !!!! Le Mercredi 12 Octobre : Barroso ou l’insoutenable légèreté de l’ètre par Bruno Bertez

A Chaud !!!! Le Mercredi 12 Octobre : Barroso ou l’insoutenable légèreté de l’ètre par Bruno Bertez

La tendance reste positive sur les marchés d’actions et négative sur les marchés obligataires. C’est donc le risk-on qui prévaut selon le paradigme a la mode.

   Les émergents ont fait bonne figure sous la conduite de Shanghai  après l’annonce de soutien aux titres bancaires chinois  par le fonds souverain chinois et la publication d’un indice d’inflation bizarrement très modéré…

 

source Wall Street Journal

Chine : Intervention massive sur les banques locales

 Le fonds souverain a acquis 64,55 millions d’actions de l’ICBC, de la CCB, de la BOC et de l’ABC Il va poursuivre ses achats de titres au cours des 12 prochains mois.

Les actions des quatre principales banques chinoises ont rebondi hier sur les places de Shanghai et de Hong Kong après avoir bénéficié d’achats de soutien effectués par le fonds souverain chinois. La branche située en Chine de ce fonds, Central Huijin Investment, qui est riche de 300 milliards de dollars, a annoncé avoir acheté lundi des actions des quatre grandes banques d’Etat, alors que l’indice de la Bourse de Shanghai touchait son plus bas niveau en 30 mois. Huijin, qui avait déjà investi dans ces établissements, a acheté 64,55 millions d’actions de l’Industrial and Commercial Bank of China (ICBC), de la China Construction Bank (CCB), de la Bank of China (BOC) et de l’Agricultural Bank of China (ABC). Elles affirment d’autre part que le fonds souverain continuera à acheter leurs titres au cours des 12 prochains mois.

Huijin, qui avait déjà acheté des actions des banques en septembre 2008 au moment de la crise financière, a dépensé un montant estimé à 197 millions de yuans pour ces achats, selon la maison de courtage Guotai Junan Securities.

CCB gagnait 2,5% en fin de journée, ICBC 1,5%, BOC 2,1% et ABC 2%. Les actions des quatre géants du secteur bancaire chinois avaient perdu plus de 10% au cours des derniers six mois. A Hong Kong, où ces banques sont également cotées, les gains ont été plus marqués. ABC clôturait en hausse de 12,83%, BOC 7,72%, ICBC 6,68% et CCB 5,8%.

Ces achats, qui n’accroissent que marginalement les actifs du fonds souverain dans les banques, ont soutenu le marché mais leur impact pourrait être de courte durée. Le marché boursier chinois est tirée à la baisse ces derniers mois par l’aggravation de la crise de la dette en Europe, la possibilité d’une nouvelle récession aux Etats-Unis et un ralentissement de la croissance en Chine.

Les investisseurs s’inquiètent aussi d’une inflation supérieure à 6% en Chine et de restrictions sur le crédit qui pourraient aboutir à une augmentation du nombre des faillites d’entreprises et des dettes non remboursables. «Les investisseurs se demandent encore si le marché a touché le fond», a jugé pour sa part Zhang Gang, analyste chez Central China Securities.

PLUS DE BERTEZ EN SUIVANT :

En Europe on tire sur le fil de la recapitalisation des banques. Ce qui reste perçu comme positif. Il est difficile de dire si les marchés connaissent réellement un regain de confiance en raison de l’entrelac des nouvelles.

source Financial Times

 Le dollar baisse en raison de la trade war mouchetée avec la Chine, cela renforce l’euro et donc renforce l’idée ou l’illusion que les choses sont sur la bonne voie en Europe.

source New York Times

Le marché chinois monte de 3% sur des manipulations internes cela peut passer pour du soulagement vis a vis de la crise.

Le calendrier dissuade les vendeurs à cause du sommet européen du 23 Octobre et du G20 début novembre. Donc il y a la fois des causes techniques, des causes circonstancielles et de l’espoir dans le comportement des marchés.

Nous vous rappelons que la zone dès 1235 au S& P 500 nous parait constituer le potentiel du mouvement actuel sur la base de ce que l’on sait.

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 Barroso s’est exprimé, comme à l’accoutumé son intervention est plutôt négative, il reste dans sa logique et ses incohérences. 

il propose :

  • Que ce soit les superviseurs des banques qui refixent les besoins de fonds propres
  • Que l’on augmente les ratios de vrai capital exigé
  • Que l’on fasse d’abord appel au privé, puis si cela ne suffit pas aux gouvernements, puis si cela ne suffit pas ou est impossible aux fonds du FESF
  • Que l’on accélère le calendrier de l’ESM
  • Qu’on libère rapidement les tranches à la Grèce
  • Que l’on fasse un mix d’une gouvernance intégrée européenne, des règles de l’ESM et des règles budgétaires déjà existantes dans l’UE

Barroso veut que l’on empêche les banques de distribuer dividendes et bonus, ce qui ne va pas favoriser la transparence, la clarté et surtout les recapitalisations par le privé. Tout cela va inciter à la dissimulation.

Rien sur le fondamental, c’est comme si l’économie n’existait pas et que le monde se réduisait à des équations financieres, des ratios et des budgets.

Aucune ligne directrice, aucune analyse de fonds sur la dialectique ajustement, austérité, recapitalisation, bails outs, restructurations. On est dans la magie pure des chiffres sans l’épaisseur de économie réelle et sans citoyens.

L’Europe est à la croisée des chemins, la voie suivie qui est celle de l’austérité/ajustement interne n’a rien donné, elle n’a fait qu’aggraver les choses, peu importe Barroso continue comme si de rien n’était.

Rien sur le ralentissement en cours en Europe lequel va déséquilibrer les budgets et rendre plus problématique la baisse des ratios de dettes

 

Peu importe ce qui se passe en Grèce, black-outé, par les medias européens par crainte de contagion

   Peu importe ce qui se passe en Italie ou hier Berlusconi a subi un revers grave qui relance la question des élections et embrouille un peu plus la situation politique alors que le calendrier des refinancements italiens est colossal. 

 

sovereign credit default swaps

Fitch abaisse la notation des banques italiennes

L’agence de notation Fitch Ratings a annoncé mercredi avoir abaissé les notes des principales banques italiennes, suite à sa décision d’abaisser d’un cran la note souveraine de l’Italie le 6 octobre.

Les notes des banques Intesa Sanpaolo, UBI, Monte dei Paschi di Siena ont été abaissées d’un cran, respectivement de AA- à A, de A à A- et de A- à BBB+. L’agence a également placé ces notes sous perspective négative, ce qui signifie qu’elles pourraient encore être abaissées dans les prochains mois. La note de la banque Unicredit est confirmée mais placée sous surveillance négative, ce qui signifie qu’elle pourrait être abaissée dans les prochaines semaines.

 Fitch explique sa décision par l’abaissement de la note souveraine de l’Italie, mais aussi par «la pression croissante sur les banques dans l’Europe entière».  Fitch considère que la «profitabilité modeste» des banques italiennes est l’une de leurs principales faiblesses. La qualité des avoirs détenus par les cinq principales banques italiennes s’est également fortement détériorée depuis 2008, relève encore Fitch.  L’exposition au risque souverain de ces cinq banques à la fin juin 2011 concernait surtout la dette italienne, pour un montant de quelque 171 milliards d’euros. Cette exposition restait toutefois limitée à un total de 5,2 milliards d’euros en ce qui concerne la dette des autres pays périphériques européen, selon Fitch.

Bref Barroso saisit au vol quelques bribes des conférences de presse de Sarkozy et Merkel et à partir de la essaie de bricoler quelque chose qui lui donne l’illusion d’exister.

BRUNO BERTEZ Le 12 Octobre 2011

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3 réponses »

  1. Mercredi 12 octobre 2011 :

    Grèce : UBS prévoit un effacement de 70 % de la dette.

    UBS estime que la faillite de la Grèce est inévitable et pense qu’un effacement de 70 % de sa dette est nécessaire pour stabiliser durablement le budget du pays.

    Le risque de contagion est important, mais un effet domino est évitable, estime la banque dans une étude présentée mercredi.

    Contrairement aux déclarations politiques qui entretiennent un espoir de sauvetage des finances publiques grecques, les analyses confirment « que la Grèce est tout à fait insolvable », selon les analystes de la division Wealth Management Research d’UBS.

    http://www.romandie.com/news/n/CRISEDETTEGrece_UBS_prevoit_un_effacement_de_70_de_la_dette121020111410.asp

  2. Jeudi 13 La réponse du berger a la bergère !

    La réponse des banques européennes aux déclarations insensées de Barroso ne s’est pas faite attendre.

    Elle a été donné à 19h09 mercredi dans le blog du FINANCIAL TIMES dans un article manifestement inspiré’ intitulé:  » EU banks could shrink to hit capital rules ».

    Les grandes banques françaises conduites par BNP et Société Générale se sont empressées de faire savoir aux autorités européennes qu’elles chercheraient par tous les moyens à éviter de faire des augmentations capital compte tenu de leur cours de bourse qu’elles considèrent comme dérisoires.

    Elles font valoir qu’en moyenne les banques se traitent à 60% de leur book value et qu’il ne faut pas compter sur les investisseurs pour apporter des capitaux neufs. Les conditions financières ne sont pas là; et puis qui apporterait des fonds pour se les faire dévaloriser quasi instantanément par les haircuts des souverains!

    L’argument tient la route.

    En conséquence si on les oblige à augmenter leurs ratios les banques font savoir qu’elles préfèreront réduire la taille de leur bilan , vendre des actifs, deleverager. On peut augmenter ses ratios aussi bien en jouant sur les numérateurs que sur les dénominateurs font- elles valoir. Ceci est de simple bon sens.

    Déjà une note de BNP Paribas de la semaine dernière évoquait cette possibilité et examinait quels assets les banques pourraient dégager.

    Le résultat économique n’est évidemment pas le même que dans le cas des augmentations de fonds propres , puisque le deleveraging. la réduction de bilans, les cessions d’actifs sont déflationnistes soit en terme de prix des actifs soit en terme de réduction des crédits distribués.

    La baisse de Wall Street en fin de séance semble plutôt avoir été causée par cette publication du blog du FT, très suivi par les financiers américains pour ses informations et rumeurs sur la crise euro, que par les minutes du FOMC.

  3. Derrière chaque nouvelle solution, une nouvelle impasse! Le gouvernement a t’il les moyens légaux d’imposer une recapitalisation par l’état sur la base des valorisations actuelles????…J ai l’impression qu’il n’ y a aucune solution de recapitalisation qui soit acceptable politiquement. Je me trompe?
    Merci pour ces analyses

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