Le moral des ménages plonge aux Etats-Unis
La confiance a retrouvé les niveaux constatés pendant la récession de 2008 et de 2009.
Le moral des ménages américains est tombé à son niveau le plus bas depuis mars 2009, selon l’indice de confiance des consommateurs d’octobre publié hier par le Conference Board. Un plongeon inattendu qui n’inquiète pas outre mesure les économistes.
Cet indice a chuté de 6,6 points par rapport à septembre, pour s’établir à 39,8, alors que les analystes l’attendaient à 46, selon leur prévision médiane. La baisse de l’indice a été tirée d’abord par celle de sa composante mesurant la perception que les ménages ont de la conjoncture actuelle, et dans une moindre mesure par celle mesurant leurs perspectives pour les six mois à venir.
«La confiance des consommateurs est maintenant de retour à des niveaux constatés pour la dernière fois pendant la récession de 2008-2009», écrit le Conference Board. «Les attentes des consommateurs, qui s’étaient améliorées en septembre, ont effacé tous leurs gains du mois précédent et ont même diminué, à mesure que progressaient les inquiétudes relatives à la conjoncture des affaires, à l’évolution du marché de l’emploi et à leurs perspectives de revenus.»
Commentant les résultats du Conference Board, Chris Christopher, du cabinet IHS Global Insight, fait remarquer que les ventes de détail et la consommation des ménages continuent de progresser, «à un rythme très lent malgré la mauvaise situation générale perçue par les consommateurs». Son confrère Julien Thomas, de la banque française Natixis, s’appuie sur la «forte hausse des ventes de détail» observée en septembre, alors même que le pessimisme gagnait du terrain chez les ménages, pour exclure l’hypothèse d’une baisse de la consommation «dans les mois à venir».
Troy Davig, de Barclays Capital, fait remarquer qu’»il y a de nombreux exemples dans le passé où la faiblesse de la confiance n’a pas entraîné de baisse des dépenses» de consommation.
Pour la croissance économique, «ce qui compte ce sont les dépenses, pas les perceptions», et les dépenses sont «bien», note pour sa part Ian Shepherdson, du cabinet HFE.
Relevant la «nette divergence» entre les «données dures» (obtenues par des évaluations objectives), qui «indiquent une accélération de la croissance économique», et les «données molles» (comme le moral des ménages établi sur la base d’évaluations subjectives), les analystes de la maison de courtage Nomura expliquent qu’«à un moment ou à un autre», ces séries «devront converger».
Selon eux, cela signifie «soit que les données dures devront ralentir ou faire l’objet de révisions à la baisse, soit que les données molles devront finalement réagir de manière positive à l’amélioration de la conjoncture».
Un élément « dur » symbole de la consommation : Amazon/ le bénéfice s’effondre
Le groupe américain de distribution en ligne Amazon a fait état hier d’un effondrement de 73% de son bénéfice net au troisième trimestre, à 63 millions de dollars, bien en deçà des prévisions. Rapporté au nombre d’actions, le bénéfice revient à 14 cents, alors que les analystes attendaient 24 cents. Le chiffre d’affaires reste quant à lui très proche des attentes, en hausse de 44% à 10,88 milliards de dollars (contre 10,93 milliards attendus). Les prévisions étant en outre un peu décevantes pour le trimestre des fêtes, traditionnellement crucial, avec un chiffre d’affaires annoncé entre 16,45 et 18,65 milliards contre 18,10 milliards attendus par les analystes, le titre a immédiatement été durement sanctionné.
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