L’endettement des étudiants américains, la prochaine bulle?

Le taux de délinquance sur le remboursement des prêts étudiants aux États-Unis atteindrait plus de 10% selon plusieurs observateurs, soit près de dix fois celui des cartes de crédit, peut-on lire dans un récent article du magazine The Economist. 

Selon la New York Federal Reserve Bank, près de 550 G$ auraient été prêtés sous forme de dette étudiante, ce chiffre serait toutefois, selon l’organisme lui-même, sous-estimé. Certaines évaluations prévoient que l’endettement étudiant total s’élèvera bientôt jusqu’à 1 billion de dollars dans un futur pas si lointain.

Lcritiques du programme de financement soutiennent qu’il cause de l’inflation dans les frais scolaires, comme l’écrit The Economist : « La taille es des prêts augmente et permet aux étudiants de payer plus de frais scolaires à des écoles dont les coûts augmentent parce que beaucoup d’argent est dirigé vers elles ».

D’autres voient d’un mauvais œil que ce programme, qui avait été originalement mis sur pied par le président Lyndon Johnson pour financer les écoles « d’affaires, de commerce et de technique » a été étendu à l’ensemble du spectre éducatif américain « sans égard à l’utilité économique » des professions étudiées, souligne The Economist.

Récemment, des changements ont été proposés pour diminuer la pression sur les nombreuses cohortes de nouveaux diplomés qui se retrouvent sur le marché du travail sans emploi en raison de la crise économique. Entre autres, certains emprunteurs verront leurs paiements plafonnés à 10% au lieu de 15% comme dans le passé. L’intérêt sera toutefois toujours imposé sur l’ensemble de leur dette.

« Ces changements, selon les politiciens, ne coûteront rien aux contribuables, indique The Economist. S’il y a une leçon à tirer des récents événements, c’est qu’il faut faire très attention à ce type d’affirmation! »

source F&I nov11