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L’Edito du Vendredi 23 Décembre : La BCE, Canada Dry de la rigueur par Bruno Bertez

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L’Edito du Vendredi 23  Décembre : La BCE, Canada Dry de la rigueur par Bruno Bertez

 A propos de l’article ou nous nous  sommes efforcées de montrer la différence entre l’or papier et l’or métal , un lecteur nous a interrogé sur les actifs réels et le degré de réalité des actions. nous avons répondu que les actions étaient encore du papier mais qu’ils recouvraient un droit sur des actifs et des cash flow réels, vivants, plus ou moins indexés et quà ce titre ils constituaient une protection satisfaisante…

« Les obligations sont du pur papier, une promesse de payer, un contrat. Donc là, pas d’équivoque, pas de doute sur ce que l’on a quand on détient une obligation.
Une action, vous en conviendrez c’est aussi un bout de papier, c’est une part d’entreprise, une part de l’actif net, une part des bénéfices, mais matérialisé, concrétisé par un morceau de papier. Maïs et c’est là où vous avez raison de le souligner, c’est déjà moins du vent, qu’une obligation puisque vous avez des droits sur des actifs réels. Réels, dont on peu supposer que si ils sont bien gérés et si l’entreprise a un vrai bon fonds de commerce qu’ils vont produire des cash flow profits et dividendes plus ou moins indexes.
Donc les actions, sous l’angle des droits qu’ils recouvrent, sont un peu plus réelles que les obligations.
Mais ce sont quand même des droits et il n’est pas toujours facile de les exercer. Les présidents et leurs conseils peuvent très bien décider de ne pas distribuer de dividendes, faire des investissements idiots et ruineux etc . Bref vous avez des droits, mais ils ne sont pas directs, manuels, j’allais écrire.

Les actions sont un peu plus réelles que les obligations . C’est la raison pour laquelle dès 2008, début des printings monétairesnous avons dit que nous étions maintenant fondamentalement haussier sur les actions, quoiqu’il advienne, en valeur nominale.Nous avons  ecrit que les actions connaîtraient ce quenous apellons une hausse de misère. La hausse de misère est celle qui découle non de la valorisation du sous jacent, mais de l’avilissement de la monnaie.

Nous soutenons qu’à long terme les obligations seront détruites, qu’elles constituent une bulle et qu’elles ne pourront jamais être honorées. Il y aura des conversions forcées, des moratoires. Aucun Etat n’est capable de supporter le retour aux taux d’intérêts normaux d’avant la crise et encore d’avant la financiarisation. On dit que l’Italie est en difficulté avec des taux trop élevés, il est incroyable que personne ne relève que les taux Italiens de ce jour sont inférieurs a ce qu’ils étaient avant son entrée dans l’eurozone! »

Marc Faber, financier fondamentaliste et gourou , antifinanciarisation et défenseur de l’investissement réel, vient de livrer son opinion sur ce qu’il attend des prochaines années.

 Faber croit à l’échec de tous les plans aussi bien américains qu’européens : On ne résout pas les problèmes d’excès de dettes par l’injection de liquidités.

Il pense que la masse des dérivés sera détruite et que ce marché n’existera plus a cause de la prise de conscience que les contreparties ne peuvent pas assumer leurs engagements. La situation sur les dérivés européens, devenus douteux est un prélude.

Faber rappelle que de 1900  à maintenant : l’Allemagne a subi la première guerre mondiale, puis la crise d’hyperinflation et enfin la seconde guerre mondiale. Le cash, les obligations ont été détruits. Seules les actions ont permis de tirer son épingle du jeu.

PLUS DE BERTEZ EN SUIVANT :  

Sans faire l’hypothèse d’une guerre ouverte notons la multiplication des conflits et la reconstitution de blocs antagoniques de plus en plus clairs; mais notre équivalent de la situation décrite par Faber, ce n’est pas le conflit ouvert mais le basculement du système. la prise en compte de la nouvelle situation globale.

Pour nous l’événement majeur a été la montée des émergents et l’ascension de la Chine. Cela provoque un changement dans les rapports de forces et aurait du provoquer un transfert des richesses; Les vieux pays ont reussi a s’opposer à ces deux phénomènes par le recours à l’endettement, mais les limites de cet endettement a , partout , été touché. Et ce que nous voyons, c’est le day of reckoning, l’heure des comptes.

Le nouvel équilibre, la recherche d’un nouvel équilibre ont été des sujets effleurés en 2008 et 2009, lorsque l’on a abordé la question de réformer les système monétaire international et contesté le rôle du dollar. Confère les déclarations de Sarkozy, des russes, des chinois, des brésiliens; Le sujet a été enterré depuis; Il ressortira.

The World’s Strongest Economies: 1870-2030

Source The Atlantic 

Source:The Economist

La situation bilancielle des Etats Unis est encore plus mauvaise qu’en 2008.

En 2008 la dette fédérale US façon ENRON était de 10  trillions, a fin 2011 , elle est de 15 trillions.

Soit 50%  de plus! alors que le GDP réel, lui aussi façon ENRON est d’un peu plus de 13 trillions , le même qu’en 2008. Le déficit façon ENRON  de 2011 est de 1, 3 trillions soit 10 % du GDP.  la minuscule croissance, façon ENRON  de 2011 et la stabilisation du 3eme trimestre n’ont été obtenus que grâce a une création de crédit dans le système US  de 1,6 trillions dont l’essentiel est du crédit soit fédéral soit du crédit garanti par le fédéral. Le privé ne deleverage plus et repuise dans ses économies.

(cliquez sur le graphique pour l’aggrandir)

source The Atlantic 
Mandatory Spending Out of Control
The Investment Drought Continues

Si on excepte la manipulation des chiffres de l’emploi par le biais des corrections douteuses et le découragement des chômeurs, le sous emploi est resté dans les plus hauts, la durée moyenne du chômage est dans les records absolus

source Mish’s Global Economic

Pour revenir à Faber, notons qu’il rejoint notre analyse, les actions étant un asset vivant, elles bénéficient de ce que nous appelons la hausse de misère.

Faber pense que l’on se défendra avec:

Des propriétés à la campagne

De l’or

Des actions.

Il précise qu’il ne faut pas rêver, si on réussit à se protéger , ce sera déjà bien.

Il pense comme nous  que les gouvernements tenteront de confisquer l’or ou d’en prélever une partie.

Déjà on voit sous prétexte de justice des prélèvements sur les soi disant plus values immobilières en Europe.

On voit des prélèvements sur les retraites. En Irlande si nous ne trompons pas, et au Portugal les gouvernements ont pioché dans les fonds de retraites des salariés .

« Quand vous avez votre lingotin chez vous, il est à vous,vous en jouissez, il n’est  pas chez votre banquier vous en disposez et vous en  disposerez surtout dans les périodes troubles a venir comme vous l’entendrez. Votre lingotin vaut en lui même.
Bien sûr il y a des inconvénients,risque de cambriolage, liquidité un peu moins bonne que la fiat monnaie mais nous ne parlons pas de l’usage de votre lingotin pour acheter un poulet, nous parlons de réserve de valeur à l’échelle du temps, à échelle d’une famille.
Nous en profitons  pour le dire en passant, nous ne sommes pas des fanatiques de l’or, de la thésaurisation, nous sommes pour l’investissement, le progrès économique et social.

Mais quand des états prédateurs, gérés par des incompétents, capturés par la kleptocratie faillissent, il faut bien que les individus reprennent en main leur destin et se protègent. Ils accomplissent une mission, celle de la préservation de la richesse, du fonds d’investissement, lequel sera utile plus tard, de leur pays. 

Qui est le plus intelligent,le dirigeant anglais qui , il y quelques années a vendu l’essentiel du stock d’or de son pays à 300 dollars l’once ou bien le citoyen qui a conservé le sien? Qui va être le plus utile à son pays une fois la crise passée , quand la thésaurisation va rentrer dans le circuit pour reconstruire? Il est vrai que la Grande Bretagne est le pays roi, phare de la kleptocratie et pour cause, elle vit de la CITY. Avec un endettement réel total de 950% de son GDP , elle ferait bien pourtant de s’intéresser un peu plus à l’or métal!

La Chine a compris que le système monétaire et financier actuel est condamné. Elle ne hâte pas la fin pour des raisons mercantilistes, elle a des gens a mettre ou maintenir au travail, mais elle sait que c’est le commencement de la fin. La Chine vient de transformer Hong Kong en grand centre international de transaction et de stockage de l’or. Elle fait des campagnes de publicité télévisée en faveur de l’achat d’or; pourquoi? parce qu’elle se dit que ce sera une richesse nationale sur laquelle s’appuyer quand le système monétaire actuel aura touché ses limites. »

S’agissant de l’Europe, autre versant de la crise globale, nous pensons que l’on évolue vers une situation de convergence avec les anglo-saxons. Nous pensons que la divergence est terminée, nous sommes au tournant de la convergence. 

(cliquez sur les graphiques pour les aggrandir et voir détails)  

source : BBC

Les marchés n’en ont pas pris conscience, ils restent sur les paradigmes anciens. Sur les corrélations anciennes. Ce n’est pas un hasard si tous les grands indices sont sur des seuils techniques critiques. On peut soit exploser vers le haut, soit casser les soutiens majeurs à la baisse. Les graphiques à surveiller ces prochains jours sont la parité euro/ dollar, l’or; le pétrole, le CRB, le 10 ans US, les Bunds,  le S&P et les corrélations entre toutes ces paires. 

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Source: Yahoo Finance

Notre hypothèse de travail est que les marchés vivent sur un  ordre ancien. ils n’ont pas pris la mesure de la nouvelle situation de convergence. 

L’instrument de cette convergence c’est la BCE; le pilote c’est Draghi, le moteur c’est la crise. Les policiers sur le bord de la route, ce sont les Allemands qui comme les politiciens Italiens qui voient passer une Ferrari à pleine vitesse et ferment les yeux pour ne pas avoir à sanctionner. 

Nous sommes persuadés que la BCE et les Allemands ont choisi et de ceci atteste la comédie du sommet euro présenté comme une réussite alors  qu’il n’a abouti à rien sauf à un feu vert pour Draghi. 

Les habillages, les tricks, sont l’hommage du vice de la facilité  à la vertu de la tradition monétaire allemande. Les protestations allemandes sont autant de leurres, dont le sens profond et la justification sont la situation réelle de faillite des banques allemandes dont l’une a encore un leverage de 50 fois. Suivez mon regard. 

Source Istockanalyst

source Wall Street Journal

La BCE, face à la crise, face aux débordements des govies augmente son bilan. A la japonaise, à l’anglo-saxonne. Et surtout, elle va continuer de l’augmenter. 

« Le débat sur le rachat des dettes publiques est relancé à la BCE

Lorenzo Bini Smaghi quitte la semaine prochaine la Banque centrale européenne. Dans une analyse critique de la politique actuelle de l’institution, il se dit en pointillé favorable à des rachats de dettes d’Etat.

C’est à la fois un testament et un message de bienvenue. A quelques jours de son départ du directoire de la Banque centrale européenne, Lorenzo Bini Smaghi a livré vendredi, dans le «Financial Times», son analyse de la stratégie de la BCE avec une liberté de ton inhabituelle pour un banquier central. Ce faisant, il ouvre clairement le débat sur l’opportunité de racheter de la dette des pays de la zone euro et de faire ouvertement du «quantitative easing». Ses déclarations seront certainement accueillies avec satisfaction par son successeur, le Français Benoît Coeuré, qui partage en grande partie cette idée et cherchera sans doute à convaincre ses homologues d’adopter une ligne plus souple.

Lorenzo Bini Smaghi dit en effet douter de la bonne application de la politique monétaire par la BCE. Pour lui, cette dernière ne devrait pas négliger l’écart actuel de taux d’intérêt entre les différents Etats membres de la zone euro, ce qui fait partie de son mandat. « Dès lors qu’il s’agit d’un problème de liquidité -et non de solvabilité -, alors la BCE a de la marge de manoeuvre -on pourrait même dire qu’elle a un devoir d’agir – pour s’assurer qu’elle applique bien une politique monétaire unique.» Interrogé sur la raison pour laquelle la BCE ne fait pas de «quantitative easing», Lorenzo Bini Smaghi ironise d’abord sur les « discussions quasi religieuses à propos de l’assouplissement quantitatif » en Europe. Il explique que si cet instrument est utilisé par la Réserve fédérale américaine et par la Banque d’Angleterre, c’est parce que ces dernières considèrent qu’il existe dans ces deux pays des risques de déflation et que les taux directeurs ont déjà atteint le niveau zéro. « Ce n’est pas le cas dans la zone euro, où la BCE ne voit pas de risque de déflation », souligne Lorenzo Bini Smaghi, avant d’ajouter : « Si les conditions changeaient et que la nécessité se faisait jour d’augmenter les liquidités, alors je ne verrais aucune raison de ne pas utiliser un tel instrument. »

Lorenzo Bini Smaghi écrit enfin que l’une des leçons a retirer de la crise, que l’on soit banquier central ou dirigeant politique, c’est qu’il ne faut pas « se soustraire à ses responsabilités en ne prenant pas de décision». « Ne rien décider ou reporter les décisions mène à empirer les choses. » Une pierre de plus dans le jardin de son compatriote Mario Draghi, le président de la BCE »  source Les Echos 

 La question de la monétisation ne s’est jamais réellement posée, même pour Trichet. On monétise et on monétisera  de plus en plus avec la récession, avec la complicité allemande. La seule question est celle qui reste en suspens, à savoir qui prend à sa charge le risque de pertes sur les dettes gouvernementales, qui accepte le rôle de poubelle de dernier ressort.

Source Wall Street Journal 

Source Financial Times

 La BCE avec l’aide des Allemands fait passer les choses pour ce qu’elle ne sont pas, elle maquille, camoufle, trouble les esprits, oblitère les jugements. La baisse de l’or est le signe de l’habilité de la manoeuvre, ils ont réussi à le faire chuter alors qu’il aurait du exploser! 

La vraie raison du choix de Draghi et de son poisson-pilote Smaghi, et là: sa comptétence quasi américaine dans l’usage de la langue de bois façon Banques Centrales. Draghi est du sérail, il est compris du Smart Money . Il est capable de louvoyer entre le non-dit qui suggère et la Contre vérité flagrante. Draghi parle subliminal de la Grande finance, he speaks Bernanke.

 De la même manière que les think tanks américains financés par les TBTF avaient choisi Bernanke , grand spécialiste de la crise de 1929, partisan définitif des voies monétaires pour traiter la crise avant même  qu’elle n’éclate,  en Europe on a choisi Draghi , l’homme de la situation , l’homme des marchés. 

Depuis Juillet 2011, la BCE explose son bilan avec toutes sortes de faux -nez , de créations de liquidités, d’achats de Covered Bonds,   d’achats de bonds govies, de pseudo LTRO à 3  » ans, etc. La BCE a fait passer son bilan de 1,9 trillions à 2,5  en 5 mois! Elle vient de décider d’un cadeau potentiel de 20 milliards aux banques, bien entendu renouvelable ! Encore un effort et le bilan de la FED est en vue. Il est de 2,8 trillions et déclinant ; celui de la BCE est de 2,5 et augmentant. 

« BCE: le ratio de levier de la banque centrale semble en bonne voie pour dépasser son niveau record de 30x. Le total des actifs de la BCE a atteint 246 milliards d’euros, propulsant le ratio capital/réserves au-dessus des niveaux réalisés pendant la crise financière de 2008 »

La chute de la valeur extérieure de l’Euro depuis Juillet n’est pas un hasard, elle coïncide avec le tournant de la BCE et la perspective de Draghi aux commandes. Elle coïncide aussi avec une position record vendeur a découvert sur la monnaie européenne. Un cadeau tombé du ciel qu’à notre connaissance personne n’a envie de confisquer. La parité Euro/ dollar exprime le mouvement relatif des bilans de la FED et de la BCE. Le fait que l’Euro ait cassé récemment le seuil des 1,3120 est significative, si nous ne trompons pas et si les USA ne font pas rapidement un QE 3 ou 4 attendez vous à ce que l’on attaque bientôt les 1,30. 

« La pression spéculative sur l’euro-dollar (EUR/USD) atteint un nouveau record à la baisse. Les positions prises par les Hedge Funds américains* sont massivement « short », les spéculateurs pariant sur une baisse de l’euro face à la devise américaine. Avec des positions nettes à -116 457 contrats la semaine dernière (plus de paris à la baisse qu’à la hausse) contre -95 814 contrats précédemment, le solde des positions spéculatives prises aux Etats-Unis dépasse le record de mi-2010. On ne considère ici que les positions dites spéculatives, soit selon la classification usuelle les positions non-commerciales et futures only. Les positions peuvent être shorts (à la vente) ou longues (à l’achat). La différence longues-shorts donne la position nette. »source GEODIA.FR

La politique de la BCE est plus complexe que ce qu’elle laisse entendre. Elle assure les liquidités en toute quantité et à des prix de plus en plus bas, elle ferme les yeux sur l’explosion des déséquilibres dans le système des paiements européens – Target 2- elle traite le problème des collatéraux, elle fait la contrepartie sur le marché secondaire des emprunts gouvernementaux pour dégager la voie des émissions nouvelles , elle travaille la durée moyenne de la dette européenne pour augmenter sa maturité.

source Financial Times

« Les dépôts au jour le jour des banques de la zone euro auprès de la Banque centrale européenne (BCE) ont atteint un nouveau record depuis 18 mois, selon des chiffres publiés vendredi, signe que les dysfonctionnements persistent malgré l’aide massive de la BCE. Les banques de la zone euro ont déposé 347 milliards d’euros auprès de la BCE entre jeudi et vendredi. Soit un nouveau record depuis juin 2010, qui dépasse d’une courte tête le niveau atteint il y a dix jours (346,3 milliards d’euros). Ce nouveau pic des dépôts sur 24 heures intervient alors que la BCE a réalisé mercredi sa première opération de prêts sur trois ans, qui était censée apaiser les tensions des banques concernant leurs liquidités. L’opération a attiré une demande record de 489 milliards d’euros par 523 instituts de crédit. Cela montre encore une fois que les banques restent très prudentes. Plutôt que d’allouer des crédits ou acheter des obligations d’Etat –comme certains aimeraient qu’elles le fassent– elles préfèrent parquer leur argent au cas où », a commenté pour l’AFP Jennifer McKeown de Capital Economics. »

Bref, elle fait tout, comme une bonne petite banque centrale anglo-saxonne . Peut être commence -t -elle comme son maître, la Banque d’Angleterre, à préparer le terrain, en étendant la maturité de la dette, à une bonne petite fournée d’inflation qui mettrait de l’huile dans les rouages de l’économie nominale. 

«L’imposante somme accordée en prêts par la Banque centrale européenne aux banques de la zone euro est révélatrice de la faiblesse du secteur bancaire et montre à quel point le marché du prêt interbacaire a gelé», commente David Rosenberg, chez Gluskin Sheff.

«Même si les contraintes de financement sont devenues un peu moins importantes avec les ajustements apportés à la politique de la BCE, les ennuis financiers des gouvernements n’ont pas été réglés simplement parce que les probabilités d’une catastrophe ont sensiblement diminué. La réalité est la suivante: les banques vont continuer leur phase de désendettement pour un bon moment encore, ce qui veut dire que les efforts vont se concentrer sur une réduction des bilans et non pas vers une expansion.»

Nous répétons qu’à moins de nouvelle terrible sur une prise de conscience de la situation réelle des Etats_Unis et de la Grande Bretagne, nous ne sommes pas catastrophistes à court terme. Il y a encore non pas des marges de manœuvres, mais des possibilités de repousser les échéances et d’alimenter, de donner du grain à moudre à la spéculation

Un mot sur l’inflation  .Il est évident que l’inflation réelle est forte et que les indices officiels ne rendent pas compte de la réalité. Les officiels croient que le biaisage des chiffres est efficace, ils se trompent comme toujours, ils croient à leur propres manipulations des perceptions. La réalité de la hausse des prix se traduit dans la baisse réelle du pouvoir d’achat des gens. Soit il réduisent leur train de vie et cela pèse sur l’activité , soit ils s’endettent et/ou désépargnent. L’inflation réelle dissimulée finit toujours par produire ses conséquences.On dira que c’est une conséquence non vloulues, n’est ce pas!

Voici quelques hausses dans le secteur alimentaire applicables par les centrales d’achat au 1er janvier:

Source le Telegram.com

Ce n’est pas un hasard si l’opinion se généralise qu’en France, les prix en Euros sont devenus équivalents aux prix en Francs!  Un tel jugement, même si il est exagéré, correspond à un vécu et un jour ou l’autre il se traduira dans les comportements…

BRUNO BERTEZ Le 22 Décembre 2011

EN LIEN : A Chaud!!!!! du Mardi/Mercredi 20/21 Décembre : Mario règle ses comptes “au leurre espagnol” par Bruno Bertez

EDITO PRECEDENT : L’Édito du Dimanche 18 Décembre 2011 : L’irrésistible retour de l’or par Bruno Bertez

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