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L’emploi s’est dégradé depuis 2007 dans les pays de l’OCDE

L’emploi s’est dégradé depuis 2007 dans les pays de l’OCDE

De fin 2007 à fin 2011, le nombre de personnes ayant perdu leur emploi dans le club des pays riches de l’OCDE a augmenté de 14 millions et dépasse les 44 millions.

 Source OCDE
Source OCDE

 La crise de 2007-2008 aura été dévastatrice sur le front du chômage. En quatre ans, de fin 2007 à fin 2011, le nombre de personnes ayant perdu leur emploi dans le club des pays riches de l’OCDE a augmenté de 14 millions et dépasse les 44 millions. Le pic a été atteint en octobre 2009, avec un taux de chômage à 8,7%, soit un niveau sans précédent depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. «Le chômage a diminué depuis deux ans, mais très lentement, en raison de la faible reprise économique», commente Stefano Scarpetta, directeur adjoint de l’emploi de l’OCDE. L’expert souligne aussi de grandes disparités entre les pays, selon l’ampleur des chocs macroéconomiques et la structure des marchés du travail. Le choc fut particulièrement violent aux États-Unis, où le taux de chômage a plus que doublé, ainsi qu’en Espagne et en Irlande, où il a quasiment triplé. Ces trois pays ont été durement frappés par la crise financière et l’explosion de la bulle immobilière. La péninsule ibérique détient même le record avec un taux qui a atteint en octobre 22,8%, selon Eurostat. «C’est lié au secteur de la construction, très utilisateur de main-d’œuvre, qui s’est retrouvé en première ligne ainsi qu’au recours important en Espagne au travail temporaire, qui représentait un tiers des emplois avant la crise», explique Stefano Scarpetta.

En Grèce et au Portugal, deux autres pays européens à afficher des taux très élevés à respectivement 18,3% et 12,3%, fin 2011, la hausse est restée plus modérée pendant la crise de 2008. Ce sont surtout dans ces deux pays, placés sous assistance internationale, la crise souveraine et les plans d’austérité qui pèsent sur l’emploi. Le chômage devrait d’ailleurs continuer d’augmenter dans les prochains mois, sous l’effet de la récession.

Pas d’embellie avant 2013

À l’inverse, plusieurs petits pays en Europe – Autriche, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas et Suisse – ainsi que l’Australie et le Japon – ont réussi à maintenir un taux de chômage inférieur à 5,5 %. «Le chômage structurel avait bien baissé avant la crise, grâce à des réformes du marché du travail incitant les chômeurs à des recherches actives, et une croissance économique dynamique», ajoute l’économiste de la Muette. En France, l’augmentation est restée modérée. Le chômage est passé de 8,4% en 2007 à 9,8% en 2010-grâce à la politique de traitement social du chômage.

Aux États-Unis, la situation demeure incertaine. La baisse de novembre, elle est liée à une reprise des créations d’emplois dans le secteur privé mais aussi à une sortie des statistiques des chômeurs de longue durée. Globalement, alerte l’OCDE, les personnes inscrites depuis plus d’un an – près de 50 % des demandeurs d’emploi – sont les principales victimes de cette crise, avec les jeunes. «Ils occupent souvent des emplois temporaires et ont beaucoup de mal dans cette période d’incertitude à trouver un premier poste», ajoute Stefano Scarpetta. L’OCDE, qui n’anticipe pas de baisse du chômage avant 2013, insiste sur le maintien des politiques d’emploi malgré le resserrement des dépenses publiques.

 Source le figaro.fr janv12


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