Art de la guerre monétaire et économique

Les Clefs pour Comprendre : Angela Marquise des Banques ou l’hommage du vice à la vertu par Bruno Bertez

Les Clefs pour Comprendre : Angela Marquise des Banques ou l’hommage du vice à la vertu par Bruno Bertez

merkel

« La Grèce pourrait avoir besoin d’un troisième plan d’aide international de 50 milliards d’euros en 2015, affirme l’hebdomadaire allemand Der Spiegel paru dimanche.La Troïka, représentant les créanciers de la Grèce (UE, BCE et FMI), aurait écrit dans une version préliminaire de son dernier rapport qu’il n’est pas du tout certain que la Grèce puisse revenir sur les marchés de crédits en 2015. Ses besoins en financements externes sur la période 2015-2020 pourraient alors atteindre jusqu’à 50 milliards d’euros.

La semaine dernière, les ministres des finances de l’Union Européenne ont annoncé qu’ils s’étaient mis d’accord sur un deuxième plan de sauvetage de la Grèce. Ce plan consiste à financer 130 milliards d’euros sur une période de trois ans et à accepter une décote de 50 % sur la dette existante, qui sera restructurée sous la forme de nouvelles obligations courant jusqu’en 2042 avec un coupon réduit. Si tout se déroule comme prévu, la dette de la Grèce verra son ratio décroître de 160 % actuellement à 120 % du PIB d’ici 2020, sachant qu’il y aura entretemps des réformes structurelles et un certain nombre de privatisations.

Le problème est qu’il est peu probable que cela se déroule comme prévu. Wolfgang Schäuble, le ministre des finances allemand, a provoqué un mini séisme en déclarant qu’il n’y avait aucune garantie que le plan fonctionne et que la Grèce pourrait avoir besoin de nouveaux financements. De surcroît, un rapport confidentiel du FMI et de l’Union Européenne a suggéré que la Grèce pourrait facilement sortir encore une fois de la route tracée. Le scénario de référence présenté dans ce rapport prévoit que le ratio dette/PIB sera ramené à 129 % d’ici 2020, ce qui impliquerait de nouvelles aides en faveur de la Grèce. De fait, un des défauts de ce plan d’ajustement tient au fait que la « dévaluation interne » (l’austérité budgétaire extrême actuellement en vigueur) visant à redresser la compétitivité du pays (en comprimant le coût du travail et les prix) ne peut que contribuer à augmenter le ratio de la dette par rapport au PIB. Cela est dû à l’effet pervers produit par l’austérité sur les recettes budgétaires, qui seraient affectées par une récession plus sévère. Dans ce scénario plus pessimiste, la dette de la Grèce pourrait s’élever à 160 % du PIB en 2020.

Il faut que la Grèce parvienne à dégager un excédent budgétaire primaire (excluant le service de la dette) équivalent à 2,5 % du PIB d’ici 2014, sachant qu’elle devrait enregistrer un déficit de 1 % en 2012. Si elle n’y parvient pas, le ratio de sa dette continuera d’augmenter. De surcroît, si les recettes du programme de privatisations ne représentent que 10 milliards d’euros au lieu des 46 milliards d’euros envisagés d’ici 2020 dans le plan de sauvetage, le ratio de la dette pourrait s’élever à 148 %. Tout cela suppose que les privatisations se fassent à des prix tels que la « Valeur Actuelle Net soit positive ». En d’autres termes, le produit des privatisations devra excéder la valeur actuelle net des revenus futurs générés par ces actifs publics cédés. Or, la Grèce est dans la situation d’un vendeur en détresse et il y a une marge d’erreur considérable quant au prix de cession de ces actifs. » Source Der Qpiegel/JP Morgan

L’information ci dessus confirme notre thèse centrale,à savoir que les positions Allemandes sont à prendre comme des hommages du vice a la vertu. 

L’Allemagne tolère et couvre toutes les dérives des plans de sauvetage,  tous les débordements de la BCE, simplement elle joue le rôle qui lui est assigné, celui de soi disant empêcheur d’inflater en rond , empêcheur de tondre le contribuable européen à ras. 

Angela Merkel

Ceci est également conforme à la thèse qui veut que le système bancaire allemand soit en beaucoup plus mauvaise position que prétendu , ce qui conduit Merkel à tout accepter pour le protéger.

Les pseudo débats qui sous entendent que l’Allemagne voudrait forcer la Grèce a sortir de l’Eurozone sont contredits par cette information, on dissimule la réalité de la situation Grecque pour continuer the kick the can .

PLUS DE BERTEZ EN SUIVANT :

 La position de Merkel est en fait celle de Helmut Kohl  à savoir qu’il faut sauver son Europe a tout prix. Merkel fait sembler de freiner les derives avec l’aide de Weidman et consorts pour des raisons d’opinion publique ; le fond de la position allemande est simplement :

  • 1 Préserver la construction européenne
  • 2 Se servir de la crise pour obtenir l’alignement des ses partenaires sur les positions allemandes

 Maintenant que les partenaires l’ont compris, elle va avoir du mal à résister aux demandes d’adoucissement de l’austérité telles qu’elles se multiplient en Espagne, Italie etc…

 Notre analyse est que Merkel est une mauvaise joueuse de Poker.

Poker Face

De toutes façons , il est et était évident que Draghi n’aurait pas pu faire son tour de passe passe du financement indirect des govies par le biais du Sarkotrade si Merkel s’y était opposé. Voir notre article sur le Canada dry de la politique de la BCE.

 Nous sommes en pleine mystification de type soviétique, laquelle reposait sur la création et publicisation de fausses oppositions au sein du Soviet suprême pour faire croire aux occidentaux qu’il y avait des colombes avec lesquelles ils pouvaient s’entendre ; même schéma au sein de la FED avec les inénarrables distinctions entre faucons et colombes; nous sommes toujours dans notre schéma des faux durs et des vrais mous.

 La  réalité est que tout le monde est d’accord pour inflater, deriver et ceci permet de maintenir une fausse incertitude.

 En terme de marchés cela signifie qu’il ne faut pas se laisser influencer et continuer de se positionner sur le thème central de la destruction des monnaies et de l’accroissement des prédations fiscales. Le Smart Money qui joue ce scénario ne s’y est pas trompé.

 A noter que la position de Hollande n’est pas fondamentalement différente malgré les apparences, simplement il pêche par inexpérience et manque de duplicité.

 

 Dans tous les cas, on donne la priorité au renforcement de l’Europe, au sauvetage des banques, à la dépréciation de la monnaie et à la prédation fiscale, la nuance avec Hollande étant un petit penchant maladroit pour le terrorisme fiscal ; lequel terrorisme est un petit pêché de jeunesse. Façon Mitterrand 81.

BRUNO BERTEZ Le 4 Mars 2012

 EN BANDE SON :

 

8 réponses »

  1. Bonjour Mr Bertez,

    A la lecture de ce nouvel EXCELLENT article une question me taraude toujours l’esprit : que pensez vous du débat politique actuel autour de l’impot, la fortune et les 75% de taux de taxation ? je vois dailleurs que vous faites référence à hollande en fin d’article

    vous remerciant par avance de votre réponse….

    • @lanti-these

      J’ai abordé cette question à plusieurs reprises. D’abord sous l’angle systémique, en essayant de montrer que la perversion de la financiarisation produisait structurellement des inégalités critiquables; ensuite sous l’angle de la fiscalité, en indiquant que la justice fiscale n’était pas forcément aussi simple qu’on le disait.

      Dans le cas présent, je resituerais cette question dans l’actualité du débat électoral français.

      Le débat électoral français ne vole malheureusement pas très haut. L’honnêteté oblige à reconnaître qu’à l’étranger ce n’est guère mieux. La perte d’audience de l’écrit qui facilite la réflexion et son remplacement par les mass medias audiovisuels qui excitent les émotions et les passions superficielles ne vont pas dans le sens du sérieux qui sied aux débats de fond.

      On aurait tort cependant d’être totalement négatif, car étant honnête, attentif, on peut, derrière les petites phrases, derrière les affirmations péremptoires, trouver de la matière sérieuse et fondamentale.

      Il suffit de se souvenir du fait que les choses importantes apparaissent souvent, en politique comme ailleurs, sous une forme vulgaire, terre à terre pour ne pas dire mesquines. Et que c’est en tirant sur le fil, patiemment, avec bonne foi, que l’on découvre ce qui se cache derrière l’apparent, le superficiel, le circonstanciel. L’idiotie d’une formule dissimule quelquefois une interrogation qui mérite plus que les rires et les quolibets.

      François Fillon, homme raisonnable s’il en est, vient de qualifier la proposition de Hollande de taxer les revenus de plus de 1 million d’euros à 75% d’idiote. Tout simplement idiote. Réponse du berger à la bergère, Hollande s’est situé sur le terrain de l’imbécillité, Fillon lui a répondu en se plaçant sur le même terrain. A idiot, idiot et demi.

      Hollande s’est enfoncé en balbutiant que l’idée n’était pas de faire rentrer de l’argent dans les caisses de l’Etat, mais de moraliser. Comme tous les socialistes constructivistes, Hollande détient les clefs de la vérité, de la morale, les clefs du paradis. Il sait ce qui est moral et ce qui ne l’est pas.

      Pourquoi pas, laissons cela, car là ne se situe pas notre propos. Conscient d’avoir dit une bêtise supplémentaire, Hollande s’est à nouveau corrigé, la taxation à 75% n’est pas censée avoir un effet réel, en fait elle est censée faire réfléchir, dissuader. Réfléchir sur l’état du pays, la situation sociale, se poser la question de savoir s’il est bien opportun de verser pareils revenus ou salaires en ces temps difficiles. C’est déjà moins mal. Encore insuffisant, mais moins mal.

      Pour être cohérent et sortir du ridicule, il faudrait aller jusqu’au bout et oser dire en ces temps difficiles: je pense qu’il faut mettre en place une politique des prix, des salaires et des revenus. Hollande a pointé le bout de son nez de ce côté en proposant le gel de prix sensibles comme les carburants, l’énergie, les loyers. Le tout en vrac, selon les moments et les audiences. Non seulement Hollande connaît ce qui est moral, mais il connaît comme chez But, le juste prix. On peut lui faire remarquer que si on refuse la discipline des prix, alors pour répartir la rareté, il faut réinstaurer le rationnement. A quand la queue aux stations-service.

      Ce n’est pas parce que Hollande dit n’importe quoi que Fillon a symétriquement raison. Il aurait pu se grandir, s’élever en prenant la balle au bond et en dépassant ce qui était une parole de préau de cour d’école laïque pour faire sortir le vrai débat qui se dissimulait et qu’il fallait avoir le courage d’aborder, qu’il faut avoir le courage d’aborder.

      Le débat, c’est celui de la légitimité de la fortune, de la richesse, des hauts revenus et le rôle de la fiscalité dans ce débat. Par le petit bout de la lorgnette, Hollande a lancé un débat fondamental, central, dans la situation de crise ou de transition économique, comme l’on veut, qui est celle de l’Europe. Il fallait, compte tenu des qualités personnelles de Fillon, oser relever le débat, le formuler, le clarifier. Oser clarifier et sortir de la confusion honteuse dans laquelle la droite se réfugie.

      Le secrétaire général de l’UMP, Copé, est excellent, il a certainement un grand avenir politique devant lui s’il est capable de sortir de sa ville de Meaux et de prendre l’air et la dimension du large. S’il amène un peu de réflexion, un peu de vision dans son excellente communication. Il a abordé la question de fond, à savoir comment se justifient les inégalités de richesse et de revenus, pourquoi il faut être prudent et non confiscatoire. En deux mots, il ne faut pas décourager ceux qui étudient, font des efforts, investissent, prennent des risques; si on le fait, ceux-là vont faire la grève, cesser de se fatiguer, in fine ils vont aller ailleurs, là où la règle du jeu est moins confiscatoire.

      De fait, c’est une observation pratique, historique, géographique, les gens cessent de se dépenser si on les prive de la récompense, du produit qu’ils en attendent. Et à l’échelle d’un pays, cela se traduit par une baisse de l’esprit d’entreprise, une chute de l’investissement, moins de croissance, c’est le fondement de la théorie de l’offre.

      Notre sentiment est que ce type d’argument et de raisonnement n’est pas recevable politiquement. De façon simplifiée et cynique, il revient à dire : tolérez tout cela, c’est un mal nécessaire sinon vous vous trouverez au chômage. Cet argument appelle peu à la masse de Français qui sont fonctionnaires, qui sont smicards ou encore au chômage. Son cynisme à peine voilé a quelque chose de révoltant qui le déqualifie. Il passe encore moins auprès de tous ceux qui n’ont rien à perdre et il y en a beaucoup, ne serait-ce que du côté des jeunes.

      Par ailleurs, il est historiquement dépassé depuis l’avènement incontestable du nouveau système économique et social qu’est la financiarisation avec ses sponsors ploutocrates et kleptocrates.

      Le malaise est universel, il suffit de d’observer et de prêter attention au mouvement mondial épinglé sous le nom de révolte des 99% contre les 1%. Occupy-quelque chose est un phénomène mondial.

      Même le parti communiste, pourtant toujours en retard dans ses analyses, l’a compris, lui qui dans la bouche de Mélenchon a abandonné la lutte des classes pour se rallier à la lutte contre la ploutocratie. Voir les différentes interviews du candidat du front de gauche sur ce sujet. Il se présente encore comme candidat anticapitaliste, mais son analyse et sa stratégie politique visent à constituer un front anti ploutocratie.

      La mutation du système capitaliste, libéral, en système kleptocratique, dominé, non pas par les financiers, mais par la logique de la financiarisation, cette mutation a produit ce qui est, ce qui est ressenti comme un scandale, une injustice intolérable.

      D’abord, il y a eu la constitution de fortunes rapides, bâties sur les dettes et le jeu sur les marchés, le tout solvabilisé par les largesses hétérodoxes des banques centrales. Fortunes dont les détenteurs ont eu l’intelligence de partager les miettes avec les managers pour qu’ils les maximalisent. Problème conjoint des enrichissements des riches et de leurs gestionnaires.

      Ensuite, il y a eu le scandale de la crise de 2008. Spectacle insupportable que cette révélation que le capital financier spéculait sur tout et n’importe quoi. Ce « capital, comme disait Leo Ferré, qui joue aux dés notre royaume »! Spectacle déprimant que cette faiblesse des états souverains soumis au chantage et qui acceptent tout, sous la menace du déluge et du chaos. Révélation de la réalité et de la profondeur de la capture, de la collusion du pouvoir politique dépensier avec les banques qui le financent.

      Enfin, il y a le cynisme de l’austérité qui consiste, pour solvabiliser les souverains et leur permettre de rembourser leurs dettes aux banques, à ponctionner les citoyens, augmenter leurs impôts, réduire leurs prestations, fermer leurs entreprises, les mettre au chômage et, en plus, rogner sur les indemnités. Le fameux et très juste slogan des Occupy: privatisation des gains, socialisation des pertes, résume tout cela.

      Pas besoin d’être expert en statistiques pour toucher du doigt le sens profond de ce qui se passe, de ce qui se joue: dans la mondialisation et son avatar, la financiarisation, les profits, ont fait un bond historique; grâce aux largesses monétaires laxistes des banques centrales, ces profits ont été capitalisés sur les marchés, les riches et leurs gestionnaires sont plus riches et les citoyens, la masse des citoyens, n’ont eu que quelques miettes. Et encore bien souvent à crédit. Et ces miettes, on veut, en plus, les leur reprendre.

      C’est tout cela qui se cache derrière les 75% de Hollande. La volonté de confiscation fiscale est le mode d’apparaître simplet, démago, populiste, du vrai problème décortiqué ci-dessus. Un mode d’apparaître dangereux, idiot même, comme le dit Fillon, qui consiste à jeter le bébé avec l’eau du bain, qui consiste à ratisser des voix malhonnêtement. La preuve? Hollande est allé à Canossa à Londres, faire amende honorable auprès de la sociale démocratie fabienne, garante de l’exploitation financière qu’est la City. Hollande sait qu’il n’apporte pas de réponse au vrai et terrible problème qui, maintenant, se pose aux classes politiques.

      Dans une optique révolutionnaire, le problème, cela peut être la richesse en elle-même, la propriété des moyens de production, le pouvoir du capital etc. Mais, nulle part, la situation n’est révolutionnaire, personne n’a envie ou les moyens de faire la révolution. Le problème, c’est la dérive de nos sociétés depuis deux ou trois décennies. C’est cette dérive qui est inacceptable.

      La richesse, les hauts revenus, la plus grande partie de nos sociétés l’accepte ou la tolère, mais encore faut-il qu’elle soit légitime. Légitime. Voilà le grand mot: la richesse actuelle, celle que nous avons devant les yeux, est considérée comme illégitime.

      Elle est illégitime parce qu’elle n’a pas su assurer la progression des niveaux de vie, parce qu’elle n’a pas su assurer l’emploi, parce qu’elle n’a pas procuré la sécurité. Au lieu des promotions, elle a produit les déqualifications en masse. Au lieu de multiplier les ascenseurs sociaux, elle a mis les jeunes, même qualifiés et éduqués, au chômage.

      Dans nos sociétés, qu’on le veuille ou non, être riche, gagner beaucoup d’argent, c’est être porteur d’une responsabilité sociale, celle de conduire la société vers un mieux-être, pas vers la régression et l’austérité. Qu’on le veuille ou non, être riche, c’est faire partie de l’élite, du fer de lance de la société, ce n’est pas être envié, mais respecté et admiré.

      Si François Fillon, qui n’est pas un mauvais, avait saisi l’occasion des 75% pour montrer qu’il avait compris ce qu’il y avait derrière, que l’enjeu était celui de reconstruire un nouveau pacte social, raccommoder le tissu social déchiré, alors il aurait eu une chance de rattraper les classes moyennes qui sont en train, une fois de plus, de se fourvoyer.

      Merci de votre intéret

  2. Une rectification : il est probable que l’Allemagne , tant que sa force lui en donne encore la possibilité, étudie , et c’est normal, tous les scénarii possibles. Et donc celui de la sortie de la Grèce de l’Euro, qui probablement viendra à un moment donné de la Grèce elle-même.
    Cette sortie -d’un certain côté ne la prépare-t-on pas déjà?- , sera certainement encadrée de pare-feu , et se fera selon des modalités (j’ai du mal à imaginer lesquelles) les moins sismiques possibles . Il faudra bien sûr que cela soit tout de même , l’air de rien mais de façon visible , le plus médiatiquement traumatisant possible pour la Grèce , afin de resserrer les rangs du reste de l’Europe.

    On souhaite bien du plaisir à Hollande puisque la France sera probablement pas mal touché , l’avantage des allemands étant , même si leur système bancaire est en plus mauvais état qu’il n’y paraît , qu’ils savent faire des sacrifices et vivre pas trop mal avec , ou du moins s’en accommoder en les intégrant intelligemment dans leur quotidien.

    Mais en attendant , effectivement, l’Allemagne cherche à monnayer au maximum sa position en cadenassant les pratiques d’un maximum de pays européens

  3. Une mauvaise joueuse de poker ? Certes elle a fait des concessions mais il faut quand meme apprecier l’art avec lequel elle a joué double jeu:
    -cote allemand: continuer a preserver l’Europe en apportant de plus en plus d’aides malgré l’opposition y compris au sein de son parti
    -cote europe: faire adopter un pacte fiscal A PRIORI extrêmement contraignant puisque MES- / controle budgetaire etc, ce qui est une première dans l’histoire.

  4. A propos de l’Irlande :

    L’Irlande pourrait avoir besoin d’un second plan de sauvetage.

    Ireland is likely to need a second bailout when its current aid program ends, rating agency Moody’s warned today.

    In its weekly credit outlook report, Moody’s also warned a No vote in the upcoming fiscal treaty referendum would bar Ireland from receiving further funds under the European Stability Mechanism (ESM).

    The agency predicted the Government would have to rely on the ESM for additional funding after the existing bailout program expires in 2014.

    http://www.irishtimes.com/newspaper/breaking/2012/0305/breaking27.html

    A propos du Portugal :

    Le Portugal pourrait être contraint à demander une aide supplémentaire à ses créanciers.

    « Il y a un risque que l’ajustement budgétaire conduise à une contraction plus grande » que prévu a indiqué au quotidien Jornal de Negocios, l’Ethiopien Abebe Selassié, représentant le FMI au sein de la « Troïka » (UE-FMI-BCE) des créanciers du Portugal.

    En raison des mesures de rigueur – réduction des salaires des fonctionnaires, des retraites et des prestations sociales, hausse généralisée des impôts – l’économie portugaise devrait reculer cette année de – 3,3 % et le chômage atteindre 14,5 % fin 2012.

    Ces mauvaises prévisions ont suscité des craintes selon lesquelles le Portugal pourrait être contraint à demander une aide supplémentaire à ses créanciers voire même une restructuration de sa dette.

    A propos de la Grèce :

    Un troisième plan d’aide à la Grèce peut-être nécessaire en 2015 : il serait de 50 milliards d’euros.

    La Grèce pourrait avoir besoin d’un troisième plan d’aide international de 50 milliards d’euros en 2015, affirme l’hebdomadaire allemand Der Spiegel paru dimanche.

    La Troïka, représentant les créanciers de la Grèce (UE, BCE et FMI), aurait écrit dans une version préliminaire de son dernier rapport qu’il n’est pas du tout certain que la Grèce puisse revenir sur les marchés de crédits en 2015.

    Ses besoins en financements externes sur la période 2015-2020 pourraient alors atteindre jusqu’à 50 milliards d’euros.

    Mais Der Spiegel précise également que ce passage a été retiré à la demande du gouvernement allemand.

  5. « Qu’on le veuille ou non, être riche, c’est faire partie de l’élite, du fer de lance de la société, ce n’est pas être envié, mais respecté et admiré ».

    Alors admirons qui ne connait pas LA CRISE

    Bloomberg Billionaires Index
    Today’s ranking of the world’s richest people

    Name Est. Net Worth Ctry $ Chg Daily % Chg YTD
    Carlos Slim Helu $ 68.5 billion MEX – $ 478.4 M 11.2
    William Henry Gates III $ 62.4 billion USA – $ 102.1 M 11.2
    Warren E. Buffett $ 43.8 billion USA – $ 336.9 M 2.4
    Ingvar Kamprad $ 42.5 billion SWE – $ 1.1 M 14.3
    Bernard Arnault $ 42.3 billion FRA – $ 189.2 M 19.7
    Amancio Ortega Gaona $ 38.8 billion SPN – $ 106.4 M 11.3
    Lawrence Joseph Ellison $ 38 billion USA $ 132.2 M 15.2
    Charles De Ganahl Koch $ 34 billion USA $ 110.8 M 1.3
    David Hamilton Koch $ 34 billion USA $ 110.8 M 1.3
    Eike Fuhrken Batista $ 29.8 billion BRA $ 133.9 M 32.4
    Mukesh D. Ambani $ 26.8 billion IND – $ 185.4 M 25.3
    Li Ka-Shing $ 25.8 billion CHN – $ 305.2 M 16.7
    Sheldon Gary Adelson $ 25.7 billion USA – $ 189.4 M 30.4
    Christy R. Walton $ 24.9 billion USA $ 44.5 M – 0.2
    Stefan Persson $ 24.5 billion SWE $ 180.4 M 12.6
    Lakshmi N. Mittal $ 23.6 billion IND – $ 192.4 M 11.9
    Jim C. Walton $ 23.4 billion USA $ 56.5 M – 0.1
    Samuel Robson Walton $ 22.9 billion USA $ 55.0 M – 0.1
    David K.R. Thomson $ 22.7 billion CAN $ 53.5 M 5.8
    Liliane Bettencourt $ 22.4 billion FRA – $ 137.0 M 10.4

    As of March 4, 2012
    Source: http://topics.bloomberg.com/bloomberg-billionaires-index/

    privatisation des gains, socialisation des pertes

  6. excellent articles et superbes illustrations comme d’habitude….le blog a lupus s’encanaille!
    les marchés qui se positionnent sur la destruction des monnaies c’est intéressant:ils gagnent donc plus de monnaie tout en sachant que la valeur de celle ci diminue!ça me fait penser a un hamster qui pédale dans sa roue!

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