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L’Edito du Samedi 12 Mai 2012 : La Grande Peste par Bruno Bertez (actualisé au 20 Mai 2012)

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L’Edito du Samedi 12 Mai 2012 :  La Grande Peste par Bruno Bertez (actualisé au 20 Mai 2012)

« Le fléau tomba un jour en 1347 en Italie.De là ,il passa en France, en Angleterre,en Allemagne et jusque dans les pays du Nord…. En 1347 Mars et Jupiter évaporèrent une grande quantitié de molécules, les matiéres terreuses n’étant  plus soutenues, des vents violents répandent avec eux l’infection mortelle….On peut connaitre par quels signes s’annonce l’épidémie. L’hiver trop chaud, l’été trop froid, les pluies de grenouilles , les tremblements de terre.  » Document de la Faculté de Paris sur la Grande Peste de 1348.

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Les perspectives sont térrifiantes, mais elles le sont depuis l’été 2006, puis fin 2007 et en suite l’été 2008 quand la terrible mécanique de la crise s’est enclenchée.

Ce que nous listons ci-dessus ce sont les trois dates clés de révélations, d’émergence de la crise. De cette crise qui a debuté sous la forme, la manifestation, le symptome d’une crise dite des  Subprimes . De cette crise dont l’inénarrable Bernanke a dit qu’elle était contenue. De cette crise soit disant maîtrisé, dont le G8 peu de temps après s’est glorifié. « We saved the world from disaster », ont-ils eu le culot d’annoncer !

De cette crise dont en France Sarkozy a affirmé qu’il avait sauvé les Francais en Décembre dernier… De cette crise … dont Hollande prétend avoir la clé en créant encore plus de dettes … De cette crise nous arrètons l’énumération car nous pensons que vous avez enfin compris qu’elle était là pour durer, s’amplifier. muter, s’aggraver.

   De cette crise dont on n’a jamais osé vous faire le diagnostic car si le diagnostic en était fait tous les remèdes tomberaient à l’eau et avec cela tout le pouvoir des charlatans qui s’autoproclament responsables à la faveur de scrutins démocratiques tronqués.

La vérité est que le diagnostic est simple, lumineux ; la crise est une crise d’exces de crédit, de surendettement généralisé,d’insolvabilité généralisée. Une crise globale, nous insistons globale car le système bancaire et financier mondial est totalement imbriqué, les soi disants actifs des unes sont les dettes des autres! Une crise générationnelle qui comme l’amitié de Chirac et Balladur date de 30 ans.

PLUS DE BERTEZ EN SUIVANT :

Une crise dont Lawrence Summers conseiller d’Obama a dit nous avons fait trop de tout, trop de crédit, trop de confiance mais il n’y a qu’une solution, en faire encore plus!

Une crise qui, comme la petite bète, monte , monte ou mieux comme les taupes creuse ses galeries, mine tout jusqu’à l’effondrement final.

Tout à debuté par une crise du crédit, nous disons bien une.. La crise du crédit immobilier. Puis il y a eu la crise du crédit du refinancement bancaire. Puis il y a eu la crise du crédit souverain, le crédit des états périphériques européens, puis il y a la crise des états souverains voisins des périphériques, crise de ceux qui viennent en aide aux pestiférés.

Ce n’est que le début : Pourquoi en sommes nous sûrs ? Parce que sur le chemin suivi il n’ y a pas de marche arrière dès lors que l’on commet sans cesse les mèmes erreurs. : Augmenter l’endettement global.

La mécanique infernale est lancée : l’endettement ne cesse de croître, il est un obstacle à la croissance , la production de richesse croit moins vite que l’endettement global par conséquent le système devient de jour en jour de moins solvable.

On a fait sauver le marché hypothécaire et les banques par les gouvernements, on est en train de tenter de sauver les gouvernements par les banques centrales et quand on aura fait le tour, quand le dernier rempart, le crédit des banques centrales sera épuisé, démystifié, alors ce sera la fin de la phase actuelle, l’enfoncement de la dernière ligne de défense.

On tient encore sur le mythe du risk-off c’est à dire sur l’idée que face au risque généralisé il y a un refuge, un sanctuaire c’est le papier, la monnaie émise par les banques centrales FED, BCE, et le papier des govies dont on ne craint pas la faillite, les Etats Unis et l’Allemagne.

L’enjeu de la phase actuelle est terrible, en particulier en Europe. L’enjeu c’est le sanctuaire Allemand. Les pestiférés n’ont rien à perdre, apres eux le déluge, ce qu’ils veulent c’est entrainer l’Allemagne dans leur chute. L’Allemagne sous la pression conjointe des pestiférés, des états en bascule conme la France, sous la pression des gauches sociales democrates, sous la pression des anglo saxons doit céder, elle doit rallier le grand mouvement général de dérive, de softening.

Elle doit accepter ce que l’on présente comme une politique de croissance et qui n’est en réalité qu’une politique de fuite en avant dans la dette et l’avilissement monètaire.

La BCE est déjà plus en leverage que Lehman Bros, qu’importe il faut aller plus loin, augmenter le bilan de la BCE , faire baisser l’euro, trop allemand , trop fort , le mettre la ou les inflationnistes le veulent, au niveau du franc francais, puis de la lire italienne etc etc . L’Allemagne doit contracter la peste voila l’enjeu des soi disants affrontements européens.

Pour nous il y a peu de doute, les inflationnistes vont gagner, les pestiférés et les « en attente d’ètre pestiférés »   vont l’emporter. Pourquoi ?  Parce que le ver est dans le fruit, le cheval de Troyes conjoint des Gauches sociales démocrates, des fausses droites et des banques que l’on appelle improprement d’investissement et que l’on devrait appeler banques de spéculation, ce cheval de Troyes à trois pattes est en place. La prise du dernier bastion, le bastion allemand n’est qu’une question de mois, , 12 mois , 18 mois peut ètre!

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Krugman: « Il faut une inflation à 4% en zone euro »

En adoptant une discipline raisonable et en acceptant une inflation modérée pour la zone euro, ce serait la voie de sortie » souligne-t-il. Il insiste sur la collaboration de l’Allemagne. « On a vu que les positions du pays sur la question sont en train d’infléchir, suite aux récentes discussions » précise-t-il. Selon l’économiste, l’Allemagne doit accepter une inflation à 4,5% pour 4% dans la zone euro dans son ensemble. C’est la seule manière selon lui de restaurer la compétitivité des pays de la périphérie, perdue depuis la création de l’euro il y a dix ans.

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La situation n’est guère plus enviable aux États-Unis. Là-bas on est sur le petit nuage électoral de l’apparence d’une embellie conjoncturelle provoquée par le crédit d’état, crédit étudiant et crédit auto subventionné, avec des chiffres totalement faux, faits à la main sur l’emploi et l’inflation.

L’heure de vérité US viendra début 2013 quand le fiscal va se dérober sous les pieds de la conjoncture. Les rabais fiscaux et sociaux expirent, les taxes augmentent, on va prélever au moins 2% du GDP ! Bien entendu le politique va vouloir aller plus loin dans le laxisme, il va tenter tous les subterfuges, les compromissions et les compromis pour éviter la falaise fiscale.

Alors le choix sera simple, binaire :

-Ou la falaise fiscale reste une vraie falaise et c’est la recession qui aggrave l’insolvabilité du système bancaire et financier et fait chuter les bourses bullaires

-Ou la Fed se dévoue et refait un round de mesures dites non conventionnelles c’est-à-dire de dégradation de son bilan

Dans les deux cas, on se rapproche de l’échéance, on franchit une nouvelle étape sur le long chemin de la destruction, de cette destruction que l’on a refusé en 2008 et qui sera inéluctable mais aggravée au centuple d’ici quelques années.

Sur le chemin emprunté, il n’ y a pas de retour . Pas de marche arrière, Dès 2008, nous l’avons écrit : « Le monde global a brulé ses vaisseaux. »

Rassurez-vous. Car comme nous le disons souvent le seul Pouvoir de ceux qui prétendent exercer le Pouvoir n’est que de retarder l’inéluctable. C’est déjà cela.

Ne révez pas de gagner, de vous enrichir, de mème de défendre vos biens, vos économies, ne rèvez mème pas de maintenir le pouvoir d’achat de vos retraites, ils ne laisseront rien derrière eux , ils iront jusqu’au bout de vos ressources.

En 2008 nous avons connu une crise du Credit, ce qu’ils nous préparent, c’est la crise du Credit au sens fort, vrai sens, la crise de Confiance.

BRUNO BERTEZ Le 13 Mai 2012

llustrations et mise en page by THE WOLF

EN BANDE SON :

EN COMPLEMENTS ET  A PROPOS :

 L’Allemagne de Merkel qui est, en fait l’Allemagne de Kohl est une Allemagne hypocrite, hommage du vice à la vertu.

Merkel a été formée par Kohl. Souvenez-vous de ce qu’a dit Kohl il y a quelques mois.  »Mon dieu qu’ont ils fait de mon Europe ». La bande à Kohl veut préserver la construction de Kohl  à  tout prix. Je dis bien tout prix. Mème si ce prix est au dessus de nos moyens. Je dis bien de nos, les notres, moyens.
Des documents récents ont révélé le cynisme de Kohl et  Mitterrand , selon ces documents, ils connaissaient la situation réelle de l’Italie , étaient tres pessimistes sur ce pays et ils ont choisi de poursuivre la construction. Kohl ayant commenté : Si les Italiens ne viennent pas, les Français ne viennent pas non plus.
Le projet de ces soi disants dirigeants etait à la fois politique et personnel et ils ont choisi volontairement, cyniquement de laisser les problèmes, les germes de la grande peste aux autres. Voilà ce que l’ appelle de grands hommes. 

 De la mème façon vous le  savez , je l’ai rappelé il y a quelques semaines que les responsables européens connaissaient le situation bidon de la Grèce depuis…. 2006. Que dire du comportement de gens comme Delors soit disant conscients mais qui ont laissé faire? Est ce cela ètre une grand dirigeant?

La réalité est que l’Europe a été construite sur un sous bassement de mensonges et de non-dits. Et que cela continue. Que dire de Barnier qui ose dire au WSJ, il croit que nous ne lisons pas la presse etrangère,  que le mensonge et l’opacité sont necessaires en periode de crise? Que dire de la comédie de la pucelle effarouchée que nous joue sans arret- voir notre article , la BCE Canada Dry de la rigueur,

Que dire de la comédie de la BCE ?  Sarkozy ne s’est pas géné acculé dans les cordes par les sondages pour réveler que c’etait lui qui avait fait pression sur la BCE pour le LTRO.

Nous avons  expliqué que le mode de gestion général, global de la crise était de type sovietique, type politburo, il y a des zozos qui sont chargés de jouer le role des faucons et d’autres zozos qui jouent les colombes, l’enjeu étant non plus de tromper les gouvernements occidentaux , mais de tromper les peuples.
Iil n’y a pas forteresse allemande assiegée, c’est un expression de pure commodité de langage , il y a tout au plus un bunker avec quelques personnes qui luttent contre la dérive, mais elles finiront par se suicider comme l’a fait Hitler en son temps : Déjà ces personnes se sont suicidées socialement en abandonnant les postes auxquels elles avaient été nommées.

C’est la raison pour laquelle nous disons que d’ici 1 an , un an et demi , la cause sera entendue. Par le pseudo jeu démocratique, les dirigeants auront les excuses pour céder. Ils sont dans la seringue.
En Allemagne la Deutsche Bank, les banques des Lander sont en faillite, Merkel se bat pour que les critères de Bale soit assouplis ou ne soient pas appliqués, mais elle joue la comédie de la taxe sur la finance pour masquer sa connivence coupable avec les banques!

Le patronat internationalisé est pour la dérive, le SPD est pour la dérive, le FDP est en difficulté, affaibli,  les  bastions de la bonne gestion, les bastions de la conception rhénane de la banque sont de plus en plus restreints, quelques universitaires, quelques hauts fonctionnaires, cela ne suffit pas. Mais il faut noter que la presse dans son ensemble tient bon  et fait un travail de qualité bien moins pourri que la presse francaise par exemple qui prend sous la dictée de ses sources. La presse en Allemagne ralentit le mouvement, elle ne savonne pas la planche.

On nous fait remarquer que Barnier est apotre de la transparence. Cela est vrai depuis deux ans, mais nous ne parlons pas de la mème transparence. Barnier veut tout voir, on ne doit rien lui cacher à lui et à ses conseillers spéciaux. Les agences de rating doivent ètre transparentes, les marchés doivent ètre transparents, les salaires doivent ètre transparents oui, mais vis a vis de qui ? Via à vis de …. Monsieur Michel Barnier. Barnier est dirigiste, voire par certaines propositions, crypto communiste, il a retenu du gaullisme le pire à savoir le mépris du peuple et le machiavélisme.

Vous avez compris que ce dont nous parlons, la transparence dont nous parlons ce n’est pas celle qui intéresse Barnier, la transparence dont nous parlons c’est à l’égard du public, de vous, de nous. Et là, Barnier dans cette interview exprime le fond de sa pensée, il n’est pas pour.

C’est dangereux.

Barnier s’est apercu, il était temps que les banques profitaient de la dissymétrie de l’information et de leur poids, pouvoir, pour peser sur les fameuses régulations qui lui sont chères. Il a créé un organisme contre- pouvoir doté richement, censé défendre les intérets des consommateurs bancaires et des contribuables. En avez vous entendu parler ? Ou avez-vous vu une défense des contribuables dans les récentes décisions sur les banques et le crédit souverain.

Barnier fait partie de l’élite, il doit ètre informé on doit tout lui dire,mais le peuple qui vote, qui paie n’a pas l’honneur d’ètre traité de la mème façon.

Les tendances crypto communistes de Barnier ont à notre avis pesé lourd dans la position de Sarkozy face à la crise. Nous ne sommes pas éloignés de considérer que le virage dirigiste, anti populaire, anti marché de Sarkozy a été provoqué par l’influence de Barnier et de son équipe de l’ombre.

Le dirigisme de la pire espèce qui meprise le peuple, a un a priori forcené en faveur du maintien à tout prix de la construction européenne telle que lui, la voit, mème si cela est suicidaire, Barnier s’entendra a merveille avec les constructivistes , dirigistes, socialistes ignorants qui entourent Hollande.

Le plus grand reproche que nous lui faisons c’est sa limitation intellectuelle.

Il croit que les problèmes de l’Europe peuvent ètre resolus par plus de règlementation plus de pouvoirs donnés à lui et à ses semblables, il n’arrive pas à comprendre que le mal est ailleurs, plus en amont.

Supprimez, la possibilité pour les banques centrales de mener des politiques laxistes, de donner aux banques de l’argent gratuitement, supprimez la création monètaire sans frein et vous reviendrez à un système de crédit sain, prudent, efficace. Si la monnaie était moins gratuite, si elle était plus rare, proportionnée aux vrais besoins , elle serait moins gaspillée, frelatée.

Le systeme crée les moyens gratuits de spéculer, il les laisse s’enrichir scandaleusement, il sauve les spéculateurs qui échouent et il s’étonne que cela ne marche pas!

Supprimez les causes, les effets disparaitront. Cessez la Grande Experience monetaire et vous verrez toutes les questions que se posent les Barnier cesseront de mème exister.

Helas cela n’arrange pas nos apprentis sorciers, ils veulent continuer à gérer ces mystères qui les enrichissent , leur donne le pouvoir et les femmes , n’est ce pas DSK, ils veulent que les dysfonctionnements continuent puisque ainsi ils se rendent indispensables.
Comment Sarkozy a-t-il pu, èlu sur un programme de plus ou moins vraie droite liberale, fondé sur l’affirmation de l’effort individuel, la responsabilité, se laisser embobiner, circonvenir, capter par des gens comme Barnier? C’est un des grands mystères de son quinquennat , peut ètre n’avait il aucune conviction , peut ètre n’était il qu’un opportuniste.
La connivence entre les socio démocrates, les fausses droites, les banques klepto et les les élites non élues européennes est une donnée incontournable , nous auront le temps et la place plus tard pour en démonter la mecanique cachée.

L’euro en tant que monnaie commune a éclaté.  Cela se donne à voir a plusieur niveaux. On vous le cache pour que vous ne preniez pas vos dispositions, Comme le dit la meilleure economiste française : Anne Roumanoff, on ne vous dit rien , on vous cache tout.

Donc nous disons que l’euro a déjà éclaté, que tous les gens n’ont plus les mêmes euros. Les euros de Soros ne sont déjà plus les mèmes que les votres. Ceux de  »Un tel  » grand klepocrate de gauche  ou de …non plus.

1 Pour les grosses fortunes et les grandes trésoreries d’entreprise un euro déposé, dans une banque grecque, espagnole, italienne n’a plus la meme valeur qu’un euro déposé dans une banque allemande, suisse , ou britannique.

2-Une promesse d’euro émise par une banque grecque , italienne, espagnole, franaise sous forme de dette à 10 ans de ces banques n’a deja plus la mème valeur qu’une promesse d’euro émise par une banque suisse ou britannique

3-Une promesse d’euro émise par le souverain grec, italien espagnol, français sous forme d’une dette  à 10 ans du gouvernement concerné n’a pas la mème valeur qu’une promesse d’euro dans 10 ans émise par les Pays Bas, , la Finlande, l’Allemagne etc

Quand la valeur d’une monnaie est contestée, la signification du taux d’intéret bascule . Au lieu de dire le 10 ans Allemand rapporte 1,70% et le 10 ans espagnol rapporte 6,5% il faut dire les euros qui seront remboursés dans 10 ans par l’Allemagne doivent etre actualisés au taux  de 1,7% l’an , et les euros qui seront remboursés par l’Espagne doivent ètre dépréciés de 6,5% l’an . Autant dire que le marché considère que dans 10 ans l’Espagne remboursera en ronds de carottes et l’Allemagne  en monnaie a peu près , a peu près acceptable.

La monnaie espagnole, à terme, demain, après-demain, ne vaut plus la mème chose que la monnaie allemande.

À partir d’un certain point le taux d’intéret est ce que les gens demandent, exigent pour continuer de détenir une monnaie sachant qu’ils ont la conviction qu’elle ne vaut pas ce que l’on dit qu’elle vaut.

Les euros instantanés, ceux que vous avez dans la poche se valent encore, les euros déposés en grosses quantité dans les banques ne valent plus tous la mème chose.

Les euros à terme qui proviendront du remboursement des dettes des états ne valent absolument plus tous la mème chose.  Comme le dit Pierre Dac ils sont tous égaux, mais certains un peu plus égaux que d’autres.

Quand nous disons que les euros instantanés ont tous la méme valeur ce n’est pas tout à fait vrai, car les restrictions que l’on est en train de mettre en place pour les paiements en espèces dans les différents pays font que mème ces euros là ne s’equivalent plus.

Mème chose pour les euros qui proviennent des revenus, Un euro de revenu en Belgique n’a plus la mème valeur qu’un euro en France , en Italie, en Espagne.

Il y a les petits euros, argent de poche et l’on peut considerer qu’ils ont encore a peu près tous la mème valeur, et les gros euros de revenus et de patrimoine et de grosses trésorerie , eux, déjà n’ont plus la meme valeur selon les pays.

Et cela va s’aggraver considérablement.  Le plus amusant est que ce sont les gouvernements eux-même ,les  mèmes qui essaient de sauver l’euro, qui le font voler en éclats qui le cloisonnent, La fluidité c’est fini. On rétablit l’équivalent des anciens bureaux d’octroi.

Les citoyens des pays pestifiérés doivent s’attendre à des ponctions importantes sur leurs avoirs en euro, ainsi les Italiens se souviennent du prélèvement dans la nuit opéré par le gouvernement sur leur compte bancaire. Les autres, ceux des pays en voie de contamination feraient bien de s’attendre, eux aussi à des mesures du mème ordre.

De la mème manière que l’on est en train de faire marche arrière sur la globalisation au niveau mondial , on est en train de redomestiquer la dette en Europe et ceci est , constitue un éclatement de l’euro.

Donc la question est :  est que l’on peut recoller les morceaux et non pas est que l’on peut empécher l’éclatement.

Pour qu’un euro grec vaille autant qu’un euro allemand il faut que l’euro grec devienne garanti, devienne sans aucun doute aucun , un euro allemand .

Ou alors il faut que l’armée grecque prenne le pouvoir , que l’on mette un soldat derrière chaque citoyen et qu’on lui dise, maintenant tu vas travailler plus qu’avant pour la moitié du salaire et tu vas en plus payer tes impots là dessus. Mème chose en Espagne, en Italie et …

Nous vous laissons seul assigner les probabilités adéquates aux deux branches de l’alternative.

Ou alors il y a la troisième voie, celle du Financial Times, du grand capital bancaire kleptocratique qui est la voie du sauvetage qui convient à la City.

Cette voie est complexe,rusée, vicieuse.

Elle consiste à permettre aux banques de faire leur plein bien sûr :
– À faire payer en partie l’Allemagne par des transferts et garanties,
-À faire un peu d’austerité mais pas trop pour que cela n’explose pas,
-À faire créer toute la fausse monnaie nécessaire pour passer le cap par la BCE de Goldman SACHS,
-À favoriser l’accèlération de la hausse des prix surtout en Allemagne,
-À favoriser la baisse de l’euro, de l’euro encore commun. 

 Bref un peu de tout sans que cela se voit trop, on appauvrit tout le monde pour que la City et les banques du système fassent leur plein sans avoir besoin de faire des augmentations de capital  »trop spoliatrices » pour leurs actionnaires et pas couteuses pour leurs obligataires.

Il est évident que les gauches socialistes jouent le role des idiots utiles pour réaliser ce plan type Financial Times: en France c’est fait , en Allemagne c’est en cours avec la montée du SPD.

A propos de la chute de l’Euro

L’Euro toujours monnaie commune mais non unique est en chute .
L’euro est en chute libre ce jour à 1,2790 contre dollar.

 

Dans un monde qui marche sur la tète, cette baisse de la monnaie commune mais plus unique doit faire plaisir à certains, en particulier aux inflationnistes patentés. La baisse du change est une dévaluation du travail des européens, une baisse de leur pouvoir de prélèvement sur la richesse mondiale.
C’est le rêve de tous les inflationnistes que de voir chuter l’euro, surtout si cette chute entraine tout le monde puisque ainsi il est possible de dire que l’on en n’est pas responsable.
Cette baisse de l’euro est évidemment une baisse du pouvoir d’achat des européens et des français en particulier, autre forme de l’austérité.
Cette baisse, méfiance à l’égard de la monnaie commune contient en germe beaucoup plus de problèmes qu’on ne le croit en particulier, les créanciers étrangers pourraient se mettre à douter de la fermeté allemande et le spread entre le bund allemand et le 10 ans américain pourrait évoluer dans un sens défavorable.
Nous avons signalé il y a quelques semaines que de très gros operateurs considéraient que le Bund allemand était vulnérable, et qu’ils mettaient en place des positions pour bénéficier d’un scenario qui comporterait un doute sur la détermination allemande.
L’Europe tient encore a peu prés, de bric et surtout de broc parce qu’il y a l’ancrage allemand, il ne faudrait pas, pour le change et la dette euro que les craintes sur cet ancrage se généralisent

Europe?

La France est un pays structurellement inflationniste au sens où il n’y a pas de consensus sur la répartition des revenus, sur l’ordre social.

 C’est un pays dans lequel la tendance est à refuser la répartition des revenus par les marchés ou les contrats et à utiliser la violence sociale. Ce que l’extrème gauche appelle le rapport de forces.

Pendant longtemps, pour mettre de l’huile dans les rouages, les dirigeants ont facilité l’inflation des prix et revenus par l’inflation monétaire ; elle voile la réalité, entretient les illusions par le nominalisme. La violence de l’inflation dans le passé traduisait en quelque sorte l’absence de consensus sur la répartition des revenus, masquée par la planche à billets.

Les choses ont commencé àchanger avec Raymond Barre, puis avec les reformes des années 80 et finalement avec l’Europe et la monnaie  unique.

La France n’a jamais été guérie de son penchant inflationniste, mais les premières années de vie de l’euro ont permis de le masquer. Jusqu’à ces derniers mois la France est restée profondement inflationniste, mais au lieu que les problèmes se manifestent par la hausse des prix , ils se sont manifestés par le déficit extérieur avec la perte de competitivité, par les deficits de tous les budgets du pays, budgets gouvernementaux, sociaux, sécurité sociale, retraites etc, par l’accroissemnt considérable des endettements.

Pourquoi?  Parce que la France a perdu le pouvoir de créer de la monnaie au profit de la BCE, parce que les taux d’intéret sont restés bas gràce au voisin allemand, parce que la mondialisation, c’est-à-dire les importations ont fait baisser beaucoup de prix.

Mais le système français est resté profondement inflationniste, l’inflation simplement a été réprimée par l’ensemble des phénomnènes décrits ci dessus, perte de la possibilité d’inflater la monnaie, voisinage allemand, mondialisation.

Quand une inflation est reprimée ce n’est pas pour cela qu’il n’y a pas des symptomes. les symptomes ce sont:

-Gonflement des dettes
-Déficits
-Chomage.

Imaginez un instant les choses de la façon suivante, les déficits, le chômage. les dettes sont la manifestation cachée de l’inflation potentielle qui existe dans le système francais.

En fait au lieu d’utiliser la planche à billets interieure pour masquer les problèmes la France a donné du pouvoir d’achat à crédit, payé les fonctionnaires à credit, couvert les dépenses de santé à crédit, payé les retraites à crédit etc etc. Ne prenant pas aux uns ce qu’elle a donné aux autres, elle a creusé les déficits, augmenté les dettes, perdu des parts de marché.

 L’euro et le voisin allemand ont permis que cela dure plus longtemps que cela ne devait durer, mais maintenant le système bute non plus sur les limites de l’inflation comme avant, mais sur les limites de la dette.

La situation française necessite soit une cure d’austérité sanglante à l’intérieur, soit une dévaluation de la monnaie. Tout le reste n’est que palliatif, poudre aux yeux. Mais on peut panacher les solutions, un peu d’austérité, un peu de baisse de l’euro, un peu de générosité des Allemands.

Mais ces mesures sont insuffisantes car elle laisseront le malade en bonne santé mais très faible. La seule solution étant. pour retrouver la santé, de changer de modèle économique, moins d’état providence, moins de fonctionnaires, moins d’inégalités de revenus, moins de consommation , plus de travail , plus d’investissements, plus de recherche , plus de formation , plus d’éducation. Bref remise en ordre de la dépense publique, remise en ordre du système incitatif, remise en ordre de la préparation de l’avenir.

Quand on dit qu’avant, la France se portait mieux avec l’inflation c’est une idiotie, on se portait mieux parce que l’on pouvait periodiquement dévaluer. C’est le couple inflation/dévaluation de la monnaie qui donnait l’illusion que cela marchait mieux.
C’est de ce couple, c’est de  la possibilité de reconstituer ce couple ce dont  rèvent les constructivistes, dirigistes, socialistes de droite et de gauche. Le programme de Hollande, décodez-le à la lueur de ce que nous expliquons.

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Les minutes du FOMC  americain ont été publiée. Il n’a pas de changment significatif, les projections de taux tress jusque fin 2014 sont renouvelées.
Les avis des différents membres sont loin d’ètre unanimes.
Certains pensent que les taux devraient ètre montés entre 2012 et 2013.
Certains pensent qu’il faut ètre pret à mettre en place de nouvelles mesures de soutien non conventionnelles.
Certains expriment des craintes sur la maitrise des anticiaptions inflationnistes.
Certains expriment des doutes sur la durabibilité de la reprise et trouvent la situation tres incertaine.
Notre avis est qu’il n’y a pas besoin de pareil aeropage, qui coute si cher, pour débiter pareilles sornettes. On se croirait dans le Malade Imaginaire, voila pourquoi votre fille est muette. Heureusement ils ont Bernanke , qui en fait ne consulte ses pairs que pour la forme.

Dans cet ordre d’idée sur le scepticisme, voire le mepris avec lequel il convient d’accueillir les élucubrations de tous ces gens un document confidentiel sur la relance keynesienne de 2009 est disponible sur internet,

http://www.documentcloud.org/documents/285065-summers-12-15-08-memo.html#pages/p1

http://www.newyorker.com/online/blogs/newsdesk/2012/01/the-summers-memo.html

http://www.newyorker.com/reporting/2012/01/30/120130fa_fact_lizza?currentPage=all

Ce document, pour nous pire que WIKILEAKS, pas du tout traité par la presse MSM révèle tous les dessous du travail des économistes et singulièrement de Lawrence Summers, chef keynésien s’il en est.
On y apprend que pour ètre considéré comme utile le plan keynesien aurait du faire plus de 1 trillion, il en fait 600 billions, on apprend que sur les 600 seuls 256  étaient considérés comme efficaces, on y apprend que l’Administration américaine n’avait pas assez de projets à présenter pour dépenser l’argent, on y apprend que l’essentiel finalement a été consacré à faire, nous citons, avancer l’agenda politique d’ Obama.etc etc   De quoi renforcer le doute et plus sur la capacité des dirigistes, constructivistes, socialisants qui prétendent gouverner.
Un document à lire, c’est un dessillement indispensable.Il faut lire aussi les commentaires des grands économistes MSM  comme Krugman ou Brad De Long , c’est un régal.

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Paul Krugman, prix « Nobel d’économie » 2008:

«Ce que je retiens de ce mémo, c’est qu’il ne colle pas du tout avec l’explication actuelle que l’administration donne pour justifier la taille inadéquate du plan de relance, qui est qu’elle savait qu’il devait être plus élevé, mais qu’elle devait faire face à la réalité politique ».

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Nous serions heureux de disposer du mème document , secret certainement,  sur le plan de relance keynésien de Francois  Hollande.

D’après ce que l’on en sait, c’est du mème tonneau, il s’agit plus de faire avancer un agenda politique que de réusssir une relance efficace a moindre cout.

Le  »tax and spend » a été un echec partout où il a été tenté, le  »spend qui produit son autofinancement »  a toujours été un échec, confère Kennedy/Johnson de 1964 pour le cas d’une relance par la demande et le bide  de Reagan pour le cas d’une relance par l’offre.

Dans un autre ordre d’idée l’index de mesure du risk financier global , synthese des CDS des 30 trente plus grandes institutions financieres du monde, cet index est en train de regaloper vers ses plus haut de la période de crise.
 Le FSB 30 qui était descendu a 171 en Mars 2012 sur les espoirs suscités par le LTRO de la BCE est remonté a 264.

source Zerohedge

Cet index mondial , etait a 274 en mars 2009 , en pleine crise; il a touché un plus bas a 75 en fevrier 2010 puis a repris sa hausse.
Avec 285 en octobre 2011, 311 en novembre au pire de la crise en Europe.

Enfin les spreads entre les banques qui utilisent le LTRO  c’est à dire qui sont en difficulté , et celles qui ne n’utilisent pas sont  à un niveau record.

 

À côté de la situation Grecque, les investisseurs si on peut appeler cela ainsi et s’il y en a encore, craignent la situation Espagnole, il ne fait plus de doute que la boite de Pandore est ouverte, on sait que l’Espagne ne peut à la fois soutenir ses banques regionales, ses banques nationales gavées d’obligations douteuses de l’etat central, ses provinces etc . L’affaire Bankia ,  comme d’habitude gérée au pire a replacé l’Espagne dans l’oeil du cyclone.

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« Tout le monde est nerveux, car le système bancaire espagnol croule sous le poids de prêts en souffrance d’une valeur approximative de 143,8 milliards d’euros, et le secteur privé n’est pas disposé à prêter aux banques espagnoles l’argent nécessaire pour compenser les réductions de valeur potentielles13. Comme nous en avons déjà parlé, les véritables artisans des déboires du système bancaire espagnol sont les consommateurs qui en retirent de l’argent. On estime à 65 milliards d’euros les sommes qui ont été retirées de banques espagnoles en mars dernier seulement14. À la lumière de cette situation, les banques se seraient effondrées (voir la Figure 1)15sans l’aide de la généreuse banque centrale européenne (BCE). À l’heure actuelle, les banques espagnoles ont emprunté la somme massive de 316,3 milliards d’euros auprès de la BCE afin de compenser les retraits et de maintenir une apparence de solvabilité.

Peut-être que les marchés des actions en ont marre de la crise européenne ou peut-être qu’ils refusent tout simplement de voir la réalité en face, mais ils semblent peu disposés à admettre qu’un autre bouleversement est imminent dans la zone euro. L’économie espagnole est près de cinq fois plus vaste que celle de la Grèce. Elle a aussi près quatre fois plus de dettes nominales non amorties détenues à l’externe16. Si les justiciers obligataires décident de punir l’obligation espagnole à 10 ans (qui se négocie actuellement à un niveau se rapprochant dangereusement de 6 %), on pourrait se retrouver au même point qu’en septembre dernier, sauf qu’on serait alors aux prises avec un problème quatre fois plus grave  » SPROTT ASSET

FIGURE 1: BANQUES ESPAGNOLES – DÉPÔTS ET FINANCEMENT DE L’EUROSYSTÈME (% DE L’ACTIF TOTAL), 1999 – FÉVR. 2012

« La BCE lâche certaines banques grecques

Parce qu’elle les estime sous-capitalisées, la BCE cesse ses opérations avec certaines banques grecques. Il y a un nombre croissant de banques qui dépendent de prêts d’urgence de la Banque de Grèce. La Banque centrale européenne (BCE) a confirmé mercredi soir avoir cessé de fournir des liquidités à certaines banques grecques en raison de leur sous-capitalisation.Ce dernier développement souligne l’état de faiblesse du système bancaire en Grèce où les ménages procédent à des retraits massifs sur leurs comptes en banque.

En pratique: La BCE ne fait d’opérations de refinancement qu’avec les banques solvables. Toutefois les banques qui ne respectent pas les règles de la BCE mais sont jugées solvables par la banque centrale du pays concerné peuvent s’adresser à leur banque nationale pour la fourniture de liquiditiés d’urgence (FLU).Le nombre de banques concernées n’est pas connu, mais cette décision souligne le nombre croissant de banques grecques qui dépendent de prêts d’urgence de la Banque de Grèce.

• Selon une source proche du dossier, quatre banques grecques vont si mal qu’elles fonctionnent avec des fonds propres négatifs. Une autre source de la banque centrale européenne a indiqué que les banques grecques ont été exclues des opérations de prêts de la BCE en faveur des opérations d’urgence (FLU), car vu l’impasse électorale dans laquelle se trouve le pays, les chances d’une recapitalisation de ces banques s’évaporent.Si la recapitalisation a lieu et que les ratios de fonds propres retrouvent un certain niveau, les banques concernées pourront retrouver l’accès au refinancement normal de la BCE.

Recapitalisation?

Le gouvernement grec a décidé fin avril que les quatre principales banques du pays recevraient 18 milliards d’euros d’obligations du Fonds européen de stabilité financière (FESF) afin de renforcer temporairement leur bilan, en attendant une recapitalisation prévue d’ici la fin de l’année.Athènes discute avec l’Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI) des modalités de cette recapitalisation, qui devraient être dévoilées après les élections législatives en Grèce.Le deuxième plan de renflouement de la Grèce annoncé au début de l’année prévoit une cinquantaine de milliards d’euros pour aider le secteur bancaire. » REUTERS

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Les marchés de ce jour se sont ameliorés sur diverses rumeurs, ce qui est conforme a ce que l’on pouvait attendre. Nous pensons que la période de fortes turbulences n’est pas finie.

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« Pas encore de bank run greco-espagnol, mais…

 D’après la transcription des discussions que le président Karolos Papoulias a eues mardi avec les chefs de file des partis politiques grecs, 700 millions d’euros au moins ont été retirés aux guichets pour la seule journée précédente, lundi. Selon Les Echos, la situation aurait empiré depuis l’annonce que la BCE a cessé de fournir des liquidités(1) à certaines banques grecques en raison de leur sous-capitalisation. Les Grecs auraient retiré de leurs compte 1,5 milliard d’euros en deux jours. Les retraits se sont poursuivis au même rythme mardi et ont dans l’ensemble confirmé les estimations données par le président, selon des sources provenant de deux banques grecques.Une telle quantité de retraits en deux jours est inhabituelle, même si cela fait plusieurs années que les Grecs retirent d’importantes sommes de leurs banques.

Un cadre du secteur bancaire a cependant précisé qu’il n’y a pas eu de signes d’une panique équivalente à celle qui avait éclaté en avril 2010. Huit milliards d’euros avaient été retirés, juste avant le premier plan de sauvetage de la Grèce. Selon des chiffres de la banque centrale, les dépôts des entreprises et des ménages grecs atteignaient 165 milliards d’euros fin mars. Quelque 72 milliards d’euros ont étéretirés depuis janvier 2010, ce que les analystes expliquent à la fois par une fuite des capitaux et par le fait que les Grecs confrontés à la crise ont dû entamer leurs économies.De nombreux Grecs redoutent désormais que leur pays soit contraint de quitter la zone euro, et craignent dans un tel scénario une dévaluation rapide d’une nouvelle drachme.

En Espagne également

La situation est également tendue en Espagne où les clients de la banque espagnole Bankia ont retiré plus d’un milliard d’euros la semaine passée, rapportait jeudi le journal espagnol El Mundo. Le quotidien affirme se baser sur un rapport d’une réunion du conseil d’administration de cette banque partiellement nationalisée qu’il a pu consulter. Le nouveau patron de la banque aurait évoquer la situation avec les administrateurs lors de cette réunion. L’action Bankia a perdu jeudi plus de 10% de sa valeur à la bourse deMadrid. Les investisseurs considèrent cette fuite des capitaux comme un signe de méfiance de la part des clients de la banque, issue de la fusion, l’an dernier, entre sept caisses d’épargne régionales. Le gouvernement espagnol a partiellement pris le contrôle de Bankia la semaine dernière en raison des graves problèmes rencontrés par la banque après des pertes liées à des investissements dans le secteur immobilier espagnol totalement sinistré. Les autorités ont pris le contrôle de la quatrième banque cotée espagnole à hauteur de 45% en convertissant un prêt public en actions. »AFP

Craignant la ruine, les petits actionnaires de Bankia se disent « trompés »

Ils sont environ 500.000 et cumulent des pertes astronomiques: les clients des caisses d’épargne qui ont fusionné pour créer Bankia, la quatrième banque espagnole récemment nationalisée, affirment avoir été « trompés » en achetant des actions qui ont chuté de plus de plus de 60%.

« Il s’agit clairement d’une escroquerie préméditée », affirme Saturnino Lopez, un retraité de 65 ans venu jeudi participer à une assemblée de petits porteurs à Madrid, dans une atmosphère de grande confusion. « Je me sens trompé, parce que les actions qu’ils m’ont vendues, en disant qu’elles avaient une valeur importante, valent finalement zéro », affirme cet ancien employé dans le secteur de l’énergie, qui a déjà perdu 15.000 euros sur les 25.000 qu’il a investis il y a dix mois.

Bankia, qui compte onze millions de clients, a été nationalisée la semaine dernière afin de l’assainir de ses actifs immobiliers risqués, accumulés depuis l’éclatement de la bulle immobilière en 2008.Depuis, son cours a chuté de manière vertigineuse. Jeudi, des rumeurs sur des retraits massifs ont semé la panique à la Bourse. Vendredi, après une plongée de près de 30% la veille, le cours est remonté mais restait loin du prix de 3,75 euros fixé lors de l’entrée en Bourse de Bankia en juillet 2011. C’est à cette époque que des centaines de milliers de petits épargnants étaient devenus actionnaires sans avoir été informés des risques, disent-ils.

« Nous parlons d’épargnants qui avaient déposé leurs économies dans les caisses d’épargne et se sont trouvés embarqués, de manière trompeuse, dans une aventure boursière, en pleine crise économique », explique Fernando Herrero, le secrétaire général de l’Association des usagers des banques (Adicae).« C’était une façon très pratique d’attirer du capital » grâce à de petits actionnaires qui ont peu de poids dans la gestion de la banque, ajoute-t-il.

L’association tente à présent de réunir ces petits porteurs, au nombre d’environ 500.000 selon elle, pour mener collectivement une action en justice.

Au moment de son entrée en Bourse, Bankia « était déjà un groupe instable, avec une grande exposition au risque immobilier et malgré cela, ses actions ont été massivement vendues à ses clients », remarque Santiago Perez, responsable juridique de l’Adicae.

Bankia est en effet la grande banque espagnole la plus exposée au secteur immobilier, avec 31,8 milliards d’euros d’actifs considérés comme problématiques, notamment des crédits risquant de ne pas être remboursés.

Isabel et Miriam Sanchez, deux soeurs, sont venues au nom de leur père âgé de 80 ans, qui a placé ses économies, 50.000 euros, en titres Bankia.« Il a été totalement trompé. Ils lui ont donné une information biaisée au moment de lui vendre ces actions alors qu’il semble que l’entreprise allait déjà mal », raconte Isabel, 37 ans. « Le produit était complètement empoisonné depuis le départ », ajoute Miriam.

En plus de ces 500.000 petits actionnaires entrés en Bourse en 2011, l’Adicae a recensé entre 100.000 et 120.000 épargnants devenus détenteurs d’actions préférentielles, des produits complexes qu’on leur avait présentés comme des placements sûrs, aujourd’hui elles aussi dévaluées. « C’était en 2009 », se souvient Rosa Gimenez, une femme de 66 ans accompagnée de son époux Felix, ouvrier à la retraite. « Nous sommes allés voir la banque, où nous sommes clients depuis 42 ans, depuis notre mariage », raconte-t-elle. « Ils nous ont très bien reçus et nous ont proposé un produit qui, nous disaient-ils, était plus intéressant qu’un placement à terme ». « C’était de toute évidence un leurre, s’ils nous avaient dit que nous ne pourrions pas récupérer notre argent, nous ne l’aurions pas fait ». Le couple a investi 33.000 euros, sans savoir que ces produits ne permettent pas à l’épargnant de récupérer son placement à n’importe quel moment. « Aujourd’hui, nous avons reçu une lettre nous informant qu’elles sont dévaluées de 25% », confie son époux. AFP

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La banque UBS y est allée aussi de ses pronostics et a estimé à une probabilité de 20% la sortie de la Grèce de la zone euro. Dans une note interne, elle a affirmé que les conséquences seront multiples non seulement pour la Grèce, mais aussi pour la zone euro. La probabilité peut augmenter à 33% dans les douze prochains mois, et jusqu’à 60% d’ici à trois ans

La semaine dernière, face à l’impasse politique, la banque américaine Citi estimait que les probabilités d’une sortie de la Grèce de la zone euro (qu’elle a baptisé « Grexit ») se situaient désormais entre 50 et 75% dans les 18 mois contre 50% en février. 

Le Credit Suisse est plus réservé en estimant à 15% les risques d’un départ de la Grèce  d’ici la fin de l’année. La banque d’affaires a pour sa part calculé le coût que représenterait l’abandon de l’euro par les Grecs. 

 En prenant en compte la dépréciation de la devise face à l’euro (50%) et le fait que la banque centrale devra imprimer l’équivalent de 110 milliards d’euros, l’inflation devrait atteindre 20%. « Nous pensons également que la vie sera très dure pour les pays qui quittent la zone euro en raison des réactions probables des autres membres comme des barrières commerciales » indique le Crédit Suisse. Dans un tel scénario, le PIB de la Grèce pourrait se contracter de 10 à 15%. 

700 milliards d’euros

 Le prix pour le noyau dur de la zone euro sera aussi exceptionnellement élevé. Son exposition aux pays de la périphérie est en effet passée de 1.700 milliards d’euros à 2.300 milliards en l’espace d’une année.« Si la Grèce s’en va, nous pensons qu’il sera difficile d’empêcher un bank run dans le reste de la périphérie ce qui pourrait entraîner d’autres départs » note l’établissement financier.D’après ses estimations, le coût direct d’un éclatement de la zone euro se situerait aux alentours de 700 milliards d’euros pour les membres du noyau dur (« haircut » compris entre 25 et 40%). Il faudrait un montant du même ordre (721 milliards) pour renflouer les pays de la périphérie. CRACKS EN ACTION

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