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  1. Octobre Les Etapes de l’inflation

    Les prix des matières premières, singulièrement agricoles s’envolent. Les prix des denrées alimentaires rejoignent les plus hauts de la phase inflationnistes 2007/2008. C’est une conséquence des politiques suivies cyniquement par les banques centrales et les gouvernements. Ils poussent à la hausse des prix, tout en faisant semblant de lutter contre elle, car ils savent que l’échelle de perroquet des prix et des salaires, la vraie inflation classique ne peut s’enclencher.
    Le débat Déflation/inflation continue. Il dure depuis plus de 10 ans, il a pris naissance dès que la Reserve Fédérale Américaine a commencé ses politiques non conventionnelles. Non conventionnelles, entendez par là, ses politiques de taux bas et de printing.
    Les partisans du camp déflationnistes vous disent : Regardez il n‘y a pas d’inflation, les indices ne dépassent pas les normes acceptables des 2%. D’accord on les dépasse de temps en temps, mais c’est exceptionnel.
    Ces déflationnistes oublient que l’exceptionnel est récurrent et qu’il n’y a jamais de retour en arrière durable. La hausse des prix est acquise et il n’y a pas d’effet de cliquet. En tous cas, pas au niveau des consommateurs, car quand les couts d’approvisionnements baissent les intermédiaires empochent le supplément de marge, comme sur le pétrole par exemple.
    Les partisans du camp inflationnistes vous disent, les injections monétaires sont inflationnistes par construction puisque les banques Centrales luttent contre la déflation c’est à dire qu’elles veulent son symétrique, l’inflation. Simplement cela ne se voit pas car tous les prix ne montent pas en même temps. Par ailleurs la construction des indices et leurs tripatouillages sont tels que le public ne voit pas la réalité, même si il sent qu’il s’appauvrit.
    A cet argument du camp inflationniste nous ajoutons que l’un des éléments essentiels de l’enclenchement de l’inflation, la vraie, celle qui est la course entre les prix et les salaires, l’un des éléments est le slack global. Le slack c’est la marge de capacité inutilisée dans le monde, c’est la réserve de capacités de production.
    Aussi bien machines qu’en hommes, travail humain. Le slack empêche toute une catégorie de prix de monter et en particulier, le prix du travail.
    Le camp inflationniste oublie par ailleurs ce que nous avons signalé il y a trois ans , a savoir que ce ne sont pas les printing monétaires qui produisent la hausse des prix mais l’usage, la circulation de la monnaie. C’est quand la monnaie est utilisée, part à la recherche de sa contrevaleur que les prix montent. En termes techniques c’est quand les préférences marginales relatives de la monnaie et des biens et services se modifient que les prix bougent.
    Au plan mécanique un rouage de la hausse des prix, de l’inflation de prix des biens et services vient de se mettre en branle, ce qui nous fait penser que le temps de l’inflation se rapproche. Ce rouage c’est celui du prix des biens et services fournis par les Etats. Les impôts et taxes sont le symétrique du cout, du prix des biens et services fournis par les Etats. Quand ils montent les impôts, cela veut dire qu’ils augmentent leurs prix, ceux des biens et services qu’ils nous offrent.

    C’est à notre avis le début de l’échelle de perroquet, c’est à dire le début de la mise en branle des engrenages qui suivent. Les secteurs disposant de pricing power vont répercuter la hausse des impôts, les acheteurs de ces secteurs vont souffrir et à la première occasion, ils vont, comme on dit tenter de se refaire. Ainsi sont crées les conditions de l’enclenchement des rouages suivants.
    En 2008 nous avons écrit que, plus que la monnaie, ce sont les déficits des états qui produisent l’inflation des prix. Nous avons soutenu que ces déficits ne se manifestaient qu’avec un délai de 5 à 7 ans dans les prix. On s’en rapproche.
    Nous maintenons ce pronostic. Nous sommes au début de l’engrenage.
    Une nouvelle roue de l’engrenage s’enclenchera lorsque les USA commenceront à monter les impôts et taxes pour réduire les déficits alors que la monnaie restera surabondante.

    Une autre roue patine en ce moment, mais peut se mettre en marche avec la hausse des prix des produits importés de Chine. On commence à le ressentir chez les spécialistes des soldes. Ils ne peuvent plus tenir leurs prix.

    Il est évident que rien ne va dans la bonne direction. C’est normal puisque les politiques qui sont menées par les banques centrales et les gouvernements sont idiotes, contradictoires. On lutte contre la dernière crise, celle de 1929 sans comprendre la spécificité de celle ci.
    Les QE, achats d’assets, l’incitation à la spéculation à la hausse des assets sont des imbécilités dont l’histoire rendra un terrible verdict.

    Nous vous précisons que dans nos écrits quand nous parlons de l’inflation nous ne parlons pas de ce phénomène analysé rapidement ci dessus.
    Nous parlons, soit de l’inflation au sens d’inflation des moyens de paiement, inflation de la monnaie et du crédit, soit de l’hyperinflation qui est perte de confiance dans la monnaie.

    L’hyperinflation n’est pas de l’inflation accélérée comme on veut vous le faire croire, c’est un phénomène différent.

    L’hyperinflation c’est quand le public prend conscience du fait que la monnaie est viciée, condamnée et qu’il perd confiance. C’est un phénomène de psychologie des foules, pas un phénomène économique.

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