Doctor Market and Mister Conjonture du Lundi 8 Octobre 2012 : Les yoyos boursiers continuent par Bruno Bertez
Si vous vous souvenez de nos conseils indignés d’avril, vous savez, vous ètes persuadés que la Bourse est là pour vous faire vous séparer de votre argent et vous le prendre. La Bourse fait partie intégrante du dispositif de répression financière. L’objectif ultime de la répression financière étant le transfert des ressources des citoyens, des faibles, au profit des forts, les banquiers et les états surendettés. Dieu merci, le public ne mord , nulle part à l’hameçon.

La semaine dernière était, comme on dit une semaine « Avec », on a grimpé sur tout le complexe risk- on sauf les commodities. La semaine présente commence par un coup d’escarpolette baissier. Le junk bond boom continue, sur les marchés obligataires la tonte des moutons continue.
La semaine passée, on a vu la hausse forte des pestiférés européens, la chute des rendements de leurs emprunts.



La mécanique spéculative mise en place par Draghi au profit des banques et des hedge funds produit ses effets. Le tout complété par les manipulations, fuites, rumeurs colportées par un Reuters largement complice.
En passant nous vous indiquons que Bloomberg est plus sérieux et moins connivent. Der Spiegel doit être lu régulièrement pour dégonfler les billevesées qui circulent avec complaisance.
Nous sommes dans une phase de réaménagement; de transition.
D’abord il faut dégorger le papier spéculatif qui a été acheté dans la perspective du QE3, c’est en cours.
Ensuite, il faut décanter la situation en Europe sous les deux aspects, Grèce et Espagne, on fait durer pour faire plaisir au maitre souverain Obama.
Enfin, il faut qu’un consensus sur l’éventuel succès ou échec du QE3 et des printing mondiaux se fasse.
Globalement, le sentiment reste positif, mais même chez les positifs, il y a une retenue, une réserve.
Ainsi Goldman pense, nous devrions dire publie, une opinion nuancée. Selon GS on peut assister à une vive correction avant d’entamer le parcours haussier de la dégoulinade des liquidités.
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Les prévisions de la recherche de Goldman & Sachs pour 2013
Pour la France : +0,6% de croissance du PIB, mais cette estimation est sans doute devenue trop optimiste. Pour la zone euro : +0,2%. Pour les Etats-Unis : +2,1% dans l’hypothèse où 50% des mesures concernées par le « fiscal cliff » seraient reconduites…
Que peut-on attendre de la Bourse dans les prochains mois ?
Nous sommes passés en quelques mois d’une situation où les investisseurs étaient complètement absorbés par la crise de la zone euro à un nouveau contexte plus équilibré prenant mieux en compte la conjoncture de chaque zone géographique. A ce titre, les actions américaines pourraient profiter d’une reconduction des mesures fiscales de soutien à la consommation, mais ce scénario est soumis à beaucoup d’aléas, et les cours sont déjà redressés. Nos objectifs à 12 mois pour le S&P 500 sont à 1350. En Europe, les marchés actions offrent des opportunités à plus long terme mais les investisseurs pourraient encore supporter une forte volatilité à très court terme en fonction de la gestion de la crise souveraine. Au-delà, nous voyons le STOXX Europe en progression graduelle sur 12 mois à 310. L’Asie pourrait fournir des perspectives intéressantes, avec un MSCI Asie-Pacifique hors-Japon en hausse de 438 à 500, et un Topix (Japon) de 746 à 930 dans 12 mois.
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En Allemagne on pense le contraire, on évoque une embellie de court terme suivie d’une lourde rechute.
Nous ne voyons pas les marchés avancer sans les commodities et sans effet d’entrainement sur les émergents. Les liquidités coulent, par définition et ramassent en prédateurs les mises, elles vont jusqu’au bas de la pente. Les commo et les émergents font partie du trajet.
Est ce possible d’entrainer ces assets , le poids des forces sécessionnistes n’est il pas trop lourd, les incertitudes politiques et sociales ne sont elles pas trop vives? Il y a eu une hirondelle récente chez les émergents, il s’agit de l’Inde. A suivre.
Ce qui nous parait acquis c’est le fait que les kleptos, les banques, jouent le succès des printings et des largesses là bas, en amont c’est à dire au niveau du crédit et des spreads. C’est ce qui explique les divergences constatées sur les différents segments des marchés.
Pendant ce temps, les économies continuent de se déliter, la divergence entre le financier et le réel s’élargit, se creuse, ce n’est plus un fossé c’est une crevasse. Les économies réelles s’appauvrissent ; les marchés prospèrent.
Nous ne résistons pas au plaisir de citer le sinistre Evans de la Fed: « Nous pouvons faire plus pour stimuler la croissance et l’embauche… il y a place pour faire plus, j’aurais fait plus et pendant plus longtemps. » Aux Etats Unis, la croissance du crédit le mois dernier est forte, elle tient à hauteur de 87% au crédit directement fédéral ou indirectement fédéral, comme le crédit aux étudiants dont on organise l’insolvabilité et la misère futures. Il est vrai qu’il n’y a pas d’inflation mais que les frais de collège galopent , bientôt l’exponentielle! Très bonne étude de Wells Frago sur cette question.

Pendant ce temps les forces politiques et sociales d’implosion se mettent en branle, forces séparatistes comme en Catalogne ou à Venise, forces de rejet de la classe politique comme en Espagne ou maintenant on s’en prend au Parlement. Combien de temps Rajoy peut il encore tenir par exemple? Bonne question!
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En Espagne, le chef du gouvernement Mariano Rajoy est victime d’une crise de confiance, alors que des milliers de personnes ont encore défilé dimanche pour protester contre les sévères mesures d’austérité qu’ils doivent supporter. Seulement 29% des Espagnols approuvent sa politique, d’après un sondage publié dans ‘El Pais’.
Jugement sévère sur la politique économique
Fin septembre, Mariano Rajoy, a dévoilé un budget prévoyant 13 milliards d’euros de nouvelles économies. Une politique budgétaire inadaptée pour 73% des Espagnols interrogés. L’action du ministre de l’Economie, Luis de Guindos est d’ailleurs largement désapprouvée (62%).
Une opposition qui ne fait pas le poids non plus
Malgré la gestion de Mariano Rajoy, qu’ils jugent mauvaise, les Espagnols ne donneraient pas pour autant mandat au parti socialiste (PSOE). A la question « approuvez-vous l’action d’Alfredo Perez Rubalcaba comme leader de l’opposition? », les personnes interrogées répondent « non », à une plus grande majorité encore (76%) que pour Mariano Rajoy…
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BRUNO BERTEZ Le Lundi 8 Octobre 2012
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Mardi 9 octobre 2012 :
Le FMI craint une aggravation de la crise dans la zone euro.
Le FMI, qui a abaissé ses prévisions de croissance pour la France, se montre tout aussi pessimiste pour l’ensemble de la zone euro. « La crise dans la zone euro reste la plus claire menace sur les perspectives mondiales », assure-t-il dans ses perspectives économiques, publiées lundi 8 octobre.
Malgré de récentes avancées, la récession semble plus forte que prévu cette année en zone euro et le rebond s’annonce limité en 2013, pire, la crise pourrait encore s’aggraver sans nouvelles « mesures immédiates », prévient le FMI, qui participe aux trois plans d’aide en cours dans la région (Grèce, Irlande, Portugal).
« La crise de la zone euro s’est aggravée en dépit des décisions politiques visant à la résoudre », constate-t-il. Les indicateurs « restent dans le rouge, ce qui suggère que la faiblesse se répand de la périphérie vers l’ensemble de la zone euro », touchant tous les pays, y compris l’Allemagne.
http://www.boursorama.com/actualites/le-fmi-craint-une-aggravation-de-la-crise-dans-la-zone-euro-ef23c6e2cce73aae3d33155efcba7249
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