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(Rappel) A Chaud!!!!!! du Mercredi 10 Octobre 2012 : Alerte boursière par Bruno Bertez

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A Chaud!!!!!!  du Mercredi 10 Octobre 2012: Alerte boursière par Bruno Bertez

    Le bon sens nous recommande de ne pas écrire ce papier. Les marchés financiers sont des pièges dont la seule fonction depuis la crise est de réaliser ce que nous appelons la répression financière. Dans un monde qui s’appauvrit et va continuer de le faire, intervenir sur les marchés de risk , aussi bien de On  que de Off  est téméraire.  L’un comme l’autre a pour fonction systémique de vous séparer de votre argent et de vous le confisquer. De vous faire miser sur des billets de loterie alors que le tirage a déjà eu lieu et que les billets sont perdants.

Le risk on  vous ruine par la volatilité récurrente.

Le risk off par la confiscation pure et simple lorsque les taux vont remonter.

Le risk on représenté par le S& P 500  est hors de prix. Ne croyez pas les banquiers et le gérants de fortune, tout est trop cher. Trop cher sur des bases historiques sérieuses et non pas, bien sur, sur  les attrape gogos de multiples cours/bénéfices prévisionnels. 

PLUS DE BERTEZ EN SUIVANT :

Le risk on est trop cher par rapport aux normes historiques, par rapport au seul guide de l’investissement à long terme que constitue le PE normalisé de Shiller. Le PE de Shiller est au dessus de 18  cela a toujours été une recette de catastrophe. Par ailleurs les marges bénéficiaires des entreprises, gonflées par les déficits et l’absence d’épargne sont 67% au dessus de normes historiques. Dans la mesure où ces marges sont la cause de la crise, on ne peut à la fois anticiper leur poursuite et en même temps la résolution de la crise. Les actions sont prés de 30% trop chères dans une perspective d’investissement.

Le risk off est en bulle. Il y a une bulle de la recherche de sécurité. A  la faveur des taux ZIRP et des QE, les cours des fonds d’état sont artificiels et ne traduisent ni  l’inflation future ni les capacités de remboursement des gouvernements. La Fed s’est substituée aux Chinois, lesquels n’achètent plus de dette américaine, sauf de temps a autres sur les échéances courtes.

L’Europe étant un marché dérivé du marché américain n’est pas en meilleure posture, tout est trop cher, à la fois en relatif  et en absolu.

Tous les chiffres sont trafiqués, partout, tous les conseils sont biaisés. Selon les autorités, les banques euros sont en bonne forme. Selon le FMI elles doivent pour assainir leurs positions deleverager, c’est à dire vendre pour plus de 4 trillions d’assets.

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Les banques de l’UE jugées plus solides

L’Autorité bancaire européenne (EBA) a annoncé mercredi que les banques européennes avaient renforcé leurs fonds propres de plus de 200 milliards d’euros au total, mais qu’elles devront faire des efforts supplémentaires pour conserver ces fonds.Les 27 établissements, qui devaient porter à 9% le ratio de leurs fonds propres les plus solides avant la fin juin 2012, ont pour leur part renforcé leurs capitaux de près de 116 milliards d’euros, a indiqué l’EBA dans son rapport final sur leurs besoins en recapitalisation.

«Les banques européennes ont fait des progrès significatifs pour augmenter leurs capitaux et renforcer la résistance globale du secteur bancaire européen», a commenté Andrea Enria, le président de l’EBA, cité dans un communiqué. «Avec cet exercice de recapitalisation et un certain nombre d’autres remèdes apportés par l’Union européenne, ce sont plus de 200 milliards d’euros qui ont été injectés dans le système bancaire européen», a-t-il ajouté. Ce chiffre global, qui porte sur la période décembre 2011-juin 2012, inclut les aides aux banques grecques et espagnoles.

L’EBA, basée à Londres et qui ne supervise pas les banques suisses, avait chiffré, en décembre dernier, à 114,7 milliards d’euros les besoins en recapitalisation des banques européennes pour faire face à la crise.

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 2800 milliards de dollars ou 2177 milliards d’euros. C’est le volume d’actifs du troisième trimestre 2011 dont les banques européennes se délesteront d’ici fin 2013, soit 200 milliards de plus que prévu il y a six mois, selon le rapport semestriel sur la stabilité financière du Fonds monétaire international (FMI). Ce délestage n’est pas anodin : il impliquerait une réduction des crédits distribués de 9% dans la zone euro selon le rapport. Pire : si l’union et la supervision bancaire européenne n’aboutissait pas, le montant d’actifs cédés atteindrait 4500 milliards de dollars et une baisse du crédit de 18%.

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Croyez qui vous voulez. A vos risques et périls. Croyez les stress tests espagnols, français etc… …

La probabilité de fortes pertes à court terme sur le risk on est élevée.

La probabilité de fortes pertes à moyen terme sur le risk off est de 100%.

Le mois d’Octobre est un mois terrible pour les bourses. Beaucoup de catastrophes, beaucoup de revirements de tendances sanglants et fondamentaux. Voir ce qui s’est passé en 2002 et ce qui s’est passé en 2007.

Jamais la divergence entre la situation fondamentale et la situation boursière n’a été aussi énorme. Le fondamental ne constitue pas un parachute avant 30%  de baisse.

Donc tout repose sur la capacité de manipulation des autorités et la poursuite par les institutions financières complices de la politique de  » don’t fight the Fed ».

Les autorités monétaires tentent un coup de poker colossal, en partie déraisonnable, afin de faire réélire Obama.

C’est un véritable pari. Si le pari échoue, la sanction sera énorme et c’est vous, qui paierez comme d’habitude.

Le comportement des marchés depuis quelques jours est inquiétant, en particulier, le dollar est trop fort et le pétrole trop faible, cela ne cadre pas dans le tableau.

Le Nasdaq et Apple vacillent. Le Nasdaq est le vrai, l’authentique refuge du risk.

Le bilan de la Fed est une catastrophe en attente, avec près de 3 trois trillions, pas de fonds propres et un leverage de 50 fois au moins.  Une perte de confiance qui se traduirait par une hausse des taux balayerait ce bilan et exposerait …  le vide.

Les indices sont à la croisée des chemins.

 

D’habitude les manipulateurs laissent s’enfoncer les marchés sur les seuils critiques afin de mieux prendre à contrepied les shorts, ils favorisent les fausses sorties baissières.

Voila, nous avons tout dit. 

Risk maximum, dans les deux sens.

BRUNO BERTEZ Le Mercredi 10 Octobre 2012

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EN LIEN : Nicolas Doze /BFM: Croissance – le FMI pessimiste

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