Behaviorisme et Finance Comportementale

Politique Friction du Samedi 3 Novembre 2012 : A propos du fond et de la forme, penser juste ou faux : sortir du jeu de ping pong par Bruno Bertez

Politique Friction du Samedi 3 Novembre 2012 : A propos du fond et de la forme, penser juste ou faux : sortir du jeu de ping pong par Bruno Bertez

René La Taupe DéLiRiUs

« Pourquoi Ping Pong? Parce que le jeu politique est un jeu de Ping Pong, la balle ne cesse de tourner, un coup à droite, un coup à gauche et la balle c’est vous¨!

France trade balance since 1970  

    Comme nous l’espérions, les graphiques ci dessus ont provoqué un débat.

A savoir est ce que l’état de l’économie française qui est illustré par les courbes prouve ou non l’incurie de Hollande?

-Premier élément très superficiel.

Hollande a prétendu être élu comme porteur de solutions articulées, à la crise, il a nié sa gravité, il l’a escamotée donc il est normal, superficiellement, qu’il prenne l’aggravation en boomerang : S’il avait été élu sur une position de vérité, Churchillienne, il est évident que les reproches ne seraient pas les mêmes. Il a été élu sur un programme dolosif, la fin de l’élection justifiant les moyens de la tromperie .La continuité avec Sarkozy est flagrante sous cet aspect, Sarkozy a été élu sur un projet de société plus libérale, décomplexée vis à vis de l’argent dont il a dissimulé la logique profonde et les couts. Il a échoué pour terminer sur une réalité radicale socialiste matinée de relents de droite archaïque et cela lui a valu d’abord l’échec économique, ensuite le rejet électoral. Tout ceci pour rappeler la continuité.

Les Monstres DéLiRiUs

PLUS DE BERTEZ EN SUIVANT :

-Deuxième élément,  les débats ont été nuls, ils n’ont pas permis de déconstruire les propagandes des candidats, de montrer leur absurdité et donc de les renvoyer revoir leur copie.

Chacun a proposé de pseudos solutions impossibles à mettre en œuvre, fondées sur des diagnostics et des théories fausses. Le réel ne vote pas, il se fait, il résiste aux chants politiques et continue son bonhomme de chemin. La crise continue, se développant en fonction d’elle même, du système dans lequel elle s’insère, en fonction de ses contradictions internes et externes.

-Troisième élément, ce sont les perceptions et les commentaires qui changent, en fonction du sentiment, de l’humeur et des comportements moutonniers.

L’appréciation portée sur l’action de Hollande a basculé quand les sondages ont plongé. Tous ceux qui ont cru aux miracles infantiles de leurs propres rêves sont revenus sur terre et les médias et institutions comme le Medef  en ont pris acte, ils ont tiré sur l’ambulance. C’est une sorte de vengeance cathartique : Pour éviter de se mettre en cause, ce n’est pas nous qui nous sommes trompés, c’est lui. Le peuple, ses médias, ses organisations intermédiaires sont lâches, et ils préfèrent, plutôt que de faire leur auto critique, imputer les échecs à des boucs émissaires.

Un mot sur les campagnes électorales.

Il devrait être évident pour toute personne qui pense juste que les campagnes n’ont pas pour objectif de proposer des programmes d’action. Les propositions sont des catalogues idiots destinés à collecter des voix en fonction des études des sondeurs et enquêteurs. On propose en fonction d’une segmentation même pas analysée, sorte de catalogue à la Prévert et on teste ce que cela fait par des panels, Comme les chansons du hit parade. Témoin l’imbécilité de la taxation à 75%.

La campagne ne pouvant porter réellement sur les programmes et catalogues en raison de sa conception même, il faut se rendre à l’évidence et réfléchir sur ce sur quoi elle devrait porter.

/Nous pensons qu’elle devrait porter :

  • -Sur la capacité de leadership des candidats.
  • -Sur l’analyse du présent, cela éviterait de fourvoyer les électeurs: le présent ils le voient et ils le ressentent. Il faut leur proposer de se rallier à un diagnostic.
  • -Sur un projet de société, une idée directrice qui donne tout son sens et rend cohérents le diagnostic, la voie que l’on entend proposer.sur les points essentiels, les libertés, le rôle de l’état, la place des dépenses régaliennes et celle des dépenses idéologiques et démagogiques etc.
  • – Sur un énoncé des couts et de qui va les supporter. Par couts nous entendons les conséquences voulues, non voulues mais inévitables, tout cela au delà du monétaire.

/Beaucoup de conséquences sont non monétaires comme :

  • -L’avilissement des principes de base et des fondements de la nation.
  • -L’avilissement de la cellule de base que constitue la famille.
  • -L’avilissement des codes moraux reconnus.
  • -La non préparation des bases nécessaires aux générations futures, équipements collectifs, cadre juridique, législatif.

Les corps constitués, les médias, les partis de gouvernement manquent à leur mission et ce faisant ils perdent leur légitimité, leur droit à continuer à bénéficier de statuts et niveaux de vie privilégiés.

Ils le sentent et c’est la raison pour laquelle dans les débats et commentaires actuels, vous ne voyez que des commentaires superficiels sur la forme, sur le manque de professionnalisme, sur les ratés et bévues des débutants.

Ne vous laissez pas prendre au piège car les commentaires d’aujourd’hui préparent les votes de demain. Si les commentaires sont déjà a coté de la plaque maintenant, que sera ce dans quelques année?

/Dans la bévue de Ayrault tout cela se donne a voir :

  • Au lieu de créer le débat sur les naïvetés communicationnelles d’un néophyte, il eut fallu saisir la balle au bond, enfoncer le clou sur l’idiotie des 35 heures et se servir de la sortie de Ayrault, se servir de lui pour enfoncer un coin. Au lieu de cela on a laissé se refermer la brèche, se clore le débat. Il eut fallu saisir  l’opportunité d’aller enfin au fond et non pas rester sur la forme. Il eut fallu démolir la ‘UNE’ de Libération.
  • Même chose pour l’affaire Merah, il ya place pour un vrai débat sur la contradiction entre le souci de sécurité et les contrôles policiers, les surveillances. Au lieu de cela on a une fois de plus dégénéré dans la politique politicienne qui vise à détourner l’attention de la gravité de la situation économique.

Grease Crise DéLiRiUs

BRUNO BERTEZ Le Samedi 3 Novembre 2012

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6 réponses »

  1. Samedi : Pendant ce temps ….emploi US etc.

    Rien à voir avec la politique française, encore que tout est lié puisque l’Administration Obama a fait pression sur l’Europe pour qu’elle mette sa crise au frigo le temps de l’élection ou réélection.

    Nous voulons parler des derniers chiffres de l’emploi américain.
    Ils sont plutôt bons, si on reste sur une comparaison séquentielle, ils restent très mauvais dans l’absolu et surtout qualitativement.

    Vous avez vu les chiffres par ailleurs, nous n’y insisterons pas.
    On a 179 000 créations et un taux de chômage apparent à 7,9% en légère hausse.

    Il n’y a pas de tricherie ou conspiration, les Etats Unis connaissent bien une amélioration pré -électorale, faite à la main par :

    -Le crédit fédéral en hausse
    -Les engagements de dépenses budgétaires décalés
    -La stabilisation / mise au frigo européenne

    Mais en revanche le pouvoir d’achat réel poursuit sa baisse ce qui fait reposer l’embellie sur la baisse de l’épargne et le crédit , en particulier étudiant.

    La reprise immobilière est réelle … mais scandaleuse; Les particuliers victimes de la crise sont squeezés.

    En un mot voici le schéma, vous ne le verrez nulle part, évidemment.

    Les liquidations, faillites et ventes de gages hypos sont gelées, stoppées par connivence bien comprise entre les banques, le gouvernement, les Agences. L’offre est rare, volontairement raréfiée par un cartel.

    Les Américains, depuis de mois passent de la propriété à la location. La demande locative est très forte, les loyers galopent, vous ne le voyez pas dans les CPI, ils sont lissés et minorés.

    Sur la base des prix d’achat du stock disponible et des loyers possibles, l’investissement locatif est très rentable, une véritable aubaine.

    Des pools financiers, des sociétés d’investissement se montent, se mettent en cheville avec les banques, les realtors etc pour rafler le disponible, surenchérir sur les particuliers et spéculer à la hausse à la fois sur les prix et sur les loyers futurs.

    C’est une véritable spéculation/raréfaction honteuse sur le dos des ménages américains avec l’accord des banques, des realtors, des Agences , du gouvernement, de la FED. Les ménages ne peuvent acheter sur la base des prix pratiqués, tout est raflé. Le mot raflé est bien choisi.

    Vous comprenez pourquoi la FED fait un QE 3 basé sur les mortgages, l’hypothécaire, c’est pour tenter une bulle nouvelle sur l’immobilier. Bulle non pas de l’usage ou des prix comme au début des années 2000 , mais par le biais du rendement. On dirige l’entonnoir des rendements zéros délibérément, vers le housing, et la construction de logements locatifs.

    Réfléchissez bien pour analyser le phénomène, vous verrez que la situation est différente de celle de 2006. Dans les années 2000, l’immobilier est sorti de l’épure parce que son rendement était faible et ses possibilité de valorisation épuisées. En 2012, on a rebranché la spéculation et à la faveur de la ZIRP, de QE3 et de la pénurie artificielle, on envisage de squeezer les ménages, de leur faire rendre gorge. Nous avons vu des loyers en hausse de 20 à 22 dans le Sud des Etats Unis, Est et Ouest.

    Le cynisme des autorités monétaires et politiques Obamesques est à son comble. Au lieu d’aider les ménages pour se loger ou conserver leur logement, on met en place une gigantesque machine spéculative destinée à faire un faux boom et améliorer les indicateurs économiques, tout en leur pompant un pouvoir d’achat qu’ils n’ont pas.

    Revenons à l’emploi.

    Les chiffres ne sont pas truqués, simplement ils sont structurellement faux comme le CPI -faits à la main

    Structurellement faux car le vrai taux de chômage est supérieur à 10%. Le vrai taux de sous -emploi U6 est supérieur à 20%.

    On a créé des dispositifs qui transforment des jobs à plein temps en jobs à temps partiel , sorte de partage du travail à la française, et on compte les jobs à temps partiels comme véritables emplois.

    Nous ne reviendrons pas sur la manip qui consiste à sortir des statistiques ceux qui sont considérés comme ne faisant pas partie de la labor force.

    Nous signalerons une perversion honteuse, elle aussi, qui évince les jeunes du marché du travail. Les vieux sont ruinés, ont perdu une grande partie de leur retraites, ils n’ont plus les moyens de vivre dignement. Ils gardent leur emploi au lieu de partir à la retraite, ils reprennent des emplois en acceptant des salaires bas, très bas, qui sortent les jeunes du marché du travail.

    Paradoxe, l’emploi des vieux bat des records, celui des jeunes se contracte, même chose pour les salaires.

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  2. Les capitaux fuient de plus en plus hors de l’Espagne, hors de l’Italie, de la Grèce, de l’Irlande, du Portugal.

    Ces cinq pays vont se déclarer en défaut de paiement, les uns après les autres : ce sera l’explosion de cinq bombes atomiques.

    En Europe, les investisseurs internationaux ont choisi cinq abris anti-atomiques. Aujourd’hui, les investisseurs internationaux placent leurs capitaux dans cinq Etats considérés comme résistants et solides : l’Allemagne, les Pays-Bas, la France, la Finlande et le Luxembourg.

    Nous, Français, sommes surpris de cet afflux de capitaux vers la France. Pourtant, c’est un fait : les investisseurs internationaux considèrent que la France sera un abri anti-atomique solide, qui résistera à l’explosion de la zone euro.

    Et après l’explosion de la zone euro ?

    Qu’est-ce qui restera debout après l’explosion, quand le chaos sera fini, quand les poussières seront retombées ?

    Réponse :

    Après l’explosion de la zone euro, il ne restera debout que les Etats.

    Après l’explosion d’une construction supranationale, les entreprises privées sont en faillite, les banques privées sont en faillite car les Etats ont fait défaut, et il ne reste debout que les Etats.

    Les constructions supranationales meurent après quelques décennies, … et les Etats survivent.

    Comme d’habitude.

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    • Pas du tout d’accord avec votre analyse.
      La disparition programmée des Etats est dans l’oeil de mire du cartel financier (en particuliers des 4 loups vampires que sont les : State Street Corporation, Vanguard Group, BlackRock et FMR Fidelity : actionnaires de références de toute la finance mondiale/anglo saxonne).

      L’instauration d’un nouvel ordre mondial (vieille devise US, devise de la Fed depuis 1935 : Novus Ordo Seclorum; un nouvel ordre pour les siècles…) est leur projet avoué et publique !! (lire Kissinger et Brzezinski entre autres…mais surtout Antony Sutton qui le dénonce ! ou en France un F. Asselineau, ancien directeur stratégique du Budget au ministère des Finances). Pour y parvenir rapidement, stratégie de choc et manipulation intense des médias influents (sans compter la corruption des politiques : voyez la place des banques du cartel – Rotschild et Lazard – au sein de l’actuel gouvernement français) sont en train d’être appliquées à l’échelle mondiale. Cela est sans précédant dans l’histoire : qu’un groupe aussi restreint de familles et d’individus soient au centre du pouvoir financier mondial, évidemment derrière des cascades de stés écran et de banques relais, souvent avec même assez peu de fonds ‘propres’ comme la banque Rotschild…

      Pour casser les Etats, leur plan entre autre consiste à :
      – les démilitariser(plus d’armées de conscription/des licenciements en cascade et programmés des troupes… c’est de plus en plus le cas en Europe…),
      – leur faire abandonner toute souveraineté monétaire (la triste invention de l’euro…) et les soumettre à des pools bancaires opaques, qui n’ont que l’apparence d’institutions publiques (comme la pseudo Fed Us, et le futur MES domicilié sous statut inviolable de holding PRIVE au Luxembourg,
      – à créer des paliers juridiques supra nationaux faciles à contrôler et à corrompre,
      – et surtout à les endetter !!!

      Après, leur plan consiste à racheter tout ce qui serait à vendre… après la pseudo crise qui les enrichit considérablement… et à instaurer un gouvernement mondial avec une monnaie centralisée sous leur contrôle.

      Un moyen de contrer leur programme pernicieux consiste à se passer des banques, et même à détruire les banques, et surtout à interdire l’USURE. Le temps est venu ou le crédit et l’épargne du peuple ne doit aller qu’au peuple en créant des institutions coopératives non usuraires de prêts( il en existe déjà quelques unes en Europe), gagés sur l’or possédé par les membres par exemple, et de développer intensivement le troc.

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  3. Dimanche 4 novembre 2012 :

    Grèce : Antonis Samaras ressort la menace de la drachme avant des votes cruciaux.

    Le Premier ministre grec, Antonis Samaras, a de nouveau brandi dimanche la menace d’une sortie de l’euro, si le parlement ne votait pas la semaine prochaine le train de rigueur réclamé par l’UE et le FMI.

    Les votes cruciaux, attendus mercredi 7 novembre sur une loi-cadre détaillant des économies budgétaires de plus de 18 milliards d’euros, et dimanche sur le budget 2013, sont la condition pour que le pays « en finisse définitivement et irrévocablement » avec le danger d’un retour à la drachme, a souligné M. Samaras.

    « Nous devons sauver le pays de la catastrophe (…) Si nous échouons à rester dans l’euro, rien n’aura de sens », a-t-il insisté, s’exprimant devant son groupe parlementaire conservateur.

    M. Samaras, qui s’était targué jusque-là d’avoir écarté la menace du retour à la drachme, a retrouvé ces accents dramatiques au vu des fissures au sein de l’alliance gouvernementale, qui écornent sa majorité parlementaire et la légitimité du sursaut de rigueur.

    http://www.boursorama.com/actualites/grece-antonis-samaras-ressort-la-menace-de-la-drachme-avant-des-votes-cruciaux-267d1f93683978c8f324668237539e1c

    Dette publique de la Grèce :

    2013 : dette publique de 189,1 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec.

    2015 : dette publique de 207,7 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec.

    2016 : dette publique de 220,4 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec.

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  4. Lundi 5 novembre 2012 :

    D’abord, il y a les belles paroles :

    « L’Union européenne menait lundi une offensive de charme auprès des Asiatiques, affirmant avoir pris le contrôle de la crise de la dette et avoir besoin du moteur de croissance que constitue l’Asie, lors d’un sommet qui réunit au Laos une cinquantaine de dirigeants des deux continents. »

    Les belles paroles, c’est cette phrase : « L’Union européenne menait lundi une offensive de charme auprès des Asiatiques, affirmant avoir pris le contrôle de la crise de la dette »

    http://www.boursorama.com/actualites/offensive-de-charme-des-europeens-en-asie-sur-fond-de-crise-de-la-dette-37cc477920758da25b98b6a4c7b463d3

    Ensuite, il y a la réalité.

    En zone euro, la dette publique de plusieurs Etats est devenue hors de contrôle.

    En zone euro, plus personne ne contrôle quoi que ce soit.

    1- Médaille d’or : dette publique de la Grèce : 300,807 milliards d’euros, soit 150,3 % du PIB.

    2- Médaille d’argent : dette publique de l’Italie : 1982,239 milliards d’euros, soit 126,1 % du PIB.

    3- Médaille de bronze : dette publique du Portugal : 198,136 milliards d’euros, soit 117,5 % du PIB.

    4- Dette publique de l’Irlande : 179,718 milliards d’euros, soit 111,5 % du PIB.

    5- Dette publique de la Belgique : 382,922 milliards d’euros, soit 102,5 % du PIB.

    6- Dette publique de la France : 1832,599 milliards d’euros, soit 91 % du PIB.

    7- Dette publique de Chypre : 14,939 milliards d’euros, soit 83,3 % du PIB.

    8- Dette publique de l’Allemagne : 2169,354 milliards d’euros, soit 82,8 % du PIB.

    Cliquer pour accéder à 2-24102012-AP-FR.PDF

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