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Marx avait compris le phénomène monétaire par Bruno Colmant

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Marx avait compris le phénomène monétaire par Bruno Colmant

 La monnaie représente du travail accumulé dans le passé, qui se négocie désormais sous forme de signes monétaires. Cette monnaie peut être son propre travail ou celui d’un autre, qu’on a réussi à valoriser.

 Que se passe-t-il dès lors, lorsqu’on fait tourner la planche à billets, comme c’est le cas actuellement ? On favorise le travail à venir, puisque l’impression monétaire conduit à ce que chaque unité de travail future sera représentée par plus de billets que le travail accumulé.

 

Inversement, le capital qui est le reflet du travail passé et accumulé se déprécie. C’est pour cette raison que tant Marx que Keynes reconnaissent qu’en période d’inflation, l’impression monétaire excessive nuit au rentier et est globalement (et indirectement) favorable au travail. 

Mais cette réflexion (dont je reconnais qu’elle est très approximative) en suscite une autre : si le coût de la monnaie, c’est-à-dire son taux d’intérêt, devient nul, comme c’est le cas actuellement au travers des injections monétaires, alors que le travail garde son coût (c’est-à-dire le salaire), ne risque-t-on pas d’exproprier le travail qui devient, en termes relatifs, plus coûteux ? 

Cela pourrait conduire à un rééquilibrage favorable au capital et défavorable au travail, puisque la création monétaire (comme les dettes publiques que cette création monétaire finance) est dissociée de la production. C’est sans doute correct, jusqu’au moment où le coût de la monnaie incorpore une prime d’inflation qui rééquilibre le coût marginal des facteurs de production. 

Marx est peut-être le meilleur adepte de la théorie quantitative. En effet, si la monnaie reflète une quantité de travail passé ou futur, l’impression monétaire ex-nihilo déprécie le travail accumulé passé et apprécie le travail futur. Sous cet angle, l’expansion monétaire s’assimile à l’inflation qui est néfaste au facteur de production « capital » et favorable au facteur de production « travail ».

SOURCE ET REMERCIEMENTS : LE BLOG DE BRUNO COLMANT

http://blogs.lecho.be/colmant/2012/12/marx-avait-compris-le-ph%C3%A9nom%C3%A8ne-mon%C3%A9taire.html

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