A Hong Kong il est temps de se « ranger » des voitures
Fuyant la bulle immobilière à Hong Kong, des investisseurs ont jeté leur dévolu sur le stationnement. Une place de parking peut s’y négocier au prix d’une Ferrari. Ironie du sort, c’est une mesure anti-spéculation qui fait flamber le marché du stationnement. Généralement rétive à l’impôt, Hong Kong a en effet décidé de recourir à l’arme fiscale pour tenter de refroidir l’immobilier surchauffé par les Chinois du continent, de plus en plus nombreux et de plus en plus riches. Depuis octobre, le gouvernement taxe à 15% toute acquisition de logement résidentiel par des investisseurs institutionnels ou par des particuliers ne bénéficiant par du titre de résident permanent. Il sanctionne également toute revente du bien dans les trois ans suivant son achat. La mesure semble porter ses fruits puisque les ventes de logements neufs ont dégringolé, de près de 50%, en novembre et les prix redescendent, lentement mais sûrement, alors qu’ils avaient augmenté de 90% depuis 2009.

Le marché du parking, par un effet de vases communicants, récupère la mise. La demande est forte, les clients ont de l’argent, l’offre est rare et si les prix sont déjà faramineux, ils restent en deçà de leurs niveaux historiques: tous les ingrédients d’une ruée spéculative sont réunis. Le tycoon Li Ka-shing, l’homme le plus riche d’Asie, a tout récemment mis en vente 514 places de parking pour 600 millions de dollars de Hong Kong, dont l’une a atteint la somme extravagante de 1,3 million. Certains lots dans les Nouveaux Territoires, près de la frontière avec la Chine continentale, ont été rapidement revendus avec des plus-values de 300.000 dollars l’unité. Au troisième trimestre, le prix moyen par emplacement était de 640.000 dollars, 20.000 dollars «seulement» sous le record historique de 1997, avant la crise asiatique.
«Le stationnement n’a pas toujours constitué un placement attractif», relève Josh Wong qui dirige le site Parkinghk.com. La mégapole ne compte en effet qu’un demi-million de véhicules particuliers pour sept millions d’habitants. Mais l’espace manque, et les propriétaires de voitures sont souvent riches: il faut une place chez soi, au pied des immenses barres d’habitations, et au bureau, dans le ventre des gratte-ciels. «En cas de ralentissement, avertit toutefois Wong Leung-sing, de l’agence immobilière Centaline, la première chose que les gens vendent, c’est leur voiture, pas leur logement». Le parking «est un produit à haut risque».
http://news.yahoo.com/hk-car-park-investment-craze-raises-bubble-fear-073203284–finance.html
En savoir plus sur Le blog A Lupus un regard hagard sur Lécocomics et ses finances
Abonnez-vous pour recevoir les derniers articles par e-mail.













NI PUB, NI SPONSOR, NI SUBVENTION, SEULEMENT VOUS ET NOUS....SOUTENEZ CE BLOG FAITES UN DON



1 réponse »