Art de la guerre monétaire et économique

Humeur de Loup du Mercredi 6 Mars 2013 : Le scandale du tabac, marre des constructivistes par Bruno Bertez

Humeur de Loup du Mercredi 6 Mars 2013 : Le scandale du tabac,  marre des constructivistes par Bruno Bertez 

Quand donc la prétention à régenter la vie des autres s’arrêtera t elle? 

D’accord,  on a compris le peuple français tel qu’il est ne plait pas aux étatistes, mais il y a peut être des limites à ce que la société civile peut tolérer comme ingérence.

    Ils ne font rien en matière de politique générale, de grande politique, sauf erreur sur erreur. En contrepartie, ils se mêlent de vouloir changer non seulement la société, mais également les individus… Ils détruisent la culture, les valeurs, la famille, et jusqu’à la morale. 

Ils prétendent remplacer le peuple des électeurs français par les électeurs venus d’ailleurs, plus dociles, plus sensibles aux largesses nationales et municipales. 

Ils raillent notre religion, notre sexualité trop normale.  Ils méprisent notre travail, nos ambitions, notre désir de promotion dans l’échelle sociale, l’aide que nous apportons à nos enfants. Ils donnent en modèle les banlieues qui terrorisent les plus pauvres. Ils veulent légaliser les drogues. 

Soit dit en passant et au risque de déplaire, nous remercions la fille Lacub qui a mis en scène la dépravation d’un ex-futur candidat à la présidence de la République, pour la bonne raison que nous sommes toujours pour que le scandale arrive, pour la loi de l’omerta soit levée. Et ce ci ne change rien à notre position personnelle à l’égard de DSK, nous savons que l’homme est pervers et même pervers polymorphe. Mais si nos idiots disent que le footballeur a une fonction de modèle, alors ils doivent admettre que DSK et Hollande aussi ont cette fonction. 

Nous ne fumons pas. Cela ne nous concerne donc pas. Mais nous ne supportons pas l’acharnement contre les malheureux qui sont suffisamment mal dans leur peau pour ne pas réussir à arrêter de fumer. Car c’est ainsi qu’il faut raisonner, il y a des gens que ne trouvent leur équilibre psychologique que de cette façon. 

Le tabac leur fait du bien, les aide à supporter l’angoisse d’une vie qui a de moins en moins de sens. Il les aide à supporter leur pauvreté, leur chômage, leur détresse affective. C’est leur béquille, ou encore le soutien de leur image, d’une personnalité difficile à assumer. 

Et que fait-on ? On renchérit au delà du raisonnable le prix de leurs béquilles, le prix de ce qui les aide à vivre, à  travailler, à assumer tant bien que mal leurs responsabilités. 

Est ce que l’un de ces imbéciles qui vient de poser un nouveau rapport sur le bureau de l’Assemblée des privilégiés prébendiers nationaux pour demander une nouvelle hausse des prix du tabac a réfléchi à ce que cela représente dans le budget d’un pauvre ou d’un chômeur? Le tabac pour eux c’est le prix d’un loyer. 

Non bien sur. 

Les hommes sont malheureux, regardez autour de vous, on côtoie plus de misère affective et psychologique que de confort et sérénité. 

Et le tabac aide à vivre, à travailler, à se sentir mieux dans sa peau. Le tabac favorise la création sinon le génie. Freud aurait-il été le père de la psychanalyse sans ses eternels cigares? Sartre aurait il été Sartre, merveilleux chantre de la liberté, sans sa cigarette? La conception bourgeoise de la vie mesurée par la durée et non par la qualité et la plénitude est elle meilleure que celle de nos médiocres comptables. On glorifie les vices sexuels de Rimbaud  parce que cela fait plaisir aux clients homos, mais on récuse le vice de fumer, de jouir seul, de son intériorité, de son oralité. 

Nous sommes d’accord pour que l’on ne fume pas en présence de tiers qui ne fument pas.

Nous sommes d’accord pour que l’on aide les gens à stopper la nicotine. 

Nous refusons l’interdiction implicite que constitue une hausse des prix trop forte qui pénalise les plus malheureux. 

Les lois sont déjà trop en avance par rapport à ce que souhaite le corps social, il ne faut pas encore accélérer l’évolution. 

Aux Etas Unis, la répression est considérable. SI les gens ont des désirs de violence, de vengeance, la faute n’en est pas aux armes mais au mal-être. Sous cet aspect, la cause de la violence américaine est la répression généralisée, la pression sociale. . 

Veut-on que la France suive le même chemin?

BRUNO BERTEZ Le Mercredi 6 Mars 2013

llustrations et mise en page by THE WOLF

EN BANDE SON:

14 réponses »

  1. Objection votre honneur ! Le point central est : comment tirer un maximum des fumeurs?
    Vous n’avez pas été fumeur, moi (et tous mes proches) oui. Et nous avons tous commencé bêtement. Et nous sommes tous incroyablement soulagés de s’être sortis de cette dépendance (Je précise que je fume volontiers pour le VRAI plaisir un bon cigare de temps en temps).
    L’Etat ne cherche pas à faire arrêter la populace, il a trop besoin de son argent. Psychologiquement ce serait d’une rare simplicité: passage immédiat des clopes à 20 EUR/ paquet et réorientation massive des effectifs douanes et de la gendarmerie sur les trafics de tabac (si possible à la place de nous faire ch..r avec les radars inutiles sur autoroute désertes et non dangereuses).
    Bilan: 50% des fumeurs au moins arrêteraient immédiatement et il y aurait (très) peu de chances de voir des gamins de 16 ans la clope au bec. Entre la clope et la picole, le choix serait vite fait.
    En 15 ans, avec une politique de ce type il n’y aurait plus qu’une infime minorité de fumeurs.
    L’Etat fait – réellement – le contraire. Le but est de faire monter les taxes jusqu’au maximum admissible, sans en faire trop pour éviter de faire chuter la demande globale. Passer de 6.10 EUR à 6.80 EUR par paquet n’est pas un problème majeur pour le fumeur. Payer 20 EUR d’un coup est en revanche un « show stopper ».
    Au final : choc fiscal = résultat de santé publique (au sens noble du terme), augmentation graduelle = arnaque fiscale et exploitation de faiblesse.

    • @Will31

      Vous commettez un contresens sur ce que pointe ce texte .

      Ce que souligne ce texte c’est l’incursion de plus en plus envahissante de l’Etat dans la vie des citoyens, incursion qui sert à masquer son impuissance en matière de grande politique.

      On s’interesse à la couleur des portes d’escalier des HLM-c’est le rocardisme- au lieu d’agir efficacement pour résoudre les problèmes qui sont du ressort de la grande politique.

      Accessoirement je montre l’iniquité qu’il y a à priver une catégorie de citoyens de leurs béquilles, alors qu’ils en ont besoin, et plaisir. Ce ne sont pas les privilégiés de la classe ploutocratique -lesquels fument des cigares à 20 euros pièce- qui souffrent de cette dégradation du politique.

      Puis, plus fondamentalement j’attire l’attention sur le glissement vers un monde où la liberté individuelle est de plus en plus rognée.

      Enfin s’agissant de l’argument de la santé publique et soi disant la priorité à cette santé, je fais remarquer l’évolution scandaleuse du système francais, lequel rejoint le Britannique dans le rationnement des soins, en particulier aux plus de 75 ans.

      Si la santé était la priorité, on n’organiserait pas subrepticement l’euthanasie douce des anciens comme on le fait.

      • Et je suis entièrement d’accord sur le fond, à savoir que l’incursion tous azimuts des ronds de cuir dans tous les domaines, particulièrement ceux pour lesquels ils sont incompétents, est de plus en plus invasive et inacceptable.

        Cela dit, même si j’ai tenu à indiquer que je tenais la cigarette non pas pour une béquille mais un fléau (ce n’est pas si difficile de s’arrêter, certains proches dénués de volonté y sont arrivés finalement sans dommage ni effort particulier), mon point est surtout de montrer l’hypocrisie de l’argumentation Etatique, qui prétend gérer la santé publique, alors que la méthodologie gouvernementale de l’augmentation progressive est de tondre.

        En ce sens mon opinion diverge de la votre. A savoir que la politique « clopinettale » des différents gouvernements, si elle impacte indubitablement la vie privée, a comme finalité première de se servir dans les poches des gens.

        On peut aisément faire la comparaison avec un sujet qui me hérisse personnellement, la sécurité routière, confiée à des pisse-froids incompétents et hystériques, et pour laquelle on continue de tondre les conducteurs pour n’importe quel motif. Outre que dégoûter le bon peuple de la bagnole avec les conséquences que l’on sait sur l’industrie, cela limite grandement la liberté de circuler, notamment des plus pauvres.

        Mais ce n’est pas le but, le but c’est de tondre.

        Le changement vers l’Homme Nouveau c’est « la voiture c’est nul, c’est pour les gros c..s qui ont un problème phallique, ça pollue, c’est pas écolosolidairoresponsable …etc». On peut citer qui ont veut, de Melanchon à Le Pen Sr. Leur pensée n’est que Boboïsme abject sur le sujet.

  2. Que les cancers du poumon dû au tabac ne soient plus à la charge de la sécu.
    C’est le prix de la liberté de fumer.

    • Bill, vous ne le saviez pas, vous êtes un ultra libéral. Vous lisez trop de blogs libéraux voire libertaires, au sens libertarian.

      Vous rejoignez l’ami Milton et sa copine Ayn Rand qui pensent que chacun doit faire face à ses dépenses, assumer ses propres couts. Le prix de la liberté de fumer c’est de payer ses propres soins. Le prix de la liberté de polluer c’est de payer les taxes carbone. Pollueur payeur. Fumeur payeur. Le prix du plaisir de vagabonder sexuellement idem, vous payez votre sida. etc etc

      Je suppose que vous défendrez aussi l’idée que tous les plus de 50 ans qui avalent plus de 2500 calories par jour et ne font pas deux kilomètres de marche doivent assumer leur risque d’avoir un problème cardiaque, les probabilités sont les mêmes que celles pour que le fumeur ait un cancer du poumon.

      Je suppose que vous défendez aussi l’idée que tous ceux dont les enfants vont dans une école privée non subventionnée doivent défalquer les couts de l’éducation nationale de leur feuille d’impôt.

      Que les gens assument le prix et les couts de leur liberté, qu’y a t il de plus merveilleux à imaginer, encore bravo, vous rejoignez le camp des ultra libéraux et je vous félicite, il faut du courage. Comme le dit Nietzsche tout est permis à condition de pouvoir le supporter. Et visiblement, vous êtes de ceux là.

      Moi, modestement, je n’en suis pas.

      • En accord avec Bruno, si l’on doit diviser chaque secteur et faire payer à chacun ses propres risques, il va falloir sérieusement revoir la totalité de notre organisation :
        Je suis fumeur depuis plus de 40 ans, j’ai payé une fortune en taxes, j’ai permis à l’état d’engranger cette petite fortune, j’ai fait travailler des buralistes (environ 200.000 en France), des transporteurs/livreurs, des paysans.
        Je devrais quitter cette planète au minmum 10 ans plus vite voire plus, avant un non fumeur, tout bon pour les caisses de retraite et la sécu, en réalité nous rapportons beaucoup à l’état voilà pourquoi leurs soit-disant campagnes anti-tabac sont si nulles, ils ne veulent surtout pas qu’on arrête.
        Dans cette même logique pourquoi est-ce que je paie une assurance voiture fort cher, alors que je n’ai pas eu d’accident en plus de 40 ans de conduite, pourquoi je paye la sécu pour soigner des co.s qui n’ont pas mis de préservatif et qui ont le HIV, d’ailleurs bizarrement on ne ne connaît pas le coût réel global des soins payés par la sécu.
        Pourquoi payer pour des apprentis skieurs qui se cassent les jambes sur les pistes etc. etc. etc.
        Pourquoi payer pour des cures thermales parfaitement inutiles, ce n’est pas à la sécu d’assurer l’économie des régions, j’aimerais que l’on fasse des comparaisons chiffrées sur tous ces points.
        L’état accuse le fumeur comme il accuse la finance, alors qu’il ne fait que se servir d’eux et qu’il a besoin des deux.

        • En résumé, que l’état me rende tout ce que j’ai payé en taxes, en sécu etc., et je paierai moi-même mes soins sans aucun problème.

  3. Je ne lis pas, je ne pense pas, je ne me revendique d’aucun parti je prends mes risques, aussi bien quand mes amis et moi prenions des risques
    insensés en moto que lorsque je fumait excessivement et pas que du tabac.
    Recevoir une leçon sur les risques du tabac m’ insupportait
    Devenu non fumeur, j’ informe les fumeurs en douceur,
    car pour certains le tabac est plus fort qu’eux.
    Je ne demande rien à personne et j’en attends la même chose en retour.
    Que la sécu garde son argent et qu’elle me laisse ma liberté.
    Ce n’est pas du courage car on ne choisis pas sa nature.
    Qu’on me laisse vivre et mourir en paix.

  4. Ode à, la liberté, valeur dont on a jamais autant parlé mais qu’on a pas trépigné depuis aussi longtemps…

  5. 100% d’accord avec BB, sauf en ce qui concerne l’allusion à Sartre, chantre d’une certaine liberté mais grand fossoyeur des valeurs évoquées en tête d’article…. Amicalement.

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