Marchés: Vers l’avènement de variations monétaires virulentes
Les marchés deviennent nerveux. Tout a commencé il y a une dizaine de jours par la chute record en quarante-huit heures du prix de l’or. Les marchés du pétrole, malgré une glissade similaire, n’ont toutefois pas battu de record. Puis, en milieu de semaine dernière, l’indice boursier allemand (DAX) a fondu comme neige au soleil et a terminé la semaine en baisse de plus de 4%.
Bien que les grandes devises aient été moins ébranlées par ce mouvement de fond, le dollar australien a traversé sa pire semaine depuis des mois, face à un dollar américain qui termine la semaine sur une note solide (comme c’est souvent le cas en période de pics de volatilité sur les marchés). Si de nombreuses explications ont été avancées sur ces phénomènes, aucune ne m’a pleinement satisfait.
Voici ma position sur ces événements, et l’explication qui en découle: nous nous orientons vers un grand changement de régime des marchés, loin des schémas qui se sont répétés depuis l’accalmie amorcée après la crise financière mondiale de 2008-2009. Ces schémas ont consisté notamment en l’achat d’actifs durables et d’actifs risqués, contre des monnaies dont les banques centrales pratiquent les politiques d’assouplissement les plus agressives. Il n’y a pas si longtemps, lorsque le Japon s’orientait clairement vers un fonctionnement ininterrompu de la planche à billets, la seule transaction sensée était de tabler sur des actifs durables et des actions mondiales face au yen japonais. Dès lors que la Banque du Japon a annoncé une nouvelle politique d’assouplissement quantitative, plus agressive encore que celle de n’importe quelle autre banque centrale, nous avions toutefois été prévenus que le yen se déprécierait. Mais nous avons également été récompensés par un effondrement virtuel du marché de l’or et une nervosité à son paroxysme des marchés d’actions. Comment est-ce possible?

Peut-être faudrait-il reconnaître que le mélange des politiques des banques centrales pratiqué ces dernières années a eu pour seul effet d’encourager la spéculation sur les devises et les situations à risques extrêmes sur les marchés d’actifs. D’où la recherche de plus de volatilité sur le marché, notamment du côté des devises.
Les marchés essaient alors de déterminer si le soutien des banques centrales encourage la prise de risques et la vente des devises les plus liquides, ou l’inverse. Ces politiques gonflent des bulles dangereuses, pouvant éclater à tout moment si la confiance chute.
Par John J. Hardy Stratège et consultant en devises auprès de Saxo Bank/Le temps 23-4-13
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/45242fb8-ab79-11e2-8b26-1cc08c0ba8fa/
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