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Le Spectacle de la Société du Dimanche 12 Mai 2013: La subjectivité de Michel Sardou par Bruno Bertez

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Le Spectacle de la Société du Dimanche 12 Mai 2013: La subjectivité de Michel Sardou par Bruno Bertez

Il nous dit dans  le Figaro que s’il avait 25 ans, peut-être qu’il quitterait la France. Bien jusque-là, rien à dire, il parle en son nom. Et son nom, ce n’est pas rien car Sardou est une vedette et ce qu’il dit concerne son activité de vedette.

En revanche, il s’exprime sur le mariage gay, Il précise qu’il est hétéro -est-ce bien nécessaire- on ne le lui demande pas, et ajoute que le mariage homo ne lui enlève rien, donc il est pour.

   A-t-il dans sa subjectivité et son ego débridé réfléchi à ce qu’il ose dire ? Le mariage homo ne pose pas problème aux hétéros sous prétexte qu’il leur enlèverait rien, ce serait une bien mauvaise raison de le condamner.

Non le mariage homo pose un problème de conception de société et de rapport à la nature, au naturel.  A-t-on le droit de renier et légiférer sur une organisation sociale fondée sur un ordre aussi naturel que l’accouplement homme/femme ? A-t-on le droit face aux générations futures de déculpabiliser solennellement ce qui jusqu’à hier, était considéré comme une perversion, sinon une déviance ? A-t-on le droit de poser que dans la sexualité,  le culturel, le contingent, le relatif priment sur le naturel, l’instinct, les principes de reproduction de la société ?

Vous remarquerez que nous ne répondons pas, nous posons la question.

Second point Sardou pense comme une casserole. Le mariage homo ne soulève pas la question de savoir ce que cela va lui faire à lui, l’hétéro, non il pose la question de la constitution en tant que sujet des enfants qui vont naitre, être élevés dans ce cadre. Comment l’enfant va- t- il se constituer, sur quelles identifications, sur quels conflits, sur quelles rivalités. Car c’est bien de cela qu’il s’agit. Eduquer un enfant ce n’est seulement changer ses couches, c’est lui proposer des modèles, des identifications, des conflits.  Bref c’est lui enseigner, pour sa constitution à lui, et ensuite pour sa capacité à avoir des désirs d’objet, c’est lui enseigner des différences.  Comment cet enfant va-t-il accéder à ce qui est fondamental dans sa personnalité, la perception des différences. L’enfant va-t-il reproduire le syndrome de ses parents à savoir l’impossibilité de choisir un objet du sexe opposé.  Va-t-il se développer en opposition à eux ou bien les imiter. Les pratiques et choix homos, en analyse aboutissent souvent à la découverte que ce qui est en cause c’est la peur du sexe opposé. Comment l’enfant va t il s’en débrouiller? 

Au plan social, comment cet enfant va-t-il vivre sa différence d’avec ses copains d’école? Va- t- il le vivre bien ou sous les quolibets? Va- t- on en classe créer un délit de machisme pour ceux qui se moqueront de lui ? 

Sardou comme tous les gens  de son espèce pense faux et le pire est qu’on leur donne la parole, pour des raisons politiques.  La question du mariage gay pose une question à laquelle on ne peut répondre : Qu’est-ce que cela va faire à ceux qui seront élevés dans ce cadre? Qu’est-ce que cela peut changer dans la société si cela se généralise? 

Le problème homo que l’on pose à la société est un problème dans la tête des gays qu’ils projettent à l’extérieur. Ils se vivent, se sentent différents. Nous n’irons pas jusqu’à parler culpabilité. Cela les marque. Ils voudraient  y échapper,  et comme ils croient que leur problème est dans le regard des autres, dans le regard de la société, ils veulent changer la société! Hélas, l’œil intérieur ne change pas lui. Et il ne changera pas avant longtemps. Ce genre de chose est gravé dans l’inconscient, dans les structures de notre psyché et ce ne sont pas les changements dans les structures de la société qui y changeront grand chose.

BRUNO BERTEZ Le Dimanche 12 Mai 2013

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