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Les USA étant devenus il y a longtemps déjà un Etat hégémonique au plan international et un Etat totalitaire au plan domestique, le reste du monde doit s’en protéger dans tous domaines pour les empêcher le plus possible de continuer de nuire ! Par Pierre Leconte
Le général de Gaulle disait que « les Etats n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts ». Les USA étant, pour quelques temps encore, le principal Etat du monde et donc appliquant en tous domaines des politiques monopolistiques qui ne sont conformes qu’à leurs intérêts, ignorant ceux de leurs supposés “amis” européens et d’ailleurs, il n’y a pas à s’étonner qu’ils pratiquent partout l’espionnage total de toutes les communications publiques et privées au profit de leurs entreprises et avec leur aide (via la NSA et autres de leurs agences aux méthodes généralement illégales tant au plan américain -parce qu’inconstitutionnelles- qu’international).
C’est à leurs concurrents de faire en sorte de cesser d’abdiquer devant les menaces et pressions US en systématiquement capitulant devant leurs diktats. Cela vaut pour la Suisse, qui doit refuser que le droit US s’applique sur son territoire en maintenant son secret bancaire qui est constitutif de son identité de pays démocratique et souverain, comme pour les États-membres de l’Union européenne, qui doivent refuser individuellement et collectivement tout accord transatlantique de libre-échange avec les USA, lequel ne fera qu’accroire massivement le chômage de leurs populations et le déclin économique de leurs pays dans le cadre du Système monétaire, bancaire et commercial international actuel manipulé par les USA à leur profit principal.
Le libre-échange a beaucoup de vertus mais il ne peut pas s’exercer avec un pays comme les USA, dont la monnaie nationale de papier est aussi la monnaie mondiale qu’il ne tient qu’à eux d’émettre sans limitation, puisqu’en jouant sur cette variable ils le faussent en permanence. De telle sorte que “les avantages comparatifs” deviennent alors “des désavantages définitifs” pour leurs concurrents. Idem avec la Chine qui fausse les conditions dudit libre-échange en jouant sur les salaires de misère et l’absence de protection sociale de ses travailleurs ou autres normes (environnementales par exemple).
Si les politiciens suisses et européens actuels ne défendent pas leurs pays -et l’on peut déjà être certain qu’ils ne les défendront pas puisque la Suisse capitulera devant les exigences US et l’Union européenne atlantiste signera le traité de libre-échange que les USA lui imposent-, leurs concitoyens n’ont qu’à les mettre à la porte en en élisant d’autres ou bien cesser de se lamenter sur leur situation qui va de mal en pis de leur propre faute puisqu’ils laissent leurs supposés “représentants” agir à leur guise !
Il n’y a pour les Européens (les Suisses y compris) qu’une seule chose intelligente à faire c’est de s’allier aux BRIC et autres pays émergents pour imposer aux USA une renégociation de tous les aspects politiques, monétaires, économiques et commerciaux de leurs relations avec Washington, au premier chef la réforme du Système monétaire et bancaire international. Tout en sortant de l’OTAN pour ce qui concerne les Etats européens qui en sont membres, organisation qui (le Mur de Berlin étant tombé) n’a plus d’objet sauf de réprimer les Etats et les populations résistant au “nouvel ordre mondial” voulu par les USA.
Évidemment, les manipulations de toutes sortes des marchés financiers orchestrées par la Federal Reserve US principalement, avec le concours enthousiaste ou résigné des autres banques centrales occidentales, de la BRI et du FMI, sont emblématiques des énormes nuisances que les USA sont encore en mesure d’infliger aux épargnants du monde entier au seul bénéfice de leurs banques “too big to fail” et de quelques oligarques manipulateurs. Mais il y a quelque chose en train de changer, c’est que la Fed et ses alliés sont en train de perdre le contrôle des taux d’intérêt à moyen et long termes, tout en ayant échoué à faire repartir la croissance économique, du fait de l’échec de leurs politiques de Quantitative Easing qui vont devoir être stoppées puis inversées. Ce qui veut dire que, progressivement, les prix des actifs financiers (actions, obligations, métaux précieux, etc…) vont être à nouveau fixés par les marchés (c’est-à-dire vous et moi en fonction de nos intérêts individuels et collectifs) et non plus par la Federal Reserve US et tous les manipulateurs mentionnés plus haut.
Ce qui va constituer un bouleversement profond. Puisque tout ce qui est artificiellement surévalué (obligations US mais aussi actions US surtout) va chuter et tout ce qui est artificiellement sous-évalué (métaux précieux surtout) va remonter. Cela prendra peut-être du temps, mais c’est inéluctable parce que la planification centrale monétaire US est en train de se déliter, même si le dollar US reste encore pour quelques temps la monnaie mondiale.
De plus en plus risqué d’avoir des dépôts importants sur des comptes bancaires dans l’Union européenne:
PLUS DE LECONTE EN SUIVANT:
Les banquiers centraux en Europe disent que les taux ne monteront pas mais le gendarme de la bourse met en garde contre le risque de krach obligataire consécutif à la hausse des taux… Il y a comme une contradiction!
http://online.wsj.com/article/SB10001424127887324853704578585252410251778.html
L’Italie se trouve à nouveau dans une situation difficile en raison des swaps de dettes organisés par Mario Draghi lorsqu’il était successivement au trésor italien, à la banque d’Italie et chez Goldman Sachs pendant que les gouvernements portugais et grec sont à nouveau fragilisés.
http://globaleconomicanalysis.blogspot.ch/2013/06/italy-faces-8bn-hit-on-317bn-in.html
Le krach obligataire a déjà commencé aux USA et la Federal Reserve va dans très peu de temps diminuer voire cesser son Quantitative Easing et même probablement remonter ses taux courts (Fed Funds) pour tenter de stopper ledit krach obligataire et les anticipations inflationnistes qui le provoquent, ce qui devrait faire baisser fortement les actions US très sensibles au credit crunch qui devrait s’aggraver.
http://www.bloomberg.com/news/2013-07-03/u-s-bond-funds-have-biggest-redemptions-since-2007.html
http://www.testosteronepit.com/home/2013/7/2/goldman-sachs-to-the-fed-taper-but-dont-tighten.html
http://www.reuters.com/article/2012/01/11/us-usa-fed-plosser-idUSTRE80A1JD20120111
A propos de la STAGFLATION, lire:
Objet: The Unloved Dollar Standard: From Bretton Woods to the Rise of China – Ronald I. McKinnon
http://blogs.lecho.be/colmant/2012/09/nous-entrons-dans-une-tres-grave-stagflation.html
Le graphique ci-dessous montre que les actions ne sont remontées depuis 2009 que parce que la Federal Reserve US a acheté à guichet ouvert des obligations US, des dettes des agences hypothécaires et les MBS. Si elle ralentit ou cesse ses achats, les actions US chuteront…
Il faut donc garder ou acheter des SDS (proshares ultra short S+P500) et autres ETF short sur les actions voire acheter des options puts sur les indices boursiers (comme nous l’avons fait).
Le Standard+Poors 500 des actions US: 3 bulles, 3 krach…
La situation financière de la Chine et autres BRIC s’aggrave…
http://online.wsj.com/article/SB10001424127887324251504578577321508114396.html
Conclusion: Rester avec le moins d’engagements possible sur tous les marchés financiers
Les taux longs US à 3,677 % sont au plus haut et les obligations US au plus bas depuis mi 2011, pendant que l’euro/dollar US reste faible mais avec un très fort support vers 1,2650 et que le pétrole brut a entamé une hausse durable, le cocktail parfait pour la STAGFLATION (faible croissance économique + poussée inflationniste) est en place.
Le dollar US index se trouve proche d’une très forte résistance vers 86. S’il ne la franchit pas et rechute, l’or et l’argent-métal pourraient entamer un rally d’été limité. S’il la franchit nettement, il est probable que l’or et l’argent-métal ne pourront pas se redresser à court terme puisque ils évoluent en sens inverse du dollar US et casseront alors leurs récents supports vers 1.180 et 18,10 dollar US l’once, niveaux sur la cassure desquels les “longs only” en métaux précieux devraient, à notre avis, absolument les arbitrer de nouveau. Quant aux actions des sociétés minières (indice HUI), il n’y a pas attendre de reprise de leurs cours sauf si les métaux eux-mêmes remontaient d’abord fortement, faute de quoi l’indice HUI pourrait baisser jusqu’à 150 son plus bas de 2008.
SOURCE ET REMERCIEMENTS FORUM MONETAIRE GENEVE
http://www.forum-monetaire.com/?p=8776
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