Art de la guerre monétaire et économique

Politique Friction du Lundi 28 Avril 2014: « L’affaire Alstom » Par Bruno Bertez

Politique Friction du Lundi 28 Avril 2014: « L’affaire Alstom » Par Bruno Bertez

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L’affaire Alstom tombe au mauvais moment pour les européistes et …. au bon moment pour ceux qui soutiennent comme nous que la politique actuelle est une politique de ruine de l’industrie française.

Permalien de l'image intégrée C’est évident, Alstom n’est pas en bonne position, c’est un euphémisme. Alstom n’a jamais été en bonne position, mal gérée, pompée par les banques, véritable vache à lait elle n’a pas d’avenir. Sa situation me fait penser à celle d’Alcatel ancien fleuron du Capitalisme Monopolistique d’Etat et de la Bureaucratie d’entreprise cooptée, et à l’ancienne CGE.

Ainsi le révélateur est là, Alstom dépecée par la General Electric américaine ou bien dans le giron de l’Allemand Siemens? Bouygues a déjà fait savoir qu’il était d’accord, d’accord pour quoi? On aimerait savoir.

Marine a sauté sur l’occasion pour souligner le scandale.

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Ce n’est que le début. Le capital français, les banques ne pensent qu’à une chose, ce qui va se passer après, quand les Eurocrates auront les mains libres pour renforcer l’austérité, imposer la flexibilité et l’optimisation du rendement du capital financier. il est évident que tout ce qui, de près ou de loin ressort du capital financier a intérêt à se dégager de France, des activités lourdes, à faible valeur ajoutée.

L’économie productive a du souci à se faire, n’en doutons pas.  Permalien de l'image intégrée

Les entreprises Françaises ne sont pas une proie

Cette phrase de Montebourg fait le tour des médias. sans analyse, sans critique.

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Il faut savoir qu’en politique comme en publicité on ouvre sa g….e pour pratiquer ce que l’on appelle
« la dénégation », la Verneinung Freudienne. Quand on a un petit cognac à vendre, sur la bouteille, on écrit « Grand Cognac »; le principe de la propagande consiste à souffler aux gens ce que l’on veut qu’ils pensent et disent. Et donc à corriger le négatif.

Donc Montebourg nie que les entreprises Françaises soient une proie. Se sent il coupable ou concerné par le fait qu’elles soient devenues une proie? Se sent-il responsable?

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Il est vrai qu’il y a de quoi! Avoir tellement mal géré les dossiers Grands Magasins, Peugeot , puis SFR qu’ils sont passés sous la coupe de l’étranger, il faut , il fallait le faire. La France se voit dépouillée de ses bijoux de famille, un à un, cela fait des décennies. Sans compter tout ce que l’on a laissé filer sous prétexte d’européanisation discrète.

Le principe est simple, on met des boulets aux pieds des entreprises et des dirigeants, on leur confisque la liberté de gestion, on les fait dépendre de l’Etat, on refuse l’adaptation, bref on en fait des éclopés. Puis quand on a réussi ce qui au fond est l’objectif, c’est à dire la constitution d’un rapport de forces, ou plutôt de faiblesses, on se présente comme le sauveur. On prétend protéger, donner des conseils, des aides, des béquilles. Le tout avec la complicité d’un patronat acquis certes aux idées du capitalisme managérial, mais surtout pas à celui du capitalisme des propriétaires.

Les gouvernements successifs, de fausse droite et fausse gauche sont un peu comme les picadors dans les corridas, ils piquent, harcèlent pour affaiblir la bête afin que le bourreau matador flamboyant puisse achever son œuvre. Et au dernier moment, comme les spectateurs au cœur sensible, ils s’indignent de la boucherie.

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Le capital productif, le vrai, peut de moins en moins supporter la concurrence de l’étranger dans un marché mondial qui se rétrécit. Sa rentabilité est trop faible, ses fonds propres insuffisants voire fictifs, sa trésorerie n’est que bancaire, sa stratégie est biaisée par l’interventionnisme et l’objectif du maintien à tout prix de l’emploi.

Il suffit de tourner son regard vers Areva, cette autre catastrophe en attente d’arriver grâce aux actions conjointes de la Droite, de la Gauche et d’une PDG incapable…. mais récompensée néanmoins.

Hélas, la collusion entre les patrons et le monde politique est totale, sans pudeur. Ne parle-t-on pas de sauver Bouygues actionnaire d’Alstom par erreur en faisant racheter sa part ? Attendez vous, si on décolle Bouygues à ce que, comme Le Figaro, TF1 tourne casaque et serve les intérêts bien compris du pouvoir. Comme le disait Edgar, ce n’est pas moi la girouette qui tourne, c’est le vent !

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BRUNO BERTEZ Le Lundi 28 Avril 2014

illustrations et mise en page by THE WOLF

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SUR LE FRONT: REVUE DE PRESSE ( Source et Remerciements à Maître Confucius)

COLLAPSE UPDATE:

FRANCE:…officiellement que +1600 nouveaux chômeurs de catégorie A en mars (mais les entrées en stage, cessations, radiations, autres cas..sont toujours au delà de 390 000)…il est à noter qu’il existe 900 agences Pôle Emploi avec 49 400 agents en 2012 donc 390 000/900 = 433 chômeurs minimum à changer de catégorie tous les mois

http://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/PI-Mensuelle-FR23MS.pdf

http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/actu/0203463649877-toujours-pas-de-decrue-sur-le-front-du-chomage-667067.php

http://www.dailymotion.com/video/x1rbk4n_bfm-story-chomage-les-chiffres-de-mars-en-hausse-25-04_news

http://www.atlantico.fr/pepites/chomage-1-600-demandeurs-emplois-en-plus-en-mars-nouvelle-hausse-cope-veut-reforme-travail-1053928.html

http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/vrais-chiffres-chomage-mars-2014-151156

P.BECHADE: « pas de reprise »

http://www.youtube.com/watch?v=8a0FSsgyOO0

GRECE, crise & châtiments (A VOIR ABSOLUMENT)

http://bqkhn409qr.1fichier.com/

http://pluzz.francetv.fr/videos/la_grece_crise_et_chatiments_,100721456.html

http://www.wikistrike.com/article-grece-des-nourrissons-gardes-en-otage-dans-les-maternites-tant-que-les-parents-n-ont-pas-regle-les-123445961.html

Pétrole, l’Histoire sans fin

http://ke6ammiw93.1fichier.com/

L’or à prix d’or

http://2i8ixsk0mu.1fichier.com/

41 réponses »

  1. Merci pour votre analyse, je ne sais pas si là est l’endroit pour vous poser cette question, mais combien de lecteurs avez-vous sur votre blog ? vos analyses semblent concises et justes, mais souhaitons qu’elles ne partent pas dans les pertes et profits si elles ne restent lisibles que pour quelques lecteurs assidus.

    Avez-vous pensé à communiquer à plus grande échelle ? La situation est suffisamment grave pour nous mouiller tous à présent, en tout cas me semble-t-il ? j’ai bien écrit NOUS …

    Merci

    • Beaucoup et dans tous les pays, celà fait longtemps que BB se mouille….c’est pour celà que je passe tous les jours faire un tour, et m’instruire.
      Faites passer la bonne parole slidescape, il ne tien qu’à vous.

      Un grand bonjour depuis Madrid

    • Quelques éléments de réponse

      Voici ce que répondait Bruno il y a peu à un lecteur

       » Militer? Je ne fais que cela, de 7 heures du matin à 23 heures le soir:

      Analyser, essayer de comprendre, mettre bout à bout les éléments disparates, décoder les paroles et discours, rechercher leur sens, puis traduire et mettre en forme est la première phase du militantisme. Ma conviction est que seule la recherche, la mise à jour de la Vérité et sa transmission sont efficaces. Le premier acte de révolte c’est de comprendre. Rien que par le fait qu’ils existent, les gens qui comprennent sont des rebelles: Notre existence est pour « Eux », pur scandale.

      Deuxième élément de réponse : Une idée lancée n’est jamais une balle perdue. Ferré disait les mots et les balles cela tue pareil. Toute idée juste fait son chemin, je le constate, car je reconnais mes idées, elles ne sont pas banales, on les retrouve à des endroits très divers. Chaque personne, chaque lecteur devient un porte-parole, et il est convaincant car ce sont des paroles de Vérité, pas des paroles de propagande. Nous faisons le pari que les lecteurs qui assimilent ont une satisfaction qui va au delà du plaisir intellectuel, ils ont le sentiment, enfin de reparticiper à la vie sociale et politique. Quand on lit, en tous cas c’est l’effet que cela me fait, on devient AUTRE.

      Troisième élément, il y a un temps pour tout. Il faut traverser l’épaisseur du crâne humain, Il est idiot d’aller se faire battre, une balle en plein front, sur les barricades, il faut d’abord diffuser, faire prendre conscience, bref laisser se former des communautés, des solidarités. On ne peut faire comme je le fais, rejeter radicalement le dirigisme, le constructivisme et en même temps prétendre mener une action top-down, du haut vers le bas: Non la fin ne justifie jamais les moyens et ce n’est pas en niant dès le départ la logique de ce que l’on fait, que l’on réussit, il faut que les actions viennent du bas, bottom-up.

      Quatrième élément, vous militez, même si vous n’en avez pas conscience, si vous essayez de diffuser nos textes auprès de gens que vous savez amoureux de la liberté et disponibles, réceptifs pour comprendre ce qui se passe, autrement. Vous militez si, quand vous agissez et prenez une décision, vous réfléchissez, bref, quand vous vous réappropriez votre vie. Se rapproprier sa vie, c’est se rapproprier ses choix. Vous militez quand vous démystifiez la propagande insidieuse de France Info ou de TF1. Vous militez quand vous avez la satisfaction de comprendre sur quels ressort joue la pub de L’Oréal que vous avez sous les yeux. Ce que je veux dire, et c’est essentiel, c’est que la Révolution, la vraie, c’est dans son quotidien qu’on la fait. Les « saigneurs », ne sont rien d’autre que le reflet de la population donc c’est la population qui doit d’abord changer, c’est à ce niveau que se situe l’action et la cible. Je ne crois plus aux autres cibles. J’ai conseillé des hommes politiques, des syndicalistes, je peux vous assurer que cela ne sert à rien.

      Cinquième élément, comme Jobert, je pense que l’action authentiquement politique doit se situer « ailleurs », en dehors de la névrose sociale ambiante. Faire et défaire, c’est toujours travailler, de même, dire et contredire, c’est toujours rester dans la même bulle, sur les mêmes rails. Non il faut se situer, vivre, penser ailleurs. Bref, être radical. Il faut faire en sorte qu’advienne une autre réalité. Le mot important, c’est AUTRE. »

      • Nous sommes au cœur de la problématique. Et elle se résume par cette question simple, celle de Lénine, à laquelle on ne peut échapper: « que faire »?

        Mais que faire, cette question n’a de sens que et seulement si :

        -on refuse le présent, on n’est pas d’accord sur ce qui se passe et se construit
        -on a fait un diagnostic correct, car comment agir si on n’a pas identifié le mal et ses causes
        -on a posé une méthodologie
        -on a posé des principes d’action

        Et enfin si ceux qui ceux qui ont une même attitude commune de refus ont envie de faire un bout de chemin ensemble.

        Il n’est pas possible d’échapper aux questions de tactique, mais c’est pour se précipiter sur la tactique que l’on commet des erreurs stratégiques dramatiques qui dénaturent le mouvement initial.

        Il y a tant à faire actuellement, tant à décortiquer, tant à décaper que l’on ne perd pas son temps en approfondissant la phase initiale de l’analyse. Elle seul permet les prises de conscience et l’élaboration de la volonté.

        N’oubliez pas, car on oublie souvent en route pourquoi on est parti, que l’objectif est de tendre vers plus de liberté. Les imbéciles prétendent que société et liberté individuelles sont antagoniques.

        Nous disons que nous sommes à la fois des êtres sociaux et des individus et sur la droite qui joint l’une, la société, à l’autre, l’individu, on a déplacé le curseur trop à gauche, au profit de la société.

        Il ne faut pas accepter que la fin justifie les moyens, c’est pour être tombé dans cette sorte de pragmatisme machiavélique que nos sociétés au lieu de progresser vers plus de liberté pour le profit de tous, se sont embourbées dans le socialisme, le dirigisme, le constructivisme, la bureaucratie et je ne sais quoi encore.

        L’essentiel est non pas d’élaborer un ou des projets, mais de lever les obstacles qui empêchent d’en élaborer un, authentique, soi même. Je suis marqué par la psychanalyse, j’en ai retenu que beaucoup de questions que l’on se pose tournent autour de blocages, d’inhibitions, de résistances.

        Certains analystes concentrent leur travail sur ce point central, l’analyse des résistances. Une fois celles ci mises à jour, le sujet peut « advenir », il retrouve des parties de lui même qui lui avaient échappé, sa conscience s’élargit, il est moins étranger à lui même, moins esclave de ce qui lui échappe et sur quoi il n’a aucune prise. Son champ d’action est plus large, ses capacités à choisir aussi.

        Mon idée est qu’il ne faut pas se braquer sur le contenu de l’avenir, du futur, non, il faut lever les obstacles qui empêchent le vif, la vie, le désir, de prendre le pas sur le mort.

        La politique peut être comparée dans nos sociétés au chemin de fer. Il y a ceux qui marchent sur les rails, la majorité et il a ceux qui marchent à coté, la minorité. Ils ne rendent pas compte qu’ils sont prisonniers de la même chose, les uns en les suivant, les autres en les niant. C’est pour cela que je dis être pour ou être contre, c’est toujours entretenir le système. Mon projet en écrivant est d’inventer, d’inventer en démystifiant les pouvoirs ….en partageant.

        Je parlerai un autre jour de la question de l’impact et de la diffusion. Elle est importante, mais pas centrale. Je plaisante sur ce sujet par deux petites phrases:

        -les mots et les balles cela tue pareil disait Leo Ferré
        -les balles perdues ne sont jamais perdues pour tout le monde.

        • Bonjour,

          Que voilà une prose appréciable et appréciée. Vous posez là bon nombre de sains principes malheureusement bien oubliés et qui nous conduisent, si ce n’est déjà fait, tout droit vers l’enfer collectiviste.
          Aucunes des quatre questions fondamentales que vous mettez en introduction de votre propos ne connaît actuellement, du point de vue officiel, un semblant de début de réponse. Le déni règne en maître (il suffit de regarder pour cela le comportement des députés socialistes vis-à-vis du pacte de responsabilité proposé par Rastignac). Rajoutez à cela un goût prononcé pour la tactique au détriment de la stratégie et on comprend mieux alors le pourquoi du mortifère déclin de notre pays.
          « N’oubliez pas, car on oublie souvent en route pourquoi on est parti, que l’objectif est de tendre vers plus de liberté. Les imbéciles prétendent que société et liberté individuelles sont antagoniques. » Ce pays n’aime pas la Liberté. Comme le souligne The Wolf « Les gens préfèrent comme le chien de la fable avoir le cou pelé par la chaîne plutôt que de vivre une vie libre mais incertaine de loup. ». C’est un premier constat. Pourquoi vouloir être libre quand on sait que, quoiqu’il arrive et en dépit des coups de bâton à recevoir, on sera nourri (mal) et qu’on aura une niche (pas fiscale mais sale) pour se loger. Nier cette évidence, c’est participer à la construction du mur qui nous étouffe petit à petit. Saint Exupéry parlait, dans « Terre des hommes « , des termites qui ne sont heureuses que lorsqu’elles ont bouché tous les puits de lumière existants. Notre société est devenu une vaste termitière. Comme cette dernière, elle est difficile à casser mais je crois que c’est en changeant, progressivement ou pas (ça, c’est de la tactique) les paradigmes sur lesquels cette société s’est bâti qu’on arrivera à édifier quelque chose de plus respectueux de la personne humaine et de la Liberté. Pour le moment, grâce à l’action de Wesley Mounch (cf « la Grèce » de Ayn Rand), on assiste plutôt à une tentative de consolidation de la termitière (cf à ce sujet le triste sketch de Carmaux absolument pitoyable). La fin n’en sera que plus terrible à vivre. Deux informations laissent à penser que c’est ce qui nous attend. La première, c’est la chute de l’indice de confiance des ménages en mars (http://www.20minutes.fr/ledirect/1363385/20140429-confiance-menages-flanche-avril-a-moins-3-points. A relier à celle-ci: http://www.capital.fr/carriere-management/actualites/nouvelle-baisse-de-l-emploi-interimaire-en-mars-928714). La seconde est l’échec annoncé des politiques européennes de sortie de crise pour les PIIGS (http://tempsreel.nouvelobs.com/topnews/20140429.AFP5926/espagne-le-taux-de-chomage-monte-encore-au-premier-trimestre-a-25-93.html). Les élections européennes vont être une redoutable épreuve mais vous verrez, les résultats, quels qu’ils soient, glisseront sur l’oligarchie comme l’eau sur les plumes d’un canard. Un peu comme le taux d’abstention record aux municipales qui a fait à peine quelques lignes au lendemain de ces dernières. Le meilleur professeur d’histoire que j’ai eu (il y a une trentaine d’année) nous disait, à propos de la Révolution de 1789 que si celle-ci avait eu lieu, c’est qu’il y avait à l’époque un trop gros décalage entre les institutions et les aspirations de la société. J’ai bien peur que nous soyons bientôt (déjà?) dans une situation similaire.

          Bonne soirée

        • les mots et les balles tuent pareil ?
          Mais notre époque se réfère souvent à nos anciens pour faire des démonstrations…. c’est tout un symbole de comment le monde moderne avec les mots trahit l’intensité de la vie, de la liberté…
          Tout reste à faire… mais le peut on ?

          Merci Brunietzsche…. 🙂

          Et vive la Liberté….. (et Madrid aussi) 🙂

        • Je précise une idée du texte ci-dessus: «il ne faut pas se braquer sur le contenu de l’avenir, du futur ».

          Le futur n’advient pas, nos sociétés ne s’adaptent pas parce que tout est fait au plus haut niveau, avec la complicité de la masse endoctrinée et manipulée pour bloquer, empêcher les évolutions qui nous adapteraient mieux. Le mot à ne pas manquer est « masse ».

          La massification fait des citoyens moutons, il n’y a plus confrontation des besoins, désirs, idées, à partir de là, l’optimum ne peut plus de dégager. Pour comprendre ce que je veux faire saisir, il suffit de retourner en arrière, aux pleins pouvoirs donnés à Pétain: la massification fascisante, sous l’effet de la propagande, articulée autour de la peur à fait la quasi-unanimité.
          Le dirigisme, le constructivisme et la propagande en vue de la massification sont organiquement inséparables: il faut agglutiner les atomes de citoyens pour les diriger, les conduire là où on veut les conduire. Il faut réduire les divergences, les antagonismes, il faut tuer le contradictoire.

          Le constructivisme, cette folie qui conduit à penser que quelques-uns « savent », détiennent la Vérité, connaissent mieux que la société prise dans son ensemble, est mortifère. Le constructivisme a besoin de nier et neutraliser les oppositions et ce n’est pas un hasard si on parle de plus en plus de pensée dominante, de politiquement correct etc. Le processus de négation et de mise au pas utilise le véhicule du langage.
          Les constructivistes sont complices de ce que j’appelle « le mort », le « périmé », le dépassé. Cela se voit avec la dette qui n’est rien d’autre que la mémoire morte, le résidu des erreurs passées.
          Ils veulent que l’ordre ancien dans lequel les dettes sont enracinées ne périsse pas. Les idées qui animent les dirigistes sont produites par le système passé, par l’ancien qui ne veut pas mourir. Les idées anciennes sont produites, au sens fort, matérialiste, par l’ordre ancien et les couches sociales qui ont dominé cet ordre ancien.

          L’ordre étant devenu financier depuis 40 ans, la mise en ordre du monde est financière. Ainsi la mondialisation s’est effectuée sous le joug, sous le critère de la finance et non pas sous celui de la production de richesses. Cet ordre du monde s’est cristatillisé politiquement par l’alliance des groupes sociaux qui bénéficiaient de cette financiarisation: la finance, les banquiers, les hauts fonctionnaires nationaux et internationaux, les politiciens socio-démo, les assistés tricheurs, les pseudo-artistes fous du roi, etc. Et j’en oublie!

          Si on prétendait par la pensée actuelle inventer l’avenir, on ne ferait que : soit faire ce qui a déjà était fait, soit faire le contraire ce qui n’est pas mieux.
          D’où ce que j’avance: il faut d’abord déblayer, faire sauter les blocages, les verrous, les résistances. Il faut se débarrasser du mort pour que les forces de vie inventent l’avenir, par tâtonnements, essais et erreurs, et antagonismes.

          Il est typique que dans la crise financière actuelle, laquelle est très semblable, sous de formes spécifiques, aux crises anciennes, on ait reproduit les erreurs passées et que 6 ans après la crise on ait encore un chômage réel qui se situe à des niveaux records.

      • The Wolf
        Je m’adresse souvent à Bruno
        Je tiens à préciser que c’est toute l’équipe que j’apprécie comme l’ingéniosité des caricatures
        Les commentaires sont sur le sujet présent d’une grande valeur
        Je ne voudrais pas rallonger cette liste par une position particulière aussi j’invite ceux qui veulent et Bruno comme toi à voir sur le lien ce que je transmets
        Soucieux de ne pas risquer de rompre le fil du sens de votre synthèse,
        car je reste persuadé que le traité Transatlantique pour nous:c’est un 2ème Waterloo
        et on est loin de disposer d’un Napoléon
        L’adoption ce soir ,du plan « Valls » nous prépare à une déroute et je voudrais bien pouvoir faire des projets en tant que Français,car avoir des idées et plus de pays ,c’est déstabilisant
        http://precocite.blogspot.fr/2014/04/non-la-capitulationnon-la-soumission.html

    • Dans le même ordre d’idée et toujours en réponse de Bruno à un autre lecteur

      « Le Grand Projet

      Je sais que je suis quelquefois difficile à suivre car je prends les mots et les concepts dans un sens qui n’est pas le sens courant: Souvent, je retourne aux sources. Je prends rarement la peine d’expliquer car au fonds je ne tiens pas à convaincre, je tiens plutôt à faire réfléchir et à inciter à chercher. Mieux encore, à réveiller.

      Je dis cela à cause du choix du mot Projet, Grand Projet.

      Le Grand Projet n’est dans les cartons de personne. Surtout pas dans la tête de qui que ce soit. Le Grand Projet c’est au sens propre, la grande projection dans l’avenir, le fait pour un peuple, pour des citoyens, de se jeter dedans. Le fait d’accepter de se débarrasser de ce qui est peu satisfaisant, qui fait blocage, comme la dette par exemple, comme l’euro, comme le bipartisme.

      Notre société est incroyablement conservatrice, alors qu’elle se vante d’être progressiste. Elle a peur de l’avenir, de l’aventure. Elle cherche par tous les moyens à reproduire, même si l’ordre existant est inique, injuste, spoliateur.
      C’est ô temps suspend ton vol!

      Les gens préfèrent comme le chien de la fable avoir le cou pelé par la chaîne plutôt que de vivre une vie libre mais incertaine de loup. Ils préfèrent la solidarité imposée par les taxes à la vraie solidarité qui vient du cœur. Ils préfèrent le confort de la dégustation de la propagande de TF1 ou de films comme Noah ou Noé à la torture que représente la quête de la vérité. De la même façon qu’ils sont en train de perdre la faculté de préparer leurs aliments eux-mêmes, il consomment une vie qui leur préparée par d’autres.

      Le projet dont je parle est grand, au sens qu’il est global qu’il touche tous les aspects de la vie, de notre vie, économique, citoyenne, culturelle, amoureuse, etc. C’est un projet de réappropriation non pas « top down », mais « bottom up », qui vient du bas, qui est produit par la seule chose que je reconnaisse en politique, la société civile.

      Est-ce plus clair?

      Je vais vous livrer une citation de Butler, prix Nobel de la Paix en 1931. Vous trouverez toutes les références de cet homme sur WIKIPEDIA.:
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Nicholas_Butler

      « Le monde se divise en trois catégories de personnes, un très petit nombre qui font se produire les événements, un groupe un peu plus important qui veille à leur exécution et assiste à leur accomplissement, et enfin une vaste majorité qui ne saura jamais ce qui en réalité est arrivé ».
      C’est ce monde qu’il faut détruire, renverser, faire marcher sur les pieds et non sur la tête. Vous comprenez, je pense que la grande projection dans l’avenir n’est pas celle de ce petit groupe qui fait se produire les événements. Marcher sur les pieds, c’est remettre le souverain, l’individu au centre du système. « 

  2. argh…. 1929 : retour dans le futur…

    Pour info, l’affaire Alstom est bouclée… c’est GE qui est choisit par le conseil d’administration… juste l’annonce officielle attendra… faut pas l’affoler la bourse.

    • Ainsi c’est GE qui est le prétendant préféré , un avant gout au traité transatlantique??

      Un grand bonjour depuis Madrid

      • Oui marian !
        Ce sera GE, je n’en doute pas un seul instant.

        Je vais juste vous dévoiler comment je perçois chronologiquement quand c’est arrivé.

        1 / Le 10 février 2014 Hollande se rend au US en visite d’état pour mieux nous vendre…… et veut accélérer les négociations commerciales avec les Etats-Unis. Premier gage envers les US
        voir le lien.
        http://www.euractiv.fr/commerce/la-france-et-les-etats-unis-veul-news-533450

        2 /Jean Marc ZAyrault reçoit les grands patrons mondiaux pour vendre ….. l’attractivité de la France.
        Parmi eux, GE et Siemens… Deuxième réponse favorable au US.
        voir le lien >http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/actu/0203320793558-attractivite-de-la-france-les-noms-des-34-invites-650970.php

        Voilà tout simplement, comment c’est ficelée la vente d’un outil industriel majeur de la France.

        Pour faire état de l’hypocrisie gouvernementale, dont Montebourg est l’as des as et le porte drapeau de cette traitrise, (vu à la télé – avec Florange et ses croissants), il proclame haut et fort son devoir de « vigilance patriotique » et accuse Patrick Kron de lui avoir caché les discussions en cours avec Général Electric.
        Du grand Molière.
        Une pièce de théâtre politique, pour enfumer les gueux, sur des accords signés, j’en su convaincu, lorsque qu’il était ministre du redressement « improductif ».

        Ça c’est pour ALSTOM, il y a eu Peugeot juste avant, entendons de voir la suite …. car il y aura une suite au démantèlement programmé.
        Je sens bien AREVA par exemple.

  3. Avez vous pensez qu’il peut être question d’énergie. Si les sanctions continu envers la russie et qu’il décidé de coupe le gaz, l’Europe aura besion d’énergie et les énergiea lternative risque fort d’être très rentable avec l’explosion des prix. Siemens est quand même allemande, et ils ont abandonnés l’énergie nucléaire. Et si il n’y a aucune sanction de poutine, ils auront, Ge, les brevets d Alstom qui ne devrait pas etre négligeable, si leur gaz de schiste s’avérait être un faux klondike.

    Dans les deux cas, les compagnies acheteuse ont beaucoup d’intérêts dans cette acquisition et les pays encore plus. Et j’ai bien peur qu`après l’annonce de cette transaction, la geopolitique risque d’être très intéressant.

    • il semble qu’un accord est intervenu entre la Russie et l’Autriche pour dévier le tracé du gazoduc qui aliment l’Europe… Obama sert l’éteau mais poutine a de la ressource (c’est le cas de le dire)…

  4. Bonsoir,

    La situation actuelle me fait penser à celle qui régnait en mai-juin 1940 dans notre pays. Tout s’effondre malgré les dénégations et les mensonges (http://www.contrepoints.org/2014/04/28/164513-le-chomage-progresse-de-45-sur-un-an-mais-pour-rebsamen-il-y-a-stabilisation) et, comme il y a 74 ans, les réactions du pouvoir sont d’un pathétisme qui n’a d’égal que son cynisme (http://tempsreel.nouvelobs.com/topnews/20140428.REU3841/hollande-tente-de-se-placer-en-arbitre-du-dossier-alstom.html).
    « Hélas, la collusion entre les (grands) patrons et le monde politique est totale, sans pudeur. » comme vous le soulignez. On touche là le point central du drame français qui se concrétise dans le capitalisme de connivence, ce type de capitalisme qui domine hélas l’économie nationale. C’est pour cette raison que j’ai rajouté l’adjectif « grands » car je ne crois pas qu’on puisse mettre sur un même plan les responsables de PME et les principaux dirigeants des grandes entreprises, banques et assurances françaises. Ils n’appartiennent tout simplement pas au même monde et ne se battent pas pour les mêmes choses.
    Pour Alstom, je serai surpris que ce ne soit pas GE qui gagne. Le groupe a du cash (ce nerf de la guerre qui manque tant à nos entreprises) et comme tout bon projet d’acquisition qui se respecte, l’affaire doit courir depuis déjà quelque temps. Rien à voir avec l’option Siemens qui me fait penser au rappel de Weygand fin mai 40 pour suppléer à l’échec de Gamelin. Mais comme en mai-juin 40, il n’y a aucune réserve et tous les combats menés ne feront que retarder l’inéluctable (je pense également à la faillite du pays). Qui plus est, j’ai cru comprendre que les actionnaires du groupe allemand n’avaient aucune envie de se lancer dans cette aventure.
    La responsabilité de la classe politique française des trente dernières années (gauche et droite confondues) est totale dans ce naufrage: manque de vision, manque d’intelligence, choix aussi ubuesques qu’imbéciles, etc… la liste est longue. L’Histoire la jugera durement. En attendant, la pays sombre un peu plus chaque jour et pour notre malheur, nous sommes sur le bateau.

    Bonne soirée

    • Bonsoir,

      Charles Gave se plaît à rappeler dès qu’il le peut qu’en 1940 le chef de l’état était sorti major de polytechnique et que le chef de l’état major était sorti major de Saint-Cyr, autrement dit la France ne pouvait pas être mieux dirigée…

      Seulement l’enchaînement des événements me fait plus penser à la situation britannique des années 70/80 avec quelques cruelles différences pour la suite :

      1/ Il n’y a aucun(e) Margaret Thatcher en vue en France, elle avait été ministre dès 1970 et avait pris son parti en 1975 soit 4 ans avant son arrivée 10 downing street. S’il y avait un vrai réformateur dans les starting blocks chez nous, on saurait déjà qui…

      2/ L’industrie britannique s’est progressivement écroulé et comme l’usure est longue, des entreprises britanniques anciennes (comme Rover dans l’auto) sont mortes bien après la phase de redressement. Des défaillances de grandes entreprises françaises pas assez mondialisées, trop petites face à leurs concurrentes, ça ne fait que commencer et cela durera au moins 20 ans…

      Sur le dernier point, j’ai écouté avec intérêt Sophie Pedder du Nouvel Economiste nous expliquer hier soir sur France 2 (Mots croisés) qu’aujourd’hui l’UK employait plus de monde qu’en France dans le secteur automobile et produisait plus de voitures… 2 remarques, avec un volant situé à droite, on ne vend pas des voitures en Angleterre produites en Syldavie. Secondo, les marques britanniques sont toutes détenues par des groupes étrangers donc les centres de décisions ne sont plus en Angleterre. Une raison peut être de la spécialisation du pays pour la finance afin d’offrir des débouchées locales à ses cadres à fort potentiel?

      Le fait qu’Alstom trouve un partenaire étranger alors qu’il ne vivait qu’aux crochets des commandes publiques de l’état français, souvent pour des lubbies écologistes nuisibles à l’économie sans impact pour l’environnement (éolien onshore et même offshore, j’ai de gros doutes sur ces trucs, bonjour les coûts de fonctionnement et de maintenance!). Ensuite, est-ce que les turbines de centrales nucléaires sont stratégiques? Non à mon avis, le circuit primaire, la cuve et les barres de combustible déjà beaucoup plus!. Areva sera à moyen terme la prochaine cible, là la réaction des pouvoirs publiques sera infiniment plus cruciales.

      Alstom c’est l’arbre qui cache la forêt. D’anciennes entreprises disposant (trop longtemps) du monopole publique ont pu se globaliser avant de faire face à la concurrence : On nous les cite en exemple parce qu’elles se foutent depuis longtemps de l’absence de réflexion sur la désindustrialisation galopante en France depuis 20 ans, elles ont passé le cap. Les entreprises qui n’ont pas atteint cette taille critique et bien entendu nos PME vont pouvoir gentillement crever dans les 15 années qui viennent surtout si des crétins de politiques continuent de nous vanter nos « fleurons » à peine handicapées par les politiques fiscales folles, les réglementations abscons, le collectivisme rampant français.

      Cordialement

  5. Vous nous parlez de France cher Bruno Bertez. Mais ou est la France? N’est ce pas devenu un simple concept? Une illusion? Une ombre de ce qu’elle a ete? Sarkozy, hollande ils ont vendu a tour de bras ce qui etait la force, la creativite de notre pays… Rendez-vous compte au debut du 20eme siecle notre pays etait , si je ne me trompe, le premier conctructeur automobile, nous avons inventé le cinema…. Les premiers telephones portables c’est encore nous…. La liste est longue est non exhaustive… Ou va t on? Personne ne defend plus la France, personne ne parle au nom de notre pays, de note peuple…. nous sommes un bout de cette Europe qui est enorme et bouge lentement ( ou parfois trop vite cela depend ou on se place). Mais tel le titanic nous avons un immense iceberg devant nous… Et je ne sais pas vous… Mais moi j’essaye autant que peut se faire de porter en permanence ma bouee de sauvetage…. Que Dieu nous sauve…. Amen

  6. quelques oppositions que vous faites à juste titre posent questions : opposition capitalime
    managérial/propriétaire , finance/production , etat/capital .
    Propriétaire çà veut dire quoi , au juste ? Pour Bouygue , je comprends à peu prés mais pour le reste ce sont des personnes ‘morales’ assez artificielles . Ensuite dans un état , vu l’importance stratégique d’une entreprise comme alsthom ne faut-il pas faire une distinction entre possession et propriété , sinon en quoi peut bien consister une souveraineté ? Et la notion d’abus de bien social ? En implicite est la monnaie avec l’euro et les banques ? ll y a dans votre article une notion du libéralisme qui fait du capital/propriétaire le véritable souverain avec une ambiguité sur propriétaire .
    A moins d’admettre que la souveraineté de la France est caduque .
    Dans les faits , plusieurs choses ne sont pas claires . Que fait Bouygue dans Alstom ? On pourrait aussi se demander , puisque vous évoquez alcatel que fait Bouygue dans la fibre optique , mais c’est un autre sujet . Et pourquoi l’état a t il entravé Siemens auparavant ce qui nous conduit à la situation présente .
    Car , enfin , il s’agit de l’avenir de trois filiéres industrielles stratégiques : nucléaire , tgv , gaz . Avec Siemens qui céderait le rail à Alstom on a quelque chose de cohérent et d’Européen . Avec GE on un cheval de Troie US qui vient nous diviser au moment opportun (Ukhraine ) pour glisser le gaz de schiste en substitut du gaz Russe . On voit inversement ici que ces entreprises jouent un role éminnement politique , qu’il serait réducteur de les considérer uniquement sous l’angle ‘capitaliste’ .
    Pour terminer , il semble bien que pour ce qui est des banques , l’état a bien , renoncé à sa souveraineté , mais alors pour étre cohérent avec l’idée e capitalisme/propriétaire , il faudrait s’en réjouir .

    • il n’y a aucune ambiguïté pour nous il y a les vrais capitalistes, les entrepreneurs, ceux qui prennent tous les risques avec leurs deniers propres et il y a les autres ceux qui pratiquent le crony capitalisme, le capitalisme de connivence… c’est le capitalisme des managers et des hauts fonctionnaires associés à leurs amis des fonds d’investissements et qui pratiquent un capitalisme du tiers payant , …tous unis dans leurs volonté de maintenir privilèges et rentes dans le cadre d’un ordre qu’ils voudraient que l’on considère comme naturel….Pour prendre un exemple c’est toute la différence entre Carrefour et Leclerc dans le secteur de la distribution en France…

      • Dans quel sens la comparaison ? Si je lis bien Carrefour= vrais capitalistes et Leclerc=capitalisme de connivence.
        Je suis un peu surpris…

        • Non Paul il faut comprendre le contraire: carrefour capitalisme de connivence, Leclerc capitalisme d’entrepreneurs au travers d’un système de franchises…

          • Donc, il faudrait inverser dans votre phrase (Leclerc et Carrefour ou au début l’argumentaire) pour garder la symétrie et que votre exemple ne puisse surprendre ou induire en erreur, selon…

            Bonne journée !

            • J’avoue ne pas avoir poussé la réflexion jusqu’à là ne considérant l’exemple donné que comme une invitation éventuelle à aller vérifier sur pièce…

              Bonne Journée

                • Et celle ci m’honore :-))) c’est pourquoi sauf flagrant délit d’ignorance j’évite de raconter nimporte quoi ce qui n’exclu pas parfois le fait de le faire nimporte comment…

  7. Détail important que j’ai omis et qui renforce le role politique de GE , le rail Allemand de Siemens pour Alstom contre les turbine à gaz , çà veut dire si je ne suis pas trop con , le drang nach Osten en tgv vers la Russie pour Alstom . Ce qui a un coté Gaullien mais n’est pas dans le cadre de nos bisounours gouvernementaux .

  8. Ukraine alstom même combat: pourquoi maintenant parce que le gaz de schiste est bientot fini

    faut nationaliser (plus simple de racheter bouygues car ce groupe est mal geré: sfr n’avait et n’a aucune valeur!) il serait logique que la russie prenne un ticket

  9. gaz de schiste cf max keiser depuis 2ans/ ne sert qu’a faire du dumping ,de la geopolitique, et de la relance keynesienne
    jovanovic:
    A PROPOS D’ALSTOM ET DE LA PLANCHE A BILLETS AMERICAINE
    du 28 avril au 1er mai 2014 : C’est Stacy Herbert qui a vu la dépêche du rachat d’Alstom tomber sur Bloomberg et, en ligne, elle m’en a parlé. Dans la minute suivante, je l’ai relayée sur ma ligne tweeter. Sans cette information qui n’aurait jamais dû sortir (Bloomberg), l’achat aurait été sans doute acté tranquillement.

    Mais pourquoi aussi vite? Parce que les Américains ont peur du résultat des élections européennes, et qu’il importe d’agir très vite, avant l’éventuel changement de gouvernement en France.

    Toujours est-il que la réaction outragée des Français sur internet a été prise en compte par l’Elysée qui, maintenant, pousse des cris d’orfraie et fait semblant de découvrir l’affaire. Comme si on pouvait vendre Alstom ou le Crédit Agricole sans l’aval du gouvernement! On nous prend vraiment pour des crétins.

    Il importe de dépecer la France tant que c’est encore possible. Et franchement, 13 milliards, pour un mastodonte comme Alstom, c’est vraiment une paille. Normal que General Electric (qui possède la chaîne de désinformation financière CNBC-TV) veuille s’en emparer. Pour, entre autres, dépecer Alstom de tous ses brevets. Comme l’avait fait Lucent (ex-ATT) avec Alcatel et tous ses brevets de fibre optique. Regardez ce qui reste d’Alcatel en France. Nos politiques sont des traîtres. En aucun cas Alstom ne doit quitter la France.

    PS: un abonné à mon twitter suggère que « tous les achats de ce type devraient être alors payés en lingots d’or par les Etats-Unis »… Tout à fait d’accord.

  10. Je rajouterai aussi la politique de l’Euro fort qui ne favorise pas nos entreprises produisant en France.

    Impossible de vendre avec du dollars tout en produisant en Euro donc deux solutions :

    soit l’on délocalise pour produire dans une monnaie qui nous favorisera à l’exportation mais en contrepartie nous laissons une partie de nos brevets partir dans le pays d’accueil (transfert de technologie oblige)
    soit nous fusionnions avec une entreprise étrangère qui récupèrera nos brevets et produira à son bon vouloir où elle voudra.

    Dans les deux cas dire que l’on va conserver les emplois c’est se foutre de notre gueule mais le pire c’est perdre nos brevets technologiques et le savoir faire de fabrication.

    Regardez le cas Russe du jour au lendemain parce que ça ne plait à l’oncle Sam transaction financière via le système visa où mastercard terminé où en partie, interdiction de ventes de produits technologiques.

    La Crimée c’est séparé de l’Ukraine, l’Ukraine coupe l’eau via le canal d’approvisionnement et assèche la Crimée.

    Donc on peut en conclure que plus nous perdons nos brevets technologiques et le savoir faire en terme de fabrication plus nous devenons dépendant de puissances étrangères qui pourront à leurs guises au cas où nous leurs déplairions nous affamer, nous assoiffer où nous faire retourner à l’âge de pierre en ce sens c’est criminel de la part de nos dirigeants et devrons être juger comme tel en regard de l’histoire…..

  11. la France investit dans la recherche, elle innove, elle crée…. avec bien souvent des subventions (crédit impôt recherche, crédit impôt innovation etc… ) puis arrive l’amerloque de base avec sa fausse monnaie…. et là, crac boum badaboum…. pour les bénefs, en France on peut se brosser !!

    Pour planter le clou :

    http://www.lesnumeriques.com/imprimante-3d/phenix-systems-fabricant-impression-3d-francais-devient-americain-n31848.html

  12. L’affaire Alstom !

    Et l’affaire BNP PARIBAS !

    Et l’affaire Credit Suisse !

    Mercredi 30 avril 2014 :

    Les autorités américaines voudraient attaquer au pénal BNP Paribas et Credit Suisse.

    C’est une information exclusive du « New York Times » , tombée hier soir sur le site du quotidien : les autorités américaines seraient sur le point de lancer des poursuites pénales contre deux banques. Incidemment, il s’agit de deux banques européennes : Credit Suisse et BNP Paribas.

    Si ces poursuites sont confirmées, elles devraient faire l’effet d’un coup de tonnerre à Wall Street, car elles traduiraient la volonté des autorités américaines de taper un cran plus fort sur un secteur financier qui a reconnu un grand nombre de manquements, voire de tromperies, au cours des dernières années.

    Les procédures lancées contre Credit Suisse concernent les instruments d’évasion fiscale que la banque helvète a mis à disposition de clients américains. Celles qui visent BNP Paribas se rapportent à des transactions qui auraient transité via les bureaux new-yorkais de la banque française, vers des pays frappés de sanctions américaines, par exemple le Soudan ou l’Iran.

    Les deux enquêtes sont les plus avancées, mais des poursuites pénales seraient aussi en préparation contre des banques américaines, selon le « NYT ». L’assiduité des procureurs impliqués se heurte parfois à la prudence des régulateurs. Ces derniers indiquent que si un établissement était condamné au pénal, ils devraient peut-être révoquer la licence de la banque en question, ce qui revient à la condamner, au moins en partie. Ils ont en mémoire l’exemple du cabinet Arthur Andersen, poursuivi au pénal dans l’affaire Enron, et disparu dans la foulée.

    Mais la pression de l’opinion, ulcérée par les turpitudes des grandes banques, et la modestie de leurs amendes, rapportées à leurs bénéfices, a fait bouger les lignes. La formule « too big to jail », (trop grande pour être mise en prison), en écho au fameux « too big to fail » (trop grande pour faire faillite) fait florès. Elle conduit les procureurs à vouloir aller plus loin. Eric Holder, ministre de la Justice, a déploré, lors d’une audience devant le Congrès, l’an dernier, que « la taille de certains établissements est devenue tellement importante qu’il nous est devenu difficile de les poursuivre ». Un argument qui porte, à six mois des élections de mi-mandat.

    http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/0203471705963-les-autorites-americaines-voudraient-attaquer-au-penal-bnp-paribas-et-credit-suisse-667930.php

  13. Bonjour,

    J’ai découvert votre blog via celui de JP Chevallier. Si j’apprécie particulièrement chez ce dernier la vigueur de l’analyse (que je qualifierai pour simplifier « mathématique » car chez lui on a affaire à la force brute des chiffres. Sur ce point, le modèle monétariste fonctionne assez bien), je trouve dans vos différents articles une analyse disons, toujours plus simplifier, plus « philosophique » car brassant, au-delà de la sécheresse des chiffres, beaucoup d’idées ou de réflexions généralement très pertinentes. Loin de vous opposez, je trouve avec les apports de l’un comme de l’autre largement matière à mieux appréhender notre monde. Dans un de ces derniers billets, JP Chevallier évoque l’affaire Alstom de manière très pessimiste (http://chevallier.biz/2014/04/alstom-eurasisme-et-declin/). Cette intervention du premier industriel mondial dans le pré carré gaulois dépasse de loin la simple prise de contrôle d’une entreprise par une autre. J’ai bien peur avant tout qu’elle signifie le passage pour notre pays de la pente glissante à la chute, la vraie. Juin 40 va bientôt passer pour un simple épiphénomène désagréable en comparaison de ce qui nous attend surtout quand on lit le point de vue Bernard Marois (professeur émérite à HEC PARIS, président d’honneur du Club Finance HEC) sur Contrepoints et qu’il conclue ainsi: « Il n’y a d’ailleurs aucune raison objective pour que ces chiffres s’améliorent. Nous nous dirigeons rapidement vers un taux d’endettement de 100% du PIB, qui peut être considéré comme le probable déclencheur d’un nouvel abaissement de la note de la France et, parallèlement, d’une hausse de la marge de risque qu’exigeront nos créanciers et donc de nos taux d’intérêt réels. » (http://www.contrepoints.org/2014/04/29/164551-economie-le-printemps-sera-chaud)

    Bonne journée

    • Alstom, de la dictature du CAC 40 à celle du Dow Jones.

      Ce jour, mercredi 30, je relève une contre-offensive de communication du gouvernement.

      Un conseiller de Valls a « briefé » un journaliste accrédité lui suggérant de développer une idée positive afin de contrer l’effet déplorable de l’affaire Alstom. L’idée positive est que, tenez-vous bien, la volonté de GE de racheter une partie d’Alstom est une preuve que la France est un pays ou l’étranger juge bon d’investir! En Chine aussi, il était attrayant d’investir! Maintenant la mode, c’est le Viet Nam. La France, nouveau Viet Nam!

      Voilà un bel exemple de dialectique de préau d’école. S’offrir à bon compte un outil décoté, des parts de marché, piller les dépouilles du système industriel français est positif et doit être apprécié comme tel. On peut même, pourquoi ne pas, être fier que nos dépouilles intéressent Holcim, GE, Dong Feng, les financiers suisses, le Qatar….

      Le problème est que l’étranger a, et exige, presque toujours, une rentabilité des capitaux investis, directe ou indirecte, supérieure à celle que le capital français obtient en France. Finalement, quand on y regarde, avec les chiffres en mains, le capital français se contente de peu.

      Le capital étranger n’est pas philanthrope et il est soumis, par l’intermédiaire des gestionnaires boursiers, à des pressions constantes pour ne pas faire baisser son taux de profit, car ceci ferait chuter son cours de bourse. Donc les investissements étrangers sont, en termes d’exigence de profit, déflationnistes pour la France. Cela se manifeste par la remontée du niveau de productivité par exemple. Ils mettent la barre de l’investissement, en termes de rentabilité, plus haute.

      D’une façon générale, les investissements étrangers imposent la concurrence mondiale pour le profit, ils véhiculent la contrainte renforcée de cash flow. Pour la France qui a un taux de profit industriel beaucoup plus faible que les USA, l’investissement des étrangers est toujours plus ou moins assimilable à une vente de bijoux de familles qui ne rapportent rien et qui coutent, que l’on brade pour pouvoir continuer à consommer.

      On peut s’étonner que des socialistes qui prétendent auprès de leurs électeurs, lutter contre la dictature du profit, les licenciements boursiers, les dividendes etc favorisent ce genre de chose.

      Pour bien faire comprendre ce dont il s’agit.

      Quand une firme est nationalisée, elle échappe à la contrainte du profit, voir par exemple les anciennes Telecom ou la Poste. Sitôt que l’on parle de privatisation, alors il faut réintroduire le profit, équilibrer les comptes, s’autofinancer, être présentable pour faire appel au marché. Toujours, il faut faire appel aux licenciements afin de faire face aux conséquences de la privatisation.

      Un rachat par l’étranger agit comme une privatisation, c’est à dire comme le passage d’une exigence de profit faible a une exigence renforcée. C’est exactement ce qui s’est passé avec Arcelor-Mittal. C’est ce que l’on a vu aussi dans le secteur des pneumatiques.

      Avec l’investissement étranger, on passe comme dirait Mélenchon de licenciements boursiers pour le plaisir du CAC 40 à des licenciements boursiers beaucoup moins sentimentaux pour le Dow Jones.

      Le BABA de tout prédateur c’est la comparaison afin de voir si il y a du potentiel à tirer de la proie soit:

      En réduisant le personnel

      Soit en pillant ses parts de marché

      Soit en renforçant sa position monopolistique pour monter les prix

      Soit en utilisant la capacité d’endettement inutilisée de la proie

      Soit en surexploitant les sous-traitants

      Personne ne vient pour subventionner des entreprises déficitaires et des emplois excédentaires.

      Les socialistes haïssent le capital français, car on le voit, il est visible, il s’incarne dans des gens; ils préfèrent la dictature du capital étranger, celui que l’on ne voit pas.

  14. Sur l affaire Alstom, ecouter ce qu en pense P.Bechade dans le lien donne plus haut(allez dans les 3 dernieres minutes)
    https://www.youtube.com/watch?v=8a0FSsgyOO0
    GE a une marge d exploitation moyenne de 16%, GE a un vrai savoir faire pour redresser les comptes et aussi virer des gens autant que necessaire.
    GE ne va pas recuperer le canard boiteux qu est la division turbine,eolien notoirement deficitaire d alstom pour faire collectionner les dettes

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