Géopolitique Friction du Jeudi 8 Mai 2014: Comprendre la politique étrangère américaine pour s’y opposer… pour le bien de tous! Par Bruno Bertez (1ère Partie)

Géopolitique Friction du Jeudi 8 Mai 2014: Comprendre la politique étrangère américaine pour s’y opposer… pour le bien de tous! Par Bruno Bertez (1ère Partie)

Nous constatons avec effroi que nos plus tristes prédictions sont en voie de se réaliser. La crise, mal traitée conduit aux affrontements. Déjà, nous sommes dans une phase belliciste. Le conflit Ukrainien est soit un point de départ, soit une répétition, un test. Un peu comme une manœuvre en terme militaire. 

On y voit l’enchainement inexorable de la bêtise et  de la lourdeur d’esprit. Une fois lancée, la machine de haine ne s’arrête plus, elle vit sa vie propre. Tout le monde finit par être dépassé. Le cours des choses illustre notre conviction centrale : le Système est une machine impersonnelle qui n’est contrôlée par personne, il est dominé par le mensonge, le cynisme certes, mais ceux qui prétendent le piloter sont en réalité des aveugles. Comme dans le tableau de Brueghel, l’apparente stabilité de la composition contraste avec le mouvement qui conduit au précipice.

En 1568 Brueghel l’ancien a livré au monde cette terrible vision, de la bêtise : La Parabole des Aveugles. « Si un aveugle conduit un autre aveugle, ils tombent tous les deux dans un trou » (Saint Matthieu). La procession Atlantiste est guidée par des aveugles. Les suiveurs font confiance, c’est le cas de le dire, aveuglement. On les trompe, on agite des ombres sur la scène. Ils croient que c’est le monde réel, ils ne voient pas les fils qui animent les pantins. Ils sont prisonniers des apparences que les illusionnistes produisent pour eux. Nos démocraties, non éclairées, reposent sur les apparences, sur les croyances, elles bannissent la clairvoyance. Elles bannissent l’individu et l’intelligence au profit d’un logiciel collectiviste  massifiant,  « ce guide des aveugles » dont les orbites sont vides, et sans vie. 

Ceux qui prétendent détenir la vérité jouent aux Grands Inquisiteurs, ils excommunient, persécutent les voix discordantes. C’est à nouveau le Grand Règne du religieusement  correct. Poutine c’est le diable, la Russie c’est l’enfer. Il est interdit de contester. Le Système produit ses propres justifications en boucle, il poursuit les récalcitrants. C’est Terminator et Skynet, c’est Matrix.

Depuis 2008, nous suivons, décrivons, analysons la crise dite financière, la GFC. L’originalité de notre démarche tient en ceci que nous considérons qu’elle n’est pas exclusivement financière, nous affirmons qu’elle est globale. Elle n’est exclusivement financière, ni dans ses origines, ni dans ses conséquences. Pour nous, elle est une crise, une rupture, qui vient interrompre la reproduction du monde tel qu’il est depuis 40 ans. En un mot comme en cent, c’est une crise de reproduction du système dont le symptôme est financier. On a masqué, repoussé les problèmes par la finance, le crédit et la monnaie, il est logique que la poursuite, la reproduction, butent sur cette même finance. Il y a des limites à tout. On est toujours puni par où l’on pêche n’est-ce pas? La GFC, au lieu d’être circonscrite, est globale, mieux, totale. Elle frappe de proche en proche. D’abord le système américain, puis l’européen, et maintenant les émergents. Elle se manifeste à différents niveaux lesquels sont de plus en plus profonds « lourds ».On se déplace de la surface vers le fondamental. De la finance à l’économie, de l’économie au social, du social au politique, du politique au géopolitique. On glisse d’un monde de concertation à un monde d’affrontement. 

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1 Les Racines du Mal

Nous soutenons que la politique étrangère Occidentale est le prolongement de la crise, de la GFC. Que l’Atlantisme, l’alignement des vassaux, conduisent à des affrontements redoublés et multipliés partout dans le monde. Que l’Europe faillit à son intérêt et à celui de ses peuples en s’alignant sur l’unilatéralisme américain, au lieu d’en être le contrepoids. Nous soutenons que le virage à droite de la politique étrangère américaine produit un monde belliciste. Nous soutenons que nous avons gaspillé les dividendes de la paix. Nous soutenons que nous avons perverti la mondialisation. Nous soutenons que, comme dans le passé, ce qui va produire et multiplier les conflits, c’est la compétition des Hegemon. 

Nous avons écrit, il y a maintenant quelques mois, un papier qui développait la citation de Toynbee « History is again on the move ». Prenant le contre-pied  de ceux qui, ou bien croient que l’Histoire s’est arrêtée, ou bien veulent qu’elle s’arrête, nous avons expliqué que les crises financières sont des crises de reproduction, des crises de survie du Système et que l’un des enjeux des crises était de déterminer qui va payer, qui va rétrograder, qui va être détruit. Et ce au double niveau, d’abord au niveau domestique, ensuite au niveau géopolitique. 

Nous soutenons que les différents événements auxquels nous avons assisté et assistons, Irak, Afghanistan, Iran, Egypte, Libye, Syrie, Géorgie, Ukraine, et beaucoup d’autres s’inscrivent dans ce mouvement du Système Mondial dominé par les Américains-Anglo-Saxons-Atlantistes pour reproduire et étendre l’Ordre ancien. Tant il est vrai que cet ordre ne peut se maintenir que par la fuite en avant, ce que nous appelons le passage en force. La fuite en avant est multiforme, militaire, économique, monétaire, elle est globale en termes géographiques et en termes de compartiments sectoriels touchés et en termes de niveaux. Nous sommes dans le totalitaire. 

Nous insistons, nous n’en sommes qu’aux prémices; tant que l’on fait de la fuite en avant et que l’on met de l’huile dans les rouages monétaires par le Printing, par exemple, la question de la destruction est secondaire, elle n’apparaît que dans la deuxième phase, celle de la tentative de régularisation, quand on essaie de limiter le Printing et de résorber les ultra-laxismes. « C’est quand on réduit le butin que les voyous se battent », pour prendre une image éternelle. Et depuis Avril 2013, on est en phase préparatoire de réduction du Printing, donc les tensions s’ébauchent. Les émergents craquent, préparent des dévaluations de leur monnaies; la Chine serre les dents et, elle aussi, favorise la chute du Yuan ; l’Inde crie au secours, arrêtez ; les Japonais mènent l’offensive, déstabilisant tout sur leur passage ; l’Amérique Latine, le Brésil, les satellites, comme la Turquie,  tanguent. Parallèlement, les tensions géopolitiques s’exacerbent. On passe au militaire. Les fameux « G » mondiaux, qui donnaient le spectacle de la concertation mondiale, ces « G » se disloquent. Le FMI se politise. 

Depuis le début de la crise, nous affirmons avec force que le monde est hiérarchisé et que ceux qui parlent de déclin américain et de montée de leurs concurrents, ou même de BRICs sont, ou des idiots, ou des agents d’influence de puissances étrangères. Il n’y a pas encore de rival des Etats-Unis, même si l’Amérique  faiblit ou se fissure. Les Etats-Unis se sont affaiblis, c’est vrai, mais ils ont compensé cet affaiblissement par le cynisme, la force, la propagande et l’unilatéralisme. C’est la dérive de nos démocraties que nous résumons souvent par : « ils ne sont pas contents ? Oui ! Et après ! ». C’est comme le système français, le pays se désunit, se disloque, éclate, mais il tient par les contrôles, la propagande, la non-transparence, il tient par défaut, en brûlant les meubles de la démocratie. D’abord on ment, ensuite on viole, enfin on force. Telle est la dérive.  

En quelque sorte, les Etats-Unis  ont compensé leur descente réelle par la destruction, la consommation, la consumation des Grands Principes qui faisaient d’eux une démocratie modèle. Comme la France, ils brûlent les meubles de la démocratie pour se chauffer. On est passé d’un monde d’adhésion à un monde de violence cachée, mais de plus en plus apparente, au fil que la crise passe son acide décapant. On a remplacé la concertation par la soumission. 

Ceux qui sont montés dans l’échelle mondiale ne l’ont fait que parce que les USA ont choisi le laxisme depuis le début des années 70. Ils ont prospéré sur les déficits volontaires des Américains. Leurs réserves monétaires sont bidons, ce sont des créances sur les USA qui ne sont pas mobilisables, ce sont des entrées d’ordinateurs, des bits, qui ne seront jamais honorés. Seule compte la richesse réelle, celle que l’on crée et détient. Pas celle qui est en dépôt chez les concurrents stratégiques! Les seuls vrais trésors qu’ont amassé certains émergents, ce sont les outils réels de production, les formations de main d’œuvre, les éducations et instructions. La formation de classes moyennes. Les outils de défense, les équipements de l’armée. Le reste, les réserves de change, etc. cela ne vaut rien. Rien en cas de conflit. Cela ne vaut que si on se couche et obéit. Ce qui est le choix de l’Europe. 

La financiarisation a donné une fausse illusion de multipolarité, la crise et les modes de traitement de la crise par les autorités américaines se chargent de faire voler en éclat cette illusion. Le chef, le maître, ce sont les USA, d’abord parce qu’ils ont le clavier du Printing monétaire, ensuite parce qu’ils ont les armes et la volonté, pour défendre le droit d’user et d’abuser de ce clavier. Depuis 1970, les Etats-Unis, dans tous les domaines, monétaires, financiers, bancaires, fiscaux, légaux, ont choisi ce que l’on peut appeler « le passage en force ». Ils imposent. Depuis l’unilatéralisme monétaire de Nixon, la doctrine dominante aux Etats-Unis est… de dominer, de passer en force et par la force. 

 Les Européens, depuis 1943, sont vassaux. Il faut bien comprendre le clivage qui s’est opéré lorsqu’il est apparu, pour les plus perspicaces, que l’Allemagne ne gagnerait pas la guerre.  Ceux qui avaient joué l’hégémonie allemande ont compris à cette époque, ou un peu avant -avec Barbarossa- que l’Allemagne serait défaite. Ils ont couvert leurs mises, pris une assurance, ils ont hédgé, en pariant à la fois sur les Allemands et les Américains. Et ils ont préparé le Big Deal, c’est à dire le rapprochement des années post-guerre entre les deux impérialismes, l’Américain et le Germanique. Rapprochement qui a donné l’Union Européenne que l’on connaît, puisque cette Europe est celle, voulue, imposée par les Américains. La vassalisation européenne s’est approfondie quand l’Europe a refusé d’assumer les coûts de sa défense. Nixon a répondu : puisque vous ne voulez pas payer l’impôt volontaire pour votre défense, vous allez le payer par l’impôt involontaire, celui du seigneuriage monétaire. Il a « débasé » le dollar. Et l’Europe, sans un De Gaulle, a baissé la tête.

  

Les Américains ont créé du dollar « en veux-tu en voilà », ils ont inondé les marchés de dollars issus de leurs déficits, de dollars tombés du ciel; ce sont leurs créanciers qui se sont retrouvés dans l’embarras, pas eux les débiteurs, qui s’endettaient. Le pouvoir de créer une monnaie acceptée et imposée mondialement, c’est le pouvoir d’attirer à soi les richesses réelles, c’est le pouvoir de prélever sans contrepartie. Les Etats-Unis, avons-nous caricaturé, font payer au monde leurs dépenses d’armement, leur beurre, leurs canons et leurs drones et même leurs écoutes par la NSA! Ce sont les plus pauvres des pays émergents créditeurs exploités par leur propre bourgeoisie, qui paient les food-stamps des « relativement riches pauvres américains ». Le monde qu’a produit Nixon est un monde néo-féodal, inique, qui creuse le ressentiment. 

La vassalisation ne s’est pas arrêtée là. Le capital bancaire européen, le capital financier, a compris qu’il pouvait participer à la fête, au grand festin du recyclage des déficits américains. Il pouvait s’inscrire dans la mondialisation des flux financiers à condition, bien sûr, de montrer patte blanche et de se rallier aux exigences américaines, d’adopter  les critères, les lois, la culture, les théories américaines. L’Europe a dérégulé, même et surtout les Gauches, car elles ont toujours besoin d’argent, n’est-ce pas Messieurs Mitterrand et Bérégovoy?  Déréguler, c’est se donner l’argent et le crédit plus facile. 

Le système bancaire s’est mondialisé, globalisé. Il s’est intégré, voilà le grand mot. Il a en quelque sorte reconnu la centralisation, la mise en réseaux, les circuits, les lois, les pratiques américaines comme devant être les siennes. Les plus obéissants ont même été reconnus comme Primary Dealer, comme de vrais Américains. Hélas, quand on mange avec le diable, il faut une longue cuillère et celui qui donne tout peut aussi tout reprendre. De par la dépendance des banques européennes à l’égard des refinancements en dollars, il n’y a plus d’indépendance réelle, il y a asservissement et obéissance concrets. L’Europe, on l’a vu, a besoin, lors des crises, de Swaps, c’est à dire prêts colossaux en dollars. Elle est tenue, elle a un fil à la patte à cause des besoins de  refinancement de ses banques et à cause de l’interconnexion. Elle a besoin d’avoir accès à la « dope » monétaire dont la Fed a la clef. La Fed est le Grand Dealer mondial. C’est le grand secret ; il explique l’obéissance allemande, les Mea Culpa helvétiques, les Canossa veules et répétés des Français. La financiarisation a joué comme une addiction, le dopé européen est tenu par ses « appros ». Remarquez que les sanctions contre les Russes dans la confrontation ukrainienne sont des sanctions qui se situent au niveau de la dépendance financière, elles essaient de toucher l’entourage de Poutine, les oligarques, au portefeuille, comme le coup avait déjà été tenté avec le test de Chypre. Heureusement pour la Russie, elle avait compris et commencé à anticiper. Les Chinois, eux, carrément, clairement se mettent en position de rompre leurs dépendances excessives.

 

La banque mondiale, en tant que système, est un château de cartes qui repose sur une pointe : l’accès au guichet de la Fed. Les réseaux de transfert, les réseaux de dépôts, de conservation, sont sous dépendance américaine, ce qui a été renforcé par FATCA. Et la soi-disant grande lutte mondiale contre le blanchiment et la fraude fiscale. L’overreach américain est quasi total. Le grand secret, c’est que la colonisation bancaire a produit une solidarité obligatoire, d’autant plus tyrannique qu’elle doit à tout prix être dissimulée aux opinions publiques. On ne peut en débattre, il faut cacher, il faut mentir. Vous comprenez pourquoi on vous dit que vous vivez au-dessus de vos moyens, pourquoi il faut presser le citron de plus en plus, faire suer le burnous, malgré les progrès des techniques et des processus de fabrication ? Il faut respecter des ratios. Il faut extraire des cash-flows, il faut soutenir la pyramide bancaire de l’usure mondiale. Et surtout, il faut que rien ne puisse échapper, tout doit être recensé, à portée de main. Pour le cas où! 

top hedge fund manager salaries last year. #1 clocks in at $400,000 an hour.

Thirty-five M&A deals greater than $5 billion have been announced so far this year ..

Et il faut la soutenir, cette banque mondiale, comme l’ont décidé les Anglo-saxons maîtres du jeu, c’est à dire, non par l’euthanasie de dettes, non par les restructurations, non par les rééchelonnements, ou par la nationalisation, mais par l’euthanasie des gens. Des classes moyennes. Il faut soutenir la valeur du capital fictif, non productif, du capital zombie, par l’appauvrissement redoublé des gens. On est devenu riche en France, en 2014,quand on a une pension de 1201 euros par mois ! 

Il faut faire durer le mort en assassinant le vif. 

US consumer debt-service ratio

Ce qui s’est passé depuis maintenant plus de 40 ans, en fait depuis le début des années 70, a produit un ordre du monde qui est resté dissimulé jusque maintenant, mais qui était sous-jacent. Il n’attendait qu’une crise, une GFC, pour se montrer, se donner à voir. Ne vous y trompez pas, cela ne doit rien au hasard, tout cela était inéluctable, contenu en germe, comme le blé est en germe dans le grain, dès les premières décisions. Les risques de guerre étaient contenus dans les premiers choix de 2008. Inéluctable, mais non voulu, nous le disons en passant. Aucune intelligence n’était assez puissante pour imaginer ce qui a été mis en place depuis 40 ans et  qui s’accélère maintenant. Non, c’est une logique, une logique perverse qui se déroule en vertu… de sa propre logique. La logique, la dialectique du Système, produit les idées, les théories qui lui sont nécessaire pour progresser dans sa domination/extension, ensuite il se trouve toujours des groupes sociaux pour les incarner. Exemple, la théorie des marchés efficients qui est la pierre angulaire de la domination américaine et de son impérialisme monétaire. La dictature des marchés efficients, c’est le règne, la dictature de la « nouvelle », sur le « sens », la  tyrannie du présent, la dictature du plus fort qui parle et (in)forme les sujets. C’est à dire qui les modèle, en fait des pâtes à modeler, et en fait des entités… modélisables. La vogue des modèles en pseudo science économique recouvre ce glissement vers la loi du plus fort, la tyrannie de l’ancien, du reproductible.

 

Les théoriciens américains, les Think Tanks ont depuis longtemps émis l’idée que l’Ordre du Monde, la domination, pouvaient s’imposer par l’économie et la finance, accompagnées des services annexes comme la culture. Ceci a été étudié, théorisé mis en pratique avec un certain succès avec le Canada qu’il s’est agi de c(o)loniser. Les documents existent. Mais la crise ou plutôt les crises ont accéléré les besoins d’alignement. Nous disons les crises, car dans les années 2000, vers 2005 et 2007, une autre crise a montré le bout de son nez, la crise de rareté des ressources naturelles. Et elle a déjà commencé à raidir les antagonismes. La crise financière, la GFC a amplifié le raidissement. En fait, c’est la conjonction organique de la lutte pour les ressources rares naturelles et de la lutte pour le surproduit mondial, les cash-flows, qui a renforcé  le poids de la Droite américaine, le poids des Néoconservateurs américains et qui accéléré le glissement vers le bellicisme.

 

Nous laisserons de côté pour aujourd’hui l’autre versant, le versant rareté des ressources naturelles, la finitude. Il a conduit à ressortir la vieille rengaine du malthusianisme, les idées du Sinistre Club de Rome Génocidaire des années 80,  bref les vieilles antiennes écolo-fachos. A ce propos, voici une suggestion à nos écolos fachos dominants : le crédit sert à forcer la croissance au-delà des limites spontanées, naturelles, à accélérer artificiellement la dégradation, alors, messieurs, un seul combat s’impose, faites comme nous, luttez contre les excès du crédit, luttez contre les taux zéro dans l’automobile par exemple ! Luttez contre les dopages destructeurs. 

La montée en puissance des Néoconservateurs américains a été produite par la situation matérielle, par les antagonismes du Système, par, finalement, la lutte pour la richesse ou si on veut, la survie. Ce n’est pas l’inverse, les théories sont un produit des situations, c’est le réel qui commande, pas l’esprit. Le monde est mu par les causes, pas par les discours des grands prêtres.Ce n’est pas un hasard si les idées du néoconservatisme se sont développées au début des années 70 également. 

Les Néocons ne sont pas méchants volontairement, ils font leur travail, comme de bons gestionnaires du système, comme de bons chiens de garde. Nous disons cela, car la dérive est facile, dérive qui conduit à montrer du doigt les personnes et à les ériger en responsables. Les Néocons ne conspirent pas, ils ne conduisent pas le Système, ils habitent le Système, ils en sont des agents ; mais c’est une terminologie douteuse, donc ils vaut mieux dire qu’ils en sont les gestionnaires apparents. Jamais on n’a dit une chose plus adéquate et plus profonde que celle qu’a proféré le patron de Goldman Sachs : « Je réalise l’œuvre de Dieu ». Elle vaut un séminaire d’analyses et de commentaires. Surtout pour ceux , qui comme nous, assimilent ce Dieu dont parle le prêtre ou pape de Goldman Sachs à l’inconscient, aux règles cachées du Système.