Crony Capitalism

Les Clefs pour Comprendre du Dimanche 21 Septembre 2014: Professions libérales/ N’oubliez jamais ceci: celui qui donne tout, peut aussi tout reprendre Par Bruno Bertez

Les Clefs pour Comprendre du Dimanche 21 Septembre 2014: Professions libérales/ N’oubliez jamais ceci: celui qui donne tout, peut aussi tout reprendre Par Bruno Bertez

Celui qui vous protège a droit sur vous. Il peut vous commander, régler votre vie rien qu’en menaçant de supprimer votre protection. Le Système Français est, encore, en grande partie un Système protégé.

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Je considère que près des deux tiers de la population vit sous protection, c’est à dire qu’elle est planquée, à l’arrière. Seule une minorité se trouve au front, exposée et prend les balles du Grand Large de la mondialisation en plein front.

Les fonctionnaires sont planqués, cajolés; les agriculteurs, les banquiers, les financiers, les ultra pauvres, les marginaux, les professions réglementées,. les politiciens, le secteur public au sens large etc etc, tous ces gens sont à l’abri de la lutte mondiale. Ceux qui sont au combat, eux, dans cette lutte, risquent la déchéance, la perte du rang, les autres continuent comme avant. En attendant leur tour.

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Si les deux tiers de la population vit à l’abri de la tempête du Grand Large de la mondialisation alors, alors cela veut dire que l’ajustement de la valeur du travail, l’ajustement baissier des revenus, l’ajustement des niveaux de vie, doivent se faire sur le tiers restant. Si un tiers est ajustable, flexible, biodégradable, soumis à contrainte d’ajustement, alors que les deux autres tiers sont protégés, rigides, alors cela veut dire que l’ampleur des ajustements/régressions que l’on impose au tiers restant exposé est multiplié par trois.

Si pour être compétitif, le Système Français doit économiser 100 milliards et que cet effort repose sur un tiers de la population, alors les revenus de ce tiers chutent de100 milliards, mais si l’effort était partagé, alors ce tiers ne subirait qu’une ponction de 33 milliards. Celui qui s’arroge le droit de désigner ceux qui doivent être paupérisé, c’est l’Etat et ses fonctionnaires. Et il le fait par la force, une force qu’il habille d’oripeaux de justice ou de pseudo intérêt général. Il habille le droit de désigner les gagnants du Monopoly du masque de la justice sociale. De quel savoir supérieur s’autorise-t il? De quelle préscience de l’avenir?

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La répartition des revenus dans une société est un processus qui découle d’un ordre social. D’une confrontation au sein de cet ordre social. Ce processus est réalisé au sein de la Société Civile, c’est elle qui, si on ne tripatouille pas, fixe et définit les valeurs sociales. C’est ainsi qu’elles acquièrent légitimité, par leur production par le bas, par la société elle-même. Or que dit la société? Elle ne dit pas les professionnels libéraux sont trop payés, ils sont inutiles, elle dit : « ceux qui sont trop payés et ne foutent rien, ce sont les fonctionnaires ». Alors, pourquoi ne pas toucher aux fonctionnaires? Parce que le pouvoir politique a une alliance avec eux sur le dos de la société, depuis longtemps. La rigidité majeure en France, celle qui coûte le plus cher en termes d’emplois, c’est celle de la classe des fonctionnaires et assimilés.

Ce qui gouverne, c’est la loi du plus fort, une loi du plus fort qui traverse toute la société grâce aux mystifications de la propagande.

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Quand on veut laminer un groupe social, on commence par le stigmatiser, on le montre du doigt, on l’isole, puis on le tond. Et la boule de neige de rouler, car réduit à la portion congrue, le groupe s’affaiblit, perd de son pouvoir, il se disloque, Il est victime des forces d’éclatement. Ravagé par les luttes internes et ainsi, il cesse d’exister en tant que groupe rebelle. Ne l’oubliez jamais, quand le gâteau a partager rétrécit, les gens se battent. Et c’est la fin du groupe récalcitrant.

C’est ce qui a été réussi avec les travailleurs productifs, on les a mis dans l’arène avec les colosses/molosses forces de travail des émergents et ils ont vu les emplois baisser, les revenus chuter, le monde du travail s’est dissocié, disloqué, il a perdu sa conscience de classe, son pouvoir de négociation, il est retourné à la prolétarisation: Il est passé de la dignité de travailleur respecté et craint à celui de mendiant, d’assisté.

L’histoire de la mondialisation réglée par la logique du capitalisme financier et du capital kleptocratique et du Grand capital Medefien internationalisé, c’est cela : celle d’une prolétarisation lente, subreptice, pas à pas qui prend les groupes sociaux un à un, les détruit, empêche les solidarités et les alliances. Le rouleau compresseur écrase les groupes les uns après les autres et avec le moins de bruit ou débat possible. C’est le rouleau compresseur antinational au profit d’une clique, elle-même constituée d’alliés contre nature.

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Quelle est la logique à l’œuvre? C’est la logique pour s’accaparer le surproduit du pays afin de rembourser/solvabiliser les dettes, afin de soutenir les positions du Grand Capital afin d’éviter qu’il ne soit broyé par la concurrence que la finance mondialisée ne cesse d’exacerber. La concurrence mondiale est une machine dont le carburant est le crédit, la dette ; cette machine met les classes sociales en concurrence, elle les monte les unes contre les autres, à l’intérieur et à l’extérieur et grâce  à cela un groupe social composite, celui qui a accès au crédit et est proche du pouvoir politique, ce groupe  tire les marrons du feu. La mondialisation, la concurrence, plus le crédit, voilà la machine infernale qui produit votre mort sociale, mort à crédit aurait dit Céline qui lui aussi fut un déchu.

Pour satisfaire à la dictature des marchés dominés par les banquiers, on impose l’austérité, on met en place des politiques qui asphyxient la croissance et organisent la régression lente mais continue. Le coût de ces politiques, c’est bien entendu le chômage. On subventionne le Medef et en contrepartie on ponctionne ailleurs. Comme on a déjà ponctionné les revenus des salariés, des retraités,  au-delà du raisonnable, il ne reste à ponctionner que ceux des non-salariés.

La volonté de ponctionner les revenus et le pouvoir d’achat des professions libérales est là, dans la volonté de transférer. Montebourg l’a dit cyniquement : « Nous allons prendre 6 milliards de pouvoir d’achat aux professions libérales, en modifiant les règles de fonctionnement ». Pour donner 41 milliards aux entreprises du Medef et à la finance klepto/crony, on doit ponctionner le pouvoir d’achat des salariés et pour éviter que ceci ne fasse trop chuter la demande, alors on prend cet argent dans la poche d’autres catégories sociales. Au passage on fait valoir que ces autres catégories sociales sont des traitres sociaux, rendez-vous compte, elles épargnent, elles osent avoir une propension à épargner alors que d’autres n’en ont pas les moyens !

En fait c’est un tour de passe-passe complexe, mais qui, in fine, aboutit à faire financer une partie du cadeau aux Grandes Entreprises Internationalisées par les petites entreprises des professionnels libéraux. Tout comme on fait financer les licenciements des entreprise mondialisées par les cotisations de petites et très petites qui elles ne licencient pas. On fait financer le Grand Capital et le Capital klepto par ce qui constitue le cœur de la classe moyenne, par ce que l’on appelle les notables. On décapite la classe moyenne. On tue la base, le socle du système démocratique, on lamine les classes moyennes pour aider les Grandes Entreprises à atteindre le taux de profit souhaité par le Capital financier mondial. Et ce, bien entendu, en attendant de détruire aussi cet autre socle, la paysannerie. Car c’est la tactique des Horace et des Curiace, on les prend un par un, l’un après l’autre pour éviter les solidarités. Qui ne voit l’inexorable mouvement scélérat qui a conduit les classes moyennes a se fourvoyer dans le fascisme dans les années 30 ?

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Ainsi se révèle le vrai visage de la sociale démocratie mondialisée, fabienne, européenne: sa mission historique est la destruction des couches sociales précapitalistes, encore personnalisées, encore enracinées, pas encore massifiées.  La destruction de ce qui incarne la spécificité. Pas étonnant que ce soient des gens comme Macron, le banquier,  qui soient chargés de ce travail de fossoyeur. La finance ne veut voir qu’une seule tête.

Nous l’avons dit dès 2008, la crise c’est une crise du bilan du Système, il y a plus de passif que d’actif, il n’y en a pas assez pour tout le monde. Donc la stratégie des élites consiste à faire trainer, à gagner du temps pour mettre en place les processus de laminage et de destruction des couches sociales les moins bien défendues. L’enjeu de la crise c’est de savoir qui va payer puisque la croissance n’est plus là et qu’elle ne produit plus de grain à moudre dans les rouages sociaux. Et la paupérisation des professions libérales est partie intégrante de la crise et du processus de gestion de cette crise.

Tout cela n’a rien à voir avec la justice sociale ou l’efficacité économique, non cela n’a avoir qu’avec la loi du plus fort et du plus cynique. La loi de l’égalisation sous la férule de la finance et du profit financier.

Déréglementation : L’UNAPL appelle le mardi 30 septembre 2014, à « une journée sans professionnels libéraux ».

On parle d’ouvrir le capital des professions dites réglementées. Cela signifie les détruire en tant que ce qu’elles sont, capital personnel. On l’a fait avec des professions comme les agents de change, les commissaires-priseurs, on a vu le résultat! Ces fonctions, ces services  sont maintenant accaparés par le Grand Capital Internationalisé, financiarisé, lequel travaille à son seul profit et se moque comme d’une guigne du service rendu à la population. Le basculement de la propriété introduit un basculement de la logique et des objectifs. Un renversement de la perspective. En changeant de type de propriété, la profession libérale va changer de nature, elle va basculer du service aux gens, aux familles, au service impersonnel, au service du capital et de l’Etat. Ce sera un instrument de plus de contrôle social et de surveillance comme l’ont fait, en leur temps la Banque et la Bourse. Avant la Banque était à votre service, maintenant elle est au service de l’Etat, auxiliaire fiscal. En faisant passer des formes précapitalistes, personnalisées, d’activité humaine, à des formes capitalistiques, on renforce la contrainte de profit, ce qui veut dire que les nouvelles structures vont avoir besoin de monter leurs tarifs et de réduire les coûts afin de s’octroyer le taux de profit moyen en vigueur dans les activités de services mondiales..

  • Les sociaux-démocrates de droite et de gauche sont, c’est un paradoxe au service de l’extension de la logique du profit et de sa dictature. Si encore il s’agissait de profit lié aux activités productives de richesses, cela ne serait que demi-mal, car on y trouverait une légitimité, mais non, in fine, ce qu’il s’agit de réaliser c’est le drainage de la richesse au profit de la finance.et de l’usure.
  • Les libéraux, apôtres du marché et de la concurrence impitoyables sont pour la destruction des formes précapitalistes, par idéologie, pas par réflexion. Ils oublient que dans le monde actuel, la destruction ne se fait pas innocemment, au profit du marché et de l’intérêt général, non, elle est sélective d’une part et elle se fait au profit d’intérêts particuliers d’autre part.
  • Nous serons pour la banalisation des professions réglementées quand un programme d’abolition des privilèges, tous les privilèges, y compris ceux des Inspecteurs des Finances auteurs de cette proposition de réforme,  aura été établi et accepté par les citoyens.

BRUNO BERTEZ Le Dimanche 21 Septembre 2014

illustrations et mise en page by THE WOLF

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 De la Noblesse à la Finance en passant par les Fermiers généraux…

 L’Histoire est essentielle pour comprendre le présent. Elle montre sa genèse. Comment il est né, comment il a pris forme et quels étaient les rapports de force qui ont fait évoluer les choses.
Et je saisis la balle au bond de la référence aux fermiers généraux pour tracer un fil conducteur.

Jusqu’en 1790, la France a vécu dans ou sous un ordre dominé par la noblesse. Cette noblesse ne prétendait pas à l’universel, elle était locale. La puissance de la noblesse était fondée sur des valeurs telles que l`héroïsme ou la gloire. il ne s’agit pas de savoir si ces valeurs étaient respectées ou pas ou si l’ordre était juste ou injuste. Non il s’agit simplement de reconnaitre que c’était le fondement de l’ordre existant.

Il a fallu une révolution pour détruire les privilèges de la noblesse. Pour remplacer en quelque sorte la valeur « gloire » par la valeur « marchande; remplacer l’écu qui faisait partie de la panoplie de combat par l’écu devenu monnaie qui fait partie de la panoplie des marchands.

Le phénomène fondamental est le glissement qui a remplacé l’élévation par la gloire par l’élévation par l’argent. Le leitmotiv depuis lors, c’est enrichissons-nous.
La classe des banquiers a commencé de supplanter celle de la noblesse dès avant la Révolution. Les fermiers généraux donnent l’exemple de ce remplacement de la classe noble par la classe financière. Les fermiers généraux ont accumulé des fortunes colossales. Ils vivaient dans un faste inouï: Ils ont rendu le pouvoir dit public totalement dépendant. Les fermiers généraux, les surintendants et autres ont pillé le pays et c’est à ce titre qu’ils ont été supprimé le 2 décembre 1790 par la Constituante. Mais si l’on peut oser le dire ainsi, le ver était dans le fruit et la classe financière qui avait été ainsi ébauchée était née et elle avait posé le soubassement de son pouvoir: la mise en tutelle des gouvernements, des rois et des empereurs sous le joug de la finance. La corde au cou de la dette provoquée par les besoins financiers des gouvernements, allait les rendre dépendants et les mettre en position de faiblesse telle qu’ils allaient eux-mêmes se transformer en fermiers généraux pour collecter les impôts et les servir aux nouveaux maitres… les banquiers.

Terrible renversement dialectique qui fait que les anciens fermiers généraux aient été supprimés. que leur fonction qui consistait à pressurer le peuple et à financer les rois ait subsisté, mais au prix d’une terrible mutation. Les besoins financiers des souverains qu’ils soient président de la République, roi ou empereur, les ont mis dans cette situation de dépendance qui fait que concrètement ce sont eux qui sont les collecteurs d’impôts pour le compte des banquiers.

La différence entre l’ordre de la noblesse et l’ordre de la finance tourne autour du concept d’universalité. La noblesse est locale, attachée à la terre, déterminée, singulière, spécifique. Elle n’a pas vocation à s’étendre. Elle n’a pas vocation au général ou à l’universel. A l’inverse, l’ordre de la finance est un ordre abstrait, un rouleau compresseur qui, systémiquement, par construction, a besoin de s’étendre et d’aller de l’avant: la logique de la finance, c’est d’aller de l’avant, de capitaliser, de briser les frontières… bref, de créer et d’imposer de l’universel.
Et c’est cet universel que depuis 1971, année où la finance a été libérée de toute limite, que l’on cherche à mettre en place un nouvel ordre mondial, lequel ordre passe par la destruction de notre identité !

18 réponses »

  1. Bonjour,

    Soyons libéral: les petits entrepreneurs fixent leurs prix selon le marché.

    Supprimons le conventionnement des médecins qui donne un revenu garanti et prenons le systéme suisse par exemple.

    Supprimons les tarifs ou honoraires règlementés .Autant que je sache , le travail des notaires est fait par d’autre professions dans d’autres pays.

    Les professions libérales font parties des classes supérieures .Ils défendent leurs revenus ce qui se comprend.

    mais de là à dire qu’ils défendent le libéralisme

    • Le libéralisme c’est comme l’écologie quand tout le monde le pratique no problème mais quand c’est seulement réservé aux plus faibles pour mieux les enfoncer c’est mortifère!!!

  2. les agriculteurs, à l’abri de la lutte mondiale ??? demandez aux bretons ce qu’ils en pensent !!! pour le reste, excellent article.

    • là encore il y a les gros et les petits, les gros qui rafflent l’ensemble des subventions européennes et les petits qui sont dans l’arène et dans la dette….

  3. Partout dans le monde, les dettes publiques forment une gigantesque bulle de savon.

    QUAND cette gigantesque bulle de savon va-t-elle éclater ?

    Lundi 22 septembre 2014 :

    «Il y a beaucoup trop de liquidités, et trop d’endettement en Europe et dans le monde», a indiqué Wolfgang Schäuble, refusant toute croissance financée par la dette.

    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2014/09/21/20002-20140921ARTFIG00037-le-g20-s-engage-a-doper-la-croissance-mondiale-de-2000-milliards-de-dollars.php

    En Europe :

    1-                Médaille d’or : Grèce. Dette publique de 314,801 milliards d’euros, soit 174,1% du PIB.

    2-                Médaille d’argent : Italie. Dette publique de 2120,143 milliards d’euros, soit 135,6 % du PIB.

    3-                Médaille de bronze : Portugal. Dette publique de 220,696 milliards d’euros, soit 132,9 % du PIB.

    4-                Irlande : dette publique de 202,920 milliards d’euros, soit 123,7 % du PIB.

    5-                Chypre : dette publique de 18,206 milliards d’euros, soit 112,2 % du PIB.

    6-                 Belgique : dette publique de 404,248 milliards d’euros, soit 105,1 % du PIB.

    7-                 Espagne : dette publique de 989,925 milliards d’euros, soit 96,8 % du PIB.

    8-                France : dette publique de 1985,918 milliards d’euros, soit 96,6 % du PIB.

    9-                Royaume-Uni : dette publique de 1486,878 milliards de livres sterling, soit 91,1 % du PIB.

    Ailleurs qu’en Europe :

    Etats-Unis : dette publique de 17 751,224 milliards de dollars, soit 105,59 % du PIB.

    Japon : dette publique d’environ 240 % du PIB.

    « En 2014, compte tenu de la très forte dette publique du Japon, qui est d’environ 240 % du produit intérieur brut … »

    http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20140903-japon-plus-jamais-shinzo-abe-veut-relance-croissance/

    • Dette publique de la France : 2000 milliards. Épargne des français : 4000 milliards.Ou ira -t-on chercher les 2000 milliards quand on ne voudra plus prêter à l’ état français ? La réponse se trouve sur une ile de Mediterranee.

  4. Bonne analyse du mécanisme, mais il faut aussi être honnête une petit partie de ces professions libérales abusent de leurs outils de travail. Il y a profession lébérale subventionné par l’état, social, santé et profession libéral non subventionné. C’est vrai qu’en disant cela je participe aussi a cette stratégie de division, mais comme vous le dites se sont les fonctionnaires qui pompent et certaines professions libérales peuvent facilement être décrites comme faisant partie des fonctionnaires. Peut être que ces dernières méritent de passer a la caisse. 600 euros pour une courronne alors que souvent il aurait suffit de traiter le mal avant qu’il ne se devellope, c’est a la limite de l’escroquerie a la fois du patient et de l’assurance maladie. Sont il si libérales que cela ceux qui bénéficient des subventions publiques ?

    • Dans une France étatiste livrée à l’avidité de ses ploutocrates parler de libéralisme qui s’appliquerait aux uns et pas aux autres ne fait pas sens…sauf à jouer la destruction des uns au profit des autres…déjà en 83 on a libéré le capital financier pour mieux ponctionner le capital productif…déjà aux commandes à l’époque l’ATTALI ATTILA qui revient aujourd’hui au travers de sa sinistre commission achever son boulot de fossoyeur…

      • M’enfin je suis d’accord avec vous il y a bien une volonté de destruction massive de notre société. Il ont réussi petit a petit a nous mettrent les uns contre les autres. Bientot la police politique parce que vous refuser qu’on vous fasse chier.

  5. « Les fonctionnaires sont planqués, cajolés; les agriculteurs, les banquiers, les financiers, les ultra pauvres, les marginaux, les professions réglementées »

    Etant agriculteur , nous sommes soumis au marché mondiale , actuellement le prix du blé est passé de 240 à 100€ à charge constante, donc demandez vous comment vous feriez si votre salaire baisse de 50 à 80%

    Ensuite on nous rabâche les aides PAC, outils pour être en France, tous les autres pays sont fortement aidés (ne parlons nous pas d’arme alimentaire…) je ne vous dresse pas le tableau de l’ensemble des contraintes administrative et réglementaire nous sommes assujettis,

    je me sens pas planqué, ni protégé par un quelconque système puisque nous sommes près (le monde rurale) à s’enrager…

  6. Lundi 22 septembre 2014 :

    Les statisticiens d’Eurostat sont des magiciens.

    Les statisticiens d’Eurostat ne savaient plus quoi inventer pour faire augmenter le chiffre du PIB en Europe.

    Alors les statisticiens d’Eurostat ont fait un magnifique tour de magie : ils ont décidé d’inclure dans le PIB la drogue et les putes !

    Abracadabra, fouchtra !

    Et aussitôt, comme par magie, le PIB apparaît en hausse !

    Par exemple, en Italie, les statisticiens italiens ont accepté de faire ce que leur demandait Eurostat : ils ont inclus dans le PIB italien la drogue et les putes !

    Abracadabra, fouchtra !

    Et aussitôt, comme par magie, le PIB italien est revu en hausse !

    C’est de la magie !

    C’est de la comptabilité créative !

    C’est des statistiques officielles encore plus pipeau que d’habitude ! (ce qui n’est pas peu dire)

    Lisez bien cet article hilarant :

    http://www.romandie.com/news/Italie-PIB-2013-revu-en-hausse-nouvelles-methodes-comptables/519929.rom

  7. J’apprécie votre intervention et je vais tenter d’y répondre.

    Il faut sortir de la France du « toujours plus » , mais proprement!

    1 Relisez mon texte et relisez votre texte. Vous verrez que vous vous trompez de cible et donc d’analyse. Quand je dis « les fonctionnaires sont planqués …les agriculteurs ..  » je me mets dans le cadre d’un raisonnement, j’adopte une certaine logique qui est plutôt celle de l’adversaire et que je pousse au bout. J’aurais pu ajouter également parmi les privilégiés, les Smicards car eux aussi sont protégés de la concurrence des pays à bas salaires par l’existence d’un salaire minimum. Ce qui est la cause majeure du chômage car ce qui est trop cher, les smicard francais, n’est pas compétitif et donc n’est pas demandé. Ce qui ne s’ajuste pas par les prix, s’ajuste par les quantités. Soit dit en passant vous savez que je suis pour la suppression pure et simple du SMIC afin de laisser chacun offrir sa force de travail au prix qui lui convient, afin d’échapper à l’indignité de la mise au rencart que constitue le chômage.Donc je suis dans le cadre d’un raisonnement.

    2 Personne ne peux nier que l’agriculture Francaise vit sous un régime spécial qui est éloigné des lois pures et simples du marché, vous même faites référence à la PAC et vous n^’êtes pas sans savoir que les partenaires de la France luttent depuis des années pour réformer la politique agricole commune car elle leur coute cher. Comprenez que les médailles de la réglementation ont leur revers et c’est un phénomène général. ce qui réglemente à la fois étouffe et protège. C’est la fonction du carcan réglementaire

    3 Ce que je veux démontrer dans cet article c’est que le caractère sélectif des réformes et des modernisations constitue le problème. Dans un monde ou l’Etat intervient pour réglementer ou protéger, par définition il lèse les uns au profit des autres, car les revenus des uns sont toujours les coûts des autres. Et de quel droit les politiciens et fonctionnaires s’arrogent ils cette faculté de modifier les répartitions des couts et revenus? Si ils avaient la science infuse cela se saurait et il n’y aurait pas 3 millions de chômeurs apparents et 5 millions de gens en sous emploi: Donc ce sont des choix politiques. Et comme tels, ils sont biaisés par l’èlectoralisme, par le corporatisme, le clientélisme. Et il est normal que l’on relève l’injustice et l’arbitraire de ces choix politiques. Pourquoi les uns et pas les autres ? L’intervention de l’état et des fonctionnaires fait que la France est devenue un gigantesque champ de pleurs et de lamentations, le peuple passe son temps à pleurnicher, à crier et moi et moi? Toujours plus!

    4 Mon argument est donc q’ à partir du moment ou tout le pays est soumis à contrainte extérieure, est déficitaire, est non-compétitif, cela veut dire que le système Francais distribue trop de revenus en regard de ce que sa situation dans le monde lui permet. Il faut donc certainement faire quelque chose. Il faut que la masse des revenus distribués en France soit ajustée à la baisse, jusqu’au niveau compatible avec l’équilibre extérieur et le retour au plein emploi.

    Pourquoi, de quel droit s’attaquer à certaines catégories sociales plutôt qu’à d’autres? De quelle légitimité? de quel Savoir et et de quelle prévision de l’avenir? Ils se sont trompés sur tout, toujours et encore récemment quand ils ont essayé d’imposer l’austérité , ce qu’ils abandonnent en ce moment. Ils se sont trompés sur le montage et la conception de la monnaie commune, l’euro, ils se sont trompés en montant les impôts et taxes en 2012 et 2013, etc Et une fois encore ils font volte face, ils essaient de rebaisser les impôts en ce moment! Leur gestion n’est qu’une succession d’erreurs et de courtes vues; En ce moment ils détruisent l’épargne et les retraites et dans 3 ans ont re-stimulera l’épargne …Ils luttent contre une déflation imaginaire et en 2017 ils annonceront un plan de lutte contre .. l’inflation.

    Donc ce que je dis c’est que la politique qui consiste à vouloir s’attaquer aux uns et pas autres est idiote, dangereuse et destructrice de l’ordre social. Ils y a des catégories sociales qui sont des piliers de la démocratie, ce sont les classes moyennes, la paysannerie, les notables, etc. Et il faut y regarder en deux fois avant de les détruire car c’est dangereux politiquement et socialement: La multiplication des déclassés a été l’une des causes du fascisme dans les années 30.

    Personne n’est détenteur de ce que l’on appelle « la justice sociale », c’est la société civile qui produit l’idée, le concept, les normes de la justice sociale, pas le monde politique et ses fonctionnaires. Personne à ma connaissance n’ a, chez lui, la disposition de la balance à peser la justice sociale.

    Donc ou bien on abandonne cette politique qui consiste a pilonner des catégories sociales pour en préserver d’autres ou bien on se donne la légitimité de changer de politique globalement.

    Ou bien on baisse la valeur internationale de tous les revenus Francais, c’est que l’on appelle une dévaluation, et il faut sortir de l’euro ou tordre le bras aux Allemands

    Ou bien on dit que l’on demande le blanc seing du peuple pour une politique générale de flexibilité, de vérité des prix et des revenus, bref on annonce un programme gigantesque de remise à niveau et de déblocage du pays, sans exclusive et sans exception.

    • Même si c’est pour dire la même chose, je préfère votre commentaire au texte initial.
      Bien à vous.

  8. Tant de bonnes analyses pour décrire le mal Français
    et pas de barricades
    à quoi bon dire ce que tout le monde sait
    qui veut l’entendre
    Les Français sont vieux et incapables
    en 68 ils étaient jeunes et crédules
    ils espéraient un avenir
    On l’a.
    Les Français les plus courageux sont morts en 14-18
    Les autres ont pondu des régiments de couards.
    Ils sont 99%
    les chiens ne font pas des chats
    Qui a épaulé les veuves des valeureux
    après 18,après 45?
    Allons,on vit chez des vieux qui le sont encore plus dans leurs réflexions

    Allez
    tous les grabataires du cerveau:Sur les barricades … 🙂

  9. Mercredi 24 septembre 2014 :

    L’économiste Bernard Maris est professeur des universités à l’Institut d’études européennes de l’université Paris-VIII. Il est membre du conseil général de la Banque de France.

    Alors qu’il était pour la monnaie unique depuis 25 ans, il a changé d’avis : maintenant, il est pour la sortie de l’euro.

    Bernard Maris écrit cet article fondamental :

    « L’autre politique économique, ou comment échapper aux Chinois.

    Sortir de l’euro permettrait de retarder la conquête de notre marché du travail par la Chine.

    Existe-t-il un autre modèle que le modèle Valls – Fillon – Juppé – Sarkozy ? Oui, il y en a un, et un seul. C’est le modèle macroéconomique fondé sur une sortie totale ou partielle de la zone euro. Autrement dit, et je pèse mes mots, si on ne sort pas partiellement ou totalement de la zone euro, la seule politique macroéconomique possible est celle de Valls-et-les-autres.

    – Si l’on garde l’euro, le seul moyen de ne pas crever face à la politique menée par l’Allemagne est de mener une politique de contre-offensive en vendant nos produits faits par nos petites mains, travaillant plus dur et plus longtemps pour des salaires plus faibles. A cette seule condition, on peut espérer tenir sur le radeau. Combien de temps ? Un demi-siècle environ. Après, toute la technologie sera passée aux Indiens et aux Chinois, qui deviendront nos employeurs.

    – Une sortie totale ou partielle de la zone euro permettrait à l’économie française de se redresser plus rapidement, avec un coût inférieur en termes de pouvoir d’achat et de souffrance sociale. On gagnerait 25 ans environ par rapport au plan Juppé-Valls. Une génération de gagnée. Une cohésion sociale plus forte, pour envisager l’avenir (les conditions de travail offertes par nos futurs employeurs, les Chinois et les Indiens ; les conditions de rivalité de nos anciens amis – les Espagnols, les Allemands, etc, à qui nous aurions damé le pion).

    Je ne vais pas exposer à nouveau les conditions d’une sortie intelligente et raisonnée de l’euro, négociée avec nos partenaires de la zone.

    On aura beau dire que, français ou étranger, un patron est d’abord un patron, et que son capital comme son âme, par définition, sont mondialistes ou apatrides ou internationaux, un gouvernement français dominé par des patrons étrangers serait totalement soumis, muselé, sans aucun pouvoir.

    Un gouvernement français dominé par des patrons français aurait plus d’autonomie parce qu’il pourrait négocier ses prébendes, fiefs, affermages contre quelques avantages sociaux relevant du modèle dit « français ». Or, pour pouvoir négocier ces fiefs, affermages (ainsi les concessions des autoroutes honteusement refilées par Villepin), il faut au moins être propriétaire du bien public fondamental qu’est l’argent.

    Donc il faut sortir partiellement ou totalement de l’euro. Pourquoi l’euro ? Pour l’Europe fédérale. Qui veut de l’Europe fédérale ? Hollande et Bayrou. C’est peu. L’Allemagne ne veut pas d’Europe fédérale, ni l’Espagne, ni l’Italie, ni personne. Peut-être la Belgique et le Luxembourg, mais certainement pas le Royaume-Uni, la Pologne ou l’Irlande. Ou l’Italie. Ciao l’euro, et vraiment pas de regret !

    (Charlie Hebdo, mercredi 24 septembre 2014, page 6)

  10. @brunoarf

    Lisez Bernard Maris

    Je vous remercie de ce post. Eh oui, le bon sens n’a pas de frontière partisane dès lors que l’on est de bonne foi et que l’on s’efforce de penser juste. Ce qui est le cas de Bernard Maris.

    Je constate que Maris se rapproche d’Antoine Brunet en intégrant la géopolitique et le facteur chinois.

    Personnellement, j’en tiens compte également, mais pas en tant que facteur central de mon analyse; mon analyse reste centrée sur la situation d’excès de capital fictif dans le système. Excès qui a été renforcé par la création extraordinaire de dettes non productives depuis 2008, et avant, afin de prolonger le système et de le faire évoluer dans un sens favorable aux classes dominantes. Que la Chine se soit intégrée à ce jeu des classes dominantes et veuille sa part, fait partie du mouvement secondaire; d’abord on domine et ensuite on se bat entre classes dominantes pour savoir qui s’attribuera la plus grande part du surproduit et des richesses et du pouvoir dans le monde globalisé.

    A ceux qui sont passionnés par ces débats je conseille la lecture des actes du Colloque de RES Publica du 28 Avril 2014. Je conseille de lire avec attention non seulement Brunet , plutôt pessimiste et Mistral qui l’est moins. On lira également les interventions d’Olivier Passet.

    Nhésitez pas à lire tout Bernard Maris et en particulier son dernier ouvrage intitulé:

    Houellebecq économiste chez Flammarion; 14 euros seulement.

    On ne lit pas pour chercher confirmation de ce que l’on pense, non, on lit pour avoir des ouvertures nouvelles, voir les choses autrement et aussi bien Houellebeck que Maris y contribuent. La vérité est un mouvement, une recherche et il n’y a pas d’exclusive pour qui a décidé d’en suivre le mouvement, le « tendre vers »..

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