Art de la guerre monétaire et économique

Geopolitique Friction du Mardi 6 Janvier 2015: Merkel et la Grèce Par Bruno Bertez

Geopolitique Friction du Mardi 6 Janvier 2015: Merkel et la Grèce Par Bruno Bertez 

Les informations publiées par le Spiegel selon lesquelles l’Allemagne resterait ferme face à la Grèce en cas de victoire de la gauche radicale font partie d’un processus. 

Il faut prendre ces informations facialement bien sûr, mais aussi il faut chercher ce qu’il y a derrière.

 Il est vrai qu’une sortie de la Grèce est gérable pour l’Allemagne pour la bonne raison qu’elle é été préparée depuis longtemps et que les élites Allemandes y sont plutôt favorables. Au plan bancaire, tout est prêt grâce à Draghi. Les mesures prises par Draghi depuis son « coûte que coûte », ont en effet permis au système bancaire Allemand de se dégager de ses positions les plus dangereuses. Par ailleurs il faut savoir que lors de la catastrophe de Chypre, la Bundesbank était déjà prête, préparée, à aller jusqu’au bout. A fortiori maintenant pour la Grèce. 

Mais il faut prendre également ces informations pour ce qu’elles sont: des manipulations et des avertissements.

 

Manipulations des opinions publiques des pays du Sud et tentatives d’interventions dans les processus électoraux bien sur. On retrouve le même schéma que lors des élections sur l’indépendance Ecossaise, des pressions, menaces et chantages à peine voilées sur le corps électoral. 

On sait qu’il y a plusieurs consultations électorales importantes en Europe et 2015 et toute l’attention, sinon toute la stratégie est de passer le cap. Depuis les élections Européennes, les élites n’ont qu’une crainte, la montée des extrêmes comme Syriza, Podemos ou le Front National. 

Ce n’est pas un hasard si les tolérances et les glissements se multiplient dans les plans de rééquilibrage budgétaire, ce n’est pas un hasard si on a quasi abandonné l’austérité pour la remplacer par les réformes à long terme. 

Il y a eu un Deal entre les pays du Nord, les pays du Sud et la BCE. Ce Deal s’articule autour de l’abandon des pressions les plus criantes sur la gestion de court terme et à l’inverse, un ensemble de promesses de long terme, promesses structurelles.

 

La loi Macron en France est un exemple de ces faux nez soit disant décidés par le Gouvernement, mais en réalité imposé par l’Allemagne. Le faux nez est pour sauver les apparences de la souveraineté, mais le contenu est exactement ce qui convient aux Allemands et à la Commission et qui est regroupé sous le nom de « mesures destinées à favoriser la croissance à long terme ».

 

Le Deal, c’est: on vous donne de l’huile monétaire et du temps pour faire ce que l’on exige de vous, mais en échange vous vous engagez à rendre votre système flexible, à faire en sorte qu’il s’adapte aux valeurs imposées par l’unification européenne. La flexibilité c’est la cassure des rigidités, des avantages acquis, des blocages à la baisse des niveaux de vie. 

L’Europe a échoué parce que l’unification des valeurs de tout, et surtout du travail, qui devait découler de la constitution d’un marché unique, cette unification n’a pas eu lieu car bloquée par les rigidités et remplacée par le recours aux endettements. 

La Grèce est un pion, comme l’a été à un moment donné le Portugal. On se sert d’un petit pion pour forcer les autres, les gros, au jeu que l’on souhaite. Un peu aussi comme un exemple et une répétition. Un rodage. 

A noter que dès la sortie du message du Spiegel, les Afd, le parti anti européen Allemand a exprimé sa satisfaction de la position ainsi attribuée à Merkel. Et ce coup de billard au plan intérieur Allemand était certainement voulu, comme conséquence attendue, indirecte. 

Ce qui se passe en ce moment est bien sur également un message aux Italiens qui sont la clef de l’avenir de l’Europe. Eux aussi sont politiquement ingouvernables, avec une société fragmentée alors que l’on a quasi épuisé toutes les combinaisons possibles. Les Italiens sont retors car plus cyniques et mieux articulés que les Grecs. Ils sont sur le terrain du chantage avec plusieurs fers au feu manipulés par les élites. Une partie de la bourgeoisie Italienne veut obtenir une renégociation/restructuration des dettes selon la ligne de Beppé Grillo et le finance en sous-mains, mais la bourgeoisie italienne est très divisée, les intéréts des industriels exportateurs ne sont pas même que ceux des rentiers ou ceux des banquiers.

 En France la situation politique est plus favorable aux Allemands qu’on ne le croit. Ils se moquent pas mal de la descente aux enfers de Hollande du moment qu’il obéit et fait ce que l’on exige de lui. Hollande est un pion, un moment, qui a constitué un mal nécessaire, un mal pour un bien. On accepte même qu’il rechigne pour adoucir la pente de la servitude. Ce qui est très encourageant c’est la bonne tenue de l’UMP malgré sa déconfiture partisane. Les sondages et les résultats des élections partielles montrent que la mystification de la fausse alternance continue à fonctionner. Et c’est cela qui est important. La différence entre le PS et l’UMP se réduit à une feuille à cigarettes, la feuille à cigarette du sociétal! Et tant que les citoyens Français resteront piégés par l’attrape nigaud de la pseudo-alternance, ce sera tout bon pour les Allemands. Il faut dire que les « entrepreneurs politiques » Français jouent bien le jeu de l’étranger. Ils le jouent à la perfection même à la faveur d’une classe médiatique disciplinée. Tout se passe comme si la classe des entrepreneurs politiques français fonctionnait avec un deal occulte: « cette fois c’est toi, demain, c’est moi », l’essentiel c’est « que toi plus moi, on reste majoritaire »…

 

Il n’est pas étonnant que les messages de Nouvel An de Sarkozy sur son compte Twitter et celui de Valls soient en substance les mêmes: un appel à la Modernité. 

Qu’est-ce que la Modernité si ce n’est le reniement du passé, la valorisation de la destruction de l’ancien au profit du soi-disant, du pseudo moderne, l’Europe, l’intégration Atlantiste, la consommation, la liberté des mœurs, etc. Le découpage Droite/ Gauche, la fausse polarisation masquent l’unité du camp qui se targue de faux Modernisme (pour maintenir ses vrais privilèges). La vraie polarisation est ailleurs et elle ne se donne pas à voir, grâce à la complicité des médias, des intellectuels, et des alliés de la classe dominante.

 Les élections qui vont intervenir en France ces prochains mois vont permettre, à la faveur de la déconfiture des socialistes solfériniens de cimenter les argumentaires, les manœuvres et les tractations qui permettront la fausse alternance de 2017. Contrairement aux apparences, les « raclées » annoncées pour Hollande vont dans la bonne direction pour la classe dominante et les Allemands, car elles vont achever de remettre en selle l’UMP et de peaufiner la seule stratégie importante, celle de 2017 qui est censée sceller le sort des Français. Le sort et la servitude! 

Est-ce à dire que la victoire des classes dominantes, des ploutocrates, des féodalités, des fonctionnaires, des marginaux, des déviants est acquise? Nous ne le pensons pas. Nous n’avons jamais espéré que l’action politique pourrait modifier le rapport des forces en présence. La politique est un discours, une diarrhée sur le réel. 

La politique est un jeu de surface, c’est un jeu qui se situe au niveau des apparences, au niveau des spectacles, des petits pouvoirs, des petits avantages, mais sur le fond, le vrai fond, ils sont impuissants- c’est d’ailleurs pour cela qu’ils ont besoin d’affirmer leur fausse puissance sexuelle- le futur est déterminé, surdéterminé par des éléments, des paramètres lourds qui leur échappe. 

Le futur est causé, nous disons bien causé par tout ce qui s’est passé avant, l’histoire, la culture, la géographie….

 BRUNO BERTEZ Le Mardi 6 Janvier 2015 

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12 réponses »

  1. Si la Grèce sort de l’Euro sur le moyen terme, vos analyses n’auront pas été valdées. Personne n’est certain de rien aujourd’hui. Vous semblez aussi sur-estimer les pouvoirs en place.

  2. Je ne vois dans le texte proposé aucun pronostic sur la sortie ou non de la Grèce de l’euro. Votre remarque est déplacée, inadéquate.

    Ce texte analyse la position Allemande et ses ressorts , il ne fait aucun pronostic.

    En revanche j’élargis la réflexion à l’Italie et la France, en proposant une interprétation de la situation politique présente. Aussi bien Italienne que Française.

    Là ou je fais un pronostic implicite, c’est dans mon jugement sur la remise en selle de l’UMP et sa conséquence elle même implicite, l’échec du Front National à conquérir le pouvoir; et cela je vous l’accorde est un peu osé. L’analyse serrée des chiffres montre que si FN progresse, c’est parce que maintenant, il recueille des transfuges venant de la clientèle socialiste. Mais je constate que l’UMP se refait une santé.

    Ce n’est pas un pari en l’air, il tient compte du fait que les Français à une majorité des 2/3 ne sont pas partisans d’une sortie de l’euro . Ce qui explique d’ailleurs que les leaders du Front aient mis de l’eau dans leur vin sur ce sujet.

    Les leaders du Front sont moins intéressés à la cohérence pratique de leurs idées qu’à la conquête éléctorale. le Front, et ce n’est pas une critique, est un parti attrape tout.

    Il suffira de montrer, au moment opportun, les implications concrètes des propositions Frontistes pour faire ressortir leur caractère irréaliste et détourner d’eux les électeurs du marais bien pensants, c’est dire de ceux qui ne pensent pas et réagissent émotionnellement.

    Une remarque de portée générale:

    Pour que mes textes soient utiles, il convient de les lire et de ne pas projeter dessus ce que l’on pense soi-même, a priori.

    Vos projections sont les vôtres, mais évitez de me les prêter.

    • Bien sûr que jamais dans le texte il est évoqué une sortie de la Grèce. Cependant, cela est possible (même si les traités empêchent et interdisent aujourd’hui une telle issue… mais nous l’avons vu : les traités sont aussi faits pour être retoqués… notamment selon l’assentiment de l’Allemagne).

      En vous lisant Monsieur Bertez, notamment sur des chroniques précédentes, vous mettez l’accent sur les peuples finalement manipulés par les élites politiques utilisant en effet les techniques enseignées à l’ENA par exemple afin de créer le fameux effet moutonnier. Et je vous rejoins absolument.

      Pourtant, vous-même, peut-être inconsciemment, êtes-vous enfermé dans cette spirale de la pensée unique puisque dans votre commentaire ici, vous dites concernant le Front de Le Pen : « Il suffira de montrer, au moment opportun, les implications concrètes des propositions Frontistes pour faire ressortir leur caractère irréaliste et détourner d’eux les électeurs du marais bien pensants, c’est dire de ceux qui ne pensent pas et réagissent émotionnellement. » Et si au contraire, c’était vous qui réagissiez émotionnellement en écartant par une sorte de Réflexe de Pavlov l’alternative ? A l’heure où la zone euro n’est tout de même pas très stable avec de plus en plus de chaos ici ou là, et au moment où d’ailleurs la région vient de perdre son second élève (la France au profit du Royaume Uni) parmi les 5 premiers du classement mondial des puissances économiques, un avenir radieux sur notre Vieux Continent ne passerait-il pas par la stratégie de la Table rase ? Et comme le dit la pub : « Et pourquoi pas ??? »

      • @hervé
        Votre post me fait plaisir car il touche un problème que j’ai rarement l’occasion d’aborder. Si vous me lisez depuis longtemps et régulièrement, vous savez que je n’ai rien contre le Front National. De quel droit d’ailleurs, pourrais-je contester le fait que près de 1 Français sur 3 se reconnaisse dans ses idées. Ceci est le premier point.

        Le second point tourne autour du fait que voter pour le Front National, c’est normalement espérer que ses idées, au moins dans certains domaines, puissent être mises en œuvre. Les domaines qui m’intéressent sont évidemment ceux qui touchent à la position à l’égard de l’Europe. Pour que le vote Front National ne soit pas une impasse, il faut que ses propositions aient une chance d’aboutir. Il faut qu’elles soient cohérentes et praticables. Or le Front National n’a absolument aucune réflexion ni passée, ni en cours sur ce que j’appelle la transition. La transition, c’est le passage de la situation européenne actuelle à une situation plus satisfaisante, plus respectueuse des identités nationales, de la souveraineté nationale, et surtout de la souveraineté populaire. Je ne vois rien qui aille dans ce sens dans les propositions du Front National. Ainsi, à la question de l’euro, qui est au centre des problèmes dans la mesure où l’on a voulu faire de l’euro un instrument d’unification politique, sur cette question de l’euro, le Front National est extrêmement faible. On ne sait même plus si ses dirigeants considèrent qu’il faut briser l’euro, qu’il faut que la France en sorte, ou encore que l’Allemagne se décide à le quitter. La position du Front National est très en retrait sur cette question pour des raisons de politique politicienne. ses dirigeants savent en effet que 2 Français sur 3 restent en effet favorables à l’euro et que s’ils martelaient comme le fait l’UPR, qu’il faut sortir de cette monnaie unique, alors ils perdraient beaucoup de suffrages.

        Le troisième point est relié au second. Le Front National occupe maintenant une position importante, mais cela ne suffit pas pour gouverner dans la configuration politique française. Pour gouverner, il faut avoir la capacité de conclure des alliances. et pour le Front, ce n’est guère facile. On a vu les difficultés qu’il avait à trouver des associés, ne serait-ce qu’au niveau européen, pour toucher les subventions auxquelles il pouvait prétendre. Faute d’alliance, je maintiens que le Front National est une impasse et que le vote pour le Front National n’a de sens qu’indirectement, c’est à dire par la pression qu’il exerce sur les autres formations politiques. Plus il monte, plus on est obligé de tenir compte des thèmes qu’il véhicule. Ce n’est pas un hasard par exemple si au niveau européen les élites essaient de faire machine arrière sur la centralisation non-démocratique; ce n’est pas un hasard si une réflexion voire un débat peuvent maintenant s’engager en France sans l’on crie haro sur le baudet raciste, antisémite, anti-islam et autres.
        Le Front National représente une part significative de la population. Si on y ajoute cette part de la population qui se reconnait chez Mélenchon, et les gens de la première Gauche qui sont trahis par le Parti Socialiste, on arrive à une majorité de la population française.
        C’est cette majorité que des gens comme Juppé veulent trahir lorsqu’ils disent, comme ces derniers jours, qu’ils veulent rassembler l’UMPS jusqu’à la Gauche en éliminant les extrêmes.
        Je ne me sens nullement proche du Front National, mais je suis pour son intégration dans le jeu politique normal de la France.

  3. Toujours la bonne veille méthode du baton et de la carrotte. L’essentiel est bien de tétaniser les populations en stimulant des sentiments de chao. Ce qui engendre la peur et la paralysie des uns mais stimule la volatilité des autres. Le but semble bien d’éviter tout stagnation monnaitaire, boursiére et économique. Cela monte cela descend mais dans une fourchette qui semble être établi a l’avance. Les populations sont mal mennés et conplètement perdu, elle ne savent plus que faire. Se qui donne aux politiques toute la liberté de pouvoir les tenir dans un états d’errement. Plus personne ne sait quoi faire et du coup personne ne fait rien. C’est une sorte de lavage de cerveaux des masses. Cerveaux qui a force d’incohérence et de contradiction est incapable de comprendre se qu’il se passe. La confision règne en maitre et nos maitres l’ont bien compris et il en usent sans aucun état d’ame. Le problème que l’ont peut se poser est de savoir si nos maitres controle encore quelleques choses dans cette confusion qu’ils ont eux même organisé.

    • Comme si le Front était une alternative…. il est aussi (voire plus) étatiste, collectiviste, accro à la dette que les autres.

      Quand on analyse son programme économique, objectivement et rationnellement, on conclut qu’ il ne tient pas la route.

      La solution n’ est pas au niveau des partis, la solution est de créer de véritables contre-pouvoirs pour casser la toute-puissance des « élites ». Mais je digresse…

  4. A propos d’Angela;

    Les choix politiques d’Angela sont brouillés par sa communication. Ceci n’est absolument pas une critique et encore moins une désapprobation. Elle a fait un choix que personne ne peut contester, elle veut sauver l’Europe que lui a légué son Maître, Helmut Kohl. Mais pas forcément dans sa configuration actuelle. Et sans sacrifier les principes qui sont constitutifs de l’âme Allemande.

    C’est le choix premier, le choix de base.

    Mais elle a conscience des imperfections, des erreurs de conception de l’Europe et elle en tient compte, elle cherche à faire avec et en même temps à les corriger à la marge. C’est ce qui explique ses concessions, ses tolérances à l’égard des dérives de Draghi par exemple. C’est ce qui explique aussi son acquiescement à l’abandon de la doctrine qui a conduit à l’austérité. Elle a compris que l’on ne pouvait imposer aux peuples la double peine :

    -de se réformer dans le sens voulu par les pays du Nord
    -de réduire les dettes voire de les rembourser.

    Elle a compris que la convergence structurelle était plus importante que les réquilibrages comptables.

    Comme on ne peut tout faire, elle a choisi de n’exiger que le premier point, qui est le plus fondamental, les réformes. Elle a choisi de le faire tout en aidant les malheureux comme Hollande à faire avaler la pilule à leurs peuples. C’est la raison pour laquelle le budget Français, non conforme aux traités, n’ a cependant pas été sanctionné. C’est la raison pour laquelle elle laisse la porte entre ouverte à des achats de titres « façon QE » par la BCE; En fait sur ce point elle joue l’entremetteuse entre Draghi et la Bundesbank, elle demande qu’ils se parlent, trouvent un moyen terme.

    Angela est une bête politique, elle a évolué consciemment ou non vers un positionnement qu’aucun homme politique Européen n’a suivi ou compris, elle est politique non pas seulement nationalement, mais européenement.

    La fonction politique,quand elle est bien exercée, consiste à faire la synthèse entre ce qui est souhaitable dans un espace donné, celui de l’espace électoral, et ce qui est acceptable par le peuple qui vous a élu. Donc c’est un arbitrage, une synthèse au profit du possible et non au profit de l’idéologie. Angela fait la synthèse entre ce que demandent les Allemands et ce qui est possible en fonction de la demande des autres citoyens européens.

    Elle est politique comme devrait l’être -et qu’il n’est pas-, le président Français, et donc elle cherche un optimum partiel, ou plutôt une succession d’optimum, pas à pas. On comprend ainsi la position de Schauble, perpétuel ballon d’essai et perpétuel fusible. Angela fait la synthèse entre les exportateurs Allemands, les rentiers Allemands et aussi les citoyens des autres pays Européens. Bien sur sa synthèse n’intègre les autres Européens que sous une forme simplifiée, réductrice et schématique, mais cette synthèse existe. Elle est présidente de l’Europe, avec un biais et des principes Allemands.

    Mais on peut être politique et avoir des principes. Et sur les principes, là on ne tergiverse pas. Car c’est la culture, l’enracinement Allemand. On ne confond pas la recherche des petits optimums pragmatiques et la remise en cause sacrilège des principes culturels, monétaires, guerriers, dominateurs du peuple Allemand.

  5. Tant que les Français qui ne pensent qu’à leurs intérêts personnels auront l’impression qu’ils ont plus à perdre qu’à gagner ils continueront les faux semblants de l’alternance entre le PS et l’ UMP tout en gardant en réserve le FN pour faire pression sur les élites UMPS c’est un petit jeu pervers qui à mon avis se rapproche du dénouement.

    Les perdants nous les connaissons d’avances nous en ferons parti comme la plus part de ce qui pensaient faire tenir le système Français le plus longtemps possible « l’état emprunte pour que je profite le plus possible du bon temps qui passe cerise sur le gâteau je peux être généreux avec le monde entier afin de m’acheter une bonne conscience ».

    J’espère que le FN (mais j’en doute) dira la vérité aux Français en sifflant la fin de la récréation afin de mettre tout le monde au boulot et de nettoyer les écuries d’augias (l’état) mais hélas la démagogie est un mal politique Français qui perdure depuis trop fort longtemps !….

  6. Je vous suis totalement sur la dernière phrase. Je dirais même que les tentatives actuelles d’intimidation confinent au pathétique.

  7. « Les promesses n’engagent que ceux qui y croient »
    Heureusement, il existe de plus en plus de gens dont les analyses pertinentes décortiquent
    le système pervers,
    que ce soit dans le domaine économique,politique ou autre

    Vous les rencontrez en circulant sur les blogs et sites
    Quant au graphisme ,pour ceux qui aiment l’humour,ça permet de se divertir en appréciant la symbolique
    (le fouet de Merkel 🙂 )
    et ça met de la couleur dans la vie

    Les blogs comme celui-ci sont:
    LES NOUVELLES UNIVERSITES

    accessibles d’un clic

    Bonne journée à tous

  8. il me semble futile d’évoquer cette illusion qu’est la balance entre le PS et l’UMP ; mieux vaudrait considérer l’UMPS, c’est-à-dire leur somme.

    Le FN progresse sûrement et peut gagner. L’électeur n’est pas si stupide qu’il n’ait pas compris qu’un coup à gauche, un coup à droite ne sert qu’une même « famille » (au sens mafieux) privilégiant tantôt telle branche tantôt l’autre.

    Les meilleures preuves étant les retournements de veste, d’alliance, de soumission, de conversion, vers lui, de certains ploutocrates et polytocards ainsi que sa dé-diabolisation (sauf dans l’apparence des discours convenus). Ce parti est infiltré, se laisse infiltrer, par des transfuges et devient ainsi le nouvel outil de domination des maîtres car, même si madame Le Pen, élue, tient ses promesses de référendum (sortie de l’euro, de l’UE, de l’OTAN, …. ?) rien ne dit qu’elle le fera entièrement (elle pourra jouer sur les modalités, le calendrier, …). Les maîtres auront ainsi minimisé leur dommage et à coup sûr évité cette révolution (pas nécessairement sanglante) qui aurait emporté presque tous leurs acquis. Il ne s’agira que d’un profond changement de mode vestimentaire, mais les corps vêtus seront les mêmes. Les cocus aussi.

  9. Mardi 6 janvier 2015 :

    Allemagne : pour le patron de l’Ifo, la Grèce doit quitter la zone euro pour éviter le défaut.

    Après Angela Merkel, c’est au tour de Hans-Werner Sinn, patron de l’Ifo, d’évoquer sans tabou l’hypothèse du Grexit.

    C’est ce que l’on appelle « jeter de l’huile sur le feu ». Après la chancelière allemande Angela Markel, qui a fait savoir qu’une sortie de la Grèce de la zone euro n’est plus un problème, le patron de l’institut Ifo, Hans-Werner Sinn, scelle le destin de la Grèce. Ces propos sont rapportés par l’agence Handelsblatt. Pour Hans-Werner Sinn, la Grèce peut éviter un défaut en sortant temporairement de la zone euro.

    « Avec une forte coupe de la dette, évidente ou dissimulée, il y aurait une autre banqueroute. S’ensuivraient de nouveaux prêts et de nouvelles coupes de la dette, encore et encore lors des prochaines années, si on ne rétablit pas la compétitivité du pays via une sortie de la zone euro et une dévaluation de la monnaie », renchérit-il.

    Ce n’est pas la première fois que l’homme évoque le « Grexit », un scénario qui coûterait 77 milliards d’euros à l’Allemagne, selon les calculs de l’Ifo. Et 66 milliards d’euros à la France. « La situation grecque est insupportable pour la population et les prêts continus ne sont pas soutenables pour la communauté », a-t-il déclaré, rappelant que la Grèce a subi une chute de 30 % de sa production industrielle par rapport aux niveaux d’avant la crise.

    http://bourse.lesechos.fr/infos-conseils-boursiers/actus-des-marches/infos-marches/pour-le-patron-de-l-ifo-la-grece-doit-quitter-la-zone-euro-pour-eviter-le-defaut-1023134.php

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