Souverainiste Européen : antimondialiste raisonnable, antiislamiste raisonné, anticapitaliste financier mais pas trop et antisocialiste fabien mais pas assez….Libertarien par Idéal mais Etatiste par pragmatisme ! Cours Forrest cours !
"Nous vivons une époque nietzschéenne marqué du sceau de la volonté de puissance dans un monde qui ne veut croire qu’au messianisme religieux et marxiste !"
"Le Présent éclaire notre Passé pour mieux construire notre Futur !"
"Le sexe, la drogue et le rock and roll sont au jeune fou ce que les textes, le grog et les patates chaudes sont au vieux Sage"
" Mieux vaut une fin terrifiante qu’une terreur sans fin "
"Vous ne pouvez pas donner la force au faible en affaiblissant le fort… Vous ne pouvez pas aider le pauvre en ruinant le riche"
"Ce qui ne peut perdurer finira forcément par cesser"
"Celui qui a péché par la Dette doit périr dans la Dèche"
« L’Ultraliberalisme et le Néokeynésianisme sont les deux faces d’une même pièce : Une sorte d’immense farce tragico-comique »
A PROPOS Par Bruno Bertez/ Comme la Grèce a déjà tué l’Europe (Éric Verhaeghe)/ La BCE demande aux banques grecques de ne plus acheter de dette d’Athènes/ Les banques européennes ont-elles des problèmes de liquidité ?/ Portugal : les vies brisées des petits épargnants de Banco Espirito Santo
La lutte des classes façon PC n’existe plus et c’est pour ne pas le reconnaître que les partis de vraie gauche deviennent de la fausse gauche impuissante. De prolétariat exploité avec une conscience de classe et rien à perdre, il n’y a plus. Le système a produit une situation nouvelle par la mondialisation (délocalisation de l’exploitation) et par la prégnance de la consommation et du crédit; les prolos d’hier sont des petits bourgeois exploiteurs et/ou des assistés qui vivent à nos crochets. La lutte des classes a muté, elle est devenue lutte entre dominants et dominés ou encore lutte entre les gouvernants et gouvernés. C’est la logique de la social-démocratie UMPSCFDTMEDEF. Ils sont unis contre nous et la logique c’est que par leur union, ils nous réunissent. Mais à ce stade, cela reste abstrait. Ils ont fait bloc, cause commune le tout cimenté dans une idéologie mondialiste néo-fasciste qui nie non seulement l’existence de classes, mais aussi l’existence de groupes sociaux spécifiques et bien sur les identités individuelles. C’est cela la modernité, c’est cette négation qui les conduit à annoncer la fin de l’Histoire par … la disparition du sujet de l’histoire. Le combat, les affrontements cessent faute de combattants. Je ne suis pas aussi optimiste que Nicolas qui croit à un regain syndical. Je crois que les citoyens et « travailleurs » sont matés. Ils râlent, mais cela faut partie de leur soumission, cela en est l’habillage. On joue la comédie de la protestation, mais pas au-delà, car on sait au fond de soi que l’on a beaucoup à perdre. Regardez les Grecs, ils ont rêvé d’une révolte ou d’une révolution sans douleur, avec moratoire des dettes mais en restant bien au chaud à l’abri de l’euro. Résultat, ils se font piler, humilier, trainer plus bas que terre. On ne peut relever la tête sans courir le risque de tout perdre, c’est une évidence historique. Et si on a peur de tout perdre, alors on reste à genoux. Même chose en France, le peuple crève de ^peur, il ne se révolte que dans le cadre de ce que les Hollande, Valls et Cazeneuve leur autorisent. Ils manipulent les signes, ils jouent la comédie, mais au premier souffle, ils se couchent. Depuis 2012 c’est une constante. Et quand on leur demande de témoigner un peu de servilité comme ce fut le cas en janvier lors du triste « je suis Charly » ils répondent présent comme ils répondaient maréchal nous voilà. Hollande et Valls sont des tricheurs; ils ont retardé la réalisation des objectifs de réduction des déficits avec la complicité de la Commission et de Merkel, bien aidé par le sinistre Moscovici; la France a obtenu 2 ans de délai, en échange de 50 milliards d’économies budgétaires connues, plus 30 milliards d’économies secrètes, dissimulées au peuple et aux élus de la nation. Un plan d’austérité est prévu qui va à nouveau faire chuter le sentiment, le moral et surtout le pouvoir d’achat. La reprise, la vraie va une fois de plus jouer l’Arlésienne. Ces 30 milliards scélérats, personne n’en parle, surtout pas la fausse droite, surtout pas le syndicat jaune de la CFDT. Le patron de ce syndicat ne vient-il pas de déclarer sans être contredit qu’il n’y avait pas d’austérité en France!
Zlatan parle d’or, un peu d’humour
Eh oui! Je ne suis pas comme Marine qui condamne Zlatan et ne trouve que le réflexe stupide de dire que si Zlatan pense et dit que la France est « un pays de merde », il n’a qu’à partir.Zlatan parle d’or,Pourquoi? Marine aurait dû chercher l’origine du prénom. il vient de « zlota » , serbo croate,qui signifie « or ». Zlatan ne peut que parler d’or puisqu’il est « or ».Marine se trompe, elle oublie qu’elle est censée mieux comprendre les Français que les autres responsables politiques et que si elle les comprend mieux, alors elle sait que beaucoup de Français, parmi ses électeurs pensent et disent chez eux, que « la France est un pays de merde ».Elle n’a qu’à faire comme nous, interroger, discuter, elle verra que Zlatan a exprimé tout haut ce que la clientèle du Front dit chez elle ou au bistrot. Le populisme, c’est cela, c’est la communion entre le peuple et celui, leader populaire, qui le représente.Ce que Zlatan dit, comme les Français, c’est que la France est devenue un pays de merde. Et ses propos quoi qu’en pense Marine, trouvent un écho. Elle aurait dû approfondir, analyser, consulter avant de réagir. La clientèle du foot, les supporters sont en grande partie électeurs du Front, ce sont des chauvins, des identitaires, même par suédois ou serbo croates interposés.
Nul ne sait jusqu’où ira le grand délire tragi-comique de la nouvelle crise grecque. Une chose est sûre: quelle qu’en soit l’issue, l’esprit de coopération entre pays européens est désormais mort. Jamais sans doute la construction communautaire n’aura connu un tel niveau de défiance et de détestation entre ses membres.
L’Europe les yeux rivés sur le compte en banque grec
Depuis plusieurs semaines, et avec une intensité accrue ces derniers jours, les Grecs soutiennent à leurs partenaires européens qu’ils disposent de réserves suffisantes pour ne pas être réduits à mendier un sauvetage financier en urgence – sauvetage que l’Union effectuera en imposant des conditions humiliantes au pays et à ses dirigeants. Cette logique très prussienne, déjà expérimentée en France en 1870 (à l’époque, Bismarck avait piétiné la France et construit durablement une haine anti-germanique dans le pays), et à l’origine de la Première Guerre Mondiale, repose sur une idée simple: face à un risque de faillite, Tsipras devra bien accepter tout et n’importe quoi.Un débat fait donc rage pour savoir si, oui ou non, la Grèce peut passer le printemps sans céder aux exigences les plus péremptoires de l’Union. Le débat est plutôt cocasse, puisqu’il est autant politique qu’économique! et le gouvernement grec a tout intérêt à truquer ses chiffres pour éviter les fourches caudines de la Prusse.Tsipras a donc passé sa semaine à déclarer que la Grèce n’avait nul besoin de liquidité, mais, en privé, semble avoir dit le contraire:
Alexis Tsipras a assuré dimanche que la Grèce n’avait aucun problème de liquidités, alors que le journal allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ) évoquait les craintes du Premier ministre grec que son pays se retrouve sans argent fin mars.Il n’y a absolument aucun problème de liquidités, a déclaré M. Tsipras à la presse à l’issue d’une rencontre avec le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis.Ce dernier avait un peu plus tôt déclaré à Alpha TV: Il n’y a aucun problème de garantie des salaires et des retraites.Ces déclarations sont intervenues alors que dans son édition dominicale, le Frankfurter Allgemeine Zeitung indique que les Grecs doivent se préparer à ce que les émoluments et retraites des fonctionnaires ne soient pas versés intégralement à la fin mars.Selon le quotidien libéral, Alexis Tsipras, le leader de la Gauche radicale grecque, au pouvoir depuis moins de deux mois, redoute que la Grèce ne soit à court d’argent à la fin du mois et a fait part de ses craintes au président du Parlement européen, l’Allemand Martin Schulz, lors de leur entretien vendredi à Bruxelles.Tsipras a urgemment besoin d’argent, a indiqué M. Schulz au journal. Pour cela, il doit convaincre l’Eurogroupe (la réunion des ministres des Finances de la zone euro) et la BCE (Banque centrale européenne) de sa volonté d’entreprendre des réformes et ce dès la semaine prochaine, a ajouté le social-démocrate allemand.
Cette situation est évidemment fascinante: la stratégie d’un Etat-membre (de la zone euro, qui plus est) consiste à dissimuler le plus longtemps possible ses difficultés pour obtenir le meilleur accord de la part de ses partenaires! L’Europe atteint ici l’apogée de la non-coopération…
La Grèce en plein compte d’apothicaires
Chacun y va donc avec son calepin et son crayon noir pour calculer ce qui reste dans les caisses de la Grèce.Lundi, la Grèce a sorti 560 millions d’euros pour rembourser une traite au FMI. Elle a remboursé une autre tranche de 350 millions d’euros vendredi. La Grèce devait en outre rembourser 1,6 milliards de prêts à court terme cette semaine. Elle doit par ailleurs rembourser 1,1 milliard au FMI d’ici le mois de mai.En contrepartie, la Grèce a levé mercredi 1,3 milliards d’emprunt à court terme, dans une apparente sérénité des marchés, puisque les taux d’intérêt n’ont pas bougé, à 2,7% et autant de candidats qu’avant pour acheter.Ces bonnes nouvelles cachent toutefois une vraie misère: l’excédent primaire du budget grec, annoncé à 1,5% du PIB pour 2014, n’est en réalité que de 0,3%. Une fois de plus, démonstration est faite que, sous Samaras, le traficotage des comptes publics a allègrement continué, troïka ou pas. En attendant, c’est une vraie mauvaise nouvelle pour Tsipras, qui enregistre un manque à gagner de 1,2 point de PIB, soit près de 3 milliards de moins que prévu…
Malgré ses dires, Tsipras aux abois
Cette mauvaise nouvelle budgétaire met évidemment Tsipras dans une situation compliquée. 3 milliards de moins dans une caisse exsangue, ça pèse…Malgré les affirmations quichottesques de Tsipras encore proférées le week-end précédent (cette terrible manie grecque de mentir, qui complique tant le jeu des négociations), le vice-premier ministre a bien dû reconnaître mercredi que le roi était nu:
La Grèce connaît actuellement « un problème de liquidité » que pourrait résoudre le déblocage d’une tranche d’aide au pays mais ce versement bute sur l’« interprétation » de l’accord passé avec les partenaires européens en février, a indiqué, mercredi soir, le vice-premier ministre grec Ioannis Dragasakis dans une interview sur la chaîne grecque Alpha mercredi soir.
Oups! ça sent le roussi pour les Grecs!Cet aveu intervenait au moment où la BCE sauvait une fois de plus l’Etat grec de la faillite en relavant de 400 millions d’euros le plafond de liquidités d’urgence mises à la disposition des banques grecques par la banque nationale. Ce coup de pouce valait à la Grèce une remarque acide du cruel Schaüble: « Le temps est compté pour la Grèce », déclarait-il le même jour.
Tsipras et sa communication en quenouille
Face à l’obstacle, la communication du gouvernement grec est définitivement partie en vrille, oscillant entre roulements de mécaniques et appels paniqués au secours.En début de semaine, le media-addict Varoufakis annonçait qu’il était prêt à de nombreux compromis. Mais le lendemain il donnait une interview à l’Humanité où il dénonçait le colonialisme européen en Grèce. On lira au passage cette étrange formulation sur la question de l’euro:
Bien sûr, nous appartenons à la zone euro. Nous n’avons pas notre propre banque centrale. Notre point de vue, comme gouvernement de gauche, est qu’il ne faut pas sortir de la zone euro. Nous n’aurions pas dû y entrer. Mais en sortir, dans les circonstances actuelles, causerait une perte massive de revenus et plongerait encore des millions de personnes dans la pauvreté. Sortir de la zone euro n’apporterait au peuple grec aucun progrès. Lorsque vous appartenez à une union, vous devez la réparer, pas la démanteler.
On s’amusera ici avec malice des esprits purs qui, en France, croient encore que Syriza mène un combat généreux contre la monnaie unique, le dogme libéral, l’austérité. En réalité, Syriza défend le bout de gras des Grecs et n’a rien à cirer des idéaux radicaux qui agitent les bobos en Occident. Syriza veut rester dans la zone euro et cherche seulement à diminuer le fardeau de ses remboursements en obtenant un accord à l’arrachée avec les Allemands. Pour ce faire, Syriza met dans la balance le risque d’explosion de la zone euro, lié à son propre défaut.En tout cas, Syriza apporte un étonnant concours à tous ceux qui soutiennent qu’une sortie de la zone euro serait une folie…
Ambiance complotiste à Athènes
Dans la partie de poker qui dure maintenant depuis plusieurs semaines, plus personne ne sait qui manipule qui. Après l’affaire du doigt d’honneur que Varoufakis aurait adressé à l’Allemagne avant d’être ministre, qui a fait l’objet d’une polémique sur la télévision allemande (mais, encore une fois, où Varoufakis trouve-t-il tout ce temps à consacrer aux médias?), l’affaire du veto européen aux lois sociales grecques en a donné un nouvel exemple.Selon une chaîne de télévision britannique, un fonctionnaire de la Commission aurait en effet demandé au gouvernement grec de surseoir à sa première loi sociale, prévoyant notamment de rétablir l’électricité pour un certain nombre de Grecs qui en sont privés.
Dans une lettre envoyée au gouvernement grec Declan Costello, le négociateur européen lui demande instamment de reporter ce vote. « Nous devons d’abord mener des consultations politiques et débattre y compris de la cohérence de ces mesures avec les efforts de réformes » demandés à la Grèce. « Procéder autrement, dit encore le représentant de la Commission européenne « reviendrait à agir unilatéralement (…) ce qui est contraire à l’esprit du communiqué de l’Eurogroupe du 20 février ».
Cette péripétie a permis à Tsipras de présenter sa loi (adoptée jeudi) comme la manifestation d’une résistance héroïque du peuple grec aux diktats européens.
«Certains technocrates essaient de nous effrayer avec des ultimatums», a déclaré Alexis Tsipras. Selon ses dires, sa majorité élue le 25 janvier a dû affronter «50 jours de menaces».
Comprenne qui pourra…
L’Europe passe à la diplomatie du secret
Ces énièmes redites de la roulette russe, où les Grecs menacent de se faire sauter la cervelle et d’emmener avec eux toute la zone euro, ont en tout cas fait un premier mort: les institutions communautaires. Alors qu’un sommet européen était prévu les 19 et 20 mars, la question grecques a finalement été évoquée dans une instance inconnue jusqu’ici: le mini-sommet, réservé aux « adultes » de l’Union. Celui-ci réunissait le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, la chancelière allemande, Angela Merkel et le président français François Hollande, ainsi que les présidents du Conseil européen, Donald Tusk, de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, et de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem. Les autres n’avaient pas droit au chapitre!Cette réunion de happy few, qui a duré trois heures et demies, a permis à Tsipras de se prendre une nouvelle fessée déculottée de Maman Angela devant ses invités.
Les présidents des différentes institutions soulignent dans ce contexte que les autorités grecques présenteront « une liste complète de réformes précises dans les prochains jours », réformes dont Athènes « aura la paternité ». Ils précisent de nouveau « l’accord pratique sur le processus », à savoir que « les négociations politiques ont lieu à Bruxelles » tandis que « les missions d’observation se déroulent à Athènes ». « Dans un esprit de confiance mutuelle, nous sommes tous engagés à accélérer les travaux et à conclure aussi vite que possible », conclut la déclaration.
La question de la « paternité » des réformes demeure très floue. Certains y ont vu une sorte de droit des Grecs à inventer les réformes de leur choix. Les jours qui viennent devraient montrer qu’il s’agit plutôt d’un habillage destiné à faire passer quelques couleuvres désagréables en Grèce.
Les Belges, derniers éveillés de la planète Europe?
La rupture caractérisée avec le processus institutionnel des traités n’a pas plu à tout le monde, spécialement à ceux qui sont à la table des adultes lorsqu’il s’agit de payer et à la table des enfants lorsqu’il s’agit de négocier. La tenue du mini-sommet a donc suscité une réaction officielle du Premier Ministre belge, décidément aussi haut en couleurs que son père Louis, Charles Michel.
« le gouvernement belge n’a pas donné mandat à la France et à l’Allemagne pour négocier en son nom », alors que « la Belgique est concernée à hauteur de sept milliards d’euros dans cette affaire ». « C’est l’ensemble des pays de la zone euro qui sont concernés, je n’apprécie pas cette méthode et je vais le dire très clairement », a-t-il ainsi indiqué.
Une réaction saine, mais rare, et un tantinet exagérée, puisque l’objet du mini-sommet n’a débouché sur aucune aide en faveur de la Grèce.
Un sommet européen pour rien?
Pour le reste, le sommet européen en bonne et due forme n’aura pas servi à grand chose. Il a essentiellement permis de valider l’Union de l’Energie, qui devrait faciliter les échanges énergétiques entre les pays membres de l’Union, et de rappeler que l’Union veut conclure le traité transatlantique cette année.Pour le reste, et concernant la Grèce, la moisson est mince: la Commission allouera 2 milliards de fonds non consommés à des politiques sociales en Grèce. Voilà qui s’appelle vidé les institutions de leur substance pour transformer les sommets en chambre d’enregistrement.C’est, redisons-le, la vraie victoire de Syriza: celle d’avoir définitivement tué le fonctionnement normal de l’Union, d’avoir jeté bas les masques. Il existe désormais en Europe une table des adultes où les décisions se prennent, et une table des enfants où elles s’appliquent. Elle est bien morte, le collégialité du traité de Rome.Et pendant ce temps, les caisses grecques se vident, rapprochant chaque jour un peu plus le continent d’une faillite généralisée.
La France marginalisée
Jean Quatremer a d’ailleurs commis un nouveau papier de la plus haute importance, cette semaine, qui dresse le bilan de la présence française en Europe depuis François Hollande. J’en livre ici quelques extraits symptomatiques:
La Commission européenne présidée par le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker offre un raccourci saisissant de ce que pèse la France dans l’Union. Sur 28 commissaires (un par État membre), un seul a choisi un chef de cabinet (directeur de cabinet) français : Pierre Moscovici, le commissaire français chargé des affaires économiques et financières. En revanche, quatre ont choisi un chef cab’ allemand, dont Jean-Claude Juncker, le président de la Commission. Si l’on additionne les chefs cab’ et les chefs cab’ adjoints, on découvre qu’il n’y a que trois Français, mais neuf Allemands, un déséquilibre sans précédent. Même les Britanniques font mieux (six postes), mais aussi les Belges (six). Les Français se retrouvent au niveau des Finlandais, c’est dire… (…)Pendant longtemps, la France a su jouer du Conseil européen des chefs d’État et de gouvernement, enceinte intergouvernementale, pour peser de tout son poids et compenser ses faiblesses dans d’autres secteurs du jeu. Cela a été le cas du temps du très volontariste Nicolas Sarkozy. Ce n’est plus le cas avec François Hollande, qui se fait surtout remarquer parmi les «chefs» par son silence. Après presque trois ans de pouvoir, nul ne sait quels sont ses projets pour l’Europe, s’il en a.
Sic transit gloria mundi.
La BCE veut plus d’Europe
Malgré ce désastre apparent, Mario Draghi (qui doit consommer beaucoup de substances illicites…) ne désespère pas. En dressant un premier bilan de ses injections d’héroïnes dans les veines du moribond européen, il a conclu qu’il fallait renforcer la convergence des politiques économiques sur le continent.
« Pour résumer, ma conclusion est qu’il faut un saut quantique de la convergence institutionnelle », énonce-t-il. « Nous devons évoluer d’un système de règles et de directives dans la formation de la politique économique nationale à un système développant le partage de souveraineté au sein d’institutions communes ».
En voilà un qui a tout compris à l’air du temps!Mais, Mario, sort ton nez de tes manuels d’économie. On sait tous qu’une zone monétaire optimale a besoin de convergence des politiques économiques pour fonctionner. Le problème, c’est, qu’en démocratie, les choix politiques ne sont pas dans les manuels universitaires… mais dans les urnes. N’en déplaise à la nomenklatura de Francfort!Si besoin en était, les réactions suscitées par l’inauguration du nouveau siège de la BCE en ont apporté un témoignage éloquent.
L’Europe en pleine bulle financière?
L’euphorie des marchés financiers, conséquence du Quantitative Easing de la BCE, pose, qui plus est, une vraie question: l’Europe fabrique-t-elle ou non une bulle spéculative sur les marchés financiers, artificiellement nourrie par les injections de la BCE? On peut évidemment se poser la question quand on pense que les bourses européennes ont retrouvé des sommets qu’aucun fondamental ne justifie.Pire… il apparaît de plus en plus que les premiers bénéficiaires de ces injections sont les banques, qui se gavent aujourd’hui de liquidités à bon compte auprès de la BCE, mais sans résultat apparent sur le financement direct de l’économie.L’Europe périra par la rapacité de la finance!
L’esprit de coopération est bien mort en Europe
Ultime illustration de la petite mort de l’Europe dont la crise grecque est l’occasion: la question de l’évasion fiscale. Selon les Echos, la Commission va proposer un « paquet » pour lutter contre l’optimisation dont on connaît les grands principes: un Etat membre promet de fortes réductions d’impôt à des entreprises d’un autre Etat membre si celles-ci déménagent sur son territoire. Cette pratique dont Juncker fut le chantre, illustrant bien la perversion finale de cet édifice institutionnel présidé par un ennemi de la coopération, a permis au Luxembourg, mais aussi aux Pays-Bas et au Royaume-Uni, d’attirer à lui des volumes colossaux de multinationales.Pour recoller les morceaux, la Commission proposerait une information systématique du pays d’origine sur les « rescrits » attribués par un Etat membre. On ne pouvait faire moins! En pratique, on continuera comme avant, mais on sera un peu plus obligé de le dire… pour les entreprises européennes, puisque les entreprises non résidentes de l’Union ne seront pas concernées.Bref, la Commission va graver dans le marbre le principe de la non-coopération.http://www.eric-verhaeghe.fr/comment-la-grece-a-deja-tue-leurope/
GRECE:…25 milliards retirés des banques en 3 mois, retour au niveau de 2005
NB:..appliqué à la France, c’est plutôt 25 milliards qui voudraient sortir en quelques semaines donc pour éviter ce bank run, le blocage des comptes et de l’épargne sera automatique, les retraits seront limités à 100€/jour pour vivre mais le blocage de l’épargne sera lui « temporaire dans le sens définitif, bref un temporaire qui dure 1000 ans »
La BCE demande aux banques grecques de ne plus acheter de dette d’Athènes
La BCE a arrêté début février d’accepter de la part des banques leurs obligations souveraines grecques comme garanties dans ses opérations hebdomadaires de prêts, importante source de financement pour elles. (Crédits : Reuters) AFP | 25/03/2015, La Banque centrale européenne estime que la dette du pays fait peser un risque sur les établissements financiers grecs, a indiqué mercredi à l’AFP une source au fait du dossier. Or, ces derniers permettent à Athènes de se maintenir à flot financièrement…
La BCE, chargée depuis novembre 2014 de la supervision des banques européennes en sus de son mandat de politique monétaire, met désormais la pression sur les établissements financiers grecs.Elle s’émeut du « risque que le bilan (des banques grecques) soit plombé par des actifs de mauvaise qualité », a expliqué une source au fait du dossier à l’AFP, mercredi 25 mars. L’institution a intimé aux banques « de ne pas augmenter leur risque » dans une « communication » cette semaine. Elle leur demande notamment d’arrêter d’acheter de la dette d’Athènes.« C’est quelque chose à prendre au sérieux », de la part des banques, a précisé la source, qui s’exprimait sous couvert d’anonymat. Le Financial Times et le Wall Street Journal avaient auparavant fait état d’une lettre envoyée mardi 24 mars aux banques hellènes. La BCE n’a pas commenté ces informations.
Athènes écoule ses bons du trésors auprès des banques grecques
C’est principalement auprès des banques grecques qu’Athènes écoule les bons du trésor émis à intervalles réguliers, qui lui servent à rembourser les précédents et à se maintenir à flot financièrement, alors que les caisses de l’Etat sont presque à sec. Mais la dette grecque est considérée comme un investissement « pourri » par les agences de notation.Par ailleurs, la BCE a arrêté début février d’accepter de la part des banques leurs obligations souveraines grecques comme garanties dans ses opérations hebdomadaires de prêts, importante source de financement pour elles. Avant cette date, les banques grecques bénéficiaient d’un régime de faveur leur permettant d’apporter ces titres en garantie, mais les incertitudes entourant l’avancement d’Athènes dans ses réformes depuis l’arrivée au pouvoir fin janvier du gouvernement d’Alexis Tsipras ont conduit l’institution à faire sauter ce dispositif.Les banques grecques se refinancent à l’heure actuelle auprès de la banque centrale du pays, avec des prêts d’urgence, plus chers pour elles, dans le cadre d’un mécanisme appelé ELA et approuvé par la BCE.
Les banques européennes ont-elles des problèmes de liquidité ?
Publié le 26 mars 2015 Par Philippe Herlin/ « GoldBroker.fr tous droits réservés »
Pourquoi les banques européennes ont-elles besoin d’autant de liquidités ? Le QE de la BCE tourne à plein régime et devrait sans peine atteindre les 60 milliards d’euros par mois. On pouvait s’interroger, au début, sur la réussite du plan d’assouplissement quantitatif lancé par Mario Draghi étant donné qu’il consiste à acquérir des produits déjà très demandés, et dont les banques ont besoin pour répondre aux ratios prudentiels, en l’occurrence des obligations souveraines. Mais non, le programme d’achat de la Banque Centrale Européenne remplit ses objectifs (26,3 milliards d’euros dans les dix premiers jours). Et voici autant d’argent frais qui tombe dans les caisses des banques.Mais cela ne leur suffit pas : la BCE propose également tous les trimestres des prêts à 4 ans sans limitation de montant, les TLTRO (Targeted long-term refinancing operation), et la dernière allocation a rencontré un franc succès avec 98 milliards d’euros quand les analystes en attendaient 40. 143 banques en ont profité. Ces prêts sont très bon marché, et la BCE a décidé de ramener leur taux de 0,15% à 0,05% (de l’argent quasiment gratuit !), cependant cette baisse ne peut expliquer à elle seule le succès de cette opération de mars 2015. Les deux premiers TLTRO (septembre et décembre 2014) avaient totalisé 212 milliards d’euros, cinq autres opérations sont prévues tous les trimestres d’ici juin 2016. Et voici encore des montagnes d’argent frais qui se déversent dans les banques européennes.Pourquoi les banques veulent-elle autant de cash alors qu’elles n’en ont pas véritablement besoin puisque que le crédit ne repart pas ? Est-ce pour jouer sur les marchés ? Certes, les bourses se portent très bien et progressent nettement depuis l’annonce du QE par Mario Draghi, mais cette explication ne suffit pas. Alors posons la question : les banques auraient-elles des problèmes de liquidité ? Plusieurs faillites bancaires ont eu lieu récemment, quatre en l’espace de deux semaines (Autriche, Allemagne, Andorre, Espagne), comme nous l’avons dit la semaine dernière, ce qui fait beaucoup. D’autres sont-elles sur le point de survenir ?Aux Etats-Unis, manifestement on se pose aussi des questions puisque la Fed exprime son inquiétude concernant plusieurs banques européennes. De par la loi, les grandes banques actives sur le territoire américain sont tenues de communiquer chaque année un « plan de résolution » censé permettre de gérer leur éventuelle faillite sans avoir recours à des fonds publics, et ceux de BNP Paribas, Royal Bank of Scotland et HSBC ne donnent pas satisfaction. La Fed pointe des « lacunes spécifiques », « des assomptions irréalistes » sur le comportement des clients et des investisseurs ainsi que des « analyses inadéquates » sur l’interconnexion entre les différents établissements financiers. Des accusations plutôt inquiétantes.Les primes de risque ont disparu des marchés, avec l’écrasement des taux sur quasiment tous les compartiments (la dette italienne à 10 ans, notée BBB-, à moins de 1,5% par exemple), mais le risque, lui, n’a pas disparu : il se trouve désormais dans le bilan des banques. Cette appétence pour les liquidités ne manque pas d’inquiéter.
« Les politiciens et les banquiers centraux redoutent le spectre de la déflation (qui provoque une baisse des prix des biens et services), mais pour le consommateur moyen, c’est plutôt la baisse du pouvoir d’achat suite à la hausse des prix, qui est le problème.Le cabinet britannique YouGov a établi un graphique sur la base d’une étude des prix des différentes catégories de produits dans plusieurs pays de la zone euro qui permet d’expliquer ce paradoxe :
Il montre que l’évolution des prix des produits et services n’a pas été du tout homogène, et qu’il existe même de grandes disparités entre les différentes catégories. On peut établir une distinction bien nette entre les biens et services de nécessité (alimentation et boissons non alcooliques (+ 21%), électricité (+ 50%), eau (+ 34%)), dont les prix ont augmenté d’entre 20 et 50% sur les 10 dernières années, tandis que le coût des biens et services que l’on achète plus pour le plaisir, la fonctionnalité, ou le statut (téléphones mobiles (-70%), télévisions (-60%), ordinateur, appareils ménagers (-7%)), a baissé au cours de la même décennie.Résultat : les consommateurs ont bien raison de penser que l’inflation réelle est plus élevée que ce que leur indiquent leurs gouvernements respectifs. La majorité de leurs revenus nets, qui ont augmenté de seulement 8,5% au cours des 5 dernières années, est consacrée aux produits et services nécessaires maintenant 20 à 50% plus chers, et de plus en plus de familles ont du mal à joindre les deux bouts.Cette constatation a des implications importantes en matière de politique économique ; si le prix des produits de base demeure élevé, ou s’il s’élève encore davantage, la Banque Centrale Européenne échouera à insuffler une reprise économique basée sur la consommation des ménages.Même la chute récente des cours du pétrole n’est pas l’aubaine que l’on croit. Les contrats portant sur la fourniture énergétique sont souvent négociés 3 années à l’avance, ce qui signifie que la baisse des prix de gros grâce au gain réalisé sur le coût de l’énergie sera différée dans le temps.En outre, les carburants pour les voitures ne représentent que 4,5% du panier de l’Indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) de la zone euro ».Express.be via Goldbroker.com, le 27 mars 2015https://olivierdemeulenaere.wordpress.com/2015/03/27/la-deflation-en-un-graphique-pourquoi-vous-ne-constatez-pas-la-baisse-des-prix/
Portugal : les vies brisées des petits épargnants de Banco Espirito Santo
AFP le 22/03/2015
Agriculteurs, retraités ou chômeurs, ils ont fait confiance à leur banque et investi l’épargne de toute une vie. Aujourd’hui, ses anciens clients de Banco Espirito Santo (BES), dont la chute a fait trembler le secteur financier portugais, risquent de tout perdre.
Battue par les vents, la plantation de laitues d’Albino Gomes, à Silveira, une bourgade au nord de Lisbonne, tombe en décrépitude, faute d’argent. « Ma conseillère bancaire m’a assuré que c’était un placement sans risque, à rendement garanti. Maintenant, je n’ai quasiment plus rien », dit-il.A leur insu, environ 5.000 clients de BES ont troqué leur épargne contre des créances toxiques de Rioforte et Espirito Santo International, deux holdings luxembourgeoises du groupe Espirito Santo qui ont entre-temps fait faillite. En tout, ils ont placé plus de 500 millions d’euros.Bâches plastiques déchirées, routes de terre défoncées, la parcelle agricole de deux hectares d’Albino Gomes manque d’argent frais pour semer des engrais. « Je ne dors plus, j’y pense en permanence », confie l’exploitant, 73 ans, la voix étranglée par l’émotion.Pour entretenir ses serres, le maraîcher, qui n’a qu’une maigre retraite de 410 euros par mois, a besoin d’un emprunt. Ironie du sort, il compte faire la requête auprès de Novo Banco, né des décombres de Banco Espirito Santo.L’histoire commence le 3 août, le jour où l’Etat portugais sauve de la faillite Banco Espirito Santo, en y injectant 3,9 milliards d’euros, montant auquel les banques ajoutent un milliard. Les actifs jugés sains sont regroupés au sein de Novo Banco.– Placements à haut risque –Les petits porteurs sont les premiers à se voir appliquer le nouveau système de sauvetage des banques adopté par l’Union européenne. Idée principale: faire payer les actionnaires et créanciers non prioritaires, pour éviter aux contribuables de mettre la main à la poche.Ils ont tous investi entre 50.000 et 100.000 euros, parfois plus, à des taux d’intérêt oscillant entre 3 et 4%. Le placement d’Albino Gomes est arrivé à échéance le 31 octobre. Depuis, pas de nouvelles. Son extrait de compte bancaire reste désespérément vide, tout a été remis à zéro.La garantie de remboursement par l’Etat de 100.000 euros, valable pour des comptes bancaires en Europe, ne joue pas dans son cas, car il a investi dans un produit financier à haut risque.Inquiète, la Banque du Portugal avait obligé BES l’an dernier à inscrire dans ses comptes une provision de 1,25 milliard d’euros pour protéger les petits détenteurs de titres. Mais aujourd’hui, elle assure que cette réserve « ne constitue pas une garantie de remboursement ».Si Novo Banco s’était dans un premier temps engagé à racheter les mauvaises créances, son patron Eduardo Stock da Cunha botte désormais en touche. « Il ne revient pas à Novo Banco de payer », mais « on travaille à une solution ».– ‘Cobayes’ des règles européennes –Ce changement de ton brutal a plongé dans le désespoir des milliers d’épargnants: « l’angoisse est très forte, ils survivent à coup d’antidépresseurs. Leur bête noire, c’est leur conseiller qui les a dupés, et ils ne reculeront devant rien », assure Mario Gomes, fils de l’agriculteur de Silveira.Il est vice-président de l’Association des clients lésés de BES, dont les membres envahissent régulièrement des agences de Novo Banco, aux cris de « voleurs! » et « rendez-nous notre argent! ».La colère monte. Samedi, une centaine de manifestants ont assiégé la résidence du gouverneur de la Banque du Portugal, Carlos Costa, à Lisbonne, à leurs yeux le principal responsable de leur mésaventure.Pour eux, il ne fait pas de doute que la Banque du Portugal a changé d’avis pour obtenir le prix fort pour Novo Banco, mis en vente pour rembourser l’Etat et les banques qui ont contribué à son sauvetage.« Malheureusement, les ratios de capital d’une banque sont jugés plus importants que la détresse des êtres humains », déplore l’avocat Carlos Lucena du cabinet Telles qui représente plusieurs clients spoliés.« Nous sommes les cobayes du nouveau système européen de sauvetage des banques. Le Portugal est un pays pauvre, ils nous méprisent », se désole Antonio Nunes, 68 ans, fonctionnaire à la retraite, client fidèle de BES pendant 45 ans.
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Les illusions s’envolent. Plus personne n’y croit. Cette grande idée Européenne est morte, assassinée par les mensonges, manipulations, tromperies, des hommes politiques. La marée des fausses promesses s’est retirée. Il ne reste que les carcasses des vieilles nations, essorées et rouillées. Les français le devinent confusément, les autres peuples aussi probablement. L’ensemble ne tient plus que par l’intérêt des euro fonctionnaires à le faire tenir et des hommes politiques qui disposait là d’un bouc émissaire bien pratique. La Tour de Babel, version 2.0, avec les mêmes causes et les mêmes effets.
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