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Politique Friction : Gattaz sert la soupe à … Marine Par Bruno Bertez

Politique Friction : Gattaz sert la soupe à … Marine

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Gattaz est intervenu dans la campagne électorale des régionales. Il l’a fait avec beaucoup de violence, peu de retenue et surtout beaucoup de maladresse.  Gattaz compare le programme de Marine le Pen à celui de l’Union de la Gauche en 1981 !

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Le programme économique de la formation d’extrême droite est « complètement absurde » et « conduira au chaos car il veut nous recroqueviller sur nous-mêmes », a déclaré M. Gattaz sur Europe

»Nous condamnons le programme économique du Front national » et « la France mérite mieux », a-t-il dit. « Nous pouvons aller vers le plein emploi. Ça passera par l’ouverture de la France au monde et à l’Europe », a ajouté le président du Medef.

Il a également décliné le même message dans la presse écrite.

Photo published for Gattaz pense trop ! Ça le fatigue de penser ! | Jean-Luc Mélenchon

Il n’est pas dans nos intentions de critiquer les critiques que Gattaz adresse au parti de Marine Le Pen. Nous nous efforçons en général de ne pas tomber dans le simplisme et nous respectons nos lecteurs.

Néanmoins plusieurs remarques de bon sens s’imposent.

D’abord, Gattaz ne s’en prend pas au gouvernement, pas aux socialistes, non, les adversaires  ne sont pas de ce côté depuis que Hollande s’est rallié aux idées dominantes et qu’il a changé de camp. Le Medef et le gouvernement sont alliés, par le bais de leur passerelle commune, Macron.

Le Medef est pour un capitalisme sans capitaliste, le capitalisme managerial contre les propriétaires et le gouvernement l’est également. Le Medef représente le grand capital financier internationalisé, celui qui est allié de la kleptocratie financière, délocalisée et sans nationalité.

Le Medef est contre les petits patrons conservateurs, voir “réacs “qui sont tentés par le vote Front National. Donc il paie son écôt aux socialistes et rejoint ses amis Valls et Macron pour essayer de taper sur le Front. Il leur sert la soupe.

Ensuite, ce qui intéresse notre Gattaz, c’est l’ouverture de la France au monde et à l’Europe. Le discours du Front est anti européen, souverainiste et cela déplait bien sûr à la bureaucratie de Bruxelles, aux 30 000 planqués, tous puissants, super rémunérés à la fois pour leur activité anti-démocratique et également pour leur complicité avec le très grand patronat. C’est le plus important, il faut que le mouvement continue, mouvement qui ouvre les frontières, facilite la circulation du capital, fait baisser les salaires et nivelle vers le bas les standards de vie.

Pour les patrons collègues de Gattaz, il faut en quelque sorte que l’aspect « ouverture » soit prioritairement maintenu, quel que soit le prix, puisque c’est cette ouverture qui permet de revenir en arrière sur les avantages acquis, sur les retraites, sur les protections sociales. La fonction systémique de l’ouverture, c’est de permettre l’aggravation de l’exploitation des salariés pour secréter du profit à la fois pour le capital internationalisé et surtout pour le capital bancaire en difficulté. Peu importe pour Gattaz que les petits entrepreneurs soient asphyxiés, que le marché intérieur soit exsangue, ce qui compte pour lui, ce sont les grands, les gros.

Dans ce cadre s’est nouée au niveau européen une complicité entre la bureaucratie de Bruxelles et les patronats et il n’est pas envisageable de la remettre en question, tout l’édifice est bâti la dessus. La bureaucratie de Bruxelles fait le sale boulot que les grands et gros patrons ne peuvent pas faire eux-mêmes. On le voit avec l’affaire du Traité Transatlantique. Il y a convergence totale entre le patronat, le très grand, et la classe des fonctionnaires européens, car les uns facilitent la tâche des autres: tu me produis des profits plus grands par tes oukases et moi je te garantis ton statut privilégié, ton salaire, ton pantouflage et tes à-côtés…

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Enfin, nous disons qu’il est nul et maladroit et si ce n’est pas lui, ce sont ses conseils. Il est loin le temps des conseils en communication intelligents du CNPF, comme l’était  le Colonel, visiblement la nouvelle génération n’est pas à la hauteur. A moins que Gattaz ait finalement envie, malgré lui, de faire voter pour le Front National!

Il compare le programme de Marine Le Pen à celui de l’Union de la Gauche en 1981; peut-on faire comparaison plus bête dans un cadre électoral? Le programme de l’Union de la Gauche, les débuts de Mitterrand, ce sont d’excellents souvenirs pour les salariés.  Ils en rêvent. Les travailleurs qui sont tentés par le vote Le Pen, si on leur promet 1981, ils ne vont pas hésiter une seconde, vite, vite, on vote Marine! C’est un très bon souvenir pour tous ceux qui ont, à l’époque, bénéficié du passage de la retraite à 60 ans, de l’augmentation du Smic et des minima sociaux !

Peut-on être plus bête? Il fait la campagne que Marine peut se dispenser de faire, il accrédite ce qu’elle n’a même pas besoin de formuler, des promesses radieuses.

Dans sa haine du petit peuple, du tissu social profond qui lui sert de marchepied, dans son mépris des classes moyennes, croyant servir la soupe à ses complices, Gattaz en arrive à la servir à Marine. Gattaz oublie une chose, une chose fondamentale, c’est que sans les classes moyennes qui lui servent de bouclier et de classe à exploiter, il n’y aurait pas de Grand Patronat ultra-riche, ultra-puissant. Il faut des alevins, voire du plancton pour que les gros poissons  se nourrissent.

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EN BANDE SON

 


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7 réponses »

    • Michel Frois fut un militaire et un homme d’affaires français. Il est né à Bayonne le 18 janvier 1914 et mort le 26 octobre 2000.

      Après une scolarité difficile, il suit des études de droit et Sciences po, puis il entre dans la cavalerie à Saumur. Blessé par les Allemands en 1940, il s’évade une première fois en 1940, puis de nouveau en 1942. Il passe en Espagne, gagne Londres, puis le Maroc, où il rejoint le 6e régiment de chasseurs d’Afrique1. En Indochine, pendant la guerre, il est chef du service de l’information du général Jean de Lattre de Tassigny. Ainsi, il côtoie des officiers, comme le colonel Charles Lacheroy, qui théorisent la « doctrine de la guerre révolutionnaire », dont « l’action psychologique » est une composante essentielle.

      En 1953, il crée le premier bureau militaire d’information au ministère de la Défense nationale1 et de la même façon il sera le créateur du SIRPA2. En 1954, il publie un article dans le Monde où il expose la doctrine de la guerre révolutionnaire2. Il quitte l’armée en 1957 avec le grade de lieutenant-colonel3.

      Après avoir été organisateur d’expositions pour la Fédération des industries électriques et électroniques1, il rejoint le CNPF, l’ancêtre du MEDEF, sous les présidences de Paul Huvelin, François Ceyrac, Yvon Gattaz1 et aussi semble-t-il de François Perigot (d’après Bernard Giroux et Pierre Zimmer2), où il dirige le premier service de presse créé le 1er septembre 19701. Il fonde parallèlement le Festival de l’audiovisuel et de la communication de Biarritz2,4. En 1986, il fonde un cabinet de relations publiques à Paris, l’agence de communication DGM5 qui a pour clients Bernard Arnault, Vincent Bolloré, Franck Riboud et Claude Bébéar entre autres1. En 1999, il publie ses mémoires6. Il est surtout connu pour sa doctrine : « pour se servir de la presse, il faut d’abord la servir7 » autrement dit plutôt que de cacher ou de retarder la communication d’informations à la presse, mieux vaut organiser et maîtriser sa communication aux médias et transformer les journalistes en alliés

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  1. Dimanche 6 décembre 2015 :

    Attentats de Paris : six des terroristes sont-ils passés par la route des réfugiés ?

    On savait déjà que deux des kamikazes du Stade de France, porteurs de vrais passeports syriens falsifiés, avaient mis le pied sur l’Ile de Leros le 3 octobre. Ces deux terroristes n’ont toujours pas été identifiés et font l’objet d’un appel à témoins.

    Faut-il revoir ce chiffre à la hausse ? « Je ne sais pas s’ils se connaissaient tous, mais celui qui a payé m’a acheté 6 billets », confirme au JDD Dimitri Kastis, le patron de l’agence de voyage qui a vendu au faux réfugié les tickets du ferry Leros – Le Pirée.

    « Des vérifications sont en cours », commente-t-on à Paris.

    http://www.lejdd.fr/Societe/Attentats-de-Paris-six-des-terroristes-sont-ils-passes-par-la-route-des-refugies-762797

    Les terroristes rentrent en Europe comme dans un moulin.

    Les terroristes se font passer pour des réfugiés.

    D’abord, les terroristes arrivent en Grèce. Ensuite, ils remontent vers le nord de l’Europe, cachés au milieu des réfugiés.

    Ils peuvent passer d’un pays européen à l’autre tranquillement, comme dans du beurre.

    L’espace Schengen, c’est la libre-circulation des terroristes, la libre-circulation des kalachnikovs, la libre-circulation des explosifs, la libre-circulation de la drogue.

    La France doit sortir DEFINITIVEMENT de l’espace Schengen.

    Vite.

    Avant qu’il ne soit trop tard.

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  2. En France, la droite est en train d’imploser.

    Nicolas Sarkozy ne veut pas de fusion, ni de retrait des listes Les Républicains. Du coup, il est contesté par des membres de son propre parti. Plusieurs dirigeants LR critiquent ouvertement Nicolas Sarkozy.

    Lundi 7 décembre 2015 :

    Divisions au sein du camp Les Républicains.

    Face à des résultats contrastés pour Les Républicains, Nicolas Sarkozy est l’objet lundi de critiques dans son propre camp. D’abord sur la ligne à suivre pour le second tour. Alors que le chef du parti écarte le front républicain en Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon, région où la droite est arrivée en troisième position derrière le PS et le FN, plusieurs ténors sont favorables au retrait de la liste LR. 

    Mais, plus inquiétant pour Nicolas Sarkozy, c’est son leadership qui est contesté. Pour Eric Woerth, Les Républicains « ne sont pas en ordre de marche ».

    Plus radical, Hervé Mariton, qui s’était présenté à la présidence de l’UMP et candidat à la primaire de la droite, a reproché à l’ex-chef de l’Etat de ne pas être apte à convaincre les électeurs de voter LR.

    « Les autres régions, Monsieur, je m’en fous, mais alors à un point, vous ne pouvez pas imaginer…Je suis candidat de la région, pour la région. Les consignes d’état-major, je m’en fous royalement, c’est aussi simple que ça », a déclaré à aux journalistes Xavier Bertrand devant la préfecture du Nord.

    http://www.lefigaro.fr/elections/regionales-2015/2015/12/07/35002-20151207LIVWWW00033-en-direct-resultats-elections-regionales-2015-republicains-ps-fn.php

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