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L’effondrement mondial des matières premières montre qu’une crise financière déflationniste majeure est imminente Par Michael Snyder

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L’effondrement mondial des matières premières montre qu’une crise financière déflationniste majeure est imminente Par Michael Snyder

Si nous nous dirigeons réellement vers une crise financière mondiale déflationniste, nous pourrions nous attendre à voir les prix des matières premières s’effondrer violemment.

C’est ce qui s’était passé juste avant le grand krach des marchés financiers en 2008, et c’est précisément ce qui se passe une fois de plus actuellement.

Le jeudi 10 décembre 2015, l’indice des matières premières « Dow-Jones UBS Commodity Index » a clôturé à 79,1544.

La dernière fois qu’il avait clôturé à un si faible niveau, c’était il y a 16 ans. Pas même pendant les pires moments lors de la dernière récession, il n’était allé aussi bas. Globalement, l’indice des matières premières « Dow-Jones UBS Commodity Index »est en baisse de plus de 28 % au cours des 12 derniers mois, et il a même chuté de plus de 50% depuis la mi-2011. A la suite de cet effondrement impressionnant des matières premières, de très grandes sociétés minières comme Anglo American sont en train d’imploser, des géants du négoce de matières premières telles que Glencore et Trafigura sont en pleine crise, et des pans entiers du système financier mondial menacent de s’effondrer.

Ces derniers jours, j’avais souligné qu’un bon nombre d’événements similaires dont nous avions été témoins juste avant le grand krach de 2008 des marchés financiers sont en train de se produire une fois de plus. Cela inclut cet énorme crash du prix des matières premières auquel nous assistons actuellement, et même CNN reconnaît qu’il existe des parallèles à ce que nous avions connu il y a sept ans…

La dernière fois que les matières premières comme le cuivre et le pétrole étaient si bon marché et donc si peu cher, une dépression économique avait surgit juste après.

Ce n’est pas un secret de dire que les matières premières ont en général passé une horrible année 2015. Une mauvaise combinaison entre une offre surabondante et une demande atone a fait des ravages dans cette industrie.

Mais tous les prix des matières premières allant du pétrole brut aux métaux industriels comme l’aluminium, l’acier, le cuivre, le platine et le palladium se sont encore effondrés davantage ces derniers jours.

Comme je l’ai souligné ci-dessus, cette chute des prix frappent durement les sociétés minières. Juste cette semaine, la cinquième plus grande société minière au monde a annoncé une restructuration massive avec à la clé des milliers de licenciements parmi les salariés

Le géant Anglo American a annoncé qu’il allait supprimer les deux tiers de ses emplois, soit 85.000 postes, d’ici 2018. C’est l’une des conséquences sociales de la chute des cours des métaux.

Le nombre d’actifs de l’entreprise sera réduit de 60%, les détails sur le futur portefeuille de l’entreprise devant être dévoilés en février.

Le groupe va suspendre le versement d’un dividende à ses actionnaires au titre du deuxième semestre et de 2016.

Dans l’ensemble, les Etats-Unis ont perdu environ 123.000 emplois bien rémunérés dans le secteur minier depuis la fin de 2014. Et si les prix des matières premières restent aussi faibles, ce secteur continuera de détruire des emplois bien rémunérés.

Article de OilPrice.com, publié le 26 novembre 2015 :

« Le pétrole vient d’enregistrer une 3e semaine de déclin consécutif alors que le baril du WTI approchait la barre des 40 $. Goldman Sachs a une fois de plus évoqué la possibilité de voir le brut plonger à 20 $ le baril.

Cette nouvelle signifie des difficultés supplémentaires pour le secteur énergétique. De nombreuses sociétés ont déjà abaissé leurs coûts notamment en se séparant d’une partie de leur personnel mais le nombre de licenciements ne cesse de grimper.

D’après Graves & Co., consultant du secteur, les sociétés pétrolières et gazières ont déjà licencié plus de 250.000 travailleurs à travers le monde, un bilan qui s’alourdira si le cours du pétrole reste dans les limbes.

« J’ai été surpris par l’ampleur des dégâts, » a déclaré John Graves dans une interview accordée à Bloomberg. Graves a précisé que 79 % des licenciements ont eu lieu dans le secteur pétrolier.

Cela n’empêche pas des sociétés d’éprouver de nouvelles difficultés en raison de la baisse continue des prix du pétrole. D’après une analyse de l’alliance texane des producteurs énergétiques, une nouvelle vague de licenciements pourrait être en marche au Texas par exemple. L’alliance avait prédit de 40 à 50.000 pertes d’emploi après la première chute du cours du pétrole. Cette nouvelle tendance baissière depuis la fin de l’été pourrait en amener bien d’autres. Pour le moment, l’alliance s’attend à environ 56.000 pertes d’emploi tout en affirmant que le chiffre total pourrait être bien plus élevé. (…)

Les sociétés qui travaillent pour le secteur pétrolier commencent aussi à licencier, par exemple celles qui construisent les pipelines. La semaine dernière, Enbridge a confirmé le licenciement de 500 personnes ainsi que le gel des embauches de 100 personnes d’après le Financial Post. Cette perte d’emploi s’élève à 5 % des effectifs de la société en Amérique du Nord.

Son concurrent canadien TransCanada a déclaré qu’elle allait aussi renvoyer du personnel, sans toutefois donner de chiffres. (…) »

Parallèlement, les investisseurs se sont débarrassés des dettes d’entreprises qui ont un lien avec les matières premières. Tout cela a considérablement contribué à faire émerger une crise des junk bonds (obligations pourries / à haut risque), sujet que j’avais abordé dans mon dernier article. Alors que j’écris ces lignes, l’obligation à haut rendement dont le code est JNK a nettement chuté jusqu’à 34,31, il n’a jamais été aussi bas depuis la dernière récession. Pour beaucoup plus d’informations sur l’implosion des junk bonds, je voudrais vous encourager à lire un article que Wolf Richter vient de publier et qui s’intitule “Bond King Gets Antsy as Junk Bonds, Which Lead Stocks, Spiral to Heck“…

Alors pourquoi les prix des matières premières baissent-ils aussi rapidement ?

De nombreux analystes pointent du doigt le ralentissement économique chinois comme étant la principale cause. Pendant des années, l’économie chinoise avait englouti avec voracité les matières premières venant du monde entier, mais maintenant les choses sont en train de changer. L’économie chinoise est vraiment, vraiment en train de ralentir, etcertains chiffres publiés récemment nous donnent quelques indices quant à la véritable ampleur de ce ralentissement…

  • les exportations chinoises ont chuté de 6,8 % en novembre par rapport à l’année précédente après avoir été en baisse de 6,9 ​​% au mois d’octobre(en glissement annuel).
  • Les importations chinoises étaient en baisse de 8,7 % au mois de novembre par rapport à il y a un an.

Et bien sûr, il ne s’agit pas seulement de la Chine. La Goldman Sachs vient de dire que la septième plus grande économie mondiale, le Brésil, a plongé dans une ” profonde dépression”. Et comme je le disais l’autre jour, sur les 93 plus grands indices financiers au monde, 47 d’entre eux, soit plus de la moitié sont en baisse d’au moins 10 % sur l’année en cours.

Même si les actions ont baissé aux États-Unis cette semaine, les principales d’entre-elles semblent encore assez stables. Mais c’est un peu une illusion. Oui, les plus grands noms de Wall Street évoluent toujours à des niveaux élevés pour le moment, mais les actions d’une multitude de petites et moyennes entreprises étaient en chute libre. A ce stade, près de 70 % de toutes les actions américaines sont déjà en dessous de leurs moyennes mobiles à 200 jours. Il s’agit là d’un exemple supplémentaire dont nous nous attendions voir juste avant d’assister à l’effondrement des marchés financiers.

Tout ce que je viens d’écrire cette semaine à ce sujet (voir ici et ici) est parfaitement compatible avec tous mes avertissements donnés plus tôt cette année.

Nous plongeons dans une crise financière déflationniste de la même manière que dans un manuel scolaire. Et si la Réserve fédérale américaine ne décide pas d’aller de l’avant en relavant les taux d’intérêt la semaine prochaine, cela va tout simplement rendre les choses encore plus difficile.(Elle a remonté ses taux de 0,25% depuis)

Mais la plupart des gens n’ont pas assez de patience pour attendre et voir se jouer un processus. La plupart des gens qui écrivent à propos de “l’effondrement économique à venir” en font un énorme battage médiatique comme une sorte de superproduction hollywoodienne qui va se passer d’ici plus d’une semaine voire un mois et ensuite s’arrêter d’un coup. Or, ce n’est certainement pas de cette manière que je vois les choses.

Pour moi, “l’effondrement économique” est quelque chose qui se passe depuis des décennies dont le long processus se joue actuellement, et qui va continuer à se produire alors que nous avançons dans l’avenir. Les tendances à long terme qui impactent notre économie continuent de s’intensifier, et nos dirigeants ne font rien pour régler nos problèmes de fond.

Et la crise financière dont j’avais prévu le début pendant l’année 2015  et l’accélération en 2016 a déjà commencé. Plus de la moitié de tous les principaux indices financiers mondiaux sont en baisse d’au moins 10 % sur l’année en cours, et certains d’entre eux ont chuté de plus de 30 voire 40 %. En terme de richesse, depuis la mi-2015, des milliers milliards de dollars ont disparu des marchés financiers à l’échelle mondiale et ce n’est qu’un début.

Tous les chiffres nous racontent la même chose.

De terribles problèmes se profilent.

Mon travail est de vous informer sur ces faits. Ensuite ce que vous décidez de faire avec ces informations reste votre choix.

Source: theeconomiccollapse

http://www.businessbourse.com/2015/12/19/leffondrement-mondial-des-matieres-premieres-montre-quune-crise-financiere-deflationniste-majeure-est-imminente/#.VnW1IDMaOYI.facebook

http://theeconomiccollapseblog.com/archives/the-global-commodity-crash-tells-us-that-a-major-deflationary-financial-crisis-is-imminent

Article de Michael Snyder, publié sur The Economic Collapse Blog le 2 décembre 2015 :

« L’activité économique ralentit aux quatre coins du monde. De nombreux signes montrent que nous sommes exactement dans la même situation que celle qui a précédé le grand crash boursier de 2008. Hier, j’expliquais que les économies du Japon, du Brésil, du Canada et de la Russie sont tout en récession. Aujourd’hui, je vais me focaliser sur les États-Unis (…) :

  1. Jeudi, le cours du pétrole a clôturé en-dessous des 40 $ le baril. En 2008, le brut s’était également effondré en dessous des 40 $ juste avant le crash de septembre.
  2. Le cours du cuivre s’est effondré jusqu’à 2,04 $. La dernière fois que c’est arrivé, c’était juste avant le crash boursier de 2008.
  3. Les prévisions de la Business Roundtable concernant les investissements 2016 n’ont plus été aussi basses depuis la dernière récession.
  4. Les défauts sur les crédits d’entreprise n’ont plus été aussi élevés depuis la dernière récession. Ce problème est de taille vu que la dette des entreprises américaines a approximativement doublé depuis les prémices de la crise financière de 2008.
  5. L’index de surprise économique de Bloomberg est plus négatif aujourd’hui qu’à n’importe quel moment de la dernière récession.
  6. Les statistiques d’utilisation des cartes de crédit qui viennent d’être publiées montrent que les ventes pour les fêtes de fin d’année sont négatives pour la première fois depuis la dernière récession.
  7. Comme je l’ai mentionné hier, la production industrielle américaine se contracte au rythme le plus élevé depuis la dernière récession.
  8. La vélocité de la monnaie a atteint son plus bas de l’histoire aux États-Unis. Elle n’a jamais été aussi basse, même au pire moment de la dernière crise financière.
  9. En 2008, les cours des matières premières se sont effondrés juste avant les actions. À la fin du mois dernier, l’index des matières premières de Bloomberg a atteint un plus bas de seize ans.
  10. Historiquement parlant, les actions ont tendance à chuter environ 12 à 18 mois après le dernier pic des profits des entreprises. Actuellement, ce dernier pic date de 15 mois…
  11. Vous vous rappelez peut-être qu’en 2008, le marché des obligations risquées à haut rendement s’était littéralement effondré et ce juste avant que la bourse ne subisse le même sort. En ce moment, ce marché obligataire est au plus bas depuis la dernière crise financière.

Si deux ou trois de ces indicateurs clignotaient, ce ne serait pas bien grave mais le fait qu’ils se manifestent tous ensemble, comme ce fut le cas en 2008, semble signaler que de gros problèmes nous pendent au nez. Je ne suis d’ailleurs pas le seul à le dire. Aujourd’hui, un article de Reuters parlait d’une étude de Citigroup dont les analystes estiment que l’économie américaine a 65 % de chances de tomber en récession en 2016. (…)

Personnellement, je suis convaincu que nous sommes déjà en récession. Les chiffres officiels sont communiqués avec une certaine latence. (…) Par exemple, nous savons que la récession de 2008 a commencé en début d’année alors que durant l’été 2008, Ben Bernanke et l’élite politique affirmaient avec assurance qu’il n’y aurait pas de récession. Ils refusaient d’admettre la vérité qui se présentait à leurs yeux. C’est exactement ce qui se passe aujourd’hui. (…) »

http://or-argent.eu/11-signes-que-nous-sommes-a-laube-dun-nouveau-crash-boursier/

http://theeconomiccollapseblog.com/archives/alarm-bells-go-off-as-11-critical-indicators-scream-the-global-economic-crisis-is-getting-deeper

Article de Michael Pento, publié le 14 décembre 2015 sur SafeHaven.com(légèrement modifié pour refléter la décision connue de la Fed concernant son taux directeur) :

La propension de Wall Street à créer des bulles en série sur le dos du crédit bon marché augure de nouveau un désastre pour les classes moyennes. Les signes avant-coureurs de la prochaine correction se sont clairement manifestés, mais ils sont systématiquement occultés et minimisés par les institutions financières. Néanmoins, voici 10 signes importants que devraient voir les investisseurs futés alors que nous nous préparons à entrer en 2016 :

1. Le Baltic Dry Index, l’indicateur des prix du fret maritime et un baromètre de la consommation, est tombé à son plus bas depuis 1985. Cet index met en exergue la baisse dramatique du commerce mondial et augure d’une récession planétaire.

2. L’index CRB est un autre indicateur qui valide le ralentissement significatif de la croissance mondiale. Cet index suit la valeur de 19 matières premières. Après un petit regain de forme en 2011, il a de nouveau chuté en dessous des niveaux de 2009, soit du nadir de la grande récession.

3. La croissance nominale du PIB américain au T3 s’est élevée à 2,7 %. Le souci est que Mme Yellen a relevé ses taux alors que le PIB signale la déflation et la récession. La dernière fois que la Fed a entamé un cycle de hausse des taux, c’était au T2 2004. À l’époque, la croissance nominale du PIB était de 6,6 %, une performance robuste. De plus, ces cycles de hausse des taux démarrés dans un passé récent ont toujours lieu dans uncontexte de croissance de 5 à 7 %.

4. Le ratio entre les stocks et les ventes ne dit rien qui vaille : les ventes sont en déclin alors que les stocks augmentent. Un évènement qui s’est manifesté avant toutes les récessions précédentes.

5. La courbe de rendement des Treasuries, qui mesure l’écart de rendement entre les obligations à 2 et 10 ans, rétrécit. Récemment, l’obligation américaine de référence, celle sur 10 ans, a vu son taux atteindre un plus bas de 3 semaines tandis que le taux de l’obligation à 2 ans atteignait son plus haut de 5 ans. Cela s’est produit en raison de l’anticipation de la hausse des taux de la Fed, tandis que le taux des obligations à plus long terme, en baisse, indique que des inquiétudes planent à propos de la déflation et de la faible croissance.

Les banques, qui empruntent à court terme et prêtent à long terme, ont moins intérêt à faire des prêts lorsque cet écart se rétrécit. Ce qui étrangle la croissance de la masse monétaire et provoque une récession.

6. Les bénéfices des sociétés du S&P 500 non PCGR ont baissé de 1 % au 3e trimestre, alors que les PCGR ont vu leur bénéfice chuter de 14 %. Il est clair que ces sociétés ne savent plus quoi faire pour faire plaisir à Wall Street et sont de plus en plus agressives dans la classification de leurs transactions non récurrentes afin de rendre leurs chiffres plus attractifs. La question est de savoir pourquoi payer 19 fois les bénéfices sur le S&P 500 lorsque les bénéfices sont en baisse, et surtout lorsque ceux-ci sont manipulés agressivement via les rachats d’actions et des écritures comptables.

7. Le dollar fort impacte négativement les chiffres d’affaires et les bénéfices des multinationales. Jusqu’il y a peu, les multinationales américaines bénéficiaient d’un dollar dont la valeur déclinait lentement et sûrement depuis les plus hauts des années 80.  (…)

8. Les données récentes montrent que les États-Unis sont actuellement dans une récession manufacturière. L’ISM manufacturier de novembre est entré pour la première fois en contraction depuis 36 mois (48,6). Soit un déclin par rapport à la performance anémique d’octobre (50,1). De plus, cela fait 5 mois d’affilée que cet indicateur est en baisse. Le PMI de novembre s’est élevé à 48,7, un niveau signalant une contraction.  (…)

9. Les écarts de crédit se creusent alors que les investisseurs fuient les obligations Corporate pour la sécurité des Treasuries. L’écart TED, la différence entre les taux des obligations à 3 mois sur les crédits en eurodollars et les obligations américaines à 3 mois ne cesse d’augmenter depuis octobre 2013. Fin septembre, il atteignait son plus gros écart depuis août 2012, soit au pire de la crise européenne de la dette.

10. Le S&P 500 a atteint la seconde valorisation la plus importante de son histoire. Par exemple, le ratio CAPE (ratio prix/bénéfice ajusté) s’élevait à 26,19 en novembre. Au-dessus de 25, cet indicateur montre que les marchés sont historiquement trop chers. Depuis 1881, ce ratio est en moyenne de 17. (…)

Si ces 10 signes ne sont pas suffisants pour inquiéter les investisseurs, ils le devraient. La Fed vient de faire quelque chose de très inhabituel : relever son taux directeur alors que l’économie mondiale est au seuil de la récession. (…)

Le cycle de croissance actuel a démarré il y a désormais 78 mois, ce qui en fait l’un des plus longs de l’histoire des États-Unis. Depuis 1971, nous avons connu 6 récessions. En moyenne, elles ont fait chuter le S&P 500 de 36,5 %. Vu que le début de cette récession imminente coïncidera avec un marché flirtant avec ses plus hauts, le prochain crash boursier devrait être plus proche de ce que nous avons connu en 2001 et en 2008 (donc pire).

La dette américaine publique et privée a grimpé jusqu’à 327 % du PIB, soit presque 600 % des recettes fiscales fédérales. Cette énorme dette et les grandes quantités de capitaux mal investis ont préparé le terrain pour le 3e effondrement boursier depuis 2000. Les investisseurs doivent donc agir avec grande prudence vu les signes avant-coureurs mis ici en évidence. »

PS : il faudra tout de même attendre d’autres hausses de la Fed pour véritablement parler d’une hausse des taux. Car en fin de compte, voici où nous en sommes :

Source OR-ARGENT.EU 14/12/2015

http://www.safehaven.com/article/39853/ten-investor-warning-signs-for-2016

http://or-argent.eu/10-signes-augurant-dun-crash-boursier-en-2016/

Les cadres supérieurs des entreprises se débarrassent de leurs propres titres

déc 11, 2015 or-argent.eu

Article de John Rubino, publié le 10 décembre 2015 sur SafeHaven.com :

« Voici un très bel exemple montrant que les actes sont plus importants que les paroles (source CNBC) :

Les ventes massives des initiés inquiètent les marchés

Les porteurs d’actions au sein même des entreprises (corporate insiders) ont vendu leurs titres à des niveaux records. Pour certains, il s’agit d’un signe que le moment de vendre est venu pour les investisseurs.

La société de recherche financière TrimTabs a rapporté mercredi que les ventes d’initiés ont atteint 7,6 milliards de dollars en novembre, le 4e record mensuel de l’histoire. Il s’agit pour certains d’un signal alarmant vu que ces porteurs (note : PDG, CEO et cadres supérieurs) ont tendance à en savoir plus que les investisseurs publics sur les rouages de la société, ce qui pourrait augmenter ou faire baisser son cours.

Historiquement, lorsque les initiés se mettent à vendre en masse leurs titres, ce n’est pas très bon signea déclaré le CEO de TrimTabs (David Santschi) dans une interview téléphonique à CNBC mais vu les valorisations actuelles, je suis surpris qu’ils ne vendent pas plus.(…fin de la citation CNBC)

Est-ce une surprise de voir les initiés quitter le navire ? Qui d’autre voit mieux la réalité en face ? Les chiffres d’affaires n’ont cessé de baisser durant cette année dans de nombreux secteurs et ont littéralement chuté dans celui des matières premières.

Après des années passées à faire gonfler les profits rapportés via toute une série d’artifices comptables, les sociétés sont à court de tours de passe-passe. Les profits commencent à refléter la réalité qui n’est pas très rose :

Ce graphique ne peut déboucher que sur une décision : la vente. La question n’est donc pas de savoir pourquoi les initiés quittent le navire mais de savoir pourquoi ils ont mis si longtemps à se décider.

Ne perdez pas non plus de vue que les initiés vendent alors que les sociétés qu’ils dirigent continuent de racheter leurs propres actions avec de l’argent emprunté. Pourquoi ? Pour soutenir le cours du titre et leur permettre ainsi de sortir tant qu’il en est encore temps. »

http://www.safehaven.com/article/39820/the-least-surprising-stat-of-the-week-corporate-insiders-are-dumping-their-stock

http://or-argent.eu/les-cadres-superieurs-des-entreprises-se-debarrassent-de-leurs-propres-titres/

EN BANDE SON : 

Note de LUPUS :  Ce Cher Michael Snyder d’Economic Collapse tout compris à la mécanique du système…

Le système financier tient en otage l’économie réelle via la mécanique du crédit qui s’appuie non pas sur l’économie réelle comme beaucoup semble le penser mais sur les assets financiers…Si les assets financiers déflatent c’est toute la mécanique du crédit qui s’enraye et par là même l’économie réelle…Dans sa nature profonde le système est inflationniste et n’est plus capable de fonctionner que dans ce cadre-là…Il est de plus aujourd’hui tout en virtualité il y a belle lurette qu’il a évacué de son champ tout collatéral de l’économie réelle en les substituant peu à peu par des money like, les auto référents que sont les actions, les obligations et leurs batteries d’indicateurs…En conséquence de quoi il importe peu de savoir qui de l’offre ou de la demande sur les MP est en chute libre mais seulement de savoir si la myriade de crédit adossé aux cash-flow des entreprises du secteur et les dérivés qui vont avec sont capables et, dans quelle mesure, de résister à la moindre contraction de la liquidité (offerte par les Banques Centrales) compte tenu de plus de l’interconnexion ambiante existante entre tous les différents segments du (et des) marché et les interactions complexes mises en jeu…

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