Commentaire de Marché

Mondialisme- FMI : Trop de pauvres tue les riches et les inégalités, cela gêne les réformes! Par Bruno Bertez

FMI : Trop de pauvres tue les riches et les inégalités, cela gêne les réformes!

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CQFD Supprimons les pauvres et les riches se porteront mieux !

(Extraits)

« Les disparités de revenus augmentent les défis « . Lagarde du FMI y revient dans son Blog « la faible croissance globale interagit avec les inégalités croissantes dans la mesure où cela nourrit un climat politique hostile aux réformes et conduit les pays à mener des politiques rétrogrades. »

« Donc les inégalités ne sont même pas une cause, elles sont une gêne dans la mesure où elles créent un climat qui empêche les réformes. On reste sur sa faim quant aux causes de la situation.

Le FMI ne se rallie même pas à l’analyse de Stiglitz  lequel soutient que les inégalités sont la cause organique de la stagnation. En fait le FMI ou Lagarde ne veulent pas entrer en matière dans ce domaine du diagnostic. Ils préfèrent tourner autour du pot comme l’on dit, car s’ils formulaient un diagnostic, tout leur édifice idéologique s’écroulerait. On préfère gloser sur les inégalités, en omettant de dire qu’elles ont été creusées par la politique monétaire de recherche  d’effet de richesse chez les plus riches : « le revenu des 20% du sommet ont progressé de 40% au cours des 20 dernières années alors qu’ils ont stagné pour le bas de l’échelle sociale » écrit Lagarde.

Nous y insistons car nous sommes au cœur du problème: la pensée fausse, les théories et les idéologies ont pour objectif non pas de fournir des lignes de conduite, mais de recouvrir d’un voile qui empêche la prise de conscience. Le FMI et Lagarde pratiquent la pensée analytique, celle qui sépare, celle qui juxtapose et isole, ces gens considèrent les éléments de la situation dans  leur isolement, et non dans leurs rapports, non dans  leur mouvements et interactions mais  dans leur repos. Une pensée efficace, dialectique mettrait en relation: la croissance lente, le déclin de l’investissement, la chute de la productivité, l’excès dettes, la hausse des inégalités par un raisonnement qui réintroduirait le grand absent, celui qu’il ne faut pas nommer en système capitalise, le profit. Le raisonnement serait : face à un taux de profit insuffisant pour faire tourner la machine économique et croître, on a eu recours à l’endettement, celui-ci est devenu excessif , il a augmenté les inégalités au profit d’une minorité, il a conduit à peser sur les revenus salariaux et à mettre les salariés au chômage, la demande est devenu insuffisante, une crise de surproduction s’est développée, les investissements se sont taris, la productivité a donc chuté…  et la combinaison de tout cela donne une croissance lente, fragile, précaire et déséquilibrée qui n’existe encore que par les béquilles des artifices.

Croissance lente, dettes colossales, stagnation de l’investissement,  faible productivité, stimulation monétaire et augmentation des inégalités, tout cela se comprend organiquement si on admet qu’à la base il y a l’érosion du taux de profit, c’est à dire un excès de capital total  à rémunérer pour le cash flow disponible dans le système. Le mort tue le vif,  l’excès de capital ancien tue l’investissement neuf. »

BRUNO BERTEZ Le 7 septembre 2016

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