1984

Histoire de deux voitures à travers le monde : raciste à Charlottesville, folle à la pizzeria de Seine-et-Marne

Histoire de deux voitures à travers le monde : raciste à Charlottesville, folle à la pizzeria de Seine-et-Marne

Deux meurtres perpétrés à l’aide de voitures, l’un à Charlottesville aux USA, l’autre dans une pizzeria de Seine et Marne, sont utilisés par les médias pour raconter chacun une histoire. Avec une seule morale : le monde blanc et développé est coupable, ceux qui l’attaquent innocents.
 
L’histoire de ce qui s’est passé à Charlottesville telle que les médias la racontent est incompréhensible, et fausse de A à Z. Ce dont on veut nous persuader est très simple : de vilains racistes « suprémacistes blancs » (auquel se seraient joints des identitaires européens, pour faire bon poids) ont répandu la haine dans la ville et l’un d’eux fonçant dans la foule a tué, blessant « des dizaines » de personne. L’odieux Donald Trump a volontairement omis de les condamner, « renvoyant dos à dos » victimes et assassin. Il est donc légitime de les harceler, lui en manifestant, les « racistes », en les dénonçant.
 

L’adjoint au maire de Charlottesville falsifie l’histoire

 
Cette histoire édifiante et triste néglige la réalité observable. Rétablissons d’abord la chronologie. Tout a commencé voilà plusieurs mois lorsque Wes Bellamy, adjoint au maire de Charlottesville, militant noir d’ailleurs auteur de tweets tenus pour racistes et sexistes, a décidé de déboulonner la statue du général Lee, commandant en chef de l’armée confédérée, sudiste.

Pourquoi ? Parce qu’il y voit un symbole de l’esclavagisme, dont il estime nécessaire de faire honte aux Blancs. C’est manifester un grand mépris pour l’histoire. Il faut savoir que Lee avait affranchi ses esclaves, n’était pas esclavagiste et se réjouit de l’abolition de l’esclavage. Il faut se rappeler aussi que la cause principale de la guerre de Sécession ne fut pas l’esclavage, mais des raisons monétaires et le refus autoritaire du nord de laisser sortir librement de l’union les Etats qui le désiraient. Il faut enfin ne pas ignorer que des dizaines de milliers de Noirs, libres ou esclaves, combattirent volontairement du côté des confédérés. Subsidiairement, on relèvera que plusieurs milliers de Noirs étaient au début de la guerre de sécession propriétaires d’esclaves.
 

L’adjoint raciste provoque la violence à Charlottesville

 
Tout cela, nos médias l’ignorent ou le cachent parce qu’il faut peindre Lee sous les couleurs du méchant afin que ceux qui honorent sa mémoire puissent être confondus, d’où qu’ils viennent, dans la même tourbe raciste, nazie, « suprémaciste ». Or, c’est une imposture : aux USA et aux Etats-Unis des gens très divers défendent la mémoire du général Lee. C’est Wess Bellamy dans l’affaire qui est l’agresseur et le responsable des violences de Charlottesville. Il l’est d’autant plus qu’il a changé le lieu primitivement prévu pour la manifestation de soutien à Lee, qu’il a autorisé la contremanifestation des Antifa et qu’il n’a pas donné les instructions nécessaires à la police pour séparer les deux masses de manifestants avec efficacité, ce qui a causé des bagarres et pour finir à l’épisode mortel de la voiture dans la foule. J’écris épisode pour ne pas minimiser la chose en parlant d’incident, et parce qu’à ce stade de l’enquête, les autorités de Charlottesville n’ont toujours pas précisé s’il s’agit d’un meurtre ou d’un accident.
 

Trump renvoie dos à dos deux parties douteuses

 
Wess Bellamy ne pouvait ignorer les risques qu’il prenait, car les antifas sont connus pour leur violence, et que le rassemblement Alt-Right (droite alternative), qui organisait la manifestation contre le déboulonnage de la statue de Lee, est une nébuleuse de groupuscules, décrite comme « suprémaciste blanche, sexiste, antisémite », soupçonnée de « néonazisme ». Son patron, qui organisait la journée de protestation, est un avocat braillard et douteux, ancien du parti démocrate, ancien partisan d’Obama, ayant commis des articles en faveur du mouvement « Occupy Wall Street », bref, un agitateur à géométrie variable. La confrontation entre Altright et les Antifas ne pouvait être pacifique.
 
Aussi ne le fut-elle pas. Ce sont les Antifas qui ont pris l’initiative de l’attaque. Avec une brutalité revendiquée. Cela justifie pleinement le commentaire de Donald Trump, condamnant « toutes les violences d’où qu’elles viennent », et, par conséquent, établit la mauvaise foi de ceux qui l’attaquent sur ce point : ils font une récupération politicienne du mort et des blessés de Charlottesville.
 

En Seine et Marne on ignore l’identité du chauffard

 
Parlons maintenant de la voiture numéro deux, celle qui s’est encastrée dans une pizzeria de Seine et Marne. La police, la justice et les médias ne l’ont pas traitée de la même manière que la première. D’abord, autant on a été précis sur l’identité du chauffeur de la voiture de Charlottesville (on sait son nom, et qu’il a été pris « en photo avec des suprémacistes ») autant celui de la voiture de la pizzeria de Seine et Marne est demeuré anonyme. Et pourtant il est identifié par la police puisqu’on sait qu’il a été vigile. Ensuite, à l’inverse, on ignore le mobile du chauffeur de Charlottesville (Il a percuté par l’arrière un véhicule qui en a percuté un autre qui en a percuté un troisième qui a foncé dans foule : pourquoi ? Pour tuer ? Parce qu’il fuyait, apeuré par les antifas ?), alors qu’on connaît celui qui conduisait la voiture de la pizzeria de Seine-et-Marne : « Dépressif », il entendait se « suicider ».
 

Mais on sait que l’affaire de la pizzeria n’est qu’un « incident »

 
On sait même quel n’est pas son mobile : la « piste terroriste » est « à écarter », selon le procureur. On a trouvé une kalachnikov dans sa voiture et il était bourré de drogue, selon le test qui lui a été appliqué, mais ses propos étaient « incohérents », ce qui a persuadé les enquêteurs qu’il s’agissait bien d’une voiture folle conduite par un « déséquilibré ».
 
Dernier point qui différencie l’histoire des deux voitures : celle de Charlottesville a provoqué une catastrophe mondiale qui fait honte à l’Amérique et à son président, celle de la pizzeria de Seine n’a causé qu’un « incident », pour reprendre le mot du sous-préfet Gérard Branly. Un incident qui va se banaliser : déjà le 13 août à quatre heures du matin, une autre voiture folle a embouti un bar et y a mis le feu. On ne déplore heureusement aucun suicide.
 

Un tournant dans l’histoire des voitures qui percutent les foules

 
L’histoire que nous racontent ces deux voitures est un tournant dans l’histoire des voitures qui percutent des foules. On sait que cette méthode d’assassinat a été inaugurée en Israël par des terroristes palestiniens pour tuer des juifs. Puis elle a été étendue largement, à Nice, à Londres, en Allemagne, aux foules occidentales par des terroristes islamiques. C’était, du point de vue de l’image, hautement dangereux : cela risquait d’assimiler partout dans le monde les voitures folles, les voitures tueuses, à l’islam conquérant. Les voitures de Charlottesville et de la pizzeria de Seine et Marne viennent rectifier cela. La dernière nous apprend que nous ne devons plus faire d’amalgames : toutes les voitures folles ne sont pas islamiques. Celle de Charlottesville permet de tirer des tiroirs du Figaro une statistique de 2015 selon laquelle les extrémistes de droite tueraient plus que les djihadistes aux Etats-Unis. 
 

Dénoncez le raciste que vous reconnaissez !

 
Ne discutons pas de la validité de cette statistique mais constatons qu’elle est précieuse, parce qu’elle enseigne que, dans la plus vieille démocratie du monde, le danger principal pour le citoyen n’est pas l’islam terroriste, c’est l’extrême droite néonazie. Cela justifie la chasse au nazi lancée sur le net. Une chasse concrète appelant à la délation. Logan Smith a lancé dès 2012 un compte Twitter intitulé « Yes, you’re racist » (Oui, vous êtes raciste), qui compte 300.000 followers et sur lequel il vient de poster ceci : « Si vous reconnaissez l’un de ces nazis qui marchent à Charlottesville, envoyez-moi leur nom/profil et je les rendrai célèbres ». En deux jours une dizaine de militants ont ainsi été dénoncés. Plus besoin de police, les militants antiracistes la font.
 

Ne pas confondre voiture folle avec tueurs nazis

 
Notre confrère Le Point s’inquiète à juste titre du caractère immoral et dangereux de cette chasse aux sorcières, mais il omet de noter que ces justiciers d’internet ne sont que le bras armé du consensus politiquement correct qui s’acharne sur Donald Trump et assimile toute critique des provocations « antiracistes » à du nazisme. Un consensus qui a pénétré la conscience ordinaire que l’Occident se fait de lui même.
 
La consultation de certains articles de Wikipedia en anglais est à ce sujet instructive : les articles Black prideGayprideAsian pride décrivent des faits positifs pour célébrer l’identité et l’héritage de certaines communautés, alors que White pride est dénoncée comme le fait de séparatistes néonazis suprémacistes qui manifestent une idéologie raciste. Cette façon de voir les choses, l’histoire des deux voitures de Charlottesville et de la pizzeria de Seine-et-Marne l’enseigne au monde entier. Le Figaro la partage, puisqu’il relève avec horreur que le « sigle des identitaires européens » a été « repéré à Charlottesville ». Les mêmes qui surveillent les migrants défilent à Charlottesville ! Attention, nazis !
 

Des voitures peuvent cacher une idéologie mondialiste

 
Cette vue du monde anime aussi Wess Bellamy et les crétins qui s’acharnent sur les statues de soldats confédérés, tels qu’on peut les observer en Caroline du Nord. La frénésie qui les possède doit être analysée avec sang froid. Il n’est pas rare de voire déboulonner les statues de dictateurs une fois tombée la dictature. Hitler, Mussolini, Lénine, Staline et d’autres ont fait les frais, une fois leur vogue passée, de leur propre culte de la personnalité, dans la violence de peuples qui voulaient oublier à leur propres yeux leur ancienne adulation. Il s’agit pour Lee, vraie gloire militaire de l’Amérique, qui avait participé après la guerre de Sécession au processus de réconciliation nationale et prêté serment à la Constitution, de tout autre chose, qui s’apparente une cérémonie magique. Il ressemble moins à la fureur iconoclaste des Talibans brisant les bouddhas de Bamian qu’au vandalisme de la révolution française : il faut détruire les traces d’une culture et d’une spiritualité haïe. En l’espèce, pour Lee, celle des gloires nationales américaines, afin de lui substituer l’adoration rituelle de l’antiracisme modialiste. A ce propos, des statues de Jeanne d’Arc ont été taguées dans l’Est en mai et juin. Affaire à suivre.

Pauline Mille

http://reinformation.tv/voitures-folle-raciste-charlottesville-pizzeria-seine-marne-mille-73472-2/

Charlottesville : Jason Kessler, ancien supporter d’Obama – entre extrémismes de droite et de gauche, la frontière est ténue

Charlottesville Jason Kessler supporter Obama extrémisme droite gauche

Après les violences de Charlottesville ce week-end, l’organisateur du rassemblement d’extrême-droite Jason Kessler a été chassé de sa propre conférence de presse par des contre-manifestants.

 
L’organisateur de la réunion des « suprémacistes blancs » de Charlottesville en Virginie, aux Etats-Unis, était naguère un supporter de Barack Obama et il a même milité au mouvement Occupy Wall Street. Jason Kessler, aujourd’hui présenté par la presse comme partisan de l’extrémisme de droite, serait-il donc un extrémiste tout court, naviguant finalement en toute logique entre cette « droite » et cette « gauche » radicales dont l’opposition dialectique a beaucoup du trompe-l’œil ? Quand la presse mondiale fond sur le « racisme » de Trump et des Etats-Unis en général en exploitant jusqu’à la corde le tragique incident de Charlottesville, elle donne en quelque sorte dans le panneau.
 
C’est une organisation de gauche, le très « antiraciste » Southern Poverty Law Center (SPLC) qui sert la vérité – une fois n’est pas coutume – en révélant les rumeurs semble-t-il bien fondées sur le passé bariolé de Jason Kessler, telles qu’elles circulent sur des sites qu’il qualifie de « nationalistes blancs ». Dans un discours diffusé sur internet, Kessler semble visiblement perturbé par l’interpellation d’une militante d’Occupy Wall Street qui dit l’y avoir côtoyé par le passé.
 

Le « suprémaciste » blanc de Charlottesville, Jason Kessler, supporter d’Obama et d’ »Occupy Wall Street »

 
Ce mouvement de l’alter-mondialisme hostile à la finance internationale a de fait les faveurs de l’extrême gauche – il était d’ailleurs soutenu sans faille au temps de son apogée par la presse russe – et celles d’une certaine droite européenne séduite par son discours anti-globaliste, sans comprendre que c’est un mondialisme socialiste qu’il prône. En parfait accord avec le programme des Objectifs du développement durable de l’ONU.
 
Occupy Wall Street s’était fait connaître en 2011 par ses manifestations violentes au service de son objectif la destruction du capitalisme – s’attirant la sympathie de Barack Obama lui-même, ainsi que de Nancy Pelosi, alors leader de l’opposition à la Chambre des représentants des Etats-Unis.
 
Le SPLC souligne que les opinions de « droite » de Jason Kessler n’ont été connues du public qu’en novembre 2016, lui-même affirmant qu’il avait commencé à faire sa « transition » depuis l’extrémisme de gauche en 2013, à la faveur du licenciement d’une responsable de la communication qui s’était autorisée une plaisanterie sur le sida alors qu’elle était en route vers l’Afrique.
 

L’extrémisme de droite et de gauche, même combat

 
Où l’on comprend que les objectifs révolutionnaires sont servis par toutes les agitations de tous les extrémismes, qui se rejoignent très logiquement par leur éloignement symétrique de l’ordre et de la loi naturelle.
 
Quant au conducteur de la voiture qui a tué une femme et blessé plusieurs autres contre-manifestants lors de la réunion « suprémaciste » de Charlottesville, il a lui aussi un passé trouble. Certains sites complotistes se sont empressés d’affirmer que James Alex Fields, Jr, 20, ans était en fait un militant démocrate, quand ils n’ont pas carrément qualifié le dramatique incident de fabrication de l’« Etat profond » cherchant à justifier l’interdiction future de manifestations comme celle de « Unite the Right » organisée par Kessler. Comme toujours la cohérence interne de ces récits suffit à assurer leur diffusion, aucune preuve n’étant avancée – là encore c’est l’agitation qui compte !
 
La presse américaine souligne toutefois que James Alex Fields souffre – vraiment pour le coup – d’une maladie mentale, sa schizophrénie ayant été diagnostiquée alors qu’il était encore petit. Il a déjà été sous médicaments antipsychotiques sans que l’on sache s’il est toujours sous traitement à l’heure actuelle. Vulnérable, donc, à toutes les propagandes.
 

Anne Dolhein

http://reinformation.tv/charlottesville-jason-kessler-supporter-obama-extremisme-droite-gauche-dolhein-73469-2/

EN BANDE SON : 

8 réponses »

  1. Le prochain Attentat Terroriste qui surviendra en France sera-t-il qualifié
    « d’oeuvre de déséquilibrés » ??
    Et ceux qui réclameront à juste titre des mesures de sécurité renforcée,
    à l’heure même où « Micron 1er » souhaite supprimer la présence militaire en ville
    et la situation d’État d’Urgence dans le pays,
    ces citoyens lucides seront ils eux qualifiés « d’Extrémistes » ???


    https://polldaddy.com/js/rating/rating.js

    • La volonté de puissance ne s’exprimant que dans la guerre, chacun mène à son petit niveau un combat dans l’objectif secret de rentrer dans l’histoire et d’obtenir ainsi sa part d’éternité… 

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