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Le Grand Transfert :  A lire parce que vous êtes tous des épargnants directs ou indirects !

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J’ai signalé ce texte comme un éditorial car il est fondamental. Nous sommes à la charnière, à la grande transition d’un régime à l’autre, c’est l’amorce du Grand Transfert. Lisez et relisez.

Chacun son tour, tout est conforme!

Nous avons expliqué ce que nous appelons le Grand Tourniquet qui est le complément du Grand Entonnoir dans Lupus et dans l’Agefi Suisse à plusieurs reprises.

Toute politique monétaire est une politique de transfert de richesse qui ne dit pas son nom. Les masses transférées, prises aux uns pour donner aux autres sont bien plus colossales que celles que représentent les impôts, sans vote. Elles se chiffrent par Trillions alors que les impôts quand ils varient , c’est par dizaines de milliards seulement.

La politique monétaire des taux zéro et des achats de titres à long terme avait pour objectif non-dit  de créer une recherche, une concurrence pour le rendement. On a créé un entonnoir qui canalisait les fonds des épargnants et de leurs institutions de retrait(r)es des placements sans risque vers les placements haut risque. des placements que nous appelons bio-dégradables.

A la faveur de la disparition des rendements sans risque, les citoyens et leurs institutions de prévoyance ont donc investi sur les marchés dont on sait qu’ils sont risqués. Ce sont les banquiers qui les ont incité à le faire. Les banques, les sociétés et les gouvernements ont profité de  l’aubaine pour émettre à tour de bras des montants records et ainsi s’octroyer les  fonds des particuliers pour presque rien ,  quasi gratuitement. Les ressources sont passées des poches des particuliers vers celles des sociétés et de gouvernements. Une bulle tout à fait volontaire voulue, s’est formée. La constitution de bulles, leur gonflement, leur éclatement sont des moyens de gestion, cyniques, au même titre que les mouvements de taux, les QE, les impôts, ce sont des transferts /destruction. Nous sommes entrés dans une Phase Deux, une phase de tentative de destruction sans chaos. Du moins c’est ce qu’ »ILS » essaient. La manoeuvre pour réussir doit être douce, sans désordre et c ‘est pour cela qu’il faut mentir, entretenir l’incertitude, piloter avec doigté. Si vous aviez la certitude de la baisse du prix des actifs financiers, vous vous précipiteriez et ce serait la ruée vers la sortie en désordre… comme en 2008/2009.

La seconde partie de la manoeuvre c’est que nous avons appelé le coup d ‘accordéon: vous montez les taux et vous stoppez les achats de titres à long terme.

Les actifs financiers qui sont « biodégradables » par les taux (ils se déprécient quand les taux montent)   se déprécient sur les marchés, c’est mathématique: quand les taux montent, les actifs financiers voient leur valeur baisser sur les marchés puisqu’ils sont moins compétitifs en regard des nouveaux placements. Donc les promesses , c’est à dire les dettes des gouvernements et celles des entreprises  qui ont ratissé les épargnants se dévalorisent elles aussi, elles valent  en prix  de marché moins et même au fur et à mesure de la hausse des taux, beaucoup moins. Il suffit pour ces émetteurs de concrétiser le gain: d’attendre  un peu et racheter au fil de la hausse de staux, leurs promesses sur les marchés. Les contrats d’émission le permettent.

L’Autriche vient d’émettre un emprunt à 100 ans, à 2,1%; tenez vous bien si les taux montent de 1%  la valeur de cet emprunt à 100 ans sur le marché va chuter de 50%!

Il y a 9,5 Trillions de dette sur les marchés qui rapportent négativement, vous payez pour les détenir, quand les taux d’intérêt vont remonter, ce sera le bain de sang pour vous directement ou indirectement pour vos caisses de pensions et vos assurances!

Pour l’instant les banques centrales essaient de faire tout cela graduellement c’est à dire à petits pas, de façon décalée pour ne pas vous effrayer, elles espèrent que vous ne comprendrez pas . Elles ont raison ce n’est pas votre malheureux guichetier de banque qui va vous expliquer, il a été déqualifié, il ne comprend rien.

Mais si l’inflation accélère alors il va falloir être moins graduel et monter les taux plus vite comme il a fallu le faire en 1987 , ou on a monté les taux de 3% ! Et si on monte les taux vite alors ce sera comme en  87 ou tout s’est effondré, incôtable dans la journée du 19 octobre.

Ci dessous ce qui s’est passé en 1987 peut se reproduire en cas de retard des autorités à monter les taux , retard qui les obligerait à les monter brutalement.

Le déterminant de tout cela , c’est à dire de la vitesse de spoliation, ce sera l’inflation, c’est à dire les salaires.  Si ils venaient à monter, à frémir alors ce serait la panique car l’inflation s’enclencherait et les marchés de taux longs s’emballeraient, chuteraient en boule de neige, avec l’enchaînement que nous décrivons.

L’ennemi du système c’est l’inflation des salaires et de vos revenus: ils veulent de l’inflation certes, mais pas celle de vos ressources, ils veulent l’inflation des prix ce qui signifie qu’ils ont besoin de la baisse de votre pouvoir d’achat. Toute la politique tourne autour de cela.

Le coup d ‘accordéon a commencé sur les marchés obligataires , les pertes de l’épargne sont deja considérables, elles se chiffrent par centaines de milliards dans le monde global.  Et les gains des émetteurs sont symétriquement considérables. Plus les émetteurs ont émis long et plus ils  s’enrichissent sur le dos de l’épargne. C’est un autre moyen de compléter l’exploitation: les travailleurs sont exploités au niveau des salaires, mais on complète cette exploitation par un complément au niveau de leur épargne! Ne dites pas je ne suis pas concerné car je n’ai pas d »épargne, c’est faux vous avez une épargne par votre retraite et vos assurances! Les idiots inutiles comme Mélenchon et les syndicats n’ont rien compris à ces phénomènes et leur imbécillité fait qu’ils sont complices de ce complément d’exploitation qu’ils n’ont pas encore identifié.

Pour l’instant le mouvement n’en est qu’à son début, il ne touche pas encore les actions, il ne touche que les obligations. Mais cela va venir, c’est une question de seuil: les actions ne commenceront à chuter que lorsqu’un certain seuil de hausse des taux aura été atteint. Pourquoi? Parce que les actions offrent encore un rendement compétitif, mais ce n’est que temporaire. Si les prévisions de hausse des taux en 2018 sont tenues alors ils vont monter de 0,75% à 1% et à ce niveau le seuil sera atteint: les actions commenceront à baisser ; le patrimoine des épargnants se dégonflera, la bulle opérera son grand , très grand transfert de richesses, de votre poche vers celle des banques, des entreprises …

Ah les braves gens.

Note: j’ai simplifié le mécanisme pour le rendre compréhensible par tous, mais il est un peu plus complexe. Si les choses financières n’étaient pas complexes et enfumées volontairement, ils ne pourraient pas vous baiser. L’originalité de ma démarche est que je prends de la hauteur et que je raisonne par masse, ce qui rend les choses cachées visibles. Je ne fais pas de prévision dans le temps car le temps logique, celuides phénomènes qui nécessairement doivent s’enchainer, c etemps logique ne s’inscrit aps dasn un calndrier. Mais ici nous sommes dans le domaine de la Nécessité; c’est à dire que l’on ne peut échapper à l’enchainement qui est décrit.

Cette semaine la perte sur les marchés obligataires a été augmentée de 165 milliards! Vous en avez entendu parler? Et ils chipotent pour quelques milliards de retraite ou de sécurité sociale! 

Les députés ont adopté jeudi en commission la mesure la plus controversée du projet de budget 2018, la transformation de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) en impôt sur le seul patrimoine immobilier. L’ISF, que paient aujourd’hui 351.000 foyers dont le patrimoine dépasse 1,3 million d’euros, sera remplacé par un « impôt sur la fortune immobilière » (IFI), de façon à exempter de taxes les valeurs mobilières et les placements (actions, assurance-vie…).

Cette réforme, qui devra être revotée dans l’hémicycle, devrait entraîner un manque à gagner de près de 3,2 milliards d’euros pour l’État, alors qu’en 2016 l’ISF a rapporté près de 5 milliards. On se demande si ces maheureux indigents du cerveau ont regardé les chiffress, le financement des entreprises ne pose aucun problème dans le système actuel puisque les enrterpsie ont recours au leverage pour se financer. Le crédit et les dettes créées à partir de la prodction monétaire ont supplanté l’épargne.

La majorité a défendu cette mesure destinée « à orienter l’épargne des gros patrimoines vers le financement des entreprises », a résumé le rapporteur général Joël Giraud (LREM).

La réforme a été vivement critiquée à gauche comme « un cadeau aux plus grosses fortunes de France », selon le communiste Fabien Roussel.

« Vous oubliez qu’il y avait le mot solidarité dans ISF », a dénoncé ce député du Nord.

« Plus le patrimoine d’une personne augmente, plus sa composante financière s’accroît », a rappelé la socialiste Valérie Rabault.

A l’inverse, des députés du MoDem (membres de la majorité) et de droite ont plaidé pour une suppression totale de l’ISF, s’inquiétant des conséquences de la réforme sur le logement.

L’imposition des patrimoines immobiliers, qui sont bien souvent le seul patrimoine de plus de 60% des Français est une injustice flagrante dans la mesure ou la valorisation de l’immobilier n’est en général que le reflet de la réelle dépréciation monétaire. Dépréciation déja taxée par les confiscations sur les plus values. Déja les placements habituels des classes moyennes, livrets, produits bancaires sans risque, ne rapportent strictement rien, en surtaxantt le dernier refuge, on achève de laminer les classes moyennes. C’est un choix politique délibéré. 

Macron veut lutter contre ce qu’il appele la rente. C’est un contresens. Ceux qui ont de la rente et qui en bénéficient contrairement à ce que pense Macron qui n’a rien compris, ce sont ceux qui utilisent leur pouvoir d’endettement pour avoir accès aux guichets du système bancaire et ainsi profiter du pillage du bien public: la monnaie. La rente n’est plus chez les petits propriétaires, elle est chez les kleptos, la classe ploutocratique, laquelle s’enrichit vraiement en dormant , s’enrichit en ne payant pas d’intérêt sur ses dettes.  Il suffit de regarder les structures de financement des groupes LVMH, Bolloré, Drahi et autres chouchous de la classe politique.

Le projet de Macron, c’est d’empêcher que les classes moyennes ne deviennent un jour supérieures et ne viennent concurrencer les classes ultra-superieures dont il est le représentant harki au mépris de ses origines. 

Tout le monde, heureusement d’ailleurs, n’a pas vocation à spéculer en Bourse, les classes moyennes ont besoin de produits et de choses simples pour loger leurs économies ou constituer un petit patrimoine afin d’aider leurs enfants. ou même simplement pour garder leur dignité lors de leur retraite ce qui est souvent le cas des artisans  et petits  patrons de PME. Un petit avoir immobilier préserve  leur autonomie et les empêche de  sombrer dans la dépendance. La taxation de Macron et de ses suiveurs est beaucoup plus importante socialement qu’il n’y parait, elle est une mesure de destruction de l’ordre social. 

Si ces mesures scélérates passent, je vous recommande de vous y adapter et d’en tirer les conséquences: faites la grève du financement du logement , surtout du locatif ; vous aggraverez la crise du logement et ainsi vous démontrerez l’imbécillité de ces mesures. Vous accomplissez un service public que eux ne sont pas capables d’assurer, vous fournissez des toits à ceux qui en ont besoin. Non seulement l’investissement locatif  ne rapporte rien en réel une fois toutes les charges et soucis déduits, mais il est au soleil …Le seul placement c’est le cash ou quasi cash , le liquide en attendant la grande remise à zéro. Surtout pas le cash bancaire …Le cash vous permet d’attendre la chute de 50% au moins des valeurs mobilières et des obligations et fonds d’état, cette chute est écrite ,  le cash va vous faire gagner en  pouvoir d’achat beaucoup plus que ce que vous pouvez imaginer. 

« L’IFI, c’est affaiblir structurellement l’immobilier alors que nous sommes en face d’un problème sur le logement. Le risque est grand d’une attaque simultanée sur les bailleurs sociaux et privés », a plaidé Jean-Louis Bourlanges, alors que le gouvernement prévoit d’imposer aux bailleurs sociaux une diminution des loyers pour compenser la baisse des aides personnelles au logement (APL) pour les locataires HLM.

Pour l’UDI Charles de Courson, ce sont « les petits riches » qui vont payer l’IFI et pour le LR Nicolas Faurissier, ce sont même « les classes moyennes ».

« Il restera un abattement de 30% sur la valeur de la résidence principale », a répondu M. Giraud.

Sans éteindre la polémique, le groupe LREM a fait voter un amendement pour créer, dans les deux ans, une mission de suivi de la réforme qui devra évaluer « les effets de la mesure en terme d’investissement dans les entreprises et de répartition des richesses ».

« L’importance des masses budgétaires en jeu, le besoin de financement et d’investissement et la sensibilité historique de cette réforme rendent nécessaires l’évaluation du dispositif », souligne le groupe dans cet amendement.

EN BANDE SON : 

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