Douce France

Quand la compassion multiplie les pains… et les pins dans la gueule !

« Attentats du 13 novembre: plus de 2 500 victimes indemnisées à ce jour » : si, si, ce sont les chiffres – provisoires, il va s’en dire, tant la santé est un état précaire qui ne présage rien de bon – fournis par le Fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme. 

Parmi elles : » « 1 218 victimes blessées psychiquement, 576 victimes blessées physiquement et 758 proches des victimes décédées« . Comment douter du sérieux du FGVAT (sic) puisqu’il précise que 331 demandes ont été rejetées, « car elles émanaient de personnes qui n’étaient pas présentes sur les lieux des attentats, et ne remplissaient donc pas les conditions permettant de bénéficier d’une indemnisation » et « sept cas de fraudes ont été jugés par les tribunaux » ?

En 2016, le bilan officiel des attentats s’élevait à 130 morts et 413 blessés hospitalisés. Mais, dès l’année précédente, à la suite de ses auditions, la commission d’enquête parlementaire française avait estimé à 4 000 le nombre de victimes physiques et/ou psychologiques. 

Après des ajustements nécessairement discrétionnaires (quelle science se hasarderait à fixer une limite à la « victimisation » ?), on aboutit quand même à un ratio de 2500/500, soit 5 personnes indemnisées pour une victime décédée ou hospitalisée. 

Et si on indemnisait rétrospectivement ? 

Un ratio qui témoigne surtout d’un changement d’époque : imaginons une seconde que les mêmes critères aient été appliqués aux victimes de la 1914-1918. En comptant seulement les morts, on serait parvenu à 18 millions x 5 = 90 millions de personnes à indemniser, soit beaucoup plus que la seule population française encore vivante à la fin de la guerre ! 

Ah, oui, mais c’était pour la bonne cause : une vraie guerre bien de chez nous, pour la patrie. C’est vrai : question héroïsme, les djihadistes du 13 novembre font figure de cloportes. Et puis nous ne sommes pas en guerre, enfin pas vraiment : 100 mg de Padamalgam® chaque matin suffisent pour s’en rendre compte. Le Bataclan, finalement, ça tient plus de l’accident d’avion que de la guerre. Alors on indemnise. En temps guerre, il n’y a jamais de victimes innocentes.

EN BANDE SON : 

2 réponses »

  1. Guerre et Paix
    Nous sommes en guerre mais c’est la paix
    Nous sommes en paix mais il y a la guerre.
    Il y aura du « bruit  » demain les morts resurgiront le temps d’un « anniversaire »
    Et puis ils seront recouvert a nouveau par le silence
    Pas assez nombreux pour déstabiliser le pays disent les technos…suffisant pour maintenir la peur
    Le but est atteint
    Le cœur de la cible.


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