Télé réalité : Macron 1er, le Président autocrate qui part en guerre contre les fake news le concernant !
LE LUPUS
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Lutter contre ces fameuses fake news, ou la principale annonce d’Emmanuel Macron lors de ses vœux à la presse. Ainsi, « en cas de propagation d’une fausse nouvelle, il sera possible de saisir le juge au travers d’une nouvelle action en référé qui permettra, le cas échéant, de supprimer le contenu mis en cause, de déréférencer le site, de fermer le compte utilisateur, voire de bloquer l’accès au site Internet ». Une fake news, c’est donc une fausse nouvelle, au contraire d’une true news, on imagine, qui, elle, serait une vraie nouvelle.
La bonne nouvelle, c’est que le Président vient manifestement d’apprendre ce qu’est le soft power – encore un anglicisme, décidément –, soit ce que l’on nommait naguère la guerre psychologique, laquelle consiste à préparer et accompagner la guerre tout court. La mauvaise nouvelle, c’est de savoir comment et surtout qui fera la différence entre une fausse nouvelle et une vraie nouvelle.
Dès l’origine, l’information sur Macron est un soap opéra
Depuis le commencement, l’histoire de Macron est un conte, produit par de grands médias coordonnés utilisant tous les moyens de la propagande moderne, sondages compris, et s’adaptant à l’actualité du moment, à la manière des scénaristes des grandes séries télévisées. Actuellement, nous en sommes à la saison 3 : la cote de popularité est bonne parce que le président tient ses promesses, il a eu de la chance avec la conjoncture, il va être bientôt confronté à des décisions difficiles.
Dans cette love story avec le pouvoir, il y a une fée Carabosse, l’information alternative, Internet, les nouvelles venues d’ailleurs par le biais de sites étrangers. On l’a vu lorsque Wikileaks a fourni des informations défavorables au candidat Macron sur la fin de la campagne présidentielles : avec un ensemble touchant, les grands médias français ont passé l’information sous silence, sous prétexte qu’elle pouvait influer sur le résultat. Le Monde en particulier a entonné un couplet moralisateur : la déontologie lui interdisait de publier des faits non vérifiés. Depuis, ils l’ont été, vérifiés, mais sans doute le moment de les publier était-il passé ?
Le totalitarisme moralisateur nomme propagande toute critique
L’information alternative a plusieurs visages. Macron en a montré un du doigt. Il s’agit de la « propagande » financée par « certaines démocraties illibérales ». Par ce néologisme très anglo-saxon, notre président moralisateur désigne, en général, les « démocraties » qui utilisent d’autres méthodes que les siennes pour imposer leur volonté aux peuples, et en particulier la Russie de Vladimir Poutine, déjà accusée d’avoir fait élire Trump et provoqué le Brexit. Chacun a noté que Sputnik et RT n’étaient pas invité à écouter la bonne parole présidentielle. En mai dernier, Macron les avait traitées « d’organes d’influence ». Depuis un mois, RT émet en Français. Son public peut s’accroître. Le président y met préventivement le holà : il ne saurait y avoir deux mensonges dominants dans le même marigot, deux propagandes dans le même espace politique.
C’est donc tout naturellement qu’il a demandé au CSA de « lutter contre toute tentative de déstabilisation par des services de télévision contrôlés ou influencés par des Etats étrangers ». Cocorico ! Voilà qui est jugé très « gaullien » par nos médias. Il ne faut plus de frontière pour empêcher la richesse du Nord d’être transférée au Sud et les migrants du Sud d’envahir le Nord, mais, en matière d’information, Macron devient soudain furieusement souverainiste.
Simplet Juppé approuve la censure d’internet au nom de la démocratie
Il ne s’agit pas dans cette affaire pour le président de sauver ses seules fesses, c’est tout le système qu’il entend protéger (« la vie démocratique ») de l’information alternative. Il appelle les journalistes à un « combat commun » contre les deux grands ennemis de la démocratie non illibérale, le « complotisme et le populisme ».
EN BANDE SON :