« Il ne faut pas s’attendre à ce que les nations les plus pauvres qui accueillent l’essentiel des réfugiés le fassent éternellement »
“Premièrement, 85% des réfugiés et des personnes déplacées vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. La plupart des personnes déplacées par la violence restent dans leur propre pays. Celles qui sont expulsées ont tendance à rester aussi près que possible de chez elles, dans les pays voisins. Seule une infime fraction de tous les réfugiés – moins de 1% dans le monde – part s’installer ailleurs, y compris dans les pays occidentaux. Mais ce sont les nations les plus pauvres du monde qui s’accaparent l’essentiel de ce fardeau. Nous ne pouvons tout simplement pas continuer de penser aveuglément qu’elles continueront à le faire, sans tenir compte des politiques [en matière d’immigration] que les pays les plus riches adoptent.
5 pays sont à l’origine des ⅔ des réfugiés
Deuxièmement, malgré la générosité des contribuables occidentaux et toutes les vies sauvées, les milliards d’aide humanitaire fournis annuellement ne suffisent pas à répondre aux besoins des 68 millions de personnes déplacées et des communautés qui les accueillent actuellement, et ce sera encore moins le cas si les chiffres continuent de croître. Aucune solution ne viendra en maintenant le statu quo, ou si nous faisons encore moins d’efforts, ou si nous laissons ce problème à d’autres pays.
Troisièmement, pas moins des deux tiers des réfugiés relevant du mandat du HCR proviennent de seulement 5 pays : la Syrie, l’Afghanistan, le Soudan du Sud, le Myanmar et la Somalie. La paix dans l’un de ces cinq pays, créant les conditions pour que les gens rentrent chez eux, ferait baisser le nombre de réfugiés à travers le monde de plusieurs millions. C’est ce sur quoi nous devrions faire pression sur nos politiciens en tant qu’électeurs : leur demander qu’ils nous expliquent comment leurs politiques s’attaquent à la racine du problème. (…)
Se référant à des sources italiennes, lesobservateurs.ch résume les propos aussi rationnels que scandaleux de la chercheuse Anna Bono, spécialiste en histoire africaine à l’université de Turin.
De quoi parle-t-on lorsqu’on dit «migrants»? De réfugiés menacés de mort dans leur pays d’origine qui seraient donc sous la protection explicite de la Déclaration des droits de l’homme? Dans 5% des cas seulement, précise l’universitaire. Pour l’essentiel, il s’agit d’une émigration économique du sud vers le nord. Et ce ne sont de loin pas les plus nécessiteux qui arrivent jusqu’à nos côtes!
En regard des faits précis avancés par cette chercheuse, le peu d’intérêt des médias de grand chemin pour l’origine et les motivations précises des migrants, doublé d’un chantage moral permanent à l’égard des populations européennes, apparaît comme une gigantesque opération de désinformation. La crise migratoire traitée par les médias de masse ne serait-elle pas LA fake news de ce début de siècle?
http://log.antipresse.net/post/italie-5-des-migrants-sont-des-vrais-refugies-et-le-reste