Le vice-premier ministre italien Matteo Salvini a menacé d’intenter une action en justice après que les commentaires de Jean-Claude Juncker aient eu des répercussions sur les marchés boursiers italiens.
Juncker, le despote non élu, s’est dit « préoccupé » par le budget proposé par le gouvernement italien, qui constitue une menace directe pour l’euro, comparant l’Italie à la Grèce.
Les commentaires irresponsables de Juncker ont porté le rendement des obligations de référence italiennes à 3,4 %, son plus haut niveau en quatre ans et demi, alors que les actions des banques italiennes ont baissé.
Salvini a déclaré, furieux :
« Le président de la Commission européenne, M. Juncker, en assimilant l’Italie à la Grèce, rend l’écart délirant. Il aurait pu nous épargner ça. »
Salvini a ajouté :
« Il devrait boire deux verres d’eau avant d’ouvrir la bouche, et cesser de répandre des menaces inexistantes. Ou nous lui demanderons des dommages-intérêts. »
Le dirigeant de la Ligue a dénoncé l’exagération de Bruxelles quant à l’impact du déficit budgétaire de 2,4 pour cent prévu par Rome pour les trois prochaines années. Expliquer que l’augmentation du coût de financement de la dette de l’Italie est due au fait que les fonctionnaires de l’UE ont effrayé les investisseurs et creusé l’écart entre les coûts d’emprunt italien et allemand.
Il a ajouté que de tels commentaires étaient une façon délibérée de frapper son gouvernement :
« Les paroles et les menaces de Juncker et d’autres bureaucrates européens continuent de faire monter la pression dans le but d’attaquer le gouvernement et l’économie italienne. »
Le partenaire de la coalition de Salvini, le vice-premier ministre Luigi Di Maio, du mouvement 5 étoiles, a soutenu la ligne intransigeante de son allié pour établir un budget qui pourrait pousser la dette de l’Italie à un ratio du PIB supérieur à celui de l’année dernière. Di Maio a déclaré :
« Nous ne reculerons pas d’un millimètre par rapport à l’objectif de 2,4 %, il faut que ce soit clair… Nous ne reculerons pas d’un millimètre. »
La « Nouvelle Europe » est en formation. Les forces anti-bureaucrates socialistes redéfinissent l’UE. Ce qui va se produire demain dépendra de la façon dont l’establishment résistera, mais l’Europe est en train de changer, c’est certain.
© Piotr Stammers pour Dreuz.info.