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Le Billet du LUPUS : Le syndrome NDA (Not Doing Anything) ou le paradoxe de l’impossible Union des Droites !

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Le syndrome NDA (Not Doing Anything) ou le paradoxe de l’impossible Union des Droites !

Je dois être puissamment  idiot et inutile, bon à mettre un gilet fluo et à faire de l’antisémitisme primaire, que dis je maternelle, mais je n’ai toujours pas compris ce que Diable  signifiait l’oxymore libéral conservateur. . Alors ou vais je, qu’essuie-je ? Tentative d’explication et à défaut de procrastination, le lecteur attentif voudra bien m’en excuser, c’est Dimanche et je ne travaille pas. Enfin pas encore.

Depuis la mort du Roi Louis  XVI traditionnellement la droite française peut se diviser entre trois courants : les légitimistes ceux que j’appelle la droite celino maurassienne liés à l’action française et à la restauration de la monarchie capétienne, la droite Bonapartiste celle de l’ex RPR Gaulliste, ce que l’on nomme les Conservateurs à la fois sur le plan sociétal et économique,  et la droite orléaniste type MRP UDF Gicard -D’Estaing et à laquelle sont affiliés les libéraux-conservateurs dont il est question ici.

Ces trois courants revendiquent l’héritage chrétien, mais seul le troisième courant revendique authentiquement la démocratie représentative comme mode de fonctionnement politique et le capitalisme via les marchés sur le plan économique, le tout à la mode anglo-saxonne. Il s’agit là il me semble de promouvoir pour les liberaux conservateurs un retour à ce que l’on appelait autrefois la démocratie chrétienne et que de nos jours on a rebaptisé, c’est plus vendeur, libéralisme conservateur : libéral sur le plan économique et conservateur sur le plan des valeurs sociétales, le politique représentant une sorte de croisement entre démocratie pleinement représentative et régime présidentiel fort.

Il y a peu et ceci dans le cadre d’une volonté d’union des Droites Charles Gave l’éminent financier et économiste libéral conservateur  est devenu un soutien actif de Nicolas Dupont Aignan dit NDA et de Debout la France, formation politique d’obédience Gaulliste qui prône un retour à la souveraineté nationale fort d’un Colbertisme économique à la mode état stratège et protectionnisme aggravé. On a donc bien là ce qu’il est convenu d’appeler une alliance libérale conservatrice du plus bel effet mais pourtant porteuse en son sein même d’une contradiction qui pourrait à l’usage, se révéler fatale.

L’Economie au cœur de la contradiction entre Libéraux et Conservateurs

Premier élément contradictoire : il me semble que sans maîtrise de la monnaie que j’assimile à un bien public il ne serait y avoir de souveraineté nationale. Par conséquent battre sa propre monnaie pour un État me semble être le garant et le préambule à une indépendance nationale plutôt que d’aller chercher de l’argent sur des marchés contrôlés par les algorithmes US et le privilège dollar. La loi de 1973 dit Loi Rothschild couplé à la rupture du lien Dollar-OR de 1971 fut comme soulignée très justement par Valérie Bugault il y a peu, un préambule à la financiarisation de l’économie française, et doit donc être dénoncée en tant que telle sans que l’on puisse y voir, à moins de faire œuvre d’idéologie et de mauvaise foi, le moindre soupçon d’antisémitisme. Si la Loi de 1973 fut une mise en bouche à la financiarisation de l’économie, la loi de 1984 dite Delors-Fabius  en fut le dessert. .Je rajouterais que 50 ans d’endettement sur les marchés ont prouvées que ces derniers ne seraient être un frein à l’endettement étatique contrairement à la vulgate libérale énoncée, bien au contraire puisque que l’alliance des marchés et des états par le biais de taux administrés (taux d’emprunt et taux de change)par les Banquiers Centraux à permis la naissance d’un socialisme de marché qui à fait exploser la dette étatique et privée. Ce qui est tout à fait normal dans un système basé sur la dette ou l’endetté se trouve de facto vassalisé par ses créanciers, eux mêmes vassalisés par les US en fonction de leur plus ou moins grande détention en Devise Dollar, les Chinois en savent quelque chose…et les Vénézuéliens aussi.

Deuxième élément tout aussi contradictoire de notre brillant attelage liberal conservateur  : la souveraineté tant économique que politique impose de maîtriser ses frontières et de protéger ses bijoux-entreprises nationales ce qui n’est pas très compatible avec le libre échange et l’ouverture à l’ogre américain et chinois qui dispose, indispose et propose ensuite…une bible ou un petit livre de Mao dans une main et un revolver dans l’autre ! Au secours Ricardo je n’ai rien compris à tes avantages comparatifs ! Sans compter qu’avec le mercantilisme allemand et son euro mark la lutte finale promet d’être rude pour le petit producteur devenu entre-temps simplement consommateur ! Car question ? Avec une industrie partie hors de ses frontières comment récupérer ses capacités de production ? Réponse : On pète l’euro, on pète l’Europe et on vit tous à la campagne, et on fait notre révolution culturelle à nous. Pas sur que tout le monde ici bas soit d’accord !

Moralité : Qui s’illusionne dans cette affaire ? le Souverainiste qui se croit encore chez lui ou le Financier qui lui fait crédit et le maintient dans l’illusion? Si l’enjeu n’est plus économique puisque l’Europe est définitivement libérale, SUR QUOI et POUR QUOI donc se battent les libéraux conservateurs : Sur les valeurs , sur le politique, sur le religieux ! Bref tout cela ressemble pour moi  à une fausse alternative visant à faire bouger les lignes mais pas trop,  une intériorisation du sens progressiste de l’histoire mais qui voudrait  simplement en ralentir la marche, au nom de la tradition qu’il ne faut pas violenter subitement. Le mariage pour tous, la PMA ? N’allons pas trop vite, soyons prudents ! En aucune manière, il ne s’agit d’inverser le sens progressiste de l’histoire qui reste l’horizon indépassable de leur pensée. Cette vision du libéral conservatisme, qui donne raison aux progressistes fabiens a été magnifiquement bien résumée par Chesterton :

« Le monde s’est divisé entre Conservateurs et Progressistes. L’affaire des Progressistes est de continuer à commettre des erreurs. L’affaire des Conservateurs est d’éviter que les erreurs ne soient corrigées ». (…)

A méditer

LE LUPUS

EN BANDE SON : 

 

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