Dans la poursuite impitoyable d’un tramway nommé désir, ainsi file le train de notre vie
En croyant libérer l’Homme du travail par la consommation , le Marché l’a davantage aliéné que libéré !
La réalité du noeud geordien gardienne du comportement devenue aujourd’hui empêcheuse de tourner rond : la névrose comme facteur d’adaptation
Ou comment la réalité autrefois objet de connaissance et de toutes les attentions a cédé sa place à la névrose comme obscur objet de tous les désirs et de toutes les convoitises. La névrose nouveau modèle comportemental adapté au postmodernisme.
S’appuyant sur ce dernier schéma psychologique d’une névrose passée au rang de star, la Société du spectacle fonctionne donc à plein régime produisant, et ses fausses narratives, et ses fausses représentations d’une réalité vécue autrefois comme un surmoi sublimé, démarche scientifique et affects contrôlés, pour se travestir aujourd’hui en un inconscient collectif sans cesse refoulé et qui réapparaît par bribes dans la praxis de tout à chacun tout en étant désigné péjorativement par la vulgate comme troubles cognitifs ! En résumé vous avez le droit d’être en transe sans genre prédéterminé labellisé LGBT mais malheur à celui qui souffrira de troubles de sommeil suite à une exposition prolongée dans son travail à des psychopathes à peine sociabilisés mais approuvés par leur conseil d’administration.
Dans un temps non plus linéarisé mais revenue à sa pleine circularité : le temps qui passe c’est le temps que l’on perd à ne pas le gagner.
Ainsi le mythe prométhéen d’une éternelle jeunesse est venue se substituer à la sagesse des anciens liés à une sacralisation de l’expérience jugée aujourd’hui comme obsolète ou en obsolescence avancée et cela aux yeux de nos contemporains pourtant désormais gavés de réseaux sociaux, d’internet et de conso d’infos immédiates. Immédiateté qui en l’absence des filtres des pédagogues et de journalistes passés tous à la propagande sous ministère nationale entraîne souvent davantage de bruit que de fureur conférant au final à l’assourdissement de nos concitoyens. Des Citoyens qui en recherche permanente de notoriété et de valorisation au travers du seul regard de l’autre marqué du seul sceau du désir, se trouvent vite à cours d’expédients expédié à la vitesse du tramway et que l’on nomme séduction.
Dans le temple de la masculinité perdu, repos du guerrier absolu, auparavant il fallait tuer pour séduire, dans celui de l’amante religieuse à la féminité rayonnante il faut désormais séduire pour espérer tuer. Le meurtre ainsi évoqué ne devant se ramener dans une société dite civilisée et policée qu’à sa seule dimension symbolique et acceptable c’est à dire sociale. Aujourd’hui le désir hymne à la vie se trouve détournée de sa fonction première dionysiaque pour s’assouvir comme requiem pulsion de mort sous l’égide et avec la bénédiction des oukases du marché.
Désir le « maître maux » est lancé !
Phagocyté, phagocytaire, sois désirable ou ne sois pas !
En croyant libérer l’homme du travail par la consommation – dis mois ce tu consommes je te dirais qui tu es ? – le marché aliène davantage qu’il ne construit l’individu. Faut-il pour autant affirmer comme naguère les Nazis socialistes et les Soviétiques communistes que seul le travail rend libre ou comme l’affirme les libéraux qu’une théorie de l’offre sera toujours supérieure à une théorie de la demande d’inspiration keynésienne, le consommateur en dernier recours ayant toujours la liberté de choisir ?
Deux présupposés jamais réalisés à ces deux dernières affirmations :
- -Que le producteur-consommateur puisse disposer et négocier librement le fruit de son travail sur le marché
Conditions non réunies, l’état et le Corporatisme des entreprises empêchant tout confrontation réelle entre l’offre et la demande, les mécanismes de la libre concurrence étant faussés en permanence.
- -Que le producteur-consommateur soit un animal authentiquement rationnel agissant en permanence en fonction de choix mûrement réfléchis.
Conditions non réunies puisque comme l’a démontré Nietzsche et à sa suite Freud l’homme est le produit de ses névroses et ne se construit que par la connaissance, le contrôle et la discipline de ses affects. Le connais tu toi même socratique prenant le pas de manière progressive sur la sociabilité par les autres rousseauiste.
L’Art du Deal et le Pacte faustien : le Diable se cache dans les détails du contrat
Le marché par sa sur stimulation permanente du désir au travers de la propagande et de la publicité et la frustration engendrée par une promesse non réalisée de satisfaction entraîne une quête effrénée et jamais atteinte d’un Graal illusoire ! Le marché que cela soit dans sa version socialisme de marché (Mondialisme Fabien) ou dans sa version marché libre (Néoconservatisme libéral) apparaît donc pour ce qu’il est : une idéologie de la réification de l’homme réduit à sa seule fonction économique ! (Homo Œconomicus), sans oublier que l’autre grande théologie du marché dans une société protestante qui se veut exceptionnelle et élue c’est sa fonction mystico-religieuse de rédemption, la grande lessiveuse ayant pris le pas sur la grande faucheuse : rendre à l’argent sale sa virginité première ! Fini la prohibition, terminé Eliott Ness et ses incorruptibles, Donald Trump peut en témoigner lui qui est passé d’héritier de l’immobilier made in reality show à Entrepreneur en Casino façon Soprano transformant ainsi en bon alchimiste boursier le plomb en or pour passer ainsi du désir d’avoir l’air à l’espoir du désir d’Être Président.
LE LUPUS
EN BANDE SON :