Ils ont voulu sauver l’ordre social, ils le dynamitent!
Une pandémie mondiale et un ralentissement économique historique. Une guerre froide entre les États-Unis et la Chine qui s’intensifie rapidement. La montée fantastique du chômage et la dépression économique aux États-Unis. Une société profondément fragmentée avec une animosité/belliquosité effryantes ; des conflits qui s’intensifient. Instabilité sociale accrue, avec des protestations violentes croissantes et même un certain nombre d’émeutes horribles : «Une société au bord du chaos complet et absolu…»
En face :
Un marché boursier en plein essor. Arrogant. Une expansion rapide de l’offre de «monnaie». des trillions qui tombent du ciel. Des conditions financières exceptionnellement et scandaleusement lâches, avec des émission record de dettes. D’énormes entrées de capitaux dans les véhicules collectifs de placement d’obligations de sociétés de qualité supérieure . Des prix records pour les bons du Trésor et les obligations de sociétés de première qualité.
Ce tableau dressé pour les Etats Unis est valable pour ainsi dire dans tout le monde avec des nuances bien entendu. Le mal est général, mais il prend des formes différentes selon les lieux; il est aussi plus ou mois avancé selon les pays.
Il se résume ainsi:
- -une catastrophe man-made qui intervient sur un tissus fragile
- -un appauvrissement sans précédent
- -aucun remède réel simplement une débauche de création de dettes gratuites
- -un enrichissement sans cause de dimension séculaire
- -des pouvoirs aux abois, sans légitimité
Non ce n’est pas le monde d’Orwell, ce n’est pas le monde de l’inversion c’est un monde qui marche sur la tête et qui au lieu de traiter les problèmes ne sait faire qu’une chose, créer des signes, aligner des zéros dans les livres de comptes pour masquer la réalité évidente de la faillite d’un système et de sa gouvernance.
C’est un monde qui n’arrive plus à penser en dehors de ses fétiches, qui en est prisonnier et qui voit tout à travers le prisme du pognon sans se rendre compte que ce n’est qu’un voile.
La financiarisation n’a pas gagné que les économies elle a pollué les esprits .Ils n’arrivent plus à penser en dehors de ses schémas.
Les villes américaines brûlent. Les villes européennes manifestent . Une pandémie a ravagé l’économie. Les chiffres instantanés donnent à croire que nous sommes dans une nouvelle grande dépression.
Les marchés financiers sont booming, il n’y a qu’à miser: chaque jour c’est le tirage du gros lot.
Une fois de plus les Cassandre sont pris en défaut et ils ont raté le marché croyant pour la énième fois que la bulle allait éclater.
Nous vous avons expliqué dès le premier jour des mesures de la Fed que non, les bulles n’allaient absolument pas éclater, mais qu’elles allaient plus ou moins se déplacer; vous pouvez retrouver tout cela dans notre service.
Relisez nos textes, nous sommes fiers d’avoir vu juste sans ambiguïté aucune.
Les bulles n’éclatent pas, parce que les dispositifs des banques centrales face aux crises restent les mêmes et surtout parce que les marchés sont de type Pavlov et ils réagissent comme les fois précédentes, ils salivent et ils bullent.
Ceci étant posé il est probable que les records précédents seront pulvérisés, pourquoi ?
- -Il y a des trillions dans le monde en quête d’emploi spéculatif
- -l’argent suit toujours la ligne de plus grande pente du profit rapide et facile
- -l’économie réelle n’a pas d’emploi productif de cet argent
- -les autorités bancaires centrales ont sur-réagi car elles n’ont pas la capacité de mesurer les besoins réels
- -le rapport des forces sociales et politiques reste inchangé, en faveur des entreprises et du capital, et tout porte à croire qu’une nouvelle fois comme en 2008, ce sont les classes salariées qui vont supporter le poids de la crise et celui des endettements.
- -La forte hausse du chômage joue en faveur du capital et des entreprises.
- -Les déficits et les dettes jouent en faveur de la discipline austéritaire.
- -les opérateurs savent avec une certitude de 100% qu’ils sont protégés, on ne les laissera pas tomber au contraire; on poussera les feux au maximum, tétanisé par la peur que la reprise ne vienne pas . Quand les autorités jouent le tout pour le tout, tout est à sens unique , ce n’est pas le temps de la prudence. Etre timide serait imprudent.
- -Psychologiquement les observateurs de marché n’arrivent pas imaginer un scénario qui ferait chuter les Bourses , c’est un comble; les Bourses monteront si l’économie retrouve une bonne activité et elles monteront aussi si l’activité ne repart pas puisque les injections monétaires reprendront de plus belles.
Nous sommes dans des situations de win-win.
Vous pourriez vous étonner que nous ne soyons pas plus optimistes sur les marchés puisque tout les pousse à la hausse, c’est tout simplement parce que nous avons pour ligne directrice de ne vous engager que dans une optique d’investissement rationnellement défendable.
Or dans cette optique d’investissement le niveau des valorisations implique une performance négative sur 12 ans , ce qui pour nous est dissuasif.
Une performance négative sur 12 ans implique qu’il y a ait des chocs intercalaires fortement négatifs et ces chocs vont ruiner de nombreux épargnants. Nous ne pouvons cautionner cette ruine.
La ruine des épargnants que l’on envoie au casse pipe est une certitude, c’est un choix politique délibéré et nous le condamnons. Ce sera la forme suprême, l’aboutissement que prendra la répression financière.
Les autorités n’espèrent plus pouvoir faire marche arrière, elles savent que le seul objectif, c’est de durer, durer le plus longtemps possible au prix d’une aggravation considérable de la dépression à venir; le fait que le calendrier soit imprévisible joue en leur faveur, nous sommes dans la Fureur de Vivre de James Dean, la voiture fonce vers le ravin, mais le jeu/défi consiste à rester sur le siège le plus longtemps possible.
Les perceptions sont tout, « perception is all », telle est la thèse de la modernité financière mais quelles que soient les perceptions 2+2 feront toujours 4! Les autorités mettent de l’infini et de l’éternel sur la finitude, elles bluffent et peut être mème croient elles à leurs illusions.
Si vous voulez spéculer c’est votre problème et sachez globalement en tant que « classe de joueurs particuliers », que vous avez autant de chance de gagner qu’au bonneteau c’est dire très peu, sur la durée.
La casino est toujours gagnant et le casino c’est le Système. Le Système va s’en sortir mais pas vous.
Les gens me demandent souvent quand les choses «redeviendront normales». Ma réponse est que depuis 1987 plus rien n’est normal et que l’histoire depuis cette date n’est que l’histoire d’une pente que l’on descend. Il y a des rémissions, mais la pente reste la pente. L’histoire est patiente, elle sait que le temps a une épaisseur, que les gros paquebots que sont nos sociétés et nos civilisations mettent beaucoup de temps à virer ou à sombrer.
L’Allemagne n’a pas été « normale » de 1914 à 1954, par exemple. Le désordre social, politique et moral est comme un virus; il disparaît finalement mais entre temps il y a des hauts et des bas. Des résurgences, des nouvelles vagues.
Les individus connaissent les hauts et les bas, les oscillations courtes, mais rarement ils appréhendent la tendance de long terme, peu de gens ont conscience des cycles longs.
Qui sait par exemple que le cycle des taux d’intérêt est en moyenne de 70 ans et qu’il a commencé en 1945? Nous jouons les prolongations artificielles.
Nous sommes en fin , en fin finale du cycle des taux longs, avec un crédit suraccumulé, insolvable, pourri qui ne tient, que parce qu’on le prolonge par l’injection de liquidités nouvelles, pour faire passer, comme en septembre 2019, l’insolvabilité pour un problème de liquidité.
Nous en sommes maintenant à notre troisième mois de fermeture nationale, avec peut-être encore un mois, selon votre localité.
Le verrouillage a certainement été douloureux pour beaucoup. Même dans les meilleures circonstances, les niveaux d’anxiété ont augmenté, la patience s’est affaiblie et les tempéraments ont explosé pour des choses triviales.
Cela en valait-il la peine?
La réponse est presque certainement non.
Le verrouillage a ralenti la propagation du virus et a sauvé des vies, c’est vrai. Pourtant, les gains ne peuvent être que temporaires alors que els coûts sont considérables.
L’histoire sera sévère avec les gouvernants:
- -ils n’ont pas pris la menace au sérieux fin Novembre et à la mi Décembre alors que toutes les informations étaient disponnibles
- -ils ont choisi de dissimuler et de donner la priorité à l’activité économique
- -ils ont négligé de préparer les masques, les tests et toutes les ripostes au virus.
- -ensuite ils ont menti et paniqué déclarant un lockdown imbécile et moyen- ageux
- -ensuite ils ont arrosé de pognon sous toutes ses formes sans précision et avec l’inefficacité maximum
«Aplatir la courbe» qui a été le leitmotv ne signifie pas réduire le nombre total d’infections et de décès. Cela signifie simplement les étirer sur une plus longue période afin que le système hospitalier ne soit pas submergé.
Il y avait de bien meilleures solutions pour cela; certains pays les ont mises en oeuvre et les résultats ont été probants.
Le plus gros problème avec le confinement a été que tout le monde a compté les avantages mais que personne n’a calculé les coûts.
Beaucoup sont peut -être morts et pourraient encore mourir par suicide, par surdoses de drogues, de l’alcoolisme, de la violence domestique et d’autres conditions médicales non traitées comme le cancer et les crises cardiaques parce que les patients ont eu peur d’aller à l’hôpital et d’y d’attraper le virus.
Le verrouillage a peut-être fini par coûter plus de vies que ce qui a été sauvé.
Il y des milliers de milliards d’euros ou de dollars de richesse et de production économique perdus.
On nous vend la salade d’une reprise en forme de «V» une fois que les verrouillages seront complètement levés. Personne n’en sait rien, c’est du « wishful thinking » pour inciter les gens à dépenser leur argent et à abandonner les comportements de prudence frileuse.
Vous entendrez beaucoup beaucoup de choses, ce sont des manipulations, mais ne croyez personne, personne ne veut votre bien, vous n’êtes pas une fin, vous êtes un moyen. De la chair à canon économique.
Les autorités ont perdu le respect des citoyens; la Verité n’est plus une contrainte. Le pragmatisme et l’utilitarisme guident leurs actions elles n’éclairent plus l’avenir!
Une ministre Française ce jour a osé dire que l’économie était en grande forme avant l’épidémie du virus alors que déjà depuis plusieurs mois tout plongeait, -le dernier trimestre 2019 a été mauvais-, tout se dégradait obligeant la BCE à reprendre ses soutiens monétaires!
Vous vous souvenez des « pousses vertes », les « Green Shoots » de 2009 et 2010? Elles ont pourri en quelques semaines! . Les économies n’ont jamais récupéré et si les marchés boursiers ont atteint de nouveaux sommets, c’est tout simplement parce que les remèdes n’ont pas fonctionné, il a fallu en rajouter une bonne couche.
Ce fut la reprise la plus faible de l’histoire, une reprise anémique pour un coût monétaire et budgétaire colossal.
Les choses sont bien pires maintenant.
Nous atteindrons le fond du marasme cet été. Une reprise va se dessiner, c’est simplement technique, un effet de rappel de l’élastique.
Le chômage diminuera, mais il devrait rester élevé car les trésoreries des firmes sont mal en point et les rentabilités sont très obérées. Pire que lors de la crise de 2008. Les faillites ne font que commencer en particulier pour les TPE, PME et les exploitations individuelles.
Il y aura une longue cohorte d’entreprises de renom qui se préparent également à faire faillite. Et si elles ne font pas faillite, elles mettront en place des plans d’économie draconiens comme le fait déjà l’automobile.
Non seulement nous n’aurons pas de reprise en forme de « V, » sauf illusion de courte durée, mais ce sera probablement une reprise en forme de «L»
La reprise sera encore plus faible que la précédente tandis que les dettes augmentent et augmenteront plus rapidement que la croissance; nous aurons soit de la stagflation soit de l’inflation, tout dépendra de la réaction des autorités face à une croissance anémique .
Mon pari est que l’inflation n’est pas pour demain, mais pour après demain.
Il n’y a réellement aucun placement susceptible de constituer une protection, un refuge; réfléchissez, quand le monde s’appauvrit comment pourrait-il y avoir enrichissement réel, Tout enrichissement est illusion monétaire ou de type Ponzi..
Je conseille peu de choses , il n’y a plus de réserve de valeur ; ce qui défendra sa valeur c’est le travail vivant, le travail mort accumulé, le capital et ses contrevaleurs-papiers, seront amputé ou pire détruits .
L’or, l’argent métal, le cash/espèces sous diverses formes, les emprunts d’état du type TIPS, c’est à dire protégés de l’inflation sont à considérer sérieusement, ils sont sous évalués .
Je suis pour des achats immobiliers dans le creux qui va intervenir, les prix vont déflater un peu car il va y avoir des gens obligés de vendre et des acheteurs qui ne vont pas pouvoir solvabiliser leur désir d’acquisition. Si vous saisissez le creux il y a aura des opportunités.
BRUNO BERTEZ
Les conseillers bancaires qui essayent de convaincre leurs clients d’investir leurs assurances-vie en unités de compte libellées en actions en sont persuadés : parmi les placements, l’investissement en actions serait le plus rentable sur le long terme. Est-ce la réalité ? france-inflation.com nous a fourni récemment deux graphiques intéressants : une reconstitution du CAC 40 depuis 1900 et un calculateur d’inflation. Rappelons que le CAC 40 a atteint, en début d’année, un maximum de 6.100 points et est actuellement aux alentours de 4.100 points.
En 1900, le CAC 40 était à 100 points (soit, avec l’inflation, 260.000 points de 2020 !). Il a été stable jusqu’en 1928, où il est brusquement monté à 500 points (= 210.000 points de 2020). Il est redescendu à 250 en 1932 (104.000 2020). Il est remonté un peu pendant la guerre pour stagner d’une manière remarquable à 1.000 points entre 1950 et 1987 (1.000 points 1950 = 21.500 points 2020, 1.000 points 1987 = 1.732 points 2020). Le CAC 40 a explosé en 1987 et 1998 et a atteint 4.100 points en 1999 (= 5.486 points 2020) et 6.947 points en 2000 (= 9.366 points 2020). Depuis ce record, le CAC fait des montagnes russes : il part d’un plus bas autour de 4.000 points et remonte sur sept ans jusqu’à 6.000 points avant de redescendre de nouveau à 4.000, souvent de manière brutale.
En conclusion, le prix des actions a stagné pendant de longues périodes : par exemple, entre 1950 et 1987 (ce qui veut dire qu’avec l’inflation, le prix réel des actions a été divisé par 10 !). On a vécu une décennie magique entre 1987 et 2000, qui a multiplié par quatre le cours des actions. Depuis vingt ans, nous sommes revenus à la stagnation avec un comportement cyclique d’oscillation entre 4.000 points et 6.000 points. Néanmoins, en tenant compte de l’inflation, le pouvoir d’achat a été multiplié par 2,3 entre 1987 et 2020 (INSEE), ce qui fait des actions un très bon placement si on a acheté en 1987. Encore une fois, nous ne vivons que sur les acquis de la période 1987-2000.
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