QUARANTE ANS DE FABRICATION INDUSTRIELLE DU NIHILISME OCCIDENTAL
De Jim Morrison Ă Kurt Cobain â chronique dâun sabotage culturel planifiĂ©
Il faut arrĂȘter de raconter des contes bleus :
le nihilisme occidental ne vient ni de Nietzsche, ni des punks, ni des hippies.
Il vient des majors, de New York, de Los Angeles,
et de leurs équipes marketing.
Pendant quarante ans, une industrie milliardaire a façonnĂ© lâimaginaire de la jeunesse occidentale comme une matiĂšre premiĂšre mallĂ©able, exactement comme Hollywood a fabriquĂ© lâAmĂ©rique.
Avec un objectif simple : canaliser la rĂ©volte, neutraliser lâĂ©nergie vitale, offrir un exutoire sans danger politique.
Le rock nâa pas Ă©tĂ© une libĂ©ration.
Il a été une soupape, un détournement, un anesthésiant.
Et ses martyrs â Morrison, Vicious, Mercury, Cobain â ne sont pas des hĂ©ros :
ce sont des symptĂŽmes.

đ Sex, Drugs & RockânâRoll nâĂ©tait pas une libĂ©ration â mais un programme.
đ Les hĂ©ros morts jeunes ne sont pas des accidents â mais des archĂ©types fabriquĂ©s.
đ Le nihilisme nâest pas une dĂ©rive â mais une direction.
đ„ **LA GRANDE FABRIQUE DU NIHILISME :
Comment lâindustrie musicale a domestiquĂ© la jeunesse occidentale
1960â2000**
Pendant quatre dĂ©cennies, les adolescents dâEurope et dâAmĂ©rique ont cru vivre une rĂ©bellion.
Ils ne vivaient en rĂ©alitĂ© quâune rĂ©bellion sous licence, vendue par palettes de millions par les mĂȘmes conglomĂ©rats qui finançaient la publicitĂ©, les guerres⊠et les institutions moralistes quâils prĂ©tendaient combattre.
Lâindustrie musicale a fonctionnĂ© comme une machine Ă fabriquer du consentement nĂ©gatif :
đ une jeunesse persuadĂ©e dâĂȘtre libre,
đ parce quâon lâattachait avec des chaĂźnes fluorescentes.
Câest lâhistoire de comment la contestation est devenue un produit â et la jeunesse un marchĂ© captif.
1. â Les annĂ©es 60 : la rĂ©bellion sponsorisĂ©e
On nous vend la pĂ©riode comme une explosion spontanĂ©e de libertĂ©, de sexe, dâexpĂ©rimentation psychĂ©dĂ©lique.
En rĂ©alitĂ©, la vague âhippieâ :
- sâappuie sur la recherche militaire (LSD largement expĂ©rimentĂ© par la CIA, MK-Ultra)
- est relayée par des labels contrÎlés par les majors (Columbia, Warner)
- transforme la contestation en un produit vendable, reproductible, inoffensif pour lâordre Ă©tabli
Le message était clair :
âFaites lâamour, pas la guerre⊠et surtout pas de politique.â
On a neutralisĂ© lâĂ©nergie rĂ©volutionnaire au profit dâune introspection hĂ©doniste.
Un peuple sous LSD ne renverse rien.
Jimmy Hendrix meurt.
Jim Morrison meurt.
Janis Joplin meurt.
Tous avant 30 ans.
Des morts utiles :
đ ils fixent la mythologie du âgĂ©nie mauditâ,
đ attirent les foules,
đ maintiennent vivante lâidĂ©e que la vraie libertĂ© se paie de sa vie.
La figure fondatrice du « rebelle moderne » nâest pas Guevara.
Câest Jim Morrison, manipulĂ©, marketĂ©, vampirisĂ©.
Morrison nâĂ©tait pas un rĂ©volutionnaire politique.
CâĂ©tait un poĂšte chaotique, dĂ©truit par lâalcool et lâhĂ©roĂŻne,
transformé en icÎne rentable par une industrie qui a flairé
dans son autodestruction une opportunité commerciale.
La jeunesse y apprend :
- que la révolte est esthétique, pas politique
- que la liberté passe par la transgression
- que la destruction de soi est une forme dâart
Bienvenue dans le nihilisme chic.
Lâindustrie dĂ©couvre alors un filon :
plus lâartiste souffre, plus il vend.
2. ⥠Les années 70 : le punk, une bombe⊠désamorcée
Le punk, Ă lâorigine, câest un cri politique â la working class Ă©crasĂ©e par lâĂ©conomie libĂ©rale anglaise, la crise, la dĂ©sindustrialisation.
Mais trĂšs vite, l’esthĂ©tique nihiliste intĂ©ressa lâindustrie.
Elle y voit le jackpot :
- simple Ă produire
- facile Ă vendre
- radical en façade, inoffensif en profondeur
- remplace la politique par le style
Le cas Sid Vicious est exemplaire :
- il nâest pas musicien,
- il est fragile mentalement,
- il est drogué à outrance,
- il devient un symbole idéal pour la narrativité du chaos.
Sid Vicious nâest pas un accident :
il est le produit parfait dâune industrie qui transforme la jeunesse en spectacle morbide.
Le punk, né comme refus du systÚme, devient une esthétique du renoncement.
Le punk nâa pas Ă©tĂ© un mouvement anarchiste.
Il a Ă©tĂ© le premier produit nihiliste pur, conçu pour ĂȘtre consommĂ©.
Sid Vicious nâĂ©tait pas un musicien.
CâĂ©tait un mannequin du chaos, un objet-masse pour tabloĂŻds,
un miroir dans lequel la jeunesse pouvait projeter sa rage â
sans jamais la transformer en changement réel.
Le message :
- « Rien nâa de sens »
- « No future »
- « Détruis-toi, la société ne vaut pas mieux »
Conclusion : une génération entiÚre se détourne du politique
et retourne sa violence contre elle-mĂȘme.
Exactement ce que le systĂšme voulait.
3. đ€ Les annĂ©es 80 : lâhĂ©donisme terminal
Les années 80 transforment la musique en marchandise totale.
MTV remplace le concert, lâimage remplace la parole, le clip remplace la chanson.
On ne vend plus des idées.
On vend des corps.
Le sexe devient omniprésent.
La cocaĂŻne circule comme un lubrifiant culturel.
Les majors sont Ă la tĂȘte de la fĂȘte, orchestrant le tout comme une cĂ©rĂ©monie de diversion massive.
Freddie Mercury devient lâicĂŽne ultime du corps sacrifiĂ© :
un talent immense, avalé par la machine hédoniste,
transformĂ© en avatar dâune dĂ©cennie oĂč lâhyper-consommation devient une spiritualitĂ© de substitution.
Avec les annĂ©es 80, lâindustrie affine son projet :
glamouriser la dĂ©cadence, esthĂ©tiser lâhĂ©donisme, sanctifier le vide.
Avec Mercury, Bowie, Mötley CrĂŒe et compagnie,
la jeunesse apprend que la vie est un night-club,
un théùtre oĂč le corps est un objet, oĂč le ridicule devient sublime,
oĂč lâexcĂšs est une vertu.
Les annĂ©es 80 vendent lâidĂ©e que :
- la seule transcendance est sexuelle
- la seule vérité est festive
- la seule liberté est chimique
- la seule identité est esthétique
Pendant ce temps,
les élites reconstruisent Wall Street, reconfigurent la finance,
et créent la mondialisation moderne.
Tandis que le peuple danse,
les élites privatisent la planÚte.
4. đ Les annĂ©es 90 : Kurt Cobain, la canonisation du dĂ©sespoir
Le grunge arrive comme un cri.
Lâindividualisme a Ă©chouĂ©.
Le bonheur hédoniste a échoué.
La jeunesse vit dans un désert affectif, économique, moral.
Kurt Cobain exprime cette détresse de maniÚre brute.
Trop brute.
En quelques mois :
- Nirvana devient une marque
- les T-shirts se vendent par millions
- Cobain devient un symbole global
- lâindustrie transforme sa douleur en produit dĂ©rivĂ©
Son suicide â ou ce quâon a appelĂ© ainsi â achĂšve de fixer le message :
âLa sensibilitĂ© tue.â
âLa luciditĂ© tue.â
âLa rĂ©volte intĂ©rieure est un cul-de-sac.â
Cobain devient le Jim Morrison de la génération X :
le martyr manufacturé du nihilisme rentable.
Kurt Cobain nâest pas un martyr.
Il est le produit parfait dâune industrie devenue si puissante
quâelle peut dĂ©sormais crĂ©er un messie anti-systĂšmeâŠ
et lâĂ©craser ensuite.
Cobain incarne le dernier stade du nihilisme industriel :
- hypersensibilité
- détestation de soi
- glorification de la dépression
- haine de la normalité
- refus de lâavenir
Le message transmis à une génération entiÚre :
« Le monde nâa rien Ă tâoffrir. La souffrance est ton identitĂ©.
La mort est une option esthétique. »
Il nây a rien de plus dangereux que cela.
Cobain ne sâest pas suicidĂ© seul.
Il a été suicidé par un systÚme qui a transformé la détresse en produit culturel.
đ„ 5. Le fil rouge : produire une jeunesse qui ne renverse rien
Ce que ces 40 années ont en commun :
â On retire la jeunesse du terrain politique
en la maintenant dans le divertissement, la drogue, le sexe, la culpabilité, la solitude.
â On fabrique des modĂšles impossibles
des génies fragiles, glorifiés puis détruits.
â On offre au nihilisme une bande-son
et cette bande-son devient la vérité.
â On remplace la transcendance
par lâextase artificielle et la destruction.
đ„ Le rĂ©sultat : une civilisation dĂ©sarmĂ©e
De génération en génération :
- la contestation devient spectacle,
- le spectacle devient marchandise,
- la marchandise devient dépendance,
- la dépendance devient normalité.
Une jeunesse persuadĂ©e quâelle se rebelle
se contente en rĂ©alitĂ© de performer le rĂŽle que lâindustrie a Ă©crit pour elle.
Un gladiateur ne renverse pas lâempire.
Il nourrit ses jeux.
⥠Conclusion TS2F
Pendant 40 ans, lâindustrie musicale a :
- cannibalisé la colÚre
- marchandisé le désespoir
- recyclé la spiritualité en drogue
- transformé les révoltés en icÎnes
- transformé les icÎnes en cadavres
- vendu les cadavres comme mythe fondateur
Les morts ont donné du style.
Les vivants ont donné du profit.
Lâordre Ă©tabli nâa jamais tremblĂ©.
Jim Morrison.
Sid Vicious.
Freddie Mercury.
Kurt Cobain.
Quatre époques.
Quatre sacrifices.
Quatre âhĂ©ros tragiquesâ façonnĂ©s par une industrie dont le seul dieu est le dividende.
đ Conclusion : la grande illusion est terminĂ©e
Le rock a anesthésié quatre générations.
Il a vidĂ© lâOccident de son Ă©nergie vitale.
Il a créé une culture de la souffrance narcissique.
Il a dĂ©truit les hĂ©ros au lieu dâen crĂ©er.
Mais le cycle est fini.
Nous entrons dans un Ăąge oĂč :
- la jeunesse veut de la puissance, pas de lâautodestruction
- lâart veut du sens, pas de lâĂ©gotisme
- la musique redevient rituelle, tribale, politique
La boucle est bouclée.
Le nouveau siĂšcle ne sera pas nihiliste.
Il sera impérial.

đž Les 12 Mensonges du Mythe Rock
1. âLe Rock est une rĂ©volte authentique.â
â Faux.
⥠Instrument industriel conçu pour canaliser la jeunesse dans un exutoire contrÎlé.
Un défouloir qui ne menace jamais vraiment le systÚme.
2. âLes rockstars sont libres.â
â Faux.
⥠Elles sont sous contrat, programmées, calibrées, jetables.
Liberté vendue comme une esthétique, jamais comme une réalité.
3. âLes overdoses sont des accidents.â
â Faux.
⥠Héros fabriqués. Martyrs utiles.
La mort tragique est un business model.
4. âLe rock a libĂ©rĂ© les corps.â
â Faux.
⥠Il a surtout libéré les marchés : sexe, mode, stupéfiants.
Le corps est devenu marchandise, et la révolte un style.
5. âLe rock brise les tabous.â
â Faux.
⥠Il recycle les tabous en produits culturels consommables.
Le scandale = carburant marketing.
6. âLes textes sont prophĂ©tiques.â
â Parfois, mais souvent calculĂ©s.
⥠DerriÚre la poésie : maison de disques, producteurs, image consultants.
7. âLe rock parle au peuple.â
â Non.
⥠Il parle à la jeunesse solvable et occidentale.
Un produit de niche devenu religion globale.
8. âLes rockers meurent jeunes par excĂšs.â
â Oui â mais surtout parce quâon les pousse Ă incarner la lĂ©gende.
⥠Vivre vite, mourir jeune : un slogan publicitaire, pas une destinée métaphysique.
9. âLe rock est lâanti-systĂšme.â
â Le rock est devenu le systĂšme.
⥠DĂšs quâune contre-culture apparaĂźt, lâindustrie la capture et la revend sous verre.
10. âLe rock unit les foules.â
â Il les rassemble⊠pour mieux les consommer.
⥠Festivals = caisses enregistreuses sous forme de cathédrales sonores.
11. âLe rock est un art spontanĂ©.â
â Non.
⥠Il est orchestré, compressé, masterisé, marketé.
La spontanéité est un effet de studio.
12. âLe rock crĂ©e des lĂ©gendes.â
â Ce sont les lĂ©gendes qui crĂ©ent le rock.
⥠Morrison, Vicious, Mercury, Cobain :
des archétypes reinventés pour un récit qui tourne en boucle.
Leurs vies sont devenues contenus. Leur mort : une franchise.
đ€ SynthĂšse TS2F :
Le rock nâa jamais libĂ©rĂ© les masses : il les a diverties pendant quâon dĂ©rivait leur Ă©nergie.
Un mythe magnifique, oui â mais un mythe fabriquĂ©, calibrĂ©, rentable.
Le rock nâa pas changĂ© le monde. Il a changĂ© la maniĂšre de vendre sa chute.

â **CHECKLIST HISTORIQUE
DES MANIPULATIONS DU ROCK**
(1954â1999 : 45 ans d’ingĂ©nierie socioculturelle)
Cette liste nâest pas un dĂ©lire conspi :
elle compile faits connus, documents dĂ©classifiĂ©s, archives musicales, tĂ©moignages dâartistes, ouvrages universitaires, et analyses musicologiques.
Lâhistoire du rock est aussi lâhistoire dâune manipulation de masse.
1. Le mythe de la ârĂ©bellion spontanĂ©eâ (1954â1960)
â Lâindustrie construit artificiellement la figure du âjeune rebelleâ.
â Les studios jazz/variĂ©tĂ© recyclent leurs musiciens pour fabriquer le âson rockâ.
â Elvis devient un produit militaire (soldat exemplaire) avant dâĂȘtre un sex-symbol.
â Le rock naĂźt sous la surveillance directe du FBI (COINTELPRO, 1956).
2. Les majors orchestrent la guerre âNoirs contre Blancsâ
â Le marketing impose le âwhite rockâ pour neutraliser la musique noire contestataire.
â Chuck Berry, Little Richard, Bo Diddley sont sabotĂ©s mĂ©diatiquement.
â Payola Scandal (1959) : rĂ©pression ciblĂ©e contre les DJ qui passaient de la musique noire.
3. Drogues psychĂ©dĂ©liques : la premiĂšre instrumentalisation (1965â1970)
â Le LSD nâest pas âlibertaireâ : il provient dâun programme MK-Ultra du gouvernement US.
â Ken Kesey, le Grateful Dead et les Acid Tests sont financĂ©s par⊠des institutions affiliĂ©es aux agences.
â Le hippisme devient un laboratoire social :
nouvelle morale sexuelle + désactivation politique.
4. Le Summer of Love : une opération de pacification culturelle
â On remplace la contestation rĂ©elle par une spiritualitĂ© pop inoffensive.
â Les Beatles passent du rock agressif au psychĂ©dĂ©lisme âpacifisteâ.
â Woodstock = festival sponsorisĂ© + test massif de gestion de foule.
5. Le hard rock : une catharsis gĂ©rable (1969â1978)
â Led Zeppelin, Black Sabbath, Deep Purple = exutoire sonore pour la jeunesse frustrĂ©e.
â Les labels encouragent la virilitĂ© théùtrale :
âexprime-toi, mais ne change rien au systĂšme.â
â LâidĂ©ologie du âgĂ©nie autodestructeurâ naĂźt :
Hendrix, Joplin, Morrison morts Ă 27 ans â mythe rentable.
6. Punk : la rĂ©volte sous contrĂŽle (1976â1982)
â Malcolm McLaren thĂ©orise lui-mĂȘme le punk comme âsituationnisme commercialâ.
â Les majors signent tout Londres en 6 mois.
â Le No Future devient un slogan dâimmobilisation de classe.
â Sid Vicious â icĂŽne manufacturĂ©e de la destruction de soi.
7. Les années 80 : MTV standardise les comportements
â Clip + mode + sexualisation maximale â synchronisation mondiale des dĂ©sirs.
â Ban du rock contestataire au profit des rockstars glamour âmodĂšles de consommationâ.
â LâhĂ©roĂŻne ravage la scĂšne new-wave/post-punk :
Ian Curtis, Darby Crash, etc.
8. LâĂ©pidĂ©mie du SIDA instrumentalisĂ©e (1983â1990)
â Rock = danger, sexe = mort â le cadrage mĂ©diatique moralise la jeunesse.
â Les labels imposent les ballades sentimentales âsafeâ.
9. Grunge : lâapocalypse rentable (1991â1994)
â Nirvana surgit comme âanti-popâ⊠mais signĂ© par Geffen (Disney musical).
â Le marketing du mal-ĂȘtre devient la nouvelle poule aux Ćufs dâor.
â Kurt Cobain :
antihĂ©ros parfait â suicide â mythe perpĂ©tuel â merchandising infini.
10. Shoegaze & Britpop : la mĂ©lancolie chic (1993â1999)
â La tristesse devient un business mondial.
â On vend le spleen comme style de vie.
â Blur/Oasis â concours mĂ©diatique orchestrĂ© pour canaliser lâĂ©nergie nationale.
11. LâĂšre du festivalisme permanent
â Consommer â danser â oublier â recommencer.
â Lâindustrie ne vend plus des artistes, mais des expĂ©riences hĂ©doniques normalisĂ©es.
â Le rock devient un rite dâauto-aliĂ©nation ritualisĂ©.
12. Le rock = industrie de la catharsis contrÎlée
â Chaque dĂ©cennie recycle le mĂȘme schĂ©ma :
fabriquer une rébellion inoffensive pour absorber les tensions sociales.
â Une machine Ă dĂ©tourner la jeunesse de la politique rĂ©elle.
â Une pompe Ă narcissisme, hĂ©donisme et autodestruction glamour.
â Un mythe rougeoyant qui entretient la docilitĂ© par la transgression mimĂ©e.
đž **Conclusion : le rock nâa jamais Ă©tĂ© libre.
Il a Ă©tĂ© lâarme culturelle la mieux emballĂ©e du XXá” siĂšcle.**

đ„ PLAYLIST â HEROIN SAINTS & ROCKâNâROLL MARTYRS
(Rockers fauchĂ©s par lâhĂ©roĂŻne, le speedball, les opioĂŻdes, la dope ou lâautodestruction)
1. Velvet Underground â âHeroinâ
Lâhymne absolu. La bande-son du gouffre. Rien nâĂ©gale lâextase et lâeffroi que Lou Reed a mis ici.
2. Nirvana â âHeart-Shaped Boxâ
Kurt Cobain dans toute sa douleur saturée, entre beauté maladive et rage acide.
3. Alice in Chains â âWould?â
Hommage involontaire au futur destin de Layne Staley â voix spectrale, lente descente.
4. Alice in Chains â âDown in a Holeâ
Le titre qui annonce littéralement sa fin. Pure confession crépusculaire.
5. Sid Vicious â âMy Wayâ
Arrogant, déglingué, génial : la chute du punk.
6. Mother Love Bone â âChloe Dancer / Crown of Thornsâ
Andrew Wood, mort dâoverdose, la matrice de Pearl Jam â une tragĂ©die sublime.
7. The Doors â âThe Endâ
Jim Morrison, lâarchange suicidaire, aspirĂ© par la nuit.
8. Janis Joplin â âCry Babyâ
La reine des bleus Ă©lectriques, foudroyĂ©e par lâhĂ©roĂŻne Ă 27 ans.
9. Jimi Hendrix â âMachine Gunâ
Flamme gĂ©niale, consommation de LSD et barbituriques, overdose accidentelle â lâhymne incandescent.
10. Hole â âVioletâ
Courtney Love, survivante dâun univers saturĂ© de dope. Lâombre de Kurt partout.
11. Blind Melon â âChangeâ
Shannon Hoon, voix dâange, mort par overdose⊠alors qu’il sortait de rehab.
12. The Stooges â âI Wanna Be Your Dogâ
Iggy Pop a failli y rester mille fois, ses frĂšres dâarmes beaucoup moins chanceux.
13. The Cramps â âGarbagemanâ
Lux Interior, overdose non confirmée, mais toute une vie dans la démesure.
14. The Ramones â âPoison Heartâ
Dee Dee Ramone, mort dâoverdose â il lâavait lui-mĂȘme Ă©crit : « I just want to walk right out of this world ».
15. Elliott Smith â âNeedle in the Hayâ
Bruit de seringue dans la voix. Lâune des chansons les plus dĂ©vastĂ©es de lâhistoire.
16. Stone Temple Pilots â âInterstate Love Songâ
Scott Weiland, hĂ©roĂŻne, crack, et un talent monstrueux noyĂ© dans lâexcĂšs.
17. Lana Del Rey â âHeroinâ
Hommage moderne aux fantÎmes de la dope, ambiance crépusculaire.
18. Red Hot Chili Peppers â âUnder the Bridgeâ
Anthony Kiedis raconte LA descente â Hillel Slovak, lui, nâen est jamais revenu.
19. Joy Division â âAtmosphereâ
Ian Curtis ne sâest pas tuĂ© Ă lâhĂ©roĂŻne, mais Joy Division est lâĂąme noire de toute autodestruction rock.
20. The Jesus & Mary Chain â âJust Like Honeyâ
Douceur narcotique, dĂ©pression, overdoses rĂ©pĂ©tĂ©es â lâonde grise du shoegaze.
đ BONUS : Les 27 Club Tracks
- Amy Winehouse â âBack to Blackâ
- Jim Morrison â âRiders on the Stormâ
- Jimi Hendrix â âLittle Wingâ
- Janis Joplin â âMercedes Benzâ
- Kurt Cobain â âSomething in the Wayâ

Réaliser un don ponctuel
Réaliser un don mensuel
Réaliser un don annuel
Choisir un montant
Ou saisissez un montant personnalisé :
Votre contribution est appréciée.
Votre contribution est appréciée.
Votre contribution est appréciée.
Faire un donFaire un don mensuelFaire un don annuelEn savoir plus sur Le blog A Lupus un regard hagard sur Lécocomics et ses finances
Abonnez-vous pour recevoir les derniers articles par e-mail.
Catégories :Mondialisation, Mondialisme













NI PUB, NI SPONSOR, NI SUBVENTION, SEULEMENT VOUS ET NOUS....SOUTENEZ CE BLOG FAITES UN DON



SEX, DRUGS & ROCKâNâROLL : LâĂPITAPHE DâUN MYTHE
Pendant quarante ans, lâindustrie musicale occidentale a tenu la jeunesse par le col, la hanche et le cortex prĂ©frontal. Elle lâa emmenĂ©e lĂ oĂč elle voulait : vers les gouffres. Rien de plus rentable quâun hĂ©ros maudit, rien de plus photogĂ©nique quâun cadavre Ă 27 ans, rien de plus vendable quâun destin fracassĂ©.
Jim Morrison s’Ă©vapore dans les vapeurs de Paris, Sid Vicious dans une seringue et un amour toxique, Freddie Mercury dans un monde trop cruel pour sa dĂ©mesure, Kurt Cobain dans sa propre lĂ©gende devenue cage thoracique compressĂ©e.
On nous a vendu la rébellion, mais on nous a servi une camisole en vinyle.
On nous a promis la liberté, mais on nous a livré une chaßne hi-fi branchée sur un autodestructeur.
On nous a jurĂ© la contre-culture, mais câest lâindustrie qui tirait les ficelles, comptait les billets, fabriquait les martyrs.
Lâhomo festivus croyait jouer avec les flammes.
En réalité, il servait de carburant.
Aujourdâhui encore, la machine recycle ces mythes : t-shirt Nirvana chez Zara, Morrison sur TikTok, Vicious en mug, Cobain en NFT. Les fantĂŽmes facturent encore.
Le mythe nâa jamais libĂ©rĂ© personne. Il a juste anesthĂ©siĂ© plusieurs gĂ©nĂ©rations pendant que dâautres bĂątissaient les empires du siĂšcle.
Bienvenue dans lâautopsie dâun mythe qui aurait dĂ» rester une musique⊠pas une religion.
JâaimeAimĂ© par 1 personne