Mondialisation

đŸ”„ SEX, DRUGS & ROCK’N’ROLL :

QUARANTE ANS DE FABRICATION INDUSTRIELLE DU NIHILISME OCCIDENTAL

De Jim Morrison Ă  Kurt Cobain — chronique d’un sabotage culturel planifiĂ©

Il faut arrĂȘter de raconter des contes bleus :
le nihilisme occidental ne vient ni de Nietzsche, ni des punks, ni des hippies.

Il vient des majors, de New York, de Los Angeles,
et de leurs équipes marketing.

Pendant quarante ans, une industrie milliardaire a façonnĂ© l’imaginaire de la jeunesse occidentale comme une matiĂšre premiĂšre mallĂ©able, exactement comme Hollywood a fabriquĂ© l’AmĂ©rique.
Avec un objectif simple : canaliser la rĂ©volte, neutraliser l’énergie vitale, offrir un exutoire sans danger politique.

Le rock n’a pas Ă©tĂ© une libĂ©ration.
Il a été une soupape, un détournement, un anesthésiant.
Et ses martyrs — Morrison, Vicious, Mercury, Cobain — ne sont pas des hĂ©ros :
ce sont des symptĂŽmes.


👉 Sex, Drugs & Rock’n’Roll n’était pas une libĂ©ration — mais un programme.
👉 Les hĂ©ros morts jeunes ne sont pas des accidents — mais des archĂ©types fabriquĂ©s.
👉 Le nihilisme n’est pas une dĂ©rive — mais une direction.


đŸ”„ **LA GRANDE FABRIQUE DU NIHILISME :

Comment l’industrie musicale a domestiquĂ© la jeunesse occidentale
1960–2000**

Pendant quatre dĂ©cennies, les adolescents d’Europe et d’AmĂ©rique ont cru vivre une rĂ©bellion.
Ils ne vivaient en rĂ©alitĂ© qu’une rĂ©bellion sous licence, vendue par palettes de millions par les mĂȘmes conglomĂ©rats qui finançaient la publicitĂ©, les guerres
 et les institutions moralistes qu’ils prĂ©tendaient combattre.

L’industrie musicale a fonctionnĂ© comme une machine Ă  fabriquer du consentement nĂ©gatif :
👉 une jeunesse persuadĂ©e d’ĂȘtre libre,
👉 parce qu’on l’attachait avec des chaünes fluorescentes.

C’est l’histoire de comment la contestation est devenue un produit — et la jeunesse un marchĂ© captif.


1. ✊ Les annĂ©es 60 : la rĂ©bellion sponsorisĂ©e

On nous vend la pĂ©riode comme une explosion spontanĂ©e de libertĂ©, de sexe, d’expĂ©rimentation psychĂ©dĂ©lique.
En rĂ©alitĂ©, la vague “hippie” :

  • s’appuie sur la recherche militaire (LSD largement expĂ©rimentĂ© par la CIA, MK-Ultra)
  • est relayĂ©e par des labels contrĂŽlĂ©s par les majors (Columbia, Warner)
  • transforme la contestation en un produit vendable, reproductible, inoffensif pour l’ordre Ă©tabli

Le message était clair :

On a neutralisĂ© l’énergie rĂ©volutionnaire au profit d’une introspection hĂ©doniste.
Un peuple sous LSD ne renverse rien.

Jimmy Hendrix meurt.
Jim Morrison meurt.
Janis Joplin meurt.
Tous avant 30 ans.

Des morts utiles :
👉 ils fixent la mythologie du “gĂ©nie maudit”,
👉 attirent les foules,
👉 maintiennent vivante l’idĂ©e que la vraie libertĂ© se paie de sa vie.

La figure fondatrice du « rebelle moderne » n’est pas Guevara.
C’est Jim Morrison, manipulĂ©, marketĂ©, vampirisĂ©.

Morrison n’était pas un rĂ©volutionnaire politique.
C’était un poĂšte chaotique, dĂ©truit par l’alcool et l’hĂ©roĂŻne,
transformé en icÎne rentable par une industrie qui a flairé
dans son autodestruction une opportunité commerciale.

La jeunesse y apprend :

  • que la rĂ©volte est esthĂ©tique, pas politique
  • que la libertĂ© passe par la transgression
  • que la destruction de soi est une forme d’art

Bienvenue dans le nihilisme chic.

L’industrie dĂ©couvre alors un filon :
plus l’artiste souffre, plus il vend.


2. ⚡ Les annĂ©es 70 : le punk, une bombe
 dĂ©samorcĂ©e

Le punk, Ă  l’origine, c’est un cri politique — la working class Ă©crasĂ©e par l’économie libĂ©rale anglaise, la crise, la dĂ©sindustrialisation.

Mais trĂšs vite, l’esthĂ©tique nihiliste intĂ©ressa l’industrie.
Elle y voit le jackpot :

  • simple Ă  produire
  • facile Ă  vendre
  • radical en façade, inoffensif en profondeur
  • remplace la politique par le style

Le cas Sid Vicious est exemplaire :

  • il n’est pas musicien,
  • il est fragile mentalement,
  • il est droguĂ© Ă  outrance,
  • il devient un symbole idĂ©al pour la narrativitĂ© du chaos.

Sid Vicious n’est pas un accident :

Le punk, né comme refus du systÚme, devient une esthétique du renoncement.

Le punk n’a pas Ă©tĂ© un mouvement anarchiste.
Il a Ă©tĂ© le premier produit nihiliste pur, conçu pour ĂȘtre consommĂ©.

Sid Vicious n’était pas un musicien.
C’était un mannequin du chaos, un objet-masse pour tabloĂŻds,
un miroir dans lequel la jeunesse pouvait projeter sa rage —
sans jamais la transformer en changement réel.

Le message :

  • « Rien n’a de sens »
  • « No future »
  • « DĂ©truis-toi, la sociĂ©tĂ© ne vaut pas mieux »

Conclusion : une génération entiÚre se détourne du politique
et retourne sa violence contre elle-mĂȘme.

Exactement ce que le systĂšme voulait.


3. đŸŽ€ Les annĂ©es 80 : l’hĂ©donisme terminal

Les années 80 transforment la musique en marchandise totale.
MTV remplace le concert, l’image remplace la parole, le clip remplace la chanson.

On ne vend plus des idées.
On vend des corps.

Le sexe devient omniprésent.
La cocaĂŻne circule comme un lubrifiant culturel.
Les majors sont Ă  la tĂȘte de la fĂȘte, orchestrant le tout comme une cĂ©rĂ©monie de diversion massive.

Freddie Mercury devient l’icĂŽne ultime du corps sacrifiĂ© :
un talent immense, avalé par la machine hédoniste,
transformĂ© en avatar d’une dĂ©cennie oĂč l’hyper-consommation devient une spiritualitĂ© de substitution.

Avec les annĂ©es 80, l’industrie affine son projet :
glamouriser la dĂ©cadence, esthĂ©tiser l’hĂ©donisme, sanctifier le vide.

Avec Mercury, Bowie, Mötley CrĂŒe et compagnie,
la jeunesse apprend que la vie est un night-club,
un théùtre oĂč le corps est un objet, oĂč le ridicule devient sublime,
oĂč l’excĂšs est une vertu.

Les annĂ©es 80 vendent l’idĂ©e que :

  • la seule transcendance est sexuelle
  • la seule vĂ©ritĂ© est festive
  • la seule libertĂ© est chimique
  • la seule identitĂ© est esthĂ©tique

Pendant ce temps,
les élites reconstruisent Wall Street, reconfigurent la finance,
et créent la mondialisation moderne.

Tandis que le peuple danse,
les élites privatisent la planÚte.


4. 💀 Les annĂ©es 90 : Kurt Cobain, la canonisation du dĂ©sespoir

Le grunge arrive comme un cri.
L’individualisme a Ă©chouĂ©.
Le bonheur hédoniste a échoué.
La jeunesse vit dans un désert affectif, économique, moral.

Kurt Cobain exprime cette détresse de maniÚre brute.
Trop brute.

En quelques mois :

  • Nirvana devient une marque
  • les T-shirts se vendent par millions
  • Cobain devient un symbole global
  • l’industrie transforme sa douleur en produit dĂ©rivĂ©

Son suicide — ou ce qu’on a appelĂ© ainsi — achĂšve de fixer le message :

Cobain devient le Jim Morrison de la génération X :
le martyr manufacturé du nihilisme rentable.

Kurt Cobain n’est pas un martyr.
Il est le produit parfait d’une industrie devenue si puissante
qu’elle peut dĂ©sormais crĂ©er un messie anti-systĂšme

et l’écraser ensuite.

Cobain incarne le dernier stade du nihilisme industriel :

  • hypersensibilitĂ©
  • dĂ©testation de soi
  • glorification de la dĂ©pression
  • haine de la normalitĂ©
  • refus de l’avenir

Le message transmis à une génération entiÚre :

« Le monde n’a rien Ă  t’offrir. La souffrance est ton identitĂ©.

La mort est une option esthétique. »

Il n’y a rien de plus dangereux que cela.

Cobain ne s’est pas suicidĂ© seul.
Il a été suicidé par un systÚme qui a transformé la détresse en produit culturel.


đŸ”„ 5. Le fil rouge : produire une jeunesse qui ne renverse rien

Ce que ces 40 années ont en commun :

✔ On retire la jeunesse du terrain politique

en la maintenant dans le divertissement, la drogue, le sexe, la culpabilité, la solitude.

✔ On fabrique des modùles impossibles

des génies fragiles, glorifiés puis détruits.

✔ On offre au nihilisme une bande-son

et cette bande-son devient la vérité.

✔ On remplace la transcendance

par l’extase artificielle et la destruction.


đŸ”„ Le rĂ©sultat : une civilisation dĂ©sarmĂ©e

De génération en génération :

  • la contestation devient spectacle,
  • le spectacle devient marchandise,
  • la marchandise devient dĂ©pendance,
  • la dĂ©pendance devient normalitĂ©.

Une jeunesse persuadĂ©e qu’elle se rebelle
se contente en rĂ©alitĂ© de performer le rĂŽle que l’industrie a Ă©crit pour elle.

Un gladiateur ne renverse pas l’empire.
Il nourrit ses jeux.


⚡ Conclusion TS2F

Pendant 40 ans, l’industrie musicale a :

  • cannibalisĂ© la colĂšre
  • marchandisĂ© le dĂ©sespoir
  • recyclĂ© la spiritualitĂ© en drogue
  • transformĂ© les rĂ©voltĂ©s en icĂŽnes
  • transformĂ© les icĂŽnes en cadavres
  • vendu les cadavres comme mythe fondateur

Jim Morrison.
Sid Vicious.
Freddie Mercury.
Kurt Cobain.

Quatre époques.
Quatre sacrifices.
Quatre “hĂ©ros tragiques” façonnĂ©s par une industrie dont le seul dieu est le dividende.



📌 Conclusion : la grande illusion est terminĂ©e

Le rock a anesthésié quatre générations.
Il a vidĂ© l’Occident de son Ă©nergie vitale.
Il a créé une culture de la souffrance narcissique.
Il a dĂ©truit les hĂ©ros au lieu d’en crĂ©er.

Mais le cycle est fini.

Nous entrons dans un Ăąge oĂč :

  • la jeunesse veut de la puissance, pas de l’autodestruction
  • l’art veut du sens, pas de l’égotisme
  • la musique redevient rituelle, tribale, politique

La boucle est bouclée.

Le nouveau siĂšcle ne sera pas nihiliste.
Il sera impérial.

🎾 Les 12 Mensonges du Mythe Rock


1. “Le Rock est une rĂ©volte authentique.”

❌ Faux.
➡ Instrument industriel conçu pour canaliser la jeunesse dans un exutoire contrĂŽlĂ©.
Un défouloir qui ne menace jamais vraiment le systÚme.


2. “Les rockstars sont libres.”

❌ Faux.
➡ Elles sont sous contrat, programmĂ©es, calibrĂ©es, jetables.
Liberté vendue comme une esthétique, jamais comme une réalité.


3. “Les overdoses sont des accidents.”

❌ Faux.
➡ HĂ©ros fabriquĂ©s. Martyrs utiles.
La mort tragique est un business model.


4. “Le rock a libĂ©rĂ© les corps.”

❌ Faux.
➡ Il a surtout libĂ©rĂ© les marchĂ©s : sexe, mode, stupĂ©fiants.
Le corps est devenu marchandise, et la révolte un style.


5. “Le rock brise les tabous.”

❌ Faux.
➡ Il recycle les tabous en produits culturels consommables.
Le scandale = carburant marketing.


6. “Les textes sont prophĂ©tiques.”

❌ Parfois, mais souvent calculĂ©s.
➡ DerriĂšre la poĂ©sie : maison de disques, producteurs, image consultants.


7. “Le rock parle au peuple.”

❌ Non.
➡ Il parle à la jeunesse solvable et occidentale.
Un produit de niche devenu religion globale.


8. “Les rockers meurent jeunes par excùs.”

❌ Oui — mais surtout parce qu’on les pousse Ă  incarner la lĂ©gende.
➡ Vivre vite, mourir jeune : un slogan publicitaire, pas une destinĂ©e mĂ©taphysique.


9. “Le rock est l’anti-systùme.”

❌ Le rock est devenu le systùme.
➡ Dùs qu’une contre-culture apparaüt, l’industrie la capture et la revend sous verre.


10. “Le rock unit les foules.”

❌ Il les rassemble
 pour mieux les consommer.
➡ Festivals = caisses enregistreuses sous forme de cathĂ©drales sonores.


11. “Le rock est un art spontanĂ©.”

❌ Non.
➡ Il est orchestrĂ©, compressĂ©, masterisĂ©, marketĂ©.
La spontanéité est un effet de studio.


12. “Le rock crĂ©e des lĂ©gendes.”

❌ Ce sont les lĂ©gendes qui crĂ©ent le rock.
➡ Morrison, Vicious, Mercury, Cobain :
des archétypes reinventés pour un récit qui tourne en boucle.
Leurs vies sont devenues contenus. Leur mort : une franchise.


đŸŽ€ SynthĂšse TS2F :

Le rock n’a jamais libĂ©rĂ© les masses : il les a diverties pendant qu’on dĂ©rivait leur Ă©nergie.
Un mythe magnifique, oui — mais un mythe fabriquĂ©, calibrĂ©, rentable.
Le rock n’a pas changĂ© le monde. Il a changĂ© la maniĂšre de vendre sa chute.

✅ **CHECKLIST HISTORIQUE

DES MANIPULATIONS DU ROCK**
(1954–1999 : 45 ans d’ingĂ©nierie socioculturelle)

Cette liste n’est pas un dĂ©lire conspi :
elle compile faits connus, documents dĂ©classifiĂ©s, archives musicales, tĂ©moignages d’artistes, ouvrages universitaires, et analyses musicologiques.
L’histoire du rock est aussi l’histoire d’une manipulation de masse.


1. Le mythe de la “rĂ©bellion spontanĂ©e” (1954–1960)

☑ L’industrie construit artificiellement la figure du “jeune rebelle”.
☑ Les studios jazz/variĂ©tĂ© recyclent leurs musiciens pour fabriquer le “son rock”.
☑ Elvis devient un produit militaire (soldat exemplaire) avant d’ĂȘtre un sex-symbol.
☑ Le rock naüt sous la surveillance directe du FBI (COINTELPRO, 1956).


2. Les majors orchestrent la guerre “Noirs contre Blancs”

☑ Le marketing impose le “white rock” pour neutraliser la musique noire contestataire.
☑ Chuck Berry, Little Richard, Bo Diddley sont sabotĂ©s mĂ©diatiquement.
☑ Payola Scandal (1959) : rĂ©pression ciblĂ©e contre les DJ qui passaient de la musique noire.


3. Drogues psychĂ©dĂ©liques : la premiĂšre instrumentalisation (1965–1970)

☑ Le LSD n’est pas “libertaire” : il provient d’un programme MK-Ultra du gouvernement US.
☑ Ken Kesey, le Grateful Dead et les Acid Tests sont financĂ©s par
 des institutions affiliĂ©es aux agences.
☑ Le hippisme devient un laboratoire social :
nouvelle morale sexuelle + désactivation politique.


4. Le Summer of Love : une opération de pacification culturelle

☑ On remplace la contestation rĂ©elle par une spiritualitĂ© pop inoffensive.
☑ Les Beatles passent du rock agressif au psychĂ©dĂ©lisme “pacifiste”.
☑ Woodstock = festival sponsorisĂ© + test massif de gestion de foule.


5. Le hard rock : une catharsis gĂ©rable (1969–1978)

☑ Led Zeppelin, Black Sabbath, Deep Purple = exutoire sonore pour la jeunesse frustrĂ©e.
☑ Les labels encouragent la virilitĂ© théùtrale :
“exprime-toi, mais ne change rien au systùme.”
☑ L’idĂ©ologie du “gĂ©nie autodestructeur” naĂźt :
Hendrix, Joplin, Morrison morts à 27 ans → mythe rentable.


6. Punk : la rĂ©volte sous contrĂŽle (1976–1982)

☑ Malcolm McLaren thĂ©orise lui-mĂȘme le punk comme “situationnisme commercial”.
☑ Les majors signent tout Londres en 6 mois.
☑ Le No Future devient un slogan d’immobilisation de classe.
☑ Sid Vicious → icĂŽne manufacturĂ©e de la destruction de soi.


7. Les années 80 : MTV standardise les comportements

☑ Clip + mode + sexualisation maximale → synchronisation mondiale des dĂ©sirs.
☑ Ban du rock contestataire au profit des rockstars glamour “modùles de consommation”.
☑ L’hĂ©roĂŻne ravage la scĂšne new-wave/post-punk :
Ian Curtis, Darby Crash, etc.


8. L’épidĂ©mie du SIDA instrumentalisĂ©e (1983–1990)

☑ Rock = danger, sexe = mort → le cadrage mĂ©diatique moralise la jeunesse.
☑ Les labels imposent les ballades sentimentales “safe”.


9. Grunge : l’apocalypse rentable (1991–1994)

☑ Nirvana surgit comme “anti-pop”
 mais signĂ© par Geffen (Disney musical).
☑ Le marketing du mal-ĂȘtre devient la nouvelle poule aux Ɠufs d’or.
☑ Kurt Cobain :
antihĂ©ros parfait → suicide → mythe perpĂ©tuel → merchandising infini.


10. Shoegaze & Britpop : la mĂ©lancolie chic (1993–1999)

☑ La tristesse devient un business mondial.
☑ On vend le spleen comme style de vie.
☑ Blur/Oasis → concours mĂ©diatique orchestrĂ© pour canaliser l’énergie nationale.


11. L’ùre du festivalisme permanent

☑ Consommer → danser → oublier → recommencer.
☑ L’industrie ne vend plus des artistes, mais des expĂ©riences hĂ©doniques normalisĂ©es.
☑ Le rock devient un rite d’auto-aliĂ©nation ritualisĂ©.


12. Le rock = industrie de la catharsis contrÎlée

☑ Chaque dĂ©cennie recycle le mĂȘme schĂ©ma :
fabriquer une rébellion inoffensive pour absorber les tensions sociales.
☑ Une machine Ă  dĂ©tourner la jeunesse de la politique rĂ©elle.
☑ Une pompe Ă  narcissisme, hĂ©donisme et autodestruction glamour.
☑ Un mythe rougeoyant qui entretient la docilitĂ© par la transgression mimĂ©e.


🎾 **Conclusion : le rock n’a jamais Ă©tĂ© libre.

Il a Ă©tĂ© l’arme culturelle la mieux emballĂ©e du XXᔉ siĂšcle.**

đŸ”„ PLAYLIST — HEROIN SAINTS & ROCK’N’ROLL MARTYRS

(Rockers fauchĂ©s par l’hĂ©roĂŻne, le speedball, les opioĂŻdes, la dope ou l’autodestruction)

1. Velvet Underground — “Heroin”

L’hymne absolu. La bande-son du gouffre. Rien n’égale l’extase et l’effroi que Lou Reed a mis ici.

2. Nirvana — “Heart-Shaped Box”

Kurt Cobain dans toute sa douleur saturée, entre beauté maladive et rage acide.

3. Alice in Chains — “Would?”

Hommage involontaire au futur destin de Layne Staley — voix spectrale, lente descente.

4. Alice in Chains — “Down in a Hole”

Le titre qui annonce littéralement sa fin. Pure confession crépusculaire.

5. Sid Vicious — “My Way”

Arrogant, déglingué, génial : la chute du punk.

6. Mother Love Bone — “Chloe Dancer / Crown of Thorns”

Andrew Wood, mort d’overdose, la matrice de Pearl Jam — une tragĂ©die sublime.

7. The Doors — “The End”

Jim Morrison, l’archange suicidaire, aspirĂ© par la nuit.

8. Janis Joplin — “Cry Baby”

La reine des bleus Ă©lectriques, foudroyĂ©e par l’hĂ©roĂŻne Ă  27 ans.

9. Jimi Hendrix — “Machine Gun”

Flamme gĂ©niale, consommation de LSD et barbituriques, overdose accidentelle — l’hymne incandescent.

10. Hole — “Violet”

Courtney Love, survivante d’un univers saturĂ© de dope. L’ombre de Kurt partout.

11. Blind Melon — “Change”

Shannon Hoon, voix d’ange, mort par overdose
 alors qu’il sortait de rehab.

12. The Stooges — “I Wanna Be Your Dog”

Iggy Pop a failli y rester mille fois, ses frùres d’armes beaucoup moins chanceux.

13. The Cramps — “Garbageman”

Lux Interior, overdose non confirmée, mais toute une vie dans la démesure.

14. The Ramones — “Poison Heart”

Dee Dee Ramone, mort d’overdose — il l’avait lui-mĂȘme Ă©crit : « I just want to walk right out of this world ».

15. Elliott Smith — “Needle in the Hay”

Bruit de seringue dans la voix. L’une des chansons les plus dĂ©vastĂ©es de l’histoire.

16. Stone Temple Pilots — “Interstate Love Song”

Scott Weiland, hĂ©roĂŻne, crack, et un talent monstrueux noyĂ© dans l’excĂšs.

17. Lana Del Rey — “Heroin”

Hommage moderne aux fantÎmes de la dope, ambiance crépusculaire.

18. Red Hot Chili Peppers — “Under the Bridge”

Anthony Kiedis raconte LA descente — Hillel Slovak, lui, n’en est jamais revenu.

19. Joy Division — “Atmosphere”

Ian Curtis ne s’est pas tuĂ© Ă  l’hĂ©roĂŻne, mais Joy Division est l’ñme noire de toute autodestruction rock.

20. The Jesus & Mary Chain — “Just Like Honey”

Douceur narcotique, dĂ©pression, overdoses rĂ©pĂ©tĂ©es — l’onde grise du shoegaze.


💀 BONUS : Les 27 Club Tracks

  • Amy Winehouse — “Back to Black”
  • Jim Morrison — “Riders on the Storm”
  • Jimi Hendrix — “Little Wing”
  • Janis Joplin — “Mercedes Benz”
  • Kurt Cobain — “Something in the Way”
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CatĂ©gories :Mondialisation, Mondialisme

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  1. SEX, DRUGS & ROCK’N’ROLL : L’ÉPITAPHE D’UN MYTHE

    đŸ”„ Chronique d’un suicide gĂ©nĂ©rationnel orchestrĂ© par l’industrie culturelle

    Pendant quarante ans, l’industrie musicale occidentale a tenu la jeunesse par le col, la hanche et le cortex prĂ©frontal. Elle l’a emmenĂ©e lĂ  oĂč elle voulait : vers les gouffres. Rien de plus rentable qu’un hĂ©ros maudit, rien de plus photogĂ©nique qu’un cadavre Ă  27 ans, rien de plus vendable qu’un destin fracassĂ©.

    Jim Morrison s’Ă©vapore dans les vapeurs de Paris, Sid Vicious dans une seringue et un amour toxique, Freddie Mercury dans un monde trop cruel pour sa dĂ©mesure, Kurt Cobain dans sa propre lĂ©gende devenue cage thoracique compressĂ©e.

    On nous a vendu la rébellion, mais on nous a servi une camisole en vinyle.

    On nous a promis la liberté, mais on nous a livré une chaßne hi-fi branchée sur un autodestructeur.

    On nous a jurĂ© la contre-culture, mais c’est l’industrie qui tirait les ficelles, comptait les billets, fabriquait les martyrs.

    L’homo festivus croyait jouer avec les flammes.

    En réalité, il servait de carburant.

    Aujourd’hui encore, la machine recycle ces mythes : t-shirt Nirvana chez Zara, Morrison sur TikTok, Vicious en mug, Cobain en NFT. Les fantîmes facturent encore.

    đŸ’„ La vĂ©ritĂ© ?

    Le mythe n’a jamais libĂ©rĂ© personne. Il a juste anesthĂ©siĂ© plusieurs gĂ©nĂ©rations pendant que d’autres bĂątissaient les empires du siĂšcle.

    Bienvenue dans l’autopsie d’un mythe qui aurait dĂ» rester une musique
 pas une religion.

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