C’EST L’IDÉE EUROPÉENNE NÉE EN 1945.**
Autopsie d’une construction sans chair, sans mémoire et sans puissance
Il faut enfin le dire clairement, sans détour ni langue de coton :
ce qui agonise aujourd’hui n’est pas l’Europe comme civilisation, mais l’“idée européenne” telle qu’elle fut conçue après 1945.
Confondre les deux relève soit de la naïveté, soit de la manipulation.
L’Europe est une civilisation plurimillénaire, tragique, créatrice, violente parfois, géniale souvent.
L’“Europe” institutionnelle contemporaine, elle, est une construction post-historique, née non d’un élan, mais d’un effondrement moral.
INTRODUCTION
Les deux textes doivent être lus ensemble.
Ils partent d’un constat simple, mais décisif :
ce qui vacille aujourd’hui n’est pas l’Europe comme civilisation, mais l’idée européenne née après 1945.
L’une est ancienne, charnelle, tragique, créatrice.
L’autre est une construction politique post-historique, conçue dans la défaite, la culpabilité et la peur de la souveraineté.
Le premier article démonte la confusion entre civilisation européenne et projet institutionnel.
Le second montre pourquoi cette construction ne pouvait, par nature, ni devenir un empire, ni produire une puissance durable.
Il ne s’agit pas de condamner l’Europe.
Il s’agit de refuser qu’elle soit confondue avec une idée née pour neutraliser toute renaissance.
Lire ces textes ensemble, c’est cesser de gérer le déclin
et recommencer à poser la question de la durée.

I. IL N’A JAMAIS EXISTÉ D’EMPIRE EUROPÉEN
L’histoire est formelle.
Il n’a jamais existé d’« empire européen » au sens civilisationnel du terme.
L’histoire n’a connu que des empires charnels, issus de nations incarnées :
- l’Empire français, porté par une langue, un État, une vision universelle assumée ;
- l’Empire britannique, bâti sur la mer, le commerce, la puissance navale et juridique ;
- l’Empire austro-hongrois, équilibre fragile mais réel entre peuples, dynastie et autorité ;
- l’Empire espagnol, théologico-politique, missionnaire, brutal et structurant ;
- l’Empire russe, continental, messianique, enraciné dans une longue durée impériale.
👉 Tous ces empires naissent d’un peuple, d’un pouvoir, d’une mémoire, d’une volonté.
Jamais d’un traité.
Jamais d’un compromis technocratique.
Jamais d’un renoncement préalable.
II. L’EUROPE DE 1945 : UNE CONSTRUCTION DE LA DÉFAITE
L’“Europe” contemporaine ne naît pas d’une conquête ni d’un dépassement créateur.
Elle naît de trois affects négatifs :
- la défaite, militaire et stratégique ;
- la culpabilité, transformée en principe politique ;
- la peur de soi, érigée en doctrine.
Après 1945, l’objectif n’est pas de prolonger l’histoire européenne,
mais de l’empêcher de recommencer.
Empêcher la puissance.
Empêcher le conflit.
Empêcher la souveraineté.
👉 L’Europe n’est pas pensée comme un empire à construire, mais comme une nation à neutraliser.
III. UNE CONSTRUCTION CONTRE LES NATIONS, PAS AU-DESSUS D’ELLES
Contrairement aux empires historiques, l’“idée européenne” ne se construit pas à partir des nations, ni au-dessus d’elles.
Elle se construit contre elles.
- contre leurs souverainetés monétaires,
- contre leurs capacités stratégiques,
- contre leurs récits historiques,
- contre leurs frontières politiques.
Là où un empire unifie sans dissoudre,
l’Europe réglemente pour affaiblir.
Là où un empire hiérarchise pour durer,
l’Europe égalise pour neutraliser.
👉 Ce n’est pas une synthèse impériale.
C’est une administration de la dépossession.
IV. ON NE FONDE PAS UNE PUISSANCE SUR LA HONTE
Aucun empire n’a jamais été fondé sur la repentance.
Aucun pouvoir durable n’a jamais dit à ses peuples :
“votre histoire est une faute.”
La honte est peut-être une émotion morale.
Elle n’est jamais un principe politique viable.
On n’édifie pas une puissance sur :
- la culpabilité permanente,
- l’autoflagellation mémorielle,
- le soupçon constant envers soi-même.
👉 Une civilisation qui se définit d’abord par ce qu’elle refuse d’être
cesse rapidement d’être quoi que ce soit.
V. LES CIVILISATIONS DURABLES AFFIRMENT, ELLES NE S’EXCUSENT PAS
Les civilisations qui durent :
- affirment leur continuité,
- assument leurs contradictions,
- transforment leurs fautes en leçons,
- mais ne renient jamais leur droit à exister.
Elles peuvent douter.
Elles peuvent se réformer.
Elles peuvent se critiquer.
Mais elles ne se nient pas.
👉 L’Europe post-1945 n’a pas voulu se refonder.
Elle a voulu se dissoudre sans le dire.
VI. L’IMPASSE ACTUELLE : UNE “EUROPE” SANS PUISSANCE, SANS ARMÉE, SANS RÉCIT
Le résultat est visible :
- une Europe sans armée autonome,
- sans stratégie cohérente,
- sans souveraineté monétaire pleine,
- sans récit mobilisateur,
- sans peuple politique unifié.
Une Europe qui réglemente, mais ne protège pas.
Qui moralise, mais ne décide pas.
Qui condamne, mais ne tranche jamais.
👉 Ce n’est pas une civilisation en déclin.
C’est une construction qui n’a jamais voulu vivre.
⚖️ FORMULE DE SYNTHÈSE
L’Europe comme civilisation est trop ancienne pour mourir.
L’“idée européenne” née en 1945 était trop fragile pour durer.
🕯️ CONCLUSION : REVENIR À LA VIE
Ce qui est mortifère n’est donc pas l’Europe.
Ce qui est mortifère, c’est une idée politique née :
- de la défaite,
- de la peur,
- de la honte,
- et du refus de la souveraineté.
On ne reconstruit pas une civilisation en la niant.
On ne fonde pas une puissance sur le repentir.
On ne fait pas l’histoire en s’excusant d’y avoir participé.
👉 Si l’Europe veut redevenir un acteur de l’histoire,
elle devra cesser de se penser comme une faute
et recommencer à s’affirmer comme une civilisation.
Le reste n’est que gestion du déclin.

**L’EUROPE N’EST PAS MORTE.
C’EST L’IDÉE EUROPÉENNE QUI L’A ÉTÉ.**
Pourquoi la construction post-1945 ne pouvait ni durer, ni devenir une puissance
Il est temps de rompre avec une confusion entretenue depuis des décennies.
Ce qui vacille aujourd’hui n’est pas l’Europe comme civilisation, mais l’“idée européenne” telle qu’elle a été conçue après 1945.
Confondre l’une avec l’autre est une faute d’analyse majeure.
L’Europe est une civilisation ancienne, plurielle, tragique, créatrice, parfois violente, toujours féconde.
L’“Europe” institutionnelle contemporaine est une construction post-historique, née non d’un élan, mais d’un effondrement moral.
Elle ne prolonge pas l’histoire européenne.
Elle a été pensée pour l’interrompre.
I. IL N’Y A JAMAIS EU D’EMPIRE EUROPÉEN
L’histoire est sans ambiguïté.
Il n’a jamais existé d’« empire européen ».
Il n’y a eu que des empires issus de nations charnelles, portés par :
- une langue,
- une mémoire,
- une autorité,
- une volonté politique.
Empires français, britannique, espagnol, austro-hongrois, russe :
tous sont nés d’un peuple réel, d’un pouvoir assumé, d’un récit affirmatif.
👉 Un empire ne naît jamais d’un traité.
Il naît d’une décision.
II. 1945 : UNE NAISSANCE PAR LA DÉFAITE, LA CULPABILITÉ ET LA PEUR
L’“idée européenne” moderne ne naît pas d’une victoire ni d’un dépassement créateur.
Elle naît de trois affects négatifs :
- la défaite,
- la culpabilité,
- la peur de la puissance.
Son objectif implicite n’est pas de refonder l’Europe,
mais de neutraliser les nations européennes afin qu’elles ne recommencent jamais l’histoire.
👉 L’Europe post-1945 n’est pas conçue pour durer.
Elle est conçue pour empêcher toute résurgence de puissance.
III. UNE CONSTRUCTION CONTRE LES CONDITIONS DE L’EMPIRE
Les empires historiques reposent sur des piliers clairs :
- un peuple politique,
- une hiérarchie assumée,
- une souveraineté monétaire,
- une capacité militaire autonome,
- un récit mobilisateur.
L’“Europe” post-1945 a méthodiquement refusé chacun de ces piliers.
- pas de peuple européen, seulement des populations administrées ;
- pas de hiérarchie, seulement une égalisation paralysante ;
- pas de souveraineté stratégique, seulement une délégation permanente ;
- pas de récit affirmatif, seulement une morale culpabilisante.
👉 Ce n’est pas un empire manqué.
C’est un anti-empire parfaitement réussi.
IV. ON NE FONDE PAS UNE PUISSANCE SUR LA HONTE
Aucune civilisation durable n’a jamais fait de la repentance son principe fondateur.
La honte peut être une émotion morale.
Elle ne peut jamais être un socle politique.
On ne mobilise pas des peuples en leur répétant qu’ils sont coupables d’exister.
On ne bâtit pas une puissance en expliquant que toute affirmation est suspecte.
👉 Les civilisations durent parce qu’elles s’affirment,
pas parce qu’elles s’excusent.
V. LE RÉSULTAT : UNE EUROPE SANS PUISSANCE DANS UN MONDE DE BLOCS
Lorsque l’histoire revient — et elle est revenue — la structure européenne se révèle nue :
- une monnaie sans État,
- une armée sans commandement,
- une diplomatie sans dissuasion,
- une économie de guerre sans souveraineté,
- une morale sans capacité d’action.
L’Europe régule, mais ne protège pas.
Elle moralise, mais ne tranche pas.
Elle condamne, mais ne décide pas.
👉 Ce n’est pas une civilisation en déclin.
C’est une construction née pour ne jamais vivre pleinement.
VI. LE MALENTENDU FONDAMENTAL
Dire cela n’est pas “anti-européen”.
C’est au contraire refuser de confondre la civilisation européenne avec sa caricature post-historique.
L’Europe n’est pas condamnée par son passé.
Elle est entravée par une idée politique née de la peur de ce passé.
⚖️ FORMULE DE SYNTHÈSE
Les empires naissent d’une volonté de durer.
L’Europe post-1945 est née pour ne plus jamais risquer de le faire.
🕯️ CONCLUSION GÉNÉRALE : SORTIR DE LA GESTION DU DÉCLIN
Ce qui est mortifère n’est donc pas l’Europe.
Ce qui est mortifère, c’est une idée politique fondée sur :
- la neutralisation,
- la culpabilité,
- la dépolitisation,
- le refus de la souveraineté.
Si l’Europe veut redevenir un acteur de l’histoire,
elle devra cesser de se penser comme une faute à corriger
et recommencer à s’affirmer comme une civilisation à faire durer.
Le reste n’est pas un projet.
C’est une administration du renoncement.

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👉 Lien en commentaire **L’EUROPE N’EST PAS MORTE.
C’EST L’IDÉE EUROPÉENNE NÉE EN 1945 QUI L’A ÉTÉ.**
Ces deux textes doivent être lus ensemble.
Le premier démonte une confusion entretenue depuis des décennies :
ce qui est mortifère, ce n’est pas l’Europe comme civilisation, mais l’idée européenne post-1945, née de la défaite, de la culpabilité et de la peur de la souveraineté.
Le second va plus loin :
il montre pourquoi cette construction ne pouvait structurellement pas devenir un empire, ni même une puissance durable.
Pas d’“empire européen” dans l’histoire.
Seulement des empires issus de nations charnelles, d’un pouvoir assumé, d’un récit affirmatif.
Ces articles ne sont pas anti-européens.
Ils refusent simplement de confondre civilisation et construction post-historique.
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