Etats-Unis

PETER THIEL CONTRE LA MORALINE TECHNOLOGIQUE

Paolo Benanti, le Vatican mondialisé et la peur sacrée de la puissance

Il existe une nouvelle figure de l’intellectuel contemporain :
le prêcheur techno-éthique, faussement érudit, profondément anxieux, toujours du bon côté du Bien, et surtout incapable de penser la puissance autrement que comme une faute.

Paolo Benanti en est une illustration parfaite.

Conseiller du Vatican sur l’IA, cité avec gravité par Le Grand Continent, il prétend mettre en garde contre les “dérives” de la pensée de Peter Thiel. En réalité, il rejoue un vieux scénario :
moraliser ce qu’il ne comprend pas,
diaboliser ce qui refuse de se soumettre,
et disqualifier la puissance au nom d’un humanisme abstrait.


I. LE MALENTENDU ORIGINEL : CONFONDRE ÉTHIQUE ET PEUR

Le texte de Benanti se présente comme une réflexion savante.
Il n’est en réalité qu’une homélie anxieuse, déguisée en analyse.

Son point de départ est toujours le même :

  • la technologie est dangereuse,
  • le pouvoir est suspect,
  • l’accélération est immorale,
  • la souveraineté est une tentation malsaine.

👉 Ce n’est pas de l’éthique.
C’est de la peur métaphysique.


II. LE VATICAN MONDIALISTE : LA TRANSCENDANCE SANS INCARNATION

Ironie suprême :
au nom d’un christianisme désincarné, Benanti défend une vision post-politique, parfaitement compatible avec le mondialisme administratif.

  • Pas de nations.
  • Pas de conflits réels.
  • Pas de décisions tragiques.
  • Une humanité abstraite, régulée, protégée d’elle-même.

👉 Une transcendance sans incarnation,
une morale sans chair,
un Bien sans souveraineté.

Ce n’est pas la tradition chrétienne.
C’est son neutralisant bureaucratique.


III. PETER THIEL : UNE PENSÉE BIEN PLUS ÉRUDITE QU’ON NE LE DIT

Contrairement à la caricature, Peter Thiel n’est ni un gourou technicien ni un prophète apocalyptique de pacotille.

Sa pensée est profondément enracinée :

  • René Girard (désir mimétique, violence, sacrifice),
  • Carl Schmitt (décision, souveraineté, exception),
  • Leo Strauss (vérité, élites, crise du libéralisme),
  • et une lecture non naïve du christianisme.

👉 Thiel ne moralise pas la technologie.
Il la politise.


IV. L’APOCALYPSE CHEZ THIEL : RÉVÉLATION, PAS DESTRUCTION

Là où Benanti brandit l’“apocalypse” comme une menace,
Thiel la comprend dans son sens originel : révélation.

Révélation de quoi ?

  • de la fin des illusions libérales,
  • de la fragilité des récits humanistes abstraits,
  • de l’impossibilité de neutraliser indéfiniment le conflit.

👉 Ce que Thiel annonce, ce n’est pas la fin du monde.
C’est la fin du mensonge sur le monde.


V. LA TECHNOLOGIE COMME CHAMP DE DÉCISION, PAS COMME PÉCHÉ

Pour Benanti :

  • la technologie doit être encadrée,
  • freinée,
  • moralisée,
  • soumise à une gouvernance globale.

Pour Thiel :

  • la technologie est un champ de puissance,
  • un lieu de différenciation,
  • un outil de souveraineté ou de déclin.

👉 Ne pas choisir, c’est déjà choisir — contre soi.


VI. LE GRAND CONTINENT : LA PEUR DE L’HISTOIRE

Que Le Grand Continent relaie ce type de texte n’a rien d’étonnant.

Ce site incarne une constante :

  • fascination pour la morale globale,
  • méfiance envers la souveraineté,
  • rejet de toute pensée tragique du politique.

👉 Tout ce qui parle de décision est disqualifié.
Tout ce qui assume la puissance est soupçonné.


VII. POURQUOI THIEL DÉRANGE VRAIMENT

Peter Thiel dérange non parce qu’il serait “dangereux”,
mais parce qu’il pose les questions que le mondialisme refuse :

  • Qui décide quand les normes échouent ?
  • Qui protège quand les institutions se dissolvent ?
  • Qui assume la violence du réel quand la morale s’effondre ?

👉 La vraie peur n’est pas technologique.
Elle est politique.


⚖️ FORMULE DE SYNTHÈSE


🕯️ CONCLUSION : L’ÉRUDITION CONTRE LE PRÊCHE

Paolo Benanti prêche.
Peter Thiel pense.

Le premier moralise la puissance pour la neutraliser.
Le second la conceptualise pour l’assumer.

Dans un monde qui sort du post-historique,
ce ne sont pas les sermons qui comptent,
mais les pensées capables d’affronter le réel sans trembler.

Et c’est précisément pour cela que Peter Thiel reste lu, étudié, discuté —
pendant que les prêches mondialisés s’évaporent avec le vent de l’Histoire.

APOCALYPSE, ANTÉCHRIST ET POLITIQUE DU RÉEL

Peter Thiel, Maurice G. Dantec et la peur moderne de la révélation


Ce qui terrifie les moralistes contemporains, ce n’est pas la fin du monde.
C’est la fin du récit.

Dès que surgissent les mots apocalypse, Antéchrist, fin des temps, le réflexe est pavlovien :
disqualification, soupçon, psychiatrisation de la pensée.
Tout discours qui ose affronter la dimension eschatologique du politique est aussitôt rangé au rayon des peurs irrationnelles.

C’est précisément là que Paolo Benanti se trompe.
Et que Peter Thiel — comme Maurice G. Dantec avant lui — voit juste.


I. APOCALYPSE : CE QUE LE MONDIALISME REFUSE DE COMPRENDRE

Dans la tradition chrétienne, apocalypse ne signifie pas destruction, mais révélation.

Révélation de quoi ?

  • des rapports de force réels,
  • de la nature des pouvoirs,
  • de l’impossibilité de masquer indéfiniment la violence politique sous des procédures.

👉 L’apocalypse est la fin des illusions, pas la fin du monde.

Ce que redoutent Benanti et le Vatican mondialisé, ce n’est pas la catastrophe.
C’est la levée du voile.


II. L’ANTÉCHRIST COMME FIGURE DU MONDE SANS DÉCISION

Chez Thiel, la figure de l’Antéchrist n’est ni folklore ni superstition.
Elle est structurelle.

L’Antéchrist, dans la tradition théologico-politique :

  • ne détruit pas l’ordre,
  • il le neutralise,
  • il remplace la vérité par la gestion,
  • la décision par la procédure,
  • le conflit par la norme.

👉 L’Antéchrist ne règne pas par la violence, mais par la pacification totale.

Un monde sans choix tragiques.
Un monde administré.
Un monde parfaitement compatible avec la gouvernance globale.


III. IA : OUTIL DE SOUVERAINETÉ OU INSTRUMENT DE NEUTRALISATION

C’est ici que l’IA devient centrale.

Pour Benanti :

  • l’IA est un danger moral,
  • qu’il faut encadrer,
  • ralentir,
  • placer sous une gouvernance globale.

Pour Thiel :

  • l’IA est un accélérateur de révélation,
  • un outil qui dévoile les asymétries,
  • un test de souveraineté.

👉 L’IA ne crée pas la crise.
Elle la rend visible.

Refuser de décider face à l’IA, c’est déjà décider — contre soi.


IV. MAURICE G. DANTEC : LE PRÉCURSEUR MAUDIT

Bien avant Thiel, Dantec avait vu venir :

  • la fusion du techno-système et du moralisme,
  • la disparition du tragique,
  • l’avènement d’un monde sécurisé mais vide.

Chez Dantec, l’Antéchrist n’est pas une personne.
C’est un système.

Un monde :

  • sans transcendance réelle,
  • sans incarnation,
  • sans souveraineté,
  • sans vérité conflictuelle.

👉 Dantec écrivait ce que Thiel théorise.


V. LE VATICAN MONDIALISÉ : TRANSCENDANCE DÉPOLITISÉE

Le paradoxe est cruel.

Au nom du christianisme, Benanti défend une vision :

  • sans nations,
  • sans frontières,
  • sans décisions,
  • sans ennemis.

👉 Une morale universelle parfaitement compatible avec l’Empire administratif.

Mais un christianisme sans incarnation politique n’est plus une foi.
C’est une idéologie de neutralisation.


VI. POURQUOI CETTE PENSÉE DÉRANGE AUTANT

Thiel et Dantec dérangent pour une raison simple :
ils réintroduisent le tragique.

  • la possibilité de l’exception,
  • la nécessité de choisir,
  • l’impossibilité d’un monde sans conflit.

👉 Ils rappellent que la politique n’est pas un séminaire d’éthique.


⚖️ FORMULE DE SYNTHÈSE


🕯️ CONCLUSION : LA RÉVÉLATION OU LE MENSONGE

Ce qui se joue aujourd’hui autour de l’IA, de la souveraineté et de la fin des récits n’est pas technique.
C’est théologico-politique.

Ou bien :

  • on accepte la révélation,
  • on assume la décision,
  • on reconstruit un ordre incarné.

Ou bien :

  • on moralise,
  • on neutralise,
  • on administre le vide.

Peter Thiel et Maurice G. Dantec ont choisi le premier camp.
C’est pour cela qu’ils sont diabolisés.

Non parce qu’ils seraient dangereux,
mais parce qu’ils refusent de mentir sur la nature du monde.

🎵 Dead Can Dance – The Ubiquitous Mr. Lovegrove

Pourquoi ce choix :

  • Texte prophétique, presque biblique, sur la chute des faux prophètes et des idoles morales
  • Atmosphère crépusculaire, lucide, sans pathos
  • Vision d’un monde où l’amour universel devient instrument de domination molle
  • Exactement dans la ligne :
    humanisme abstrait → neutralisation → mensonge → révélation

C’est un morceau qui observe, qui dévoile, qui ne juge pas moralement — il révèle.

👉 Choix éditorial optimal :
The Ubiquitous Mr. Lovegrove
Parce qu’il parle précisément de ceux qui prêchent l’amour pour éviter la vérité.

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1 réponse »

  1. 📜 APOCALYPSE OU MORALINE
    Peter Thiel, Maurice G. Dantec et la peur moderne de la révélation

    Ce diptyque ne polémique pas.
    Il tranche.

    D’un côté, une éthique techno-mondialisée, prêchée par des conseillers institutionnels, relayée par des médias installés, obsédée par la régulation, la peur et la neutralisation du politique.
    De l’autre, une pensée tragique, érudite, dérangeante, qui assume la décision, la souveraineté et le retour du réel.

    👉 Paolo Benanti moralise la technologie.
    👉 Peter Thiel la politise.
    👉 Maurice G. Dantec en avait annoncé les conséquences.

    L’apocalypse n’est pas la fin du monde.
    Elle est la fin des illusions.

    Ces deux textes montrent pourquoi :

    • la morale globale sert souvent à masquer l’impuissance,
    • la peur de la technologie est d’abord une peur de la décision,
    • la figure de l’Antéchrist n’est pas religieuse mais politique : un monde sans choix, sans conflit, sans souveraineté.

    📎 À lire ensemble sur Le Blog à Lupus
    Peter Thiel contre la moraline technologique
    Apocalypse, Antéchrist et politique du réel

    Là où la morale anesthésie, la révélation réveille.

    #PeterThiel
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