DANS UN PAYS QUI A RENONCÉ À LUI-MÊME**
La France officielle aime les hommages.
Elle les distribue avec une précision rituelle, une mise en scène impeccable, une gravité calibrée. Elle sait honorer les morts — surtout lorsqu’ils ne dérangent plus l’ordre établi. Elle sait pleurer ce qu’elle a cessé d’aimer, et sacraliser ce qu’elle a cessé de défendre.
Brigitte Bardot, icône nationale, appartient à cette catégorie tragique : celle des figures que l’on célèbre parce que l’on a déjà abandonné ce qu’elles incarnaient.

I. BARDOT, OU LA FRANCE AVANT LA DISSOLUTION
Bardot n’est pas qu’une actrice.
Elle est un moment anthropologique.
Une France :
- charnelle,
- souveraine sans le dire,
- populaire sans se justifier,
- libre sans demander la permission.
Bardot, c’est le corps sans repentance, la beauté sans idéologie, la parole sans filtre, l’instinct sans comité d’éthique. Elle n’a jamais été “progressiste”, ni “réactionnaire” : elle a été française, au sens plein, brutal, indiscipliné du terme.
C’est précisément pour cela qu’elle est devenue inassimilable au récit contemporain.
II. L’HOMMAGE COMME STRATÉGIE DE NEUTRALISATION
Le macronisme adore honorer.
Il honore pour désactiver.
Honorer les figures du passé, c’est éviter de répondre aux questions qu’elles posent au présent. C’est transformer une vie en symbole inoffensif, une œuvre en musée, une parole en archive.
On rend hommage à Bardot parce que l’on a liquidé la France qu’elle incarnait :
- la souveraineté a été externalisée,
- la culture dissoute dans le global,
- le peuple remplacé par des agrégats,
- la transmission remplacée par la gestion.
L’hommage devient alors un rite expiatoire : on salue les morts pour ne pas avoir à défendre les vivants.
III. LA FRANCE OFFICIELLE : UN PAYS QUI PLEURE CE QU’IL N’OSERA PLUS ÊTRE
Il y a dans le macronisme une logique implacable :
commémorer à la place d’agir.
Minute de silence plutôt que décision.
Discours plutôt que frontière.
Panthéonisation plutôt que transmission.
Cette France-là pleure Bardot comme elle pleure ses écrivains, ses paysans, ses ouvriers, ses paysages : trop tard.
Elle préfère les icônes mortes aux forces vivantes, car les secondes exigent du courage, du conflit, des choix.
IV. DES HEURES D’ÉTERNITÉ CONTRE LA MINUTE DE SILENCE
Rendre hommage à Bardot aujourd’hui par une minute de silence serait une imposture.
Le seul hommage digne serait des heures d’éternité :
- le retour du temps long contre l’instant médiatique,
- la réhabilitation de la culture enracinée contre la culture hors-sol,
- la défense des vivants contre la sacralisation des ruines.
Car ce que Bardot rappelle, malgré elle, c’est une vérité insupportable pour le pouvoir actuel :
👉 une nation ne survit pas par ses cérémonies, mais par ce qu’elle protège.
V. LE MACRONISME : HONORER LES MORTS, SACRIFIER LES VIVANTS
Le macronisme est un régime de substitution :
- il remplace la souveraineté par la conformité,
- la culture par la communication,
- le peuple par l’opinion,
- l’histoire par la morale.
Il honore les morts parce qu’ils ne résistent plus.
Il sacrifie les vivants parce qu’ils résistent encore.
Les agriculteurs, les ouvriers, les enseignants, les familles, les territoires : tous vivent sous le même régime de désaffection réelle et d’hommage symbolique.
VI. BARDOT COMME MIROIR CRUEL
Brigitte Bardot est un miroir.
Un miroir cruel.
Elle renvoie à la France contemporaine l’image de ce qu’elle n’ose plus être :
- libre,
- souveraine,
- indisciplinée,
- charnelle,
- tragique.
C’est pour cela qu’elle dérange encore.
C’est pour cela qu’on préfère la figer en icône plutôt que l’écouter comme symptôme.
CONCLUSION : L’HOMMAGE QUI JUGE
Rendre hommage à Bardot aujourd’hui, ce n’est pas applaudir un passé révolu.
C’est mesurer l’ampleur de ce qui a été abandonné.
La nation disparue sait encore honorer.
Mais elle ne sait plus transmettre, ni défendre, ni décider.
Et tant que l’on préférera les minutes de silence aux heures d’éternité,
les icônes continueront de briller —
au-dessus d’un pays qui s’éteint à force de ne plus vouloir être lui-même.

POSTFACE — L’HOMMAGE QUI ENGAGE
Il y a des figures que l’on célèbre parce qu’elles rassurent.
Et d’autres que l’on honore parce qu’elles accusent.
Brigitte Bardot appartient à la seconde catégorie.
Elle ne rassure rien. Elle rappelle.
Elle rappelle qu’un pays ne se résume ni à ses institutions, ni à ses discours, ni à ses hommages officiels. Il se tient — ou s’effondre — par un certain rapport au corps, à la liberté, à la terre, à la parole, au temps long. Par une manière d’habiter le monde sans s’excuser d’exister.
La France peut bien multiplier les cérémonies.
Elle peut bien panthéoniser, commémorer, sacraliser.
Tout cela ne pèsera rien si elle continue, dans le même mouvement, à renoncer à ce qui faisait d’elle une nation vivante.
Les morts n’ont pas besoin de nous.
Les vivants, si.
Et si l’hommage à Bardot devait avoir un sens, ce ne serait pas dans une minute de silence — mais dans le courage retrouvé de défendre, ici et maintenant, ce qui reste de liberté, de souveraineté et de vérité française.
Le reste n’est que décor.
L’Histoire, elle, ne se laisse pas tromper par les fleurs déposées sur les tombes.


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Catégories :Douce France, Humeurs de Loups, Mondialisme, Souverainisme













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BRIGITTE BARDOT : L’HOMMAGE IMPOSSIBLE D’UNE NATION QUI A RENONCÉ
La France officielle sait honorer.
Elle sait commémorer, panthéoniser, déposer des gerbes.
Mais elle a désappris l’essentiel : protéger les vivants et transmettre ce qu’elle célèbre.
Brigitte Bardot n’est pas qu’une icône.
Elle est le rappel brutal d’une France charnelle, libre, indisciplinée —
une France que le macronisme préfère figer en image plutôt que défendre en acte.
Honorer les morts pour mieux sacrifier les vivants :
voilà la logique d’un pouvoir qui remplace la souveraineté par la communication,
la transmission par la cérémonie,
le courage par la minute de silence.
👉 Le seul hommage digne n’est pas un rituel.
👉 Ce sont des heures d’éternité : du temps long, des choix, des protections, des décisions.
📎 À lire sur Le Blog à Lupus
Brigitte Bardot, ou l’hommage impossible dans un pays qui a renoncé à lui-même
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